La ministre britanno-colombienne Selina Robinson doit démissionner pour son racisme anti-palestinien
Montréal, le 5 février 2024 — Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) demande la démission de la ministre de l’Éducation postsecondaire de la Colombie-Britannique, Selina Robinson, à la suite de plusieurs incidents qui reflètent une tendance au racisme anti-palestinien. La semaine dernière, des remarques ont fait surface, montrant que Mme Robinson utilisait un trope colonial pour désigner la Palestine d’avant 1948 comme un « morceau de terre merdique sans rien dessus ». Le même jour, Robinson a été critiqué pour son ingérence politique qui a conduit au licenciement d’un professeur en raison de ses opinions sur Gaza. CJPMO demande au premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, de démontrer que le racisme n’est pas toléré au sein du NPD de la province et de prendre des mesures immédiates pour démettre Mme Robinson de ses fonctions.
« Les paroles et les actions de la ministre Robinson reflètent une vision du monde explicitement coloniale, anti-indigène et anti-palestinienne, qui efface les Palestiniens pour justifier leur dépossession », a déclaré Thomas Woodley, président de CJPMO. « Il ne s’agit pas d’une erreur ou d’un lapsus, mais les mots de Mme Robinson reflètent clairement ses croyances idéologiques. Ses excuses ne rétablissent pas la confiance dans sa capacité à servir sans préjugés ni discrimination. Elle ne peut pas continuer à jouer ce role », a ajouté M. Woodley.
CJPMO est profondément insatisfaite de l’engagement de Robinson à suivre une « formation anti-islamophobie », notant que le racisme anti-palestinien est distinct de l’islamophobie et que les traiter comme identiques reflète une incompréhension profonde – et peut-être intentionnelle – de chacun d’entre eux. « Il ne s’agit pas d’une question de religion, mais d’un type de racisme qui justifie la violence coloniale en traitant les Palestiniens comme des êtres arriérés ou inférieurs aux colons juifs », a déclaré M. Woodley.
Des extraits vidéo d’un récent séminaire en ligne avec le groupe de pression pro-israélien B’nai Brith montrent M. Robinson expliquant que les jeunes Canadiens qui soutiennent les Palestiniens le font par ignorance : « Ils ne comprennent pas que [la Palestine] était un morceau de terre merdique sans rien dessus… vous savez, il y avait plusieurs centaines de milliers de personnes, mais à part ça, il n’y avait pas d’économie ». CJPMO note que ces commentaires sont non seulement incorrects sur le plan des faits, mais qu’ils font également écho aux fondements idéologiques du colonialisme en Amérique du Nord, où l’idée de « Terra Nullius » a été utilisée pour justifier le nettoyage ethnique des peuples indigènes. CJPMO soutient que ces idées coloniales sont totalement inacceptables, quel que soit le contexte, et qu’elles sont particulièrement offensantes à la lumière de la dépossession massive et du génocide infligés aux Palestiniens par Israël à Gaza.
CJPMO se fait également l’écho des préoccupations de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) et de la Federation of Post-Secondary Educators of British Columbia (FPSE-BC), qui ont demandé la démission de M. Robinson en raison de l’ingérence politique qui a mené au congédiement d’une professeure en raison de ses opinions sur la bande de Gaza. Bien que le discours de la professeure lors d’un rassemblement pour la Palestine ait été disculpé par une enquête interne, elle a été licenciée 24 heures seulement après que M. Robinson ait publiquement appelé à son licenciement. « Il ne s’agit pas seulement d’une atteinte à la liberté académique, mais d’un acte d’intimidation visant à faire taire et à expulser les critiques d’une guerre genocidaire », a déclaré Mme Woodley.
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