« La monarchie canadienne »: comment s’en débarrasser.

Le 16 janvier 2020: Sur la monarchie « canadienne », la vraie question à poser n’a rien à voir avec le show de téléréalité de bas étage sur la crisette d’un prince et d’une princesse mais plutôt sur pourquoi et comment se débarrasser cet anachronisme qui empeste toutes nos institutions politiques.
André Binette, constitutionnaliste et auteur du livre La fin de la monarchie au Québec (Éditions du renouveau québécois) nous parle d’une récente décision de la Cour d’appel qui confirme la validité d’une loi de 2013 sur la succession royale adoptée par le gouvernement Harper.
En gros, explique André Binette, la Cour vient appuyer une décision du gouvernement canadien d’abandonner sa souveraineté pour éviter de modifier la Constitution canadienne de 1982, ce qui l’obligerait d’obtenir le consentement de l’Assemblée nationale du Québec.
L’Australie, également une fédération du Canada, n’a pas procédé ainsi, note André Binette. Ce pays a dû obtenir le consentement unanime des États fédérés.
Il cite également Mme Anne Twomey, une des grandes expertes de la monarchie, qui avait réalisé une étude fouillée en soutien aux les professeurs Geneviève Motard et Patrick Taillon qui contestaient la validité de la loi fédérale. Contrairement au gouvernement de Stephen Harper (et partant de la Cour d’appel), Même Mackenzie King
a tenu, en 1937 lors de l’abdication d’Édouard VIII, à ce que le Canada agisse de façon plus conforme à l’indépendance du Canada obtenue en 1931 avec le Statut de Westminster.
André Binette termine en proposant une manière pour le Québec de se débarrasser de la monarchie, qu’il soit indépendant ou non.