La naïveté des dirigeants

Une sentence relève de façon magistrale : «le bon marché coûte cher». Nous l’expérimentons actuellement à tout niveau, chaque domaine le pratiquant selon ses particularités et ses compétences plus ou moins inspirées.

J’ai déjà traité de la différence entre la candeur et la naïveté. Je désire illustrer ici la naïveté comme un excès de confiance qui camoufle une irréflexion.

Les exemples foisonnent et se multiplient au gré de l’évolution de la covidémie, créant des drames humains dans plusieurs dimensions et différents milieux.

Je peux évoquer d’abord la conception que le système dirigeant nous a inculqué de la présence d’un microorganisme couronné par les microscopes, envahissant encore davantage les esprits que les corps…Il en est devenu ainsi un concept à qui il a été donné une place énorme alors que nos corps humains sont des micro-univers bien plus complexes à quoi s’ajoute la complexité de l’ensemble d’une population.

En focalisant pareillement sur ce coronavirus, stratégie qui mène à une vision «bon marché» de l’existence, les dirigeants ont dépensé des milliards de francs, euros et dollars , ce qui équivaut à un «très cher» pour la dette publique.

A un moment donné, le concept a encore été rétréci en donnant place à la notion de zéro-covid sur laquelle l’Australie s’est appuyée:  «L’approche zéro-covid a un coût considérable pour l’économie mais aussi pour la liberté et la vie. Les Australiens l’ont appris à leurs dépens ».

De plus, cette solution simplifiée à l’extrême par la croyance en la toute-puissance de la vaccination montre qu’elle doit payer le prix fort comme dans cet état : Les leçons à tirer d’Israël ou encore  en Grande-Bretage échec de la vaccination : les vaccinés tombent malades plus que les non-vaccinés.

Les systèmes de politique sanitaire ont misé sur des tests de détection, «bon marché» dans le sens qu’ils sont imprécis comme l’ont prouvé des scientifiques de haut niveau, et à si grande échelle qu’ils ont aussi creusé les finances des nations. Dans un second temps, leurs prix sont utilisés maintenant pour faire pression sur les individus qui refusent la vaccination au point d’en étrangler plusieurs «la bourse ou la vie» !

Une doyenne de faculté de pharmacie en est arrivée à interdire l’entrée aux étudiants qui ne seraient pas vaccinés. C’est vraiment réduire les jeunes à passer par un goulet d’étranglement pour pouvoir se former, alors qu’ils ont déjà tellement investi de leur personne tout entière pour être admis.

Comme le dit très clairement un professeur d’ethnologie : Nous entrons dans une ère où se faire vacciner constitue un nouveau rite de passage dans lequel ceux qui ne se soumettent pas aux injonctions sanitaires décidées par les instances politiques risquent de devenir des citoyens de seconde zone. Il exprime aussi nettement à quel point ce système réduit l’intelligence donc en fait une faculté «bon marché», de peu de valeur : Etrange époque où l’on s’habitue peu à peu à voir des gens porter docilement un masque alors qu’il n’y a personne autour (dans sa voiture, dans la forêt, au bord d’un lac…). Un défi à l’intelligence sûrement, un consentement non raisonné évidemment.

Portés par leur soif d’apprendre et de se développer, des étudiants à Genève grondent sous l’obligation de la vaccination et mettent en évidence les limitations d’un concept facile qui laisse miroiter le seul espoir, la seule solution à sortir de l’impulsion coronavirale.

Evidemment, certains responsables essaient de bricoler des solutions, démarche qui est aussi une façon de réduire la richesse de l’enseignement. Au programme à Genève, une période transitoire jusqu’au 15 novembre, durant laquelle certains cours théoriques pourront encore être proposés à distance, au bon vouloir des professeurs. Or la majorité des enseignements sont basés sur la pratique professionnelle, tel est l’esprit de ces formations offertes par la HES-SO. Un atelier de soin clinique ou un laboratoire dans une filière d’ingénierie ne peuvent que difficilement se réaliser en télétravail.

Le domaine hospitalier reflète aussi à quel point le simplisme (une forme de «bon marché» mental) est imposé. Ici un chirurgien, de fait quelqu’un aux premières loges, le dénonce avec son bon sens pragmatique : « Il y a une pénurie de tous les personnels, il y a 30 000 postes de titulaires non pourvus à l’hôpital. On manque de soignants dans tous les domaines, notamment en réanimation. »

Cet état de pénurie se perçoit dans maints services : Face à l’obligation vaccinale, ces grands hôpitaux qui reculent faute de personnels. Voici encore un contraste patent entre le prix à payer pour tous les patients et leur famille qui en subissent les conséquences et l’économie faite en limitant les interventions.

Au niveau des cabinets médicaux, l’ambiance médicale générale coûte cher. D’un côté à cause des conditions politiques : À l’heure actuelle, nous sommes menacés d’être contrôlés, verbalisés, voire emprisonnés si nous continuons à soigner en étant non vaccinés. C’est incroyable, mais c’est la réalité du jour.Cette situation interfère terriblement dans la relation médecin-patient : Soit, on arrive à les convaincre parce qu’on est un bon médecin et que l‘on est convaincu soi-même. Soit, les patients prennent une autre décision que l’on doit respecter. C’est la liberté de choix et c’est ce sur quoi est basée notre médecine à la française.

Il souligne aussi un point fondamental en mentionnant que les malades vont chercher recours auprès des médecines alternatives ou complémentaires. Il est important que ces personnes gardent un pied dans la médecine classique. J’ai toujours essayé de faire le lien entre les deux, mais aujourd’hui on est rentré dans une médecine très brutale où il faut imposer et il ne faut plus débattre. Ainsi le bon marché de la médecine imposée par le gouvernement devient très coûteuse pour la médecine conventionnelle qui voit ses «clients» se tourner ailleurs.

De leur côté, les pharmaciens ne sont pas épargnés : On a l’impression aujourd’hui d’être des parias, on était hier des héros ! Je suis amené à subir une injection dans mon organisme pour laquelle je m’oppose pour plusieurs raisons. Je me sens presque obligé de le faire plus pour des raisons professionnelles que pour des raisons de santé.  C’est cela le grand paradoxe.

Aujourd’hui nous sommes voués aux gémonies parce que nous ne sommes pas vaccinés, alors qu’au début nous n’avions pas de protection. Aujourd’hui avec toutes les protections que nous avons, nous avons des façons de nous protéger très efficaces contre la Covid-19. Tout cela ne suffit pas, je pense qu’il y a une volonté politique à vouloir absolument vacciner tout le monde.

Un anthropologue de la santé dénonce clairement le processus politique qui semble être prioritaire actuellement :  Covid-19 – Une nouvelle fraude scientifique à l’origine du pass  « sanitaire »

Ce qui s’avère poignant et qui étreint les coeurs à en retirer les élans de vie, c’est toutes ces manigances qui réduisent les êtres humains à des moutons démunis, masqués et piquouzés. Toutefois, ils ne sont qu’endormis et certains se réveillent avec conviction et l’intuition qui les inspire à faire renaître une humanité gérée par des institutions qui ne lui retirent pas sa dignité.

Marie-France de Meuron

Marie-France de Meuron : Diplôme Fédéral de Médecine obtenu en 1973, Grand-mère de deux petites-filles majeures, Retirée dans le Canton de Neuchâtel en Suisse.



Articles Par : Marie-France de Meuron

A propos :

Diplôme Fédéral de Médecine obtenu en 1973, Grand-mère de deux petites-filles majeures, Retirée dans le Canton de Neuchâtel en Suisse.

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