La Russie redevient un acteur clé sur le marché des armements du monde arabo-musulman
TEL-AVIV, 9 janvier – RIA Novosti. La Russie s’impose à nouveau comme l’un des plus gros fournisseurs d’armes du monde arabo-musulman, capable à résister aux pressions politiques de l’Occident, a estimé mardi le chercheur Yiftah Shapir, de l’Institut israélien d’étude de la sécurité nationale.
A son avis, cette tendance se traduit par la signature avec l’Algérie d’un contrat portant sur des milliards de dollars et prévoyant la fourniture d’avions, de chars et de systèmes d’armes sol-air russes, ainsi que de contrats, plus modestes mais non moins retentissants, signés avec la Syrie et l’Iran.
« La transaction algérienne est un témoignage du fait que la Russie rétablit ses positions de gros fournisseur d’armes et de grand acteur régional », a souligné M. Shapir, lors d’une présentation à Tel-Aviv du bulletin annuel « Middle East Strategic Balance 2005-2006 ».
« Nous observons la même tendance dans les contrats, certes modestes, avec l’Iran et la Syrie. Sur le plan de l’équilibre stratégique, ils n’ont pas beaucoup d’importance. L’important est que la Russie n’a pas cédé aux pressions occidentales et poursuit la mise en oeuvre de ces transactions », a relevé l’expert.
Avec le contrat sur la vente et la modernisation d’avions militaires signé entre la Grande-Bretagne et l’Arabie saoudite, le contrat russo-algérien signé en mars 2006 et évalué à 7,5 milliards de dollars est l’une des principales transactions conclues en 2005-2006 avec le monde arabo-musulman, a indiqué M. Shapir. Ce contrat prévoit la vente de chasseurs MiG-29 SMT et Su-30 MK, d’avions-écoles Iak-130, de chars T-90, de systèmes d’armes sol-air S-300 PMU-2, avec une possibilité d’extension de la nomenclature des exportations.
La Russie a également passé des contrats avec la Syrie et l’Iran prévoyant la livraison de systèmes d’armes sol-air. La coopération technico-militaire que la Russie développe avec ces pays suscite le mécontentement d’Israël, mais elle n’exerce aucune influence sensible sur le rapport des forces dans la région, a souligné l’expert.