Au moins 18 professionnels des médias palestiniens ont été tués en novembre à la suite d’attaques israéliennes dans la bande de Gaza, selon un rapport récent d’un groupe de défense des droits des journalistes palestiniens.
Le rapport, publié par le Centre palestinien pour le développement et les libertés des médias (MADA), indique que l’occupation israélienne cible délibérément les journalistes pour les empêcher de couvrir la guerre et les graves violations des droits de l’homme commises par l’armée.
Selon le MADA, les forces israéliennes ont commis 65 violations à l’encontre de journalistes en Cisjordanie occupée et à Gaza au cours de la période considérée.
Le rapport précise que ces violations comprennent 22 incidents en Cisjordanie occupée et 43 à Gaza.
MADA souligne que les agressions israéliennes visent à
“réduire les journalistes au silence, et les empêcher de documenter les événements et les atrocités en cours pour la communauté internationale”.
MADA a également indiqué que les frappes aériennes israéliennes ont détruit les domiciles de sept journalistes dans la bande de Gaza.
Un autre journaliste palestinien tué à Gaza, le bilan s’élève à 192 morts
La semaine dernière, le Bureau des médias du gouvernement de la Bande de Gaza a annoncé qu’un autre journaliste palestinien a été assassiné lors d’un bombardement israélien dans l’enclave, portant le nombre total de morts à 192depuis le début de la guerre brutale contre Gaza.
Maysara Ahmed Salah, qui travaillait pour le média local Quds News Network, a succombé à ses blessures par balle après avoir été touché par Tsahal dans le nord de la bande de Gaza.
Le Bureau des médias de Gaza a exhorté la communauté internationale et les groupes de presse à
“faire pression sur l’occupation (israélienne) et à la poursuivre devant les tribunaux internationaux pour les crimes qu’elle commet actuellement”
à l’encontre des journalistes palestiniens.
Par ailleurs, le Forum des journalistes palestiniens a publié une déclaration pour commémorer la mort de M. Salah, déclarant qu’il
“a suivi le chemin de la liberté au prix du sang et des sacrifices, en défense de la nation palestinienne opprimée, cherchant à montrer ses souffrances au monde entier”.
Le forum a également dénoncé le silence et l’inaction du monde entier face aux menaces qui pèsent sur les journalistes palestiniens, et les empêchent d’exercer leur métier dans le respect du droit international et des principes humanitaires.
Les journalistes qui couvrent la guerre génocidaire dans les territoires palestiniens sont confrontés à des risques accrus, notamment en raison des offensives terrestres et des bombardements israéliens, ainsi que de problèmes tels que des communications interrompues, des pénuries de matériel et des coupures d’électricité.
Le mois dernier, le Syndicat de la presse palestinienne a révélé que le nombre de journalistes palestiniens assassinés lors d’attaques israéliennes dans la bande de Gaza au cours de l’année écoulée est plus de deux fois supérieur à la moyenne mondiale.
Dans un communiqué commémorant la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, le Syndicat des journalistes palestiniens a déclaré que
“ce chiffre représente plus du double du nombre de journalistes tués chaque année dans le monde”, selon le communiqué.
Le syndicat a souligné que la poursuite des massacres et des attaques contre les journalistes “ne restera pas impunie”, car ils cherchent à “éliminer les témoins de la vérité” dans ce qu’ils appellent le massacre le plus important et impitoyable contre les journalistes dans l’histoire des médias mondiaux.
Lien vers l’article original en anglais :
Traduction : Spirit of Free Speech
