Le Cerveau Mondial : la face cachée de la mondialisation

Cet article (à l’origine en espagnol) , est un résumé de points clés mis en avant et publiés dans le livre de l’auteur « “El Cerebro del Mundo: la cara oculta de la Globalización ” Le Cerveau Mondial ; la Face Cachée de la Mondialisation. (Ediciones del Copista, Córdoba, Argentina, 4th Edition, 2003, 470 pages. and Editorial Solar, Bogotá, Colombia, 2004).

“Ceux qui n’apprennent pas de l’histoire sont condamnés à la re – vivre » George Santayana

Comme c’est le cas actuellement, la mondialisation peut être définie comme une idéologie qui identifie l’état nation souverain comme l’ennemi clé, principalement parce que la principale fonction de l’état (ou celle qui devrait l’être) c’est de faire passer en priorité les intérêts du plus grand nombre – i.e., « le Peuple » – avant les intérêts de quelques uns. Ainsi, les forces de la globalisation cherchent à affaiblir, dissoudre et éventuellement détruire les fondations mêmes de l’Etat Nation comme base d’institution sociale, pour le remplacer par des structures de gestion supra nationales mondiales, sociales, économiques, financières, et militaires. De telles structures sont liées aux objectifs politiques et intérêts économiques d’un petit nombre de groupes très puissants et très concentrés et d’organisations qui aujourd’hui conduisent et pilotent le processus de mondialisation dans une direction très spécifique.

Formant ces groupes de pouvoir, des intérêts privés qui ont réussi à réaliser quelque chose qui n’a pas d’égal dans l’histoire humaine, et que nous décrivons comme la privatisation du pouvoir à l’échelle mondiale.

La « Globalisation » est en fait un euphémisme de ce que les anciens présidents des US, Woodrow Wilson, Franklin D. Roosevelt, Harry S. Truman, et G.W. Bush – chacun à différents moments de l’histoire moderne – ont décrit comme « Le Nouvel Ordre Mondial. »
 
Un Nouvel Ordre Mondial ! Vraiment, quand l’ancien président George Bush senior, a utilisé sans retenue ce terme le 11 septembre 1991, l’Establishment s’est précipité pour faire en sorte qu’il ne soit pas utilisé dans le langage commun, et à sa place ils ont forgé l’idée beaucoup plus neutre et de résonance non dangereuse semble-t-il, de « mondialisation » qui a aujourd’hui encore le même sens : L’Impérialisme des US- Grande Bretagne – Israël à l’échelle planétaire est d’une ampleur inégalée. C’est, au moins, de cette façon que le perçoivent en Argentine et dans notre région un nombre croissant de personnes.

Qui sont-ils ? Que veulent-ils ?

Le processus que nous avons décrit n’est pas du tout anonyme – encore moins secret – parce que ces groupes de pouvoir qui font la promotion et pilotent le Nouvel Ordre Mondial, le font aux vues de tous : i.e., les multinationales (E .g., Les 500 plus grandes fortunes représentent 80% de l’économie des US) ; les infrastructures financières mondiales (comprenant les banques, les fonds d’investissements, les échanges boursiers, et le commerce de matières premières) ; les monopoles médiatiques ; les importantes universités bon chic bon genre ; les organisations internationales multilatérales (telles que la Banque Mondiale, le Fond Monétaire International, la Banque de Développement Inter –Américain, la Banque de Règlements Internationaux, l’Organisation des Nations Unies, et l’Organisation Mondiale du Commerce) et, le plus important, des postes clés gouvernementaux aux Etats-Unis, en Israël, en Grande Bretagne, et dans d’autres nations industrialisées. Ainsi, il ne s’agit vraiment pas là de quelque chose qu’on pourrait écarter en disant que c’est une « théorie de la conspiration ».

Ce que nous avons, ce sont des signes internes et une logique derrière la façon dont se construit et est géré le Pouvoir. Ce qui n’est pas immédiatement visible c’est le fait que la totalité de ces acteurs qui font partie de la « Roue du Pouvoir Global » ont une chose en commun : ce sont des dirigeants clés, des financiers, des banquiers, des responsables de gouvernements, des universitaires, des stratégistes, des actionnaires, et d’autres acteurs fondamentaux qui font tous partie du même réseau croisé de boîtes à penser et d’organisations de lobbying. Ce réseau forme le centre commun qui pilote le volant du pouvoir mondial dans sa course destructrice actuelle.

Parmi des boîtes à penser clés – qui pourraient en fait être décrites comme des centres de planification géopolitique : le Conseil des Relations Etrangères, (Council on Foreign Relations – CFR), la Commission Trilatérale (Trilatéral Commission – TC), L’Institut Royal d’Affaires Internationales (Royal Institute of International Affairs – RIIA), L’Institut Broookings ( Brookings Institution) La Rand Corporation (RAND Corporation) L’Institut Américain d’Entreprise (American Enterprise Institute – AEI), Le Comité Américano Israélien d’Action Politique (American Israeli Political Action Committee – AIPAC), et le Centre d’Etudes Stratégiques et Internationales (Center for Strategic & International Studies – CSIS), qui, parmi d’autres, jouent un rôle d’importance vitale.

Une Perspective Historique

Pour bien comprendre le monde d’aujourd’hui, il nous faut regarder en arrière vers le monde d’hier, pour voir comment toute cette situation s’est développée. Retour en 1919, quand un petit groupe de banquiers influents, de juristes, de politiciens et d’universitaires – qui participaient aux négociations de paix de Paris entre les alliés victorieux et les Puissances Centrales vaincues juste après la Première Guerre Mondiale – se sont rencontrés à l’hôtel parisien Le Majestic et ont conclu un accord transcendantal : ils ont décidé de créer un réseau de « think tanks » boîtes à idées – une sorte de club exclusif ou de loge – d’où ils planifieraient le « Nouvel Ordre Mondial » qui s’occuperait des intérêts et objectifs de l’Alliance Anglo-US pour les satisfaire au mieux.

A Londres, cette boîte à penser allait prendre le nom d’Institut Royal des Affaires Etrangères (RIIA) alors qu’aux US il se ferait connaître sous le nom de Conseil des Relations Etrangères (CFR) situé dans la ville de New York. Ces deux organisations avaient une stratégie sociale marquée indiscutablement par la volonté d’imposer graduellement un ordre politique socialiste (i.e., officiellement « démocratique » mais en réalité de plus en plus autoritaire), comme moyen de contrôle de masse des populations. A cette époque, les loges maçonniques en ont fait la promotion telle la Société Fabian (Fabian Society) financée par le Groupe de la Table Ronde (Round Table Group) qui lui était contrôlé et financé par le magnat d’Afrique du Sud Cecil Rhodes, la dynastie internationale des Rothschild, des loges anglaises maçonniques d’ancien rite basées à Londres, et la Couronne Britannique.

Le CFR a obtenu un premier soutien de familles les plus riches, puissantes, et influentes aux Etats-Unis telles les familles Rockefeller, Mellon, Harriman, Morgan, Schiff, Kahn, Warbur, Loeb, et Carnegie (cette dernière en particulier, par le biais de sa propre organisation frontale fondée en 1910 : la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale).

Pour exprimer, et donc propager son influence au sein des cercles des élites, l’une des premières mesures prises par le CFR a consisté en la publication de son propre journal qui reste encore le porte parole dans les domaines des sciences politiques et géopolitiques : Le « Foreign Affairs » ( Affaires Etrangères). Parmi les premiers directeurs du CFR Allan Welsh Dulles, un personnage clé dans la communauté du renseignement US qui, plus tard, consolidera les structures clandestines d’espionnage de la CIA aboutissant à la création de la NSA (National Security Agency : Agence Nationale de Sécurité) ; le journaliste Walter Lippmann, directeur et fondateur de la « Nouvelle République » ; un hôte de la firme juridique internationale J.P Morgan ; les banquiers Otto H. Kahn, et Paul Moritz Warburg, (1) ce dernier un riche émigré allemand qui a émigré aux US et qui en 1913 a conçu et fait la promotion d’une loi qui conduira à la création de la Banque de la Réserve Fédérale – en fait la Banque Centrale Privée des US qui depuis contrôle les structures financières des US (et à travers elle, une bonne partie du monde). A la fin de la II ème Guerre mondiale en 1945, la Banque de la Réserve Fédérale a été renforcée par le Fond Monétaire International, et la Banque Mondiale, tous deux ayant été conçus, planifiés et organisés par les planificateurs du CFR lors de la Conférence de Bretton Woods en 1944.

Un autre membre du CFR et l’un de ses premiers directeurs, c’était un géographe et le président de la Société de Géographie Américaine, Isaiah Bowman, qui en 1919 conduira une équipe d’experts pour redessiner la carte de l’Europe Centrale après la 1ère Guerre Mondiale, ce qui mènera plus tard à de graves problèmes en Europe qui conduiront en fait à la II è Guerre Mondiale en 1939. Ce sont les juristes du CFR, Owen D. Young (président de Général Electric) et Charles Dawes (un juriste de haut rang à la Banque Morgan) qui dans les années 20 on conçu et promu les plans pour le « refinancement de la dette » pour la dette concernant les dommages de guerre de l’Allemagne imposés à cette dernière lors du traité de Versailles. Ce sont les grands directeurs de la Banque de la Réserve Fédérale et des membres du CFR qui ont crée les distorsions monétaires qui conduiront à la crise financière de 1929, et à la Dépression qui a suivi. Ce sont les directeurs du CFR qui à travers les puissants medias sous leur contrôle tels que NBC, ABC, et le réseau de radios CBS et de journaux comme le Washington Post, le Wall Street Journal, le Chicago Tribune, et le New York Times, persuaderont par la ruse et feront pression sur l’opinion publique pour casser la neutralité isolationniste US et embarquer la nation dans une autre guerre en 1939, qu’ils avaient eux-mêmes recherchée depuis le début des années 30.

La Deuxième Guerre Mondiale

Au tout début de cette terrible guerre civile européenne à laquelle les US ne participeront formellement qu’en 1941, les membres du CFR ont établi le Groupe d’Etudes Guerre et Paix qui est littéralement devenu une partie du Département d’Etat et a conçu ses principales politiques étrangères à l’égard de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon et de leurs alliés. Plus tard, ils ont alors commencé à préparer un autre « Nouvel Ordre Mondial » après une victoire alliée qui semblait fort probable. De cette façon, le CFR a conçu et fait la promotion de la création des Nations Unies pour gérer la politique mondiale et l’hégémonie US à l’aire du nucléaire, et certaines de ses agences économiques clés telles le FMI, le Fond Monétaire International, et la Banque Mondiale, avec le concours de membres tels qu’ Alger Hiss, John McCloy, W. Averell Harriman, Harry Dexter White, Henri Kissinger et bien d’autres.

Dés que la guerre fut terminée, le président des US Henri Truman établit la doctrine nationale de sécurité longue distance, basée sur la doctrine de « limitation « de l’expansion de l’Union Soviétique proposée aussi par un autre membre du CFR, qui à l’époque était ambassadeur US à Moscou : George Kennan (2) qui a décrit ses idées dans un célèbre article déterminant, publié dans le Foreign Affairs en 1947 qu’il a signé sous le pseudonyme « X ». De même, le soi disant « Plan Marshall » présenté au monde par le général des forces armées US C. Marshall, a en fait été conçu par un groupe de travail du CFR et mis en application par W. Averell Harriman (3).

Structures de pouvoir des élites

Bien que cela soit peu connu de l’opinion publique, le CFR est très puissant et son influence s’est amplifiée, ainsi que son prestige et l’étendue de ses activités. De sorte que nous pouvons dire aujourd’hui sans aucun doute qu’il opére comme le « Cerveau du Monde » dirigeant silencieusement le cours d’un grand nombre de processus complexes et très volatiles, sociaux politiques financiers militaires et économiques à travers le monde. Il n’y a aucun peuple, aucune région ou aspect de la vie humaine qui ne soit pas affecté par l’influence du CFR – qu’on en ait conscience ou non – et le seul fait qu’il ait pu rester « dans les coulisses » rend le CFR exceptionnellement puissant et insaisissable, même au sein de l’opinion publique US.

Aujourd’hui, le CFR est une organisation discrète, comptant parmi plus de ses 4500 membres, les esprits les meilleurs les plus capables et les plus brillants, qui agissent ensemble avec des individus influents qui bénéficient d’une grande influence dans leurs milieux professionnels respectifs, au sein des multinationales, des institutions, dans les fonctions gouvernementales et dans le domaine social. De cette façon, le CFR rassemble des hauts dirigeants des institutions financières, des géants industriels, des médias, d’organisations de recherche, d’universitaires, d’officiers militaires de haut rang, de dirigeants gouvernementaux, des recteurs d’universités, des dirigeants de syndicats, et des enquêteurs de centres d’études. Leurs objectifs fondamentaux consistent à identifier et à évaluer un large éventail de facteurs politiques, économiques, financiers, sociaux, culturels, et militaires, qui s’étendent sur tous les aspects imaginables de la vie publique et privée aux Etats-Unis, chez leurs alliés clés et le reste du monde. Actuellement, grâce à l’énorme pouvoir exercé par les US, le large éventail d’activités du CFR couvre littéralement toute la planète.

Ses recherches et enquêtes sont menées par différents groupes de travail et des groupes d’études, qui identifient les opportunités et les menaces, évaluent les forces et les faiblesses, et conçoivent des stratégies de longue portée pour promouvoir ses intérêts dans le monde entier, chacun avec ses propres plans opérationnels et ses tactiques. Bien qu’un tel travail intensif et de longue portée soit fait au sein du CFR, le problème clé pour comprendre son énorme succès se trouve dans le fait que le CFR de lui-même, ne fait jamais rien sous son propre nom. Ce sont plutôt les membres à titre individuel qui le font. Et ils le font de leurs postes ou anciens postes de directeurs, présidents de CA, et directeurs de multinationales importantes, d’institutions financières, d’institutions internationales multilatérales, des medias, et de postes clés au gouvernement, universités, armée, syndicats, n’évoquant ni ne se référant jamais au CFR comme étant le principal lieu de planification et de coordination. (4)

En fait, actuellement, nous pouvons trouver des membres du CFR à des postes de pouvoir et décisionnels. Pour nommer quelques uns des plus de 4500 membres du CFR : David Rockefeller, Henry Kissinger, Bill Clinton, Zbigniew Brzezinski, Samuel Huntington, Francis Fukuyama, Paul Wolfowitz, Colin Powell, Condoleeza Rice, Richard Perle, Robert Gates, James Baker III, Stephen Hadley, Douglas Feith, L. Paul Bremer III, John Bolton, John Negroponte, l’ancienne secrétaire d’état Madeleine Albright, le financier international mafieux George Soros, le juge de la Cour Suprême Stephen Breyer, Lowes/CBS président du conseil d’administration Laurence A. Tisch, l’ancien président du CA de General Electric Co. Jack Welsh, le president du CA de CNN W. Thomas Johnson, l’ancienne directrice du The Washington Post / Newsweek / International Herald Tribune Katherine Graham (et aujourd’hui son successeur de fils), US vice president, l’ancien secrétaire à la défense et ancien président du CA d’Halliburton Dick Cheney, l’ancien président George H.W. Bush, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de l’ex président Clinton Samuel “Sandy” Berger, anciens directeurs de la CIA John M. Deutch and George Tenet, l’ancien gouverneur de la Banque de Réserve Fédérale Alan Greenspan and l’actuel gouverneur Benjamin Shalom Bernanke, l’ancien président de la Banque Mondiale James D. Wolfensohn, le président du CA de CS First Boston Bank et l’ancien gouverneur de la Banque de Reserve Federale Paul Volcker, les journalistes Mike Wallace, Barbara Walters, Wolf Blitzer, les directeurs de CitiGroup John Reed, William Rhodes, Stanford Weill, et Stanley Fischer (anciennement N° 2 du FMI), les économistes Jeffrey Sachs et Lester Thurow, l’ancien secrétaire au trésor, le président du CA de Goldman Sachs et directeur de CitiGroup Robert E. Rubin, l’ancien secrétaire d’état et médiateur lors de la guerre des malouines entre l’Argentine et la Grande Bretagne Gral. Alexander Haig, le “mediateur” du conflit dans les Balkans Richard Holbrooke, le president du CA d’IBM Louis V. Gerstner, le sénateur démocrate George J. Mitchell, l’ancien representant republicain Newt Gingrich, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Bush Sr. Et général de l’armée de l’air Brent Scowcroft, Kenneth Lay (membre récemment décédé de la commission trilaterale et president du CA d’Enron), parmi beaucoup, beaucoup d’autres (5).

Dans le monde des affaires, les 500 multinationales les plus fortunées ont des directeurs qui sont membres du CFR. Ensemble, ces multinationales ont une valeur sur le marché équivalente au double du GDP des US et concentrent le meilleur de la richesse et du pouvoir du pays, contrôlant des ressources clés et des technologies de par le monde. Ensemble, elles emploient 25 millions de personnes rien qu’aux US, et comptent pour 80% du GDP. En bref, elles exercent un gigantesque pouvoir, une gigantesque pression et influence aux US et au-delà.

Nous trouvons là la clé de l’énorme efficacité du CFR et de son pouvoir. Ses décisions et ses plans sont conçus et agréés lors de rencontres à huit clos, des groupes d’études des conférences et des groupes de travail. Mais quand vient le moment d’exécuter ces plans, cela est fait par ses différents membres, chacun de son poste officiel au sein d’organisations différentes, puissantes, à la fois publiques et privées. Et quels sont ces postes puissants et ces organisations !

Si, par exemple, un plan a été conçu et agrée concernant l’évolution de la mondialisation de l’économie et du système financier, ou quels pays vont bénéficier de la paix et de la prospérité et ceux qui vont être ravagés par les guerres, les invasions, et la famine, alors l’action coordonnée de personnalités comme le président des US, ses secrétaires d’état, à la défense, au commerce et au trésor, les directeurs de la CIA, la NSA ( Agence de Securite Nationale) et du FBI, des banquiers internationaux clés et des financiers, des présidents de CA des 500 plus grosses fortunes, des propriétaires et géants des médias, des journalistes, des écrivains, des officiers militaires, des universitaires, des dirigeants du FMI, de la Banque Mondiale, et de l’OMC, sont tous rassemblés au bon moment, de manière synchronisée, et sur une myriade de sujets spécifiques. De cette façon, ils peuvent coordonner des actions concrètes, efficaces et pratiquement irrésistibles à tout moment et partout.

C’est comme cela que cela a fonctionné pendant 80 ans.

Pouvoir Réel et Pouvoir Officiel

Pour comprendre comment le monde fonctionne vraiment, nous devons d’abord comprendre la différence qui existe entre le Pouvoir Réel et le Pouvoir Officiel. Ce que les medias propagent chaque jour à la TV, à la radio et dans les journaux, et qui a un profil public élevé, se sont les résultats concrets et visibles d’actions menées par les structures du Pouvoir Officiel, spécialement celles des gouvernements nationaux et des infrastructures corporatives technologiques et financières. Cependant, le Vrai Pouvoir aux commandes qui agit en fait sur les évènements est beaucoup moins visible. Ce sont eux qui planifient ce qui va arriver dans le monde, quand cela arrivera, où et qui sera chargé d’exécuter les plans.

Le Pouvoir Officiel agit à court terme et avec un profil public élevé. Le Vrai pouvoir agit dans un cadre à long terme, et n’a pratiquement pas de profil public. De nos jours, le Pouvoir Officiel est principalement « public » – le Vrai Pouvoir est fondamentalement « privé ». Ceci reflète le fait que les institutions de l’état nation (l’entité principale du Pouvoir Officiel public) sont devenues subordonnées aux intérêts privés (i.e., le Vrai Pouvoir poussé par des intérêts d’argent).

Comme actuellement les US sont la seule superpuissance, il est raisonnable de conclure que cette structure mondiale du pouvoir – c’est réellement ce que c’est – gère provisoirement cette véritable gouvernance mondiale à partir du territoire, de structures politiques et économiques des US. Ceci, cependant, à vrai dire n’implique pas que la majorité des personnes aux Etats-Unis soient nécessairement partie prenante de tout ceci, encore moins que le peuple américain soit « l’ennemi » de tous les autres peuples (il est rare que le peuple d’un autre pays soit un « ennemi » ; c’est plutôt l’élite institutionnelle qui devient l’adversaire en concentrant le pouvoir de manière excessive).

Par conséquent nous parlons de groupes de pouvoir qui opèrent à l’intérieur des US (comme ils le font également en Grande Bretagne, Allemagne, Japon, Israël, et aussi, par le biais de leurs agents locaux, dans des pays comme l’Espagne, l’Argentine, le Brésil, et la Corée, mais ils ne sont pas obligatoirement identifiés avec le peuple des US.

Pour mieux comprendre la vraie nature des Etats-Unis – spécialement en ce qui concerne la politique étrangère américaine – on doit garder à l’esprit que l »Administration » des US, comme ils appellent si justement leur gouvernement i.e., le Pouvoir Officiel – est basé à Washington DC. Cependant, les structures du Vrai Pouvoir aux US sont situées principalement dans la ville de New York et quelques unes dans les états de la Nouvelle Angleterre. En d’autres mots, l’Administration des US fonctionne de Washington DC, tandis que le pays est actuellement gouverné de la ville de New York.

Une fois que l’on a compris ce concept, automatiquement bien des choses se mettent en place. De plus, le centre mondial du vrai pouvoir ne se trouve pas dans la ville de New York, mais plus probablement à Londres … Comprendre ce processus subtile et complexe évite automatiquement toute identification simpliste de l’ »ennemi » comme étant les US, la Grande Bretagne ou d’autres peuples.

Plus souvent qu’à son tour, le peuple américain, en des temps de tumulte, est tombé victime – victimes sanglantes, comme c’est le cas au Vietnam, en Afghanistan, en Irak, et au World Trade Center – de ce même processus. Néanmoins, le fait que la plupart des gens aux US ignore ce fait, ne les rend pas moins responsables ou comptables des stratégies génocidaires que les structures du pouvoir du Nouvel Ordre Mondial qui agissent à partir du territoire des US perpétuent dans le reste du monde en usant et abusant de l’armée US et du pouvoir économique pour atteindre leurs buts.

Qu’il en soit ainsi, est compréhensible quand on considère qu’exercer le Vrai Pouvoir nécessite d’obéir à toute un tas de règles et de conditions comme par exemple, une continuité opérationnelle qui s’étend sur de nombreuses décennies pour atteindre des buts à long terme et pour mener à bien des stratégies complexes, qui à leur tout, s’étendent sur toute la planète, ses nations et ses ressources. Ceci nécessite une planification à long terme, du futur, de 20, 30, 50 ans.

Ironiquement, les élites de ce pouvoir du Nouvel Ordre Mondial savent très bien qu’il n’y a pas de plus grande menace à la continuité politique et à la cohérence de la conception et de l’exécution de telles stratégies à long terme, que de les voir soumises au processus démocratique qui impose aux dirigeants d’avoir une haute stature publique et qui doivent ( ou devraient ) prêter attention à la « Voix du Peuple » chaque fois qu’une décision est prise, couplé aux interruptions de pouvoir que tout processus démocratique électoral implique.

C’est beaucoup mieux, à partir de ce qui ne peut être décrit que comme un club de gentlemen tel que le CFR, au sein duquel des hommes et des femmes puissants et influents qui peuvent être pendant des décennies des fonctionnaires, des directeurs et des présidents de CA, d’agir discrètement sans même avoir à rendre des comptes à personnes si ce n’est à leurs propres collègues. De cette façon, 4500 individus puissants peuvent exercer une énorme influence politique, financière, économique, et médiatique, sur un nombre incalculable de centaines de millions de personnes sur toute la planète.

Cela va sans dire que l’une des principales fonctions du monopole mondial des médias c’est d’imposer le « politiquement correct » s’exprimant habituellement à travers le « système des deux partis « – Démocrates et Républicains aux US, travaillistes et conservateurs en Grande Bretagne, CDU et SPD en Allemagne, Radicaux et justicialistes en Argentine – tous étant de simples variantes des principes de base du politiquement correct, et d’elles mêmes. Les démocraties stables occidentales se sont toutes conformées à ce qui est, en pratique, un système de Un parti avec des factions internes légèrement différentes. Les gens pensent qu’ils peuvent « choisir », mais les « options » n’existent pas : c’est comme « choisir » entre Coca Cola et Pepsi Cola – quoi qu’ils veuillent vous faire croire, la vérité c’est que tous les deux c’est la même chose.

Ce que nous décrivons c’est, en fait, le nœud central d’un véritable réseau de personnes puissantes, considérant que le CFR est, à son tour, renforcé par une myriade d’institutions similaires à la fois dans et en dehors des US.

Toutes ces « boîtes à idées » rassemblent les hommes et les femmes les plus intelligents, les mieux préparés, les plus créatifs et ambitieux, dans des domaines et disciplines très étendus. Ils sont payés et récompensés de manière très substantielle – à la fois économiquement et socialement – tant qu’ils s’alignent clairement et sans compromission sur les principes de base des objectifs politiques du CFR. Tout ceci n’est rien moins que la création d’un gouvernement privé mondial, l’érosion systématique des structures de l’état nation (quoique, naturellement, cela ne se fait pas pour tous de la même façon, à la même vitesse, ni en même temps) ; la sous standardisation des valeurs culturelles et des normes sociales ; l’expansion d’un système mondial financier basé sur la spéculation brute et l’usure ; et la gestion d’un système de guerre mondial de manière à maintenir la cohésion sociale nécessaire de ses propres masses par la persuasion et l’alignement contre des ennemis réels ou imaginaires de la « démocratie », des « droits de l’homme », de la « liberté » et de la « paix » ; i.e., contre le « terrorisme » (6).

Depuis 2003, nous avons vu de première main, comment les Armes de Destruction Massive (ADM) inexistantes de l’Irak sont devenues les Armes de Distraction Massive, provoquant d’énormes souffrances, douleur et misère pour des millions de personnes. L’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan sont juste deux exemples de ces doubles standards et doubles discours « au TopInfos » sur lequel tout ce système se développe.

Par conséquent, pour mieux comprendre le monde d’aujourd’hui, on doit lire et examiner ce que le CFR – ou plutôt, ses membres individuels- disent et propagent, car beaucoup de ses activités bien que discrètes ne sont pas en fait secrètes. Toute personne visitant les quartiers généraux du CFR sur Park Avenue à la mode et au 68 Street dans la ville de New York, comme je l’ai fait de nombreuses fois ces dernières années, peut aisément obtenir toutes sortes d’informations y compris une copie gratuite du dernier rapport annuel décrivant les activités principales de l’Institution et la liste alphabétique entière de ces 4500 membres. Toutes les informations sur ces organisations sont accessibles à la demande pour ceux qui veulent les voir. C’est cependant la tâche de chacun de nous de vérifier toutes ces données sur les membres du CFR en comparant ce que chacun fait réellement dans sa vie professionnelle, au sein de multinationales, dans le domaine universitaire, les activités et capacités au sein du gouvernement.

Il faut aussi regarder en arrière sur l’histoire moderne, et examiner l’influence exceptionnelle qu’a eu le CFR pendant tout le XXè siècle, à la fois par lui –même, de même que conjointement avec ses organisations sœurs. Ils ont initié et influencé des idéologies, des évènements publics, des guerres, des alliances militaires, des crimes politiques, des actions clandestines, des guerres psychologiques de masse, des crises économiques et financières, la promotion et la destruction de personnalités politiques et du monde des affaires, et d’autres évènement ayant eu un impact important – dont beaucoup qu’il est impossible d’admettre ou d’avouer. Tous ont, cependant, marqué le cours de l’humanité dans ces temps modernes agités.

La technique utilisée c’est de nous garder tous trop occupés et fascinés comme spectateurs passifs de ce tourbillon d’évènements qui arrivent quotidiennement dans le monde. Ceci assure que presque personne ne cherche à regarder ailleurs pour trouver des explications adéquates aux crises graves actuelles, parce que cela nous permettrait d’identifier, pas tant les effets et résultats choquants d’un grand nombre de ces décisions politiques et actions clandestines, mais plutôt les auteurs réels et concrets, les organisateurs et les objectifs.

Pour que cette guerre psychologique de masse gigantesque – car c’est réellement ce que c’est – puisse réussir, les masse medias jouent un rôle vital qui ne peut pas être sous estimé. Car ils sont les instruments dont le but c’est de saper et neutraliser la capacité de pensée indépendante dans la population du monde. C’est le rôle clé des medias de masse tels CNN, CBS, NBC, Le New York Times, Le Daily Telegraph, Le figaro, FoxNews, l’Economist, le Wall Street Journal, le Corrieri della Sera, Le Monde, le Washington Post, le Time, Newsweek, Us News et Report, Business Week, Reuters, et leurs représentants locaux dans tous les pays, tous étant dirigés par des personnes clés qui appartiennent au CFR et / ou ses organisations sœurs aux US et ailleurs.

Et la pire de tout cela c’est que, malgré toutes ces frictions, guerres, violence et destruction qu’il génére, le Nouvel Ordre Mondial ne fonctionne tout simplement pas. On ne peut pas construire un empire mondial seulement à coup de millions de dollars de bombardiers B1, d’avions de combat F16, de missiles Tomahawk, avec CNN et des mensonges grossiers, l’hypocrisie chapotant tout cela. Historiquement, Rome, Le France, l’Espagne et même la Grande Bretagne savaient que seul des valeurs culturelles profondes peuvent consolider un vrai empire qui durera même après la disparition du pouvoir colonial, comme cela est arrivé jusqu’à ce jour à travers l’Amérique du Sud où l’influence espagnole, portugaise et (anglaise) sont omniprésentes. Ces facteurs culturels clés semblent largement manquer aux US, décrit à une certaine époque par l’ancien président français George Clemenceau comme ‘ le processus complexe politique et social qui mène de la barbarie à la civilisation sans passer par le stade nécessaire de la culture… »

Implications pour l’Argentine et notre région

Dans ce contexte, nous pouvons dire que les medias locaux en Argentine, notre système d’éducation et nos principaux politiciens locaux s’alignent tous à la base sur le Nouvel Ordre Mondial – indépendamment du fait qu’ils en aient ou non conscience. Dans cette perspective, le Système de Domination a trois objectifs clés :

1) Cacher à l‘opinion publique comment le monde fonctionne vraiment, sachant que si nous ne pouvons comprendre correctement et diagnostiquer la source de nos problèmes et faiblesses, alors nous pouvons difficilement espérer trouver les solutions pour les résoudre. On nous trompe donc en nous faisant croire que nous sommes « en paix » quand en fait une guerre véritable violente est menée contre l’Argentine depuis plus d’un demi siècle sur les fronts politique, économique, financier, médiatique, éducatif, technologique et environnemental. C’est principalement une guerre psychologique.

2) De nous faire croire à tous que bien que nous sommes dans une situation difficile, « les choses vont s’améliorer » dés lors que nous atteignons encore un « accord » avec des banquiers internationaux et spéculateurs, que nous privatisons encore plus des biens publics, réformons nos gouvernements fédéral et provinciaux selon le goût de la Banque Mondiale, réformons notre législation sur le travail, l’éducation, le social, et que nous faisons tout le nécessaire pour que « les investisseurs internationaux » nous sourient. La vérité c’est que de dire que nous sommes dans « une situation difficile » est une déclaration à minima absurde, L’Argentine est en phase terminale, et si nous ne nous réveillons pas à cette réalité, encore quelques années – une décennie au plus – nous cesserons d’exister en tant que nation(7).
En clair, l’Argentine a seulement deux options : soit nous acceptons de vivre avec tous les problèmes et les crises que nous avons et nous ne faisons rien pour y mettre un terme, essayant simplement de gérer leurs conséquences du mieux que nous pouvons, ou nous faisons face à ces problèmes et crises et nous décidons de faire quelques chose. Bien sûr, la deuxième option est plus difficile et pleine de risques. Nos gouvernements tout le long de ces 30 dernières années, ont choisi la première option de vivre avec ces problèmes ce qui nous a conduit à la situation actuelle.

3) Nous faire croire que, que nous aimions ou non, il n’y a rien que nous puissions faire pour arrêter la « mondialisation ». La vérité, en fait, c’est qu’il y a des myriades de choses que nous pouvons faire pour neutraliser les effets adverses de la mondialisation. Mais, tout cela demande que nous retrouvions d’abord la souveraineté sur les institutions de notre état nation, qui atteindra ses fondamentales fonctions de base :

Intégrer les forces sociales internes en conflit (i.e., promouvoir le Bien Commun)

Envisager toutes les menaces possibles et les opportunités de l’intérieur et de l’extérieur ( i.e., défendre l’Intérêt National) et

Conduire la Nation sur une trajectoire politique faite pour défendre son Intérêt National (i.e., conduire le pays à son destin)

Ces fonctions nécessitent l’existence d’un Etat Nation souverain ce que n’est plus actuellement l’Argentine. Nous sommes devenus une colonie, donc nous devons d’abord promouvoir une vraie Deuxième Déclaration d’Indépendance de façon à créer une deuxième République d’Argentine. Les implications et aspirations de notre région et au-delà, d’un tel acte révolutionnaire, seront vraiment capitaux(8).

En plus – et ceci va au delà de ce bref article -, l’infrastructure mondiale financière est sur le point de ce que l’on peut décrire comme un effondrement mondial contrôlé, quelque chose que le CFR a planifié avec soin à travers différents projets tels que le soi disant Projet de Vulnérabilités Financières, et les programmes de la Nouvelle Architecture Internationale Financière. Quand cela va arriver, cela nous offrira de nouvelles opportunités inimaginables pour l’Argentine et notre région.

Comme nous prenons conscience de ces réalités, le chemin sur lequel il nous faut nous engager devient aussi beaucoup plus clair. En vérité, les choses alors n’apparaissent pas si complexes que ce que nous avions pensé. C’est en fait tout simplement une question de penser avec notre propre cerveau et non avec celui de nos adversaires, de commencer d’examiner et défendre notre Intérêt National, ce qui implique d’avoir nos propres opinions sur les évènements mondiaux, nos intérêts et nos forces, et puis prendre des mesures intelligentes pour répondre à nos besoins, nos vrais possibilités et particularité. Dans ce sens, nous avons l’avantage parce que nous n’avons pas besoin de « réinventer la roue »,comme le CFR nous offre un exemple brillant et très réussi de planification politique, économique, financier et social et de gestion du pouvoir national. Pourquoi ne pas apprendre d’eux ? Pourquoi ne pas former notre propre réseau de boîtes à penser rassemblant un large panel d’intérêts locaux, régionaux, qui fonctionne avec dans le même esprit, des acteurs et des penseurs de différents domaines ? Pourquoi ne pas les mettre au travail pour promouvoir les Intérêts Nationaux de l’Argentine et de ses voisins, pour retrouver la souveraineté et l’autodétermination de nos peuples de façon cohérente et constante, sans tenir compte de ce que les acteurs du pouvoir mondial essaient de nous imposer ?

Mais pour agir ainsi nous devons d’abord comprendre que la mondialisation est vraiment constituée d’un immense éventail de menaces que nous devons éviter, et d’opportunités dont nous devrions tirer partie. Considérant chaque sujet qui peut avoir un impact sur nous, noua devons comprendre quelles sont nos forces relatives et nos faiblesses, pour pouvoir les affronter avec succès ; et si non aujourd’hui, alors certainement demain. Cela nécessite une planification appropriée. Cela demande d’essayer de toujours être un pas devant l’Adversaire, pour accomplir et garder une marge et un avantage sur les évènements à venir.

Il n’y a aucun doute que cela nous conduira à concevoir les bonnes politiques consistantes avec notre Intérêt National, qui dans beaucoup de cas ne coïncideront pas avec les intérêts des agents de l’actuel pouvoir mondial. Pour ce faire, il nous faut rechercher, et travailler en lien étroit avec des nations et des organisations de l’Amérique Centrale et du sud, de l’Afrique, de l’Asie, et de l’Europe, avec lesquelles nous partageons l’objectif commun de neutraliser les effets négatifs de la domination impériale mondiale. En vérité, tout cela veut dire que nous avons besoin de fonder une nouvelle Argentine. Nous avons déjà un grand nombre des outils nécessaires entre nos mains ; nous avons des millions de nationaux prêts à accepter le défi si nous leur expliquons clairement et avec vigueur les chances en jeu ; et il y en a des millions d’autres au-delà de nos frontières avec qui nous pouvons agir main dans la main vers une Cause Commune.

En bref, c’est vraiment une question de compréhension qu’en politique il y a deux sortes de personnes : ceux qui sont des acteurs actifs dans l’arène politique, et ceux qui regardent seulement ce qui se passe passivement. Le Conseil aux Relations Etrangères est clairement un acteur actif clé dans l’arène politique mondiale. N’est-il pas temps que nous commencions à faire la même chose dans notre propre pays ?

Adrian Salbuchi est chercheur, écrivain et conférencier; hôte du Talk Show de Buenos Aires “El Traductor Radial” and foundateur du mouvement pour la Deuxième République d’Argentine (Movimiento por la Segunda República Argentina) www.eltraductorradial.com.ar. He is l’auteur de “El Cerebro del Mundo: la cara oculta de la Globalización”, (“Le Cerveau Mondial : la Face Cachée de la Mondialisation”) et de “Bienvenidos a la Jungla: Dominio y Supervivencia en el Nuevo Orden Mundial”. Contact info. [email protected]  www.eltraductorradial.com.ar  www.m2ra.com  

Version anglaise mise en ligne le 2 décembre 2006 sur le site de Global Research – Copyright Global Research

Traduction de l’anglais  pour information à caractère non commercial Mireille Delamarre pour PLanète Non Violence , 9 décembre 2006. 

Source :  http://www.globalresearch.ca/index.php?context=viewArticle&code=SAL20070114&articleId=4034   

NOTES

(1) Warburg appartient à une famille prestigieuse et puissante juive allemande de banquiers, ayant des liens familiaux proches avec des Rothchilds, et les Shiffs propriétaires de Kühn Loeb & Co la Banque basée à New York dont Paul Warbur était un partenaire avec le directeur et fondateur du CFR Otto Kahn. Pour donner une image de comment ces structures de pouvoir international ont fonctionné depuis presque un siècle, il est intéressant de noter qu’à la fin de la première guerre mondiale, un Warburg – Paul – se trouvait du côté allié des négociations à la table de Versailles, alors qu’un autre Warburg – son frère Max – était de l’autre côté représentant les allemands vaincus. En plus, Jacob Shiff, le partenaire de Paul Wirburg, avait financé les japonais dans leur guerre contre le Tsar de Russie pendant la guerre russo japonaise de 1905, ouvrant la voie à la révolution bolchévique… C’est intéressant de noter que la fille d’un autre partenaire de Kuhn Loeb & Cie, N. Jivotovsky, Natacha, a épousé Lev D. Bronstein qui est devenu plus tard célèbre sous le nom de Trosky et par l’intermédiaire duquel de vastes sommes d’argent ont financé la révolution bolchévique de 1917…

(2) Kennan est mort récemment à 101 ans et pratiquement jusqu’à la fin il a continue à servir de conseiller au CFR,un symbole éloquent de son influence continue sur une période de plus d’un demi siècle parmi les agents du pouvoir réel au sein du CFR.

(3) W. Averell Harriman était notamment un partenaire d’affaires de Prescott Bush, sénateur républicain du Connecticut père de l’ex président George Herbert Walker Bush et grand père du président George W. Bush.

(4) Les soit disantes “ règles de non attribution” du CFR interdit à ses membres de ne jamais invoquer le CFR publiquement d’une manière ou d’une façon quelconque ou même de dévoiler des sujets discutés à huit clos lors des rencontres privées…

(5) Le lecteur trouvera des informations détaillées dans le livre en espagnol de l’auteur : El Cerebro del Mundo: la cara oculta de la Globalización (Ediciones del Copista, Córdoba , Argentina , 4th Edition, 2003, 470 pages.).

(6) parmi ces “ennemis” des « peuples libres du monde » ces dernières décennies on peut mentionner le fascisme italien, le national socialisme allemand, l’impérialisme japonais, le péronisme argentin, le communisme, la pollution environnementale, le terrorisme global, Saddam Hussein, Slobodan Milosevic, le « Fondamentalisme islamique » l’Ayatollah Khomeini, Muhamar –el-Kadafi, Fidel Castro, le maoïsme, le « militarisme » non US, l’Iran, la Syrie, et le soi disant « anti sémitisme » parmi bien, bien d’autres.

(7) cela peut sembler un peu fort, mais, au rythme ou vont les évènements aujourd’hui dans le monde, une telle prévision peut être vraie pour pratiquement tout pays du monde. Pensez simplement ce que l’opinion publique aurait pensé seulement il y a 17 ans – au début de 1989 – si on lui avait annoncé que seulement 3 ans plus tard (i.e., en 1992) que ce qui suit aurait lieu : chute du mur de Berlin, réunification de l’Allemagne, effondrement de l’Union Soviétique en 15 républiques indépendantes, et leur abandon du Marxisme au profit du Capitalisme. A cette époque, une telle annonce aurait été considérée comme complètement exagérée, sinon tout à fait stupide et pourtant … C’est exactement ce qui est arrivé. Cela fait réfléchir …Le fait que le New York Times a titré en première page le 27 aout 2002 « sécession de la Patagonie, une manière pour l’Argentine de payer sa dette étrangère » nous révèle quelque chose…

.(8) Ailleurs, l’auteur de cet article a écrit en détail sur les besoins de fonder “une Deuxième République d’Argentine” car c’est la seule solution pour l’Argentine et ses voisins, si à la fois l’Argentine et la Région veulent récupérer leur droit à l’auto détermination.

Un exemple concret des agissements de ce pouvoir privé mondial

Rapport du Groupe d’Etude sur l’Irak de J. Baker : Privatisation du Pétrole Irakien

 


Articles Par : Adrian Salbuchi

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