Le choc pétrolier de 1973, clef de la stratégie U.S. en Libye
Mahdi Darius Nazemroaya publie sur le net un article sur les méthodes de la guerre humanitaire

IRIB- Le journaliste irano-canadien d’investigation, M. Mahdi Darius Nazemroaya, qui a vécu, avec ses jeunes collègues français et l’intrépide Britannique, Lizzie Phelan, à Tripoli, les journées précédant et suivant l’attaque de l’OTAN, publie sur le net un article sur les méthodes de la guerre humanitaire, qui est le voile nouveau de l’agression et de l’occupation coloniale, dont le cas libyen fera école. Le point de départ de son analyse de la nouvelle stratégie qu’il faut bien nommer anglo-américaine, à parler géopolitique, est heureusement ancré sur l’événement considérable et le cauchemar de l’ « Occident » que fut l’embargo sur le pétrole de 1973, après la guerre-éclair déclenchée par l’Egypte de Sadate contre l’entité sioniste occupant la presqu’ile du Sinaï. Les spéculateurs gagnèrent à l’affaire, mais un danger apparut, plus clairement aux yeux des U.S.A. que de leurs clients du Golfe : l’arme de la puissance économique devait être à tout prix enlevée des mains du « monde arabe » christiano-musulman et a fortiori d’Asie et d’Afrique , visé comme tel, faut-il le rappeler par le projet sioniste de la Déclaration Balfour de 1917 instituant le « home juif » (selon un terme forgé par le budapestois Herzl, père du sionisme politique) , « en » Palestine, sur la route des Indes, au carrefour des ressources énergétiques.
Mahdi Darius cite un géopoliticien des Etats-Unis Bernard Reich, natif de Brooklyn en 1941, qui, à Washington, fut professeur de sciences politiques et de relatons internationales ; il enseigna à l’école de l’armée de l’air, au corps des marines –arme utilisée pour la guerre psychologique et liée au renseignement américain- et enfin à l’université de Tel-Aviv au Shiloah Center, sans devoir citer ici ses contributions sur le Proche-Orient au Foreign Service Institute et son activité aux rédaction de périodiques comme Israel Affairs , de 1994 à nos jours, et deux publication dont le titre est un contenu et surtout un programme d’action « Terrorism : an international Journal (1987-1994) » et « The New Middle East » (1971-1973). Il semble qu’au lieu de débiter oisivement des contes fantastiques sur tel ou tel dirigeant arabe et sa famille, d’autant moins à craindre qu’il est abattu et impuissant, les « cadres » de ces pays concernés et désignés par les stratèges et rédacteurs de ces articles devraient se fixer comme devoir de prendre connaissance du programme annoncé par les milieux globalistes, sionistes, de quelque nom qu’ils s’affublent, et qui donne la ligne programmatique de ce qui est entrepris, avec la méthode à l’appui. Que les étudiants en Sciences politiques les lisent, comme on apprend de la géométrie ou des mathématiques par les exercices corrigés !
Le journaliste canado-iranien commente ainsi la portée de cet enseignement géopolitique : « Il est clair que Reich est lié aux intérêts israéliens. Il a même écrit un article spécial sur les relations spéciales entre les Etats-Unis et Israël. Il a été l’avocat du « Nouveau Proche-Orient » qui serait favorable à Israël. Ceci implique une prise en compte soigneuse de l’Afrique du Nord. Son travail s’est particulièrement penché sur l’importante connexion (interface) stratégique entre l’Union Soviétique et le Proche-Orient et donc », poursuit ainsi Mahdi Darius, « sur la politique d’Israel en Afrique. »
Pour revenir à l’événement du choc pétrolier, le professeur Reich a, le 23 octobre 1973, fait un rapport devant le Congrès américain sur « l’impact de la guerre d’Octobre au Proche-Orient », dans lequel est indiqué le moyen possible d’éviter ou de prévenir le choc d’un embargo pétrolier. Son élève et secrétaire général de la ligue libyenne des droits de l’homme, sorte de La Fayette nord-africain, nommé Slimane Bouchuiguir, dont il dirigea la thèse publiée sous le titre « L’utilisation du pétrole comme arme politique » examine des centres énergétiques comme l’Iran, le Venezuela et certaines parties de l’Afrique. Ce qui permet de déduire l’engagement américain, sous le faux drapeau humanitaire, en Libye et demain dans des régions du continent, dont le Nigéria, et généralement dans tout le monde arabe. Serait-ce que le mouvement que nous connaissons doublerait une révolution potentielle –ce qui serait un réveil – d’un autre réel et organisé, de la même façon que dans son roman d’anticipation de 1908 John Griffith, connu comme Jack London, a décrit dans le « talon de fer » (Iron heel) nous apprend à voir une oligarchie américaine produire des événements révolutionnaires pour y placer ses mercenaires en dupant l’opinion et en énervant toutes les énergies.