Le comité de surveillance du Congrès suggère de bazarder les banques et de lourder leur direction

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Le comité du Congrès supervisant le secours financier a laissé entendre qu’il se pourrait que, virer les cadres supérieurs et liquider les banques en capilotade soit une meilleure manière de résoudre la crise économique.

Dans son rapport publié hier, le Comité de Surveillance du Congrès a dit aussi que le Trésor pourrait bien être trop optimiste en comptant sur un scénario économique pour guider son renflouage de 700 milliards de dollars, et a déclaré, qu’après six mois, le succès du programme est « mitigé. » Trois des membres du groupe n’étaient pas d’accords sur au moins quelques-unes des conclusions.

Le comité, dirigé par le professeur de Harvard Law School, Elizabeth Warren (photo), a déclaré dans son rapport : « Toute démarche réussie abordant une débâcle bancaire a toujours eu recours à l’éjection de la direction qui a foiré et à la mise en place d’une procédure d’évaluation du bilan des banques. »

Timothy Geithner, le Secrétaire au Trésor, a remanié le Troubled Asset Relief Program pour se focaliser sur la perfusion de capitaux dans les banques et la suppression de jusqu’à un billion de dollars de titres illiquides de leur bilan via le partenariat d’investissement public-privé. Le gouvernement travaille aussi à désembourber le marché du crédit avec un programme de la Réserve fédérale qui procure aux investisseurs des prêts en titres adossés à certains actifs.

Hier, lors d’une interview sur Bloomberg Television, Warren a déclaré que, « Les choses pourraient être un peu améliorées » sous Geithner, le Trésor ayant encore besoin d’être plus transparent quant à comment il dilapide l’argent du contribuable.

Elle a dit : « Nous avons encore beaucoup de chemin à faire, un très long chemin. »

Gravité du ralentissement

Dans son rapport, le comité de Warren, a déclaré : « Il se pourrait que, dans son cheminement, le Trésor ne reconnaisse pas la gravité du ralentissement actuel et à quel point le faible prix des actifs empoisonnés reflète précisément leur valeur. »

Le groupe a déclaré qu’il avait proposé d’examiner des « mesures alternatives possibles » pour le Trésor public et n’avalisait pas n’importe quel changement en ce moment.

Il dit toutefois que la liquidation bancaire serait « moins susceptible de saper la patience du contribuable » et « donnerait relativement vite de la clarté » sur les marchés.

Le rapport déclare : « Permettre aux établissements de faire faillite de manière structurée, supervisée par les régulateurs, ménage une stratégie de sortie plus cartésienne que d’autoriser à ces firmes de se laisser porter sous contrôle administratif au coup par coup. »

Le rapport dit aussi que, dans le passé, les renflouages financiers réussis s’accompagnaient de « la volonté officielle de tenir pour responsable la direction en remplaçant les gestionnaires qui ont échoué, et, en cas de gestion scélérate, de les poursuivre. »

Conclusions différentes

Deux membres du comité, Richard Neiman, directeur des Banques New York State et John Sununu, ancien sénateur du New Hampshire, ont publié des conclusions différentes.

Tous deux ont écrit : « Nous sommes inquiets du fait que la prépondérance des approches alternatives avancées dans le rapport, notamment la réorganisation par nationalisation, puisse laisser supposer à tort à la fois que le système bancaire est insolvable et que la nouvelle administration n’a aucun plan réalisable. »

Sununu et l’autre Républicain nommé dans le comité de cinq membres, le député du Texas Jeb Hensarling, avaient une opinion contraire à celle exprimée dans le rapport entier.

Le comité de surveillance a été mis en place en vertu de la loi de renflouage adoptée en octobre 2008. Il comporte trois membres mandatés par les Démocrates et deux par les Républicains. La loi exige du groupe qu’il ponde des rapports.

Original : www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=aJJ_MkIv9VvA&refer=home

Traduction : Pétrus Lombard.



Articles Par : Robert Schmidt

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