Le député britannique Galloway est interdit de séjour au Canada
Le service d’immigration du Canada a confirmé l’interdiction de séjour de George Galloway, un député du Parlement britannique, pour raisons sécuritaires.
M. Galloway, un député du Parti Respect, a déclaré que l’interdiction est « stupide, » et qu’il pourrait envisager une action en justice pour tenter de la faire annuler.
Les médias britanniques ont rapporté que la décision est due à ses opinions sur l’Afghanistan et la présence des troupes canadiennes là-bas.
Ce député pacifiste a été expulsé du Parti Travailliste en 2003, à cause de ses observations tranchées sur la guerre en Irak.
M. Galloway se déclare nullement disposé à accepter ce qu’il décrit comme une « décision inexplicable, » et fait savoir qu’il la contestera par tous les moyens à sa disposition.
Il dit : « Cela donne davantage raison au mouvement pacifiste, qui affirme que des guerres injustes à l’étranger finissent par détruire même les libertés qui font de nous ce que nous sommes. »
« Tout Canadien bien-pensant, qu’il soient d’accord ou non avec moi, s’opposera à cette décision scandaleuse. »
Un « simulacre de procès »
Un porte-parole de Citoyenneté et Immigration Canada a confirmé que le député ne pourrait pas être admis dans le pays pour des raisons de sécurité nationale.
Il a déclaré que la décision avait été prise par les responsables de la sécurité aux frontières, « sur la base d’un certain nombre de facteurs, » conformément à la loi du pays sur l’immigration.
M. Galloway devait prendre la parole lors du forum public Résister à la guerre de Gaza à Kandahar, à Toronto, le 30 mars.
En 2006, il a été détenu « pour des raisons de sécurité nationale » à l’aéroport du Caire, après avoir été conduit en Egypte pour assister à un « simulacre de procès » de Tony Blair, alors Premier Ministre, et du Président étasunien de l’époque, George Bush.
M. Galloway est devenu la figure de proue du pacifisme au Parti Respect, après avoir été expulsés du Parti Travailliste.
Son expulsion faisait suite à ses commentaires sur la guerre en Irak, qui, selon Ian McCartney, le président travailliste, « ont incité les forces étrangères à se soulever contre les troupes britanniques. »
Le parti a pris cette décision à la suite d’un certain nombre d’interviews télévisées, dont celui dans lequel M. Galloway accusait Tony Blair et le Président Bush de se comporter « comme des loups » en envahissant l’Irak.
M. Galloway a déclaré que c’était une « parodie de justice motivée politiquement. »
Original : http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk_politics/7954923.stm, BBC News, 20 mars 2009.
Traduction : Pétrus Lombard