Le déserteur
En 2009, nous souhaitons la Paix et la Justice pour tous les peuples et la fin de l’occupation militaire des États-Unis, notamment en Afghanistan et en Irak. Aussi nous publions ici les paroles de la célèbre chanson de Boris Vian ainsi que le lien du vidéo-clip accompagné d’images sur la guerre (chanson interprétée par l’auteur):
http://fr.youtube.com/watch?v=gjndTXyk3mw
Pourquoi les soldats canadiens combattent-ils en Afghanistan?
Cette guerre est illégale, immorale et ne peut être gagnée.
La volonté expresse de la nation québécoise et du peuple canadien est de mettre fin à cette guerre.
Pourtant, le gouvernement Harper n’écoute pas le peuple et s’acharne à imposer cette guerre impérialiste.
Le gouvernement Harper a décidé de consacrer 22 milliards de dollars et continue d’envoyer des soldats.
Pour faire cesser cette guerre il y a plusieurs moyens : développer l’unité contre la guerre avec tous les mouvements démocratiques (syndicats, organisations étudiantes, partis politiques progressistes, dénoncer la propagande des médias de masse et le recrutement dans les écoles et les universités, renforcer le mouvement anti-guerre : le collectif «Échec à la guerre» au Québec et la «Canadian Peace Alliance» au niveau fédéral.
Antonio Artuso – pueblo@sympatico. ca – Montréal, le jeudi 1er janvier 2009 – Développons l’unité (1) idéologique; (2) politique; et (3) organisationnelle.
Le Déserteur, est la chanson la plus célèbre de Boris Vian, parmi les 461 qu’il a écrites.
Chanson anti-militariste, elle a été écrite à la fin de la guerre d’Indochine (soit le 15 février 1954), juste avant la guerre d’Algérie.
Elle fut interdite sur les ondes dans sa version d’origine en raison du couplet final litigieux :
«Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je possède une arme
Et que je sais tirer»
(Version attestée par Françoise Renaudot, dans son ouvrage Il était une fois Boris Vian)
Ce couplet fut tardivement remplacé par :
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n’aurai pas d’arme
Et qu’ils pourront tirer
Boris Vian fut l’objet de poursuites de la part de paramilitaires d’extrême-droite. Sous sa deuxième forme, la chanson eut un succès dans les années 1960, chantée par Peter, Paul and Mary, mais Vian était déjà mort.
Le déserteur
Chanson de Boris Vian, 1954, contre la guerre d’Indochine.
Paroles : Boris Vian. Musique : Harold Berg 1954 autres interprètes : Serge Reggiani, Richard Anthony, Claude Vinci
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m’en vais déserter
Depuis que je suis né
J’ai vu mourir mon père
J’ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j’étais prisonnier
On m’a volé ma femme
On m’a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J’irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens :
Refusez d’obéir
Refusez de la faire
N’allez pas à la guerre
Refusez de partir
S’il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n’aurai pas d’armes
Et qu’ils pourront tirer
Nota :
La version initiale des 2 derniers vers était :
« que je tiendrai une arme ,et que je sais tirer … »
Boris Vian a accepté la modification de son ami Mouloudji
pour conserver le côté pacifiste de la chanson !