Print

Le dernier Indiana Jones : « une insulte à tous les Américains »
Par Michel Porcheron
Mondialisation.ca, 17 juin 2008
Tlaxcala 17 juin 2008
Url de l'article:
https://www.mondialisation.ca/le-dernier-indiana-jones-une-insulte-tous-les-am-ricains/9370

Indiana Jones, qu’on l’appelle opus, remake, série ou épisode, n°4, est toujours le film qui cartonne dans les salles de la planète. En France, par exemple, le film de Spielberg a enregistré 3.234.773 entrées en 3 semaines seulement. Deux autres films  américains sont en tête actuellement du box office français, Sex and The City et Las Vegas Twenty One.  

Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, c’est pas le Pérou

Pourtant, sans vouloir persifler sur un public qui recherche « la distraction » à bas coût mental,  le film de Steven Spielberg, c’est vraiment pas le Pérou, ni sur le plan cinématographique, ni sur aucun autre plan.

Spielberg et George Lucas ne font pas du cinéma, ils font des recettes.  Ou alors ils font du dollar en faisant du « cinéma », en amusant un public acquis. C’est leur droit. A n’importe quel prix puisque la réalisation a coûté une fortune .Donc tout est bon pour rentrer dans ces frais colossaux. Y compris les incohérences, les à-peu-près, les fausses aventures, des répliques du célèbre chapeau de  l’aventurier Harrison Ford distribués à la volée lors de l’ « Indy Day » du Festival de Cannes, les approximations, les facilités, etc…

Indiana Jones vieillit,  prend de l’âge, rien de plus logique, mais manifestement n’arrive pas à se renouveler, il s’essouffle et radote. La recette a des ingrédients, indigestes dans le meilleur des cas, quand ils ne restent pas franchement sur l’estomac, jusqu’à l’ulcère.

Les ulcérés, car ils existent, se sont manifestés avec plus ou moins de vigueur, d’humour ou de colère. Tous ont haussé le ton. La recherche d’un crâne de cristal (moche, dit en plus l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné, 28 mai) renvoie à une histoire réelle mais qui n’a aucune base, selon les historiens qui y voient une supercherie (1).

Comme on est dans les années 50 (alors que les trois précédents épisodes se situaient dans les années 30) le décor de ce film à grand spectacle est aussi la Guerre froide, ce temps béni où les Américains étaient déjà les bons et les « rouges » soviétiques – en l’occurrence une maîtresse-femme incarnée par l’Australienne Cate Blanchett- sont logés dans le camp des méchants, remplaçant dans ce rôle les nazis des chapitres précédents. Dans Indiana 4, les nouveaux méchants donc courent après le représentant du camp des bons, sans le rattraper, tout en vitupérant roulant les « r ». Les poncifs ont la vie dure. Sur leur site, des communistes russes ont reproché au film –sans rire- de décrire de manière « caricaturale et misérable » les soldats et agents soviétiques « liquidés cyniquement et impitoyablement par le super-héros américain ».  

Jean Paul Grousset (JPG), le critique du Canard, «Journal satirique paraissant le mercredi » ne manque pas d’écrire : « Cherchant à pimenter l’affaire, Spielberg envoie son héros dans le désert  du Nevada, pile à l’endroit et à l’heure où l’armée américaine mène un essai nucléaire. Le gars se cache dans un frigo, lequel valdingue, retombe, s’ouvre : il en sort sans une égratignure et c‘est reparti. Avec Indiana Jones, même une explosion atomique devient une distrayante péripétie. Comme dirait l’autre : vive le spectacle ». Dès les premières minutes, le spectateur est entraîné dans une intrigue plus ou moins archéologique entre l’Amérique latine et l’empire soviétique, dans une réalisation dite irréprochable. Le critique francophone  Vincent Schmitz met un bémol (site 7sur7.be) : «  On se surprend à regarder sa montre lors de la dernière demi-heure, alors que nos héros s’engouffrent dans une course-poursuite rocambolesque à laquelle on a du mal à croire. Il faut parfois s’accrocher pour ne pas perdre le fil du spectacle. D’autant que des extra-terrestres ou assimilés (tendance Roswell accouplé à E.T.) s’invitent dans une intrigue qu’on aurait aimé plus archéologique que fantastique ».

Spielberg et son Indiana Jones nuls en histoire-géo

Indiana Jones, c’est aussi, comme d’habitude,  un mauvais inventaire à la Prévert. Catacombes, scorpions, fourmis géantes, fouet, pistolets, reliques aux pouvoirs magiques, temple inca, chutes du Niagara, cascades, singes, serpents, etc…Les fanatiques ne seront pas dépaysés. « Le circuit touristique habituel » (JPG).

Temple  inca. Vous avez bien lu Inca. En effet l’archéologue I.J 4 lors de ses pérégrinations traverse un village quelque part au Pérou. Et là le film devient un cas. Au point d’ulcérer les Péruviens. Et pas n’importe lesquels, le directeur de la Bibliothèque nationale du Pérou, historien par ailleurs. Il s’appelle Hugo Neyra. Ulcéré aussi le réalisateur  Antolín Prieto, mais aussi les responsables de l’Institut public de la Promotion du Tourisme et pour finir (pour l’instant) le propre ministre des Affaires étrangères,  José Garcia Belaunde.  Ce qui n’empêchera pas le public péruvien, de Lima, de Cuzco ou d’Arequipa de remplir les salles projetant l’I.J 4. A fortiori quand le Pérou est mal traité.

De quoi Spielberg,  Lucas et leurs scénaristes (pas moins de huit, dont Night Shyamalan (Le 6e sens), Frank Darabont (Les évadés) et Steven Gaghan (Traffic)) sont-ils donc coupables ? De quoi sont –ils accusés ?

Réponse : ce film est truffé d’erreurs historiques, géographiques et culturelles  grossières sur tout ce qui est au sud du Rio Grande. Simples anecdotes, vétilles ? Pas du tout, mais plutôt une expression spectaculaire,  parmi tant d’autres, de l’inculture gringo sur tout ce qui n’est pas yankee. Quand on pense que le film a déjà fait plusieurs fois le tour du monde …

 « Une insulte à tous les Américains »

Donc l’archéologue traverse un village péruvien. Sur fond musical. Une musique forcément traditionnelle. Venue presque du fond des âges de la musique. Là les responsables du fond sonore du film ont mélangé les partitions, se sont pris les pieds dans le tapis musical latino-américain. Le village est bien de carton pâte péruvien, mais la musique supposée traditionnelle est …mexicaine.  Une « ranchera » mexicaine (pléonasme). Le musicologue américain appointé par Spielberg-Lucas a du s’arrêter au Chihuahua la seule fois où il a franchi le Rio Bravo vers le sud.  

« L’erreur aurait été pardonnée si elle ne faisait partie d’une série d’inexactitudes sur l’histoire et la culture du Pérou, mais aussi du reste du continent », a écrit dans une enquête Chrystelle Barbier, correspondante au Pérou du quotidien français Le Monde.

Elles n’ont en rien échappé au(x) public(s) péruvien(s). L’exemple le plus flagrant, ajoute-t-elle, est celui de la carte qui apparaît à l’écran, situant Nazca et ses célèbres géoglyphes dans le centre du pays, au cœur des Andes, dans la région de Cuzco, alors que le site de Nazca est au bord de la côte sud du Pacifique. Jones et son fils Mutt découvrent dans ce Nazca hollywoodien la tombe du conquistador Francisco de Orellana, en réalité disparu en 1546…dans la forêt amazonienne, à des milliers de km de là. Un site web en allemand qui se consacre à répertorier les erreurs dans le cinéma en général, en visionnant  l’I.J 4 a du se régaler. Pourquoi aussi Spielberg  appelle-t-il l’actuel Belize (depuis 1973) Belize, alors qu’à l’époque de l’action ce pays s’appelait le Honduras britannique ?  

« Que s’est-il passé ? Comment des géants du cinéma comme George Lucas et Steven Spielberg ont-ils pu se tromper  à ce point ? s’interroge Hugo Neyra, joint par la journaliste. « Ce n’est pas seulement une insulte faite aux Péruviens, mais à tous les Américains. »

Le Mexicain Pancho Villa parlait …quechua !

Les internautes péruviens qui ont explosé, sont du même avis, à travers forums, blogs et autres chats, à l’image de l’analyste indépendante de cinéma Giovanna Rubina sur le portal www.peru.com. Sur le site mexicain, http://www.exonline.com.mx:80/diario/noticia/funcion/cine/en_peru_critican_la_cinta_indiana_jones/247562, on apprend que Hugo Neyra a adressé un courrier à Spielberg pour lui faire savoir que ces erreurs « sont lamentables » et « une insulte pour la classe moyenne aux Etats Unis ». « Si Spielberg avait consulté n’importe quel professeur de son pays, il aurait évité cette énorme somme d’erreurs », a estimé Hugo Neyra qui par ailleurs se déclare un grand admirateur du réalisateur américain.

Ce n’est pas tout. Tout Péruvien, tout Européen, tout Japonais, tout Australien, choisis au hasard, pour peu qu’ils aient ne serait-ce qu’une culture niveau  jeux télévisés n’auraient pas confondu Incas et Mayas et leurs cultures qui par ailleurs n’ont jamais eu entre elles le moindre contact. Même Wikipédia le confirme, c’est dire. « Ainsi, raconte Ch. Barbier, le héros n’a pas le temps d’atterrir sur le sol péruvien qu’il sème déjà le trouble en affirmant avoir appris le quechua, la langue des Incas (anciens Péruviens), en luttant aux côtés des hommes de Pancho Villa, le révolutionnaire mexicain du début du XX e siècle »

Le Péruvien Manuel Burga réclame « la correction de toutes ces erreurs »     

Autre éclat de voix d’Hugo Neyra : « Or Pancho Villa ne parlait  aucune des langues natives du Mexique et encore moins le quechua… C’est écrit dans tous les livres d’histoire ! » Pour sa part, le réalisateur Antolin Prieto (sur le site Cinencuentro) commente avec fermeté : « Indiana Jones a raté son examen d’’histoire et de géographie en cherchant son crâne de cristal dans un Pérou mexicain » Le brain trust hollywoodien pensait peut être qu’un jour le Pérou et le Mexique eurent une frontière commune…  Pour l’historien Manuel Burga, ancien recteur de l’Université San Marcos, Spielberg et Lucas ont manqué visiblement de conseillers historiques. Il proteste : «Il y a beaucoup de données fausses, même s’il s’agit d’une fiction, cela va faire du tort: on montre un Pérou qui n’est pas vrai. Il n’est pas possible de confondre l’Amazonie avec la forêt du Yucatan au Mexique ! » M.Burga a demandé que soient corrigées toutes les erreurs, au bénéfice d’abord des nombreux touristes qui se rendent au Pérou. 

Le web www.entrada.libre.org a du se contenter de publier une « sélection d’erreurs » (errores, pifias, gazapos) patentes, soit une douzaine, ajoutant pour ses lecteurs : faites nous connaitre celles que vous découvrirez vous-mêmes, elles seront les bienvenues. Se reporter à www.peru.com et à http://www.perou.net

Que voit le spectateur quelque peu attentif, à Lima, à Paris ou à Biarritz dans son fauteuil rouge du Royal ? Dans la partie latino-américaine du film, cultures maya et inca sont allègrement confondues,  fusionnées dans un métissage inventé de toutes pièces, amphigourique. Et Chrystelle Barbier d’enfoncer le clou : « Indiana Jones affronte ainsi des guerriers mayas au sein de la pyramide de Chichen Itza …au cœur de la forêt amazonienne, entre le Pérou et le Brésil… » Or, le Mexique et ses temples mayas, comme chacun sait, se trouvent à des milliers de kilomètres au nord. La géographie n’est pas respectée, pour être manipulée à la sauce Hollywood. Autre bévue de taille : selon le « message » du film, les réussites des civilisations latino-américaines ne proviennent que d’extraterrestres…

Le site argenpress.info reproduit une des plus virulentes réactions, reproduisant un papier de Vicky Pelaez du Diario La Prensa de New York, intitulé : « Indiana Jones y la ensalada de Spielberg »http://www.argenpress.info/nota.asp?num=056024&Parte=0

La journaliste évoque un vulgar cuento del cine racista usado por los globalizadores para aculturizar al mundo y convertirlo en una “aldea global” dominada por la raza anglosajona”. Sur d’autres sites en espagnol aux Etats Unis, comme celui du Daily News, de New York, même constat : « Al arqueólogo más famoso de la gran pantalla le persigue la sombra de la inexactitud », pas besoin de traduction là non plus.  http://www.nydailynews.com/latino/espanol/2008/06/10/2008-06-10_la_historia_el_punto_flaco_de_indiana_jo.html

Sur le site http://www.economista.com.mx/articulos/2008-05-22-63289, pour n’en citer qu’un, Fausto Ponce écrit qu’il « regrette de dire que l’I.J 4 est tirée par les cheveux » (cinta forzada), entre autres défauts et qualités aussi. « ¡Ah, y qué decir de sus imprecisiones históricas!”.

Beaucoup au Pérou prennent tout cela avec résignation ou philosophie. D’autres retournent ce pathos à leur avantage.  « Au lieu de nous plaindre  nous devrions remercier Lucas-Spielberg, juge une Péruvienne ­sur le site d’une télévision locale, citée par la journaliste française.  Grâce à eux, plusieurs millions de personnes savent désormais que le Pérou existe et ça, en dix ans, aucun gouvernement n’y serait arrivé

L’Office du Tourisme n’a pas tardé à placer sur son site internet,  un lien Indiana Jones au Pérou,  pour faire mieux connaître tous les lieux péruviens où ont lieu les aventures du héros spielbergien. « Une situation quelque peu paradoxale, a relevé le correspondant de l’AFP à Lima, alors qu’il y a quelques jours, le ministre José Garcia Belaunde recommandait de ne pas aller voir le film » préjudiciable au Pérou.Autrement dit, le Pérou ayant rectifié le tir, “Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal” servirait très officiellement de vitrine pour le tourisme au Pérou

Certes le ministre péruvien ironisant est conscient que les films de fiction sont le lot de ce genre d’erreurs. « Mario Vargas Llosa dirait que cela est de le fiction et qu’ils ont toute latitude ». Mais, a commenté le ministre, des habitants de Nazca dans le film peuvent avoir  l’air d’être de n’importe où, “mais mettez-y des mariachis avec leurs chapeaux, au moins vous les situerez hors des Etats Unis ».

 Inutile d’indiquer que tous les sites qui évoquent cette « affaire » en profitent pour plaquer des pages de liens purement touristiques du genre : « Tourisme Pérou. Découvrez l’Amérique du Sud à la carte » ou « Voyages équitables, Partez en Amérique latine » ou encore « Andinisme au Pérou, Ascension de sommet dans les Andes », « Comparez les prix et partez au Pérou tranquille », etc…etc…En espagnol, français, anglais, en toutes les langues disponibles

Pour d’autres ( http://lavieameilleurgout.mint.be/index.php/2008/06/08/le-perou-pour-ou-contre-indiana-jones-iv/20085306), il faut voir dans Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal « un joyeux divertissement », même si « du point de vue historique, là cela coince méchamment et du coup le scenario en prend pour son grade. Il est clair que ce n’est pas du tout un film à caractère historique, c’est une fiction, une fantaisie absolue ». Et le site ajoute tout de même : « C’est vrai que un soupçon de réalité et de cohérence historique, géographique et de logique aurait été d’un apport considérable si l’on évalue le résultat général ».

Et si les films hollywoodiens mélangeaient tout? , s’interroge le site 20minutes.fr. C’est l’avis de l’historien Teodoro Hampe qui explique que pour l’Américain moyen, tout ce qui existe au delà de sa frontière sud, à partir du Mexique, c’est du pareil au même: «Pour eux, c’est la même chose que ce soit le Mexique, le Guatemala, la Bolivie ou le Pérou.». Hollywood ne fait pas toujours dans la dentelle. L’année dernière, rappelle ce site, la Susan de la série «Desperate Housewives» réclamait à un médecin ses diplômes pour être sûre «qu’ils ne viennent pas d’une faculté de médecine aux Philippines». Aussitôt, le gouvernement philippin avait demandé à la chaîne ABC des excuses pour «insulte raciste». La chaîne américaine s’était exécutée. 

Mais les épisodes antérieurs de la saga Jones n’étaient pas exempts d’erreurs. Dans « L’Arche Perdue » datée années 30, la Perse, la Mésopotamie et le Siam avaient été « modernisés » portant les noms d’Iran, d’Irak et de Thaïlande. Un avion de transport allemand apparaissait alors que l’Allemagne n’en possédait alors aucun, le GO-229 n’entrant en service qu’en 1946. En outre, Jones utilise un lance-fusées RPG-7 fabriqué par les Soviétique mais en 1942. En 2007, les Mexicains ont vivement réagi en relevant les erreurs historiques de  “Apocalypto”, de Mel Gibson où la culture maya, au centre du film, en prend pour son grade.

Tout cela est-il bien grave ? Rien n’est étonnant avec Hollywood qui traite l’histoire –  à l’exception de celle des Etats Unis et encore…- par-dessus la jambe, avec désinvolture.  Pour un critique latino-américain, nous avons là le thème de la suprématie culturelle: les Etats Unis nous gavent de leurs produits culturels et nous rabâchent qu’ils sont la puissance des puissances, mais quand enfin ils  décident de parler de nous, modestes citoyens du (soi-disant) troisième monde, ils le font mal. Il  est compréhensible que cela soit pris pour un manque de respect.

Pour vraiment la petite histoire, et pour terminer sur une note poilante, le héros de 65 ans Harrison Ford (7sur7.be) s’est fait déforester les poils des pectoraux, autrement dit il s’est fait épiler la poitrine à la cire dans un spot vidéo de 30 secondes destiné à faire campagne contre la déforestation en Amazonie et diffusé en ligne par l’organisation Conservation International dont H.F est membre.  Dans ce spot intitulé « Ce qu’on perd là bas, on le ressent ici », l’acteur grimace de douleur. « Chaque petit morceau de forêt qui est arraché là-bas nous fait mal ici », dit Harrison Ford, d’un air grave en se rhabillant sobrement.
 Xavier Moret  est franchement sceptique et il le dit avec dérision:  “El anuncio pretende concienciar contra la deforestación. Me pregunto qué tendrán que ver los pelos con los árboles ( …).Brad Pitt se duchará para concienciar contra la sequía, Angelina Jolie se rizará las pestañas contra la ceguera…La globalización funciona así: para concienciar a la población, es más eficaz el depilado de un actor que miles de informes sobre la deforestación(…) A propósito, ¿para cuándo una campaña que relacione la calvicie con el cambio climático?” Tout le monde aura bien compris.

Après le rappel de chiffres – le film aurait déjà rapporté entre 500 et 900 millions de dollars-, c’est donc un « bon » film-  le dernier mot sera pour George Lucas : « Tous ceux qui ont vu Harrison sur le plateau sont un peu retombés en enfance ». Infantilisés ? Pour le dictionnaire usuel français le Petit Robert, « retomber en enfance », revient à avoir une « mentalité infantile réapparaissant dans le cas d’affaiblissement sénile des facultés ». 

   
Le crâne de cristal du British Museum et celui du Louvre

(1) – « Le pauvre Spielberg doit être bien dépité. A peine sorti en salles, Les Musées du Louvre et du Quai Branly, font savoir que le fameux crâne de cristal, qui passait pour l’une des pièces les plus fameuses des collections et sur lequel repose le scénario du film, serait un vulgaire faux » ( Le Figaro Magazine, 31 mai 2008, Véronique Prat).

Ce crâne, faisant partie de la collection du Musée du quai Branly, est en quartz limpide d’une grande pureté, ressemblant beaucoup au crâne de Mitchell-Hedges. Il mesure 11 cm de haut et pèse plus de  2 kg ; sa mâchoire n’est pas séparée du reste du crâne. Il a la particularité d’être traversé de haut en bas par un orifice de forme biconique, indication qu’il a été fait à la main. Offert par l’explorateur Alphonse Pinart en 1878, il fut le premier à entrer dans un musée. Selon Jacques Lévine, conservateur de la collection américaine du Musée de l’Homme, il a longtemps été considéré comme un chef-d’œuvre aztèque représentant Mictecacihuatl, divinité de la mort.
Il est désormais rangé parmi les imitations fabriquées au XIXe siècle en Allemagne à partir de quartz brésilien, fournies par l’antiquaire Eugène Boban de qui A. Pinart tenait une partie de sa collection. Néanmoins, selon le British Museum, il est possible que certains crânes perforés aient été fabriqués au Mexique à l’ère coloniale pour servir de base à des croix catholiques.  (Source : http://www.dark-stories.com/crane_de_cristal.htm )

Avis de non-responsabilité: Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que le ou les auteurs. Le Centre de recherche sur la mondialisation se dégage de toute responsabilité concernant le contenu de cet article et ne sera pas tenu responsable pour des erreurs ou informations incorrectes ou inexactes.