Le désengagement chaotique des États-Unis de l’Afghanistan: Les empereurs américains sont nus

Région : ,
Analyses:

La guerre en Afghanistan a été une opération bâclée dès le premier jour, lorsque George W. Bush a envahi ce pays en décembre 2001 « parce qu’il fallait faire quelque chose après l’attaque du 11 septembre contre les États-Unis ». Ensuite, George W. Bush scella le problème pour l’avenir lorsqu’il a retiré de nombreuses troupes américaines de l’Afghanistan pour envahir le pays d’Irak, en mars 2003, avec son gros mensonge prétendant qu’il y avait des « armes de destruction massive » dans ce pays.

Après l’assassinat du chef terroriste Osama Ben Laden au Pakistan, le 2 mai 2011, le président étasunien Barack Obama aurait pu signifier la fin de l’aventure militaire afghane et crier victoire. Il ne l’a pas fait, parce qu’il savait très bien que sans le soutien militaire américain, le gouvernement afghan fantoche s’effondrerait et qu’il devrait assumer l’entière responsabilité de la catastrophe.

En février 2020, le président Donald Trump a conclue une « entente » lourde de conséquences avec les talibans islamiques, à Doha, au Qatar, et il accepta de fixer la date du 1er mai 2021 pour un retrait définitif des troupes américaines de l’Afghanistan.

Même si le président Joe Biden a prolongé cette date jusqu’à la fin de l’été 2021, il a plus ou moins suivi le plan de retrait de Trump, quoi qu’il arrive.

Aujourd’hui, le président Joe Biden risque d’être le seul à supporter le coût politique immense de vingt ans de mauvaises politiques des administrations précédentes en Afghanistan.

Certes, l’administration Biden aurait dû mieux prévoir le chaos possible d’un retrait américain précipité de l’Afghanistan et mieux planifier en conséquence. Les images de chaos absolu vues dans le monde entier suivront les États-Unis pendant des années.

Cela permettra à Donald Trump et aux républicains du Congrès américain de faire plus facilement porter l’entière responsabilité du désastre sur le président en exercice, sur son conseiller en sécurité Jake Sullivan et sur son secrétaire d’État Anthony Blinken.

Qui dit que la politique était une affaire juste et équitable ?

Rodrigue Tremblay

Photo en vedette : Wikimedia Commons



Articles Par : Prof Rodrigue Tremblay

Avis de non-responsabilité : Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que le ou les auteurs. Le Centre de recherche sur la mondialisation se dégage de toute responsabilité concernant le contenu de cet article et ne sera pas tenu responsable pour des erreurs ou informations incorrectes ou inexactes.

Le Centre de recherche sur la mondialisation (CRM) accorde la permission de reproduire la version intégrale ou des extraits d'articles du site Mondialisation.ca sur des sites de médias alternatifs. La source de l'article, l'adresse url ainsi qu'un hyperlien vers l'article original du CRM doivent être indiqués. Une note de droit d'auteur (copyright) doit également être indiquée.

Pour publier des articles de Mondialisation.ca en format papier ou autre, y compris les sites Internet commerciaux, contactez: [email protected]

Mondialisation.ca contient du matériel protégé par le droit d'auteur, dont le détenteur n'a pas toujours autorisé l’utilisation. Nous mettons ce matériel à la disposition de nos lecteurs en vertu du principe "d'utilisation équitable", dans le but d'améliorer la compréhension des enjeux politiques, économiques et sociaux. Tout le matériel mis en ligne sur ce site est à but non lucratif. Il est mis à la disposition de tous ceux qui s'y intéressent dans le but de faire de la recherche ainsi qu'à des fins éducatives. Si vous désirez utiliser du matériel protégé par le droit d'auteur pour des raisons autres que "l'utilisation équitable", vous devez demander la permission au détenteur du droit d'auteur.

Contact média: [email protected]