Le maire d’Hiroshima appelle le prochain président des États-Unis à renoncer à l’arme atomique
La Havane, 07.08.08 (acn) « Nous espérons que le président des États-Unis qui va être élu en novembre écoutera en son âme et conscience la majorité des personnes, pour lesquelles la priorité numéro un c’est la survie de l’humanité », a déclaré le maire d’Hiroshima, M. Tadatoshi Akiba, pendant la commémoration annuelle du premier bombardement atomique, dont cette ville japonaise fut la cible en 1945, sur ordre du président US Harry Truman.
Le maire d’Hiroshima a rappelé que 170 pays ont déjà signé la résolution que le Japon avait présentée à l’ONU l’an dernier en faveur de la proclamation d’un moratoire mondial contre les armes nucléaires.
« Même les leaders mondiaux qui s’étaient joints dans le passé à la stratégie atomique des États-Unis se prononcent maintenant pour un monde libre des armes nucléaires », a fait remarquer le maire d’Hiroshima.
Plus de 45 000 personnes se sont rassemblées cette année sur le Parc de la Paix d’Hiroshima pour observer une minute de silence à 8 heures 45 du matin, l’heure précise où la bombe atomique baptisée « Little Boy » avait été larguée sur cette ville japonaise par un bombardier de l’US Air Force.
L’explosion de l’engin nucléaire, à 600 mètres d’altitude, avait tué instantanément plus de 70 000 personnes.
Les derniers chiffres officiels sur l’hécatombe nucléaire d’Hiroshima font état de 258 310 morts, dont 5 032 reconnus seulement l’année dernière.
Le nombre de personnes décédées des suites des maladies provoquées les radiations nucléaires dégagées par l’explosion de la première bombe atomique larguée sur une zone peuplée est estimé à 140 000.
Le 9 août 1945, c’est-à-dire une semaine après le massacre nucléaire d’Hiroshima, les États-Unis avaient largué une deuxième bombe atomique sur la ville japonaise de Nagasaki, faisant au moins 40 000 morts d’un seul coup. Au début de 1946, le nombre de morts à Nagasaki s’était élevé à 70 000 et 140 000 autres étaient décédées pendant les 5 années suivantes.