Le maroc chien de garde de la forteresse
La situation que nous vivons aux frontières sud de l’Europe est insoutenable. Au cours des deux dernières semaines, près de 2.000 migrants africains ont pris d’assaut les poste frontières de Ceuta et Melilla. Ces assauts collectifs ont mis en lumière la brutalité de la politique européennes des frontières.
« J’ai été arrêté au grillage. Les Espagnols m’ont livré aux Marocains qui m’ont maltraité avec tout ce qui leur tombait sous la main. Beaucoup de gens sont morts de leur fait. Ils ont tiré sur eux. Je remercie le Ciel d’avoir été arrêté alors que l’ambassadeur du Sénégal était déjà au courant de nos déboires ».
6 Immigrants Africains tués par balles ou écrasés jeudi à Melilla côté marocain alors qu’une semaine plus tôt, 5 personnes avaient déjàtrouvé la mort, écrasées dans les mouvements de foule lors d’un d’un incident similaire à Ceuta
Les autorités marocaines procèdent à la déportation de centaines de personnes dans le désert du Sahara, autant à la frontière algérienne qu’à la mauritanienne. Entre 800 et 1000 africains de diverses nationalités, abandonnés sans eau, sans nourriture, sans soins, sans assistance humanitaire. Des femmes enceintes, des enfants, des hommes blessés par des balles en caoutchouc.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés a envoyé une équipe d’experts au Maroc afin d’examiner la situation craignant que certains demandeurs d’asile aient pu se perdre dans le désert. L’Onu a dépéché deux hélicoptères pour retrouver les disparu/es.
Alors que les autorité marocaines affirment que le Maroc ne peut être « la poubelle de l’Europe », de nombreuses questions se posent sur l’immigration aux frontières de l’Europe. A qui profitent les images des « assauts » de Ceuta et Melilla ? Qui sont ces migrants ? Des réfugiés ? Des immigrés ? Ces catégories ont-elles un sens ? Par quoi sont-ils poussés ?