Le message de Rohani au Monde : Un espoir à portée de main

« Et Nous avons proclamé dans les Psaumes, après que Nous l’ayons proclamé dans le Rappel , que Mes vertueux serviteurs hériteront de la terre »  (Coran XXI, 105)

 

C’est par ces mots symboliques d’une parole désarmée que Rohani s’est adressé au monde judéo-chrétien. A bien des égards le discours de Rohani a perturbé les scénarios en cours et de fait, les pays occidentaux sont amenés malgré les réticences d’Israël à réévaluer leur relation avec l’Iran. Les  pays européens  se sont bousculés pour rencontrer le président iranien.

 

Le discours du président Rouhani à l’ONU

Pratiquement dans tout son discours le président Rouhani a mis en garde contre la violence inutile et qui ne règle pas les problèmes : « (…) Dans un tel contexte déclare –t-il , les violences gouvernementales et non-gouvernementales, interconfessionnelles et sectaires voire raciales se sont exacerbées ; il n’y a aucun garant que la période de paix entre les superpuissances ne se laisse attraper par le piège du discours et d’actes violents. Ceci dit, la stratégie de violence visant à supprimer les acteurs régionaux de leur champ de manœuvre naturel, les politiques du  contrôle, le changement des régimes politiques depuis de l’au-delà des frontières et des efforts qui se font pour bouleverser les frontières politiques, sont très dangereux et engendrent la tension. Le discours conventionnel politique international brosse un centre de civilisation avec des franges non-civilisées. Dans une telle image, la proportion de ce foyer de puissances mondiales avec les franges est une proportion autoritaire. La rhétorique centraliste du Nord et de marginaliste du Sud se trouve à l’origine de l’établissement d’une sorte de monologue au niveau des relations internationales. La démarcation des frontières identitaires erronées et la xénophobie brutale ne sont que le résultat d’un tel discours.(1)

 

 «  Rares sont les régions où la violence s’est avérée si destructrice qu’en Asie de l’ouest et en Afrique du nord. Ce qui arrive au peuple opprimé palestinien n’est que de violence structurale. La terre de Palestine est occupée. Les droits élémentaires des Palestiniens sont de manière catastrophique bafoués ; ils sont privés du droit de retour à leur maison et  à leur pays natal. Les crimes commis à l’encontre du peuple palestinien est une violence institutionnalisée. L’apartheid s’avère un terme très pâle ou trop faible pour la décrire. La tragédie humanitaire en Syrie est un exemple douloureux de la propagation de violence et d’extrémisme dans notre région. Depuis le déclenchement de la crise, depuis que des acteurs régionaux en acheminant des équipements et des armes vers la Syrie et en renforçant les groupes extrémistes, cherchent à militariser cette crise, nous n’avons eu de cesse d’insister sur le fait que la crise syrienne n’avait pas d’issue militaire.   L’objectif conjoint de la Communauté internationale consiste à mettre rapidement fin au massacre des civils innocents. La RII condamne dans les termes les plus vifs tout usage d’armes chimiques et se réjouit de ce que la Syrie ait adhéré à la convention sur l’interdiction de l’emploi d’armes chimiques ».(1) 

 

S’agissant du nucléaire le président Rouhani déclare sans ambigüité : « Accepter le droit naturel de l’Iran, le droit légal et inaliénable à avoir le nucléaire civil (…)   Le programme nucléaire iranien comme celui d’autres pays du monde devra avoir un aspect exclusivement civil. Je l’annonce ici et très clairement que l’objectif principal de l’Iran et ce mis à part les positions d’autres acteurs impliqués dans ce dossier, n’est qu’avoir accès au nucléaire civil. Les armes de destruction massive n’ont aucune place dans la doctrine défensive de l’Iran et elles s’opposent aux fondements de notre croyance religieuse et nos convictions éthiques ».(1)  

Le président Rouhani cite ensuite la violence des drones et fait allusion au peuple irakien endeuillé tous les jours : Le recours illégal et inefficace à la menace ou à l’emploi de la force, non plus ne saura apaiser les violences, au contraire ils contribuent à étendre la crise dans toute la région. (…) Une autre forme de la violence et de l’extrémisme est celle qui se déroule au nom de la lutte contre le terrorisme. C’est une lutte qui implique les drones  qui tuent les innocents. Il s’agit là aussi d’un acte répréhensible et condamnable.    Les sanctions injustes constituent elles-aussi  l’une des  manifestations de la violence et qui sont essentiellement contre la paix et inhumaines.  N’oublions  pas ces millions d’Irakiens qui ont pâti des sanctions couvertes sous le vernis des arguments légaux invoquées par les institutions internationales, ces irakiens qui sont morts, ou qui vivent toujours en souffrant mille martyrs du fait de ces mêmes sanctions.(1)

 

Pour le président Rouhani enfin  : «  Les sanctions violent les droits de l’homme, le droit à la paix, le droit au développement, le droit à  la santé, à l’éducation et tout bonnement le droit à la vie. Les sanctions  n’aboutissent à rien d’autre qu’à la guerre, à l’anéantissement des hommes, quelle que soit le jeu de mot, le verbiage qui visent à les justifier. Les flammes qu’allument les sanctions ne consument pas seulement les victimes mais aussi  ceux qui  les décident et les imposent. Nous apportons notre pleine appui à la paix basée sur la démocratie, et le recours aux élections libres  aussi bien en Syrie qu’à Bahreïn et ailleurs.   Ce n’est guère à l’appui du militarisme que la paix et la démocratie pourront être instaurés dans les pays du monde et au Moyen Orient. L’Iran cherche la solution aux problèmes,  il ne cherche pas à en générer. Il n’existe aucun problème ni crise qui ne soit solvable grâce au respect mutuel, au refus de la violence » . (1)

Soixante ans de relations tumultueuses avec les Etats Unis d’Amérique

Pour l’histoire récente, Les Etats Unis et l’Iran du Shah étaient les meilleurs amis du monde mais avant Souvenons nous de l’«Opération Ajax». On apprend Washington vient de confirmer, enfin  que la CIA avait orchestré le coup d’Etat qui a renversé le Premier ministre iranien Mohamed Mosssadegh le 18 août 1953, après qu’il eut nationalisé le pétrole du pays.

  

 « Pourtant avec ses quelque 80 millions d’habitants et ses ressources pétrolières, l’Iran reste pour les Etats-Unis  une grande puissance régionale incontournable. En 1951,  le parlement iranien vote la nationalisation de l’industrie pétrolière, dont l’intérêt économique et stratégique est de plus en plus important, et notamment l’Anglo-Iranian Oil Company, propriété des Britanniques. Dans la foulée, le nationaliste Mohamed Mossadegh est élu démocratiquement et devient Premier ministre.  En 1953, la CIA lance l’«Opération Ajax», en soutien au coup d’Etat militaire qui renverse le gouvernement de Mossadegh. La monarchie est rétablie ». (2) 

 

« Par la suite, en 1955, dans un contexte de guerre froide, l’Iran s’allie aux Etats-Unis. Téhéran rejoint ainsi le Pakistan et le Royaume-Uni au sein du «pacte de Bagdad». Le Traité d’Organisation du Moyen-Orient, plus communément appelé Pacte de Bagdad, a été signé le 24 février 1955 par l’Irak, la Turquie, le Pakistan, l’Iran et le Royaume-Uni. (…)   Le soutien américain au shah Reza Pahlavi n’a pas suffi. Le président Carter a bien tenté de faire évoluer le régime mais c’était trop tard.  Le 1er février 1979, l’ayatollah Khomeini arrive à Téhéran. Désormais pour Téhéran, les Etats-Unis représentent le mal absolu.(..) Le 4 novembre, des manifestants envahissent l’ambassade et prennent en otages quelque 50 personnes. Pour la majorité d’entre eux, la captivité va durer 444 jours. En avril 1980, Washington rompt les relations diplomatiques.. La Chambre des représentants américaine a voté début août 2013 de nouvelles sanctions contre l’Iran, à quelques jours de l’entrée en fonction du nouveau président, Hassan Rouhani.  (…)  Sur le nucléaire, les premières sanctions sont tombées en 2006 avec une résolution de l’ONU. Résultat, les Etats-Unis ont mis sous embargo les investissements dans les domaines énergétiques. Depuis les résolutions du Conseil de sécurité se sont multipliées. Le dossier du nucléaire iranien est mis en avant par Israël qui a menacé à plusieurs reprises d’intervenir militairement. Le président Obama s’est montré plus prudent sur la question, privilégiant les discussions. «Depuis l’élection de Rouhani le 14 juin, les signaux envoyés par l’Iran ont été très positifs. Parmi ces signaux, l’ancien ambassadeur de la République islamique d’Iran aux Nations-Unis, Javad Zarif, a été nommé au poste de ministre des Affaires Etrangères par le président Rouhani. Zarif a eu son Doctorat aux États- Unis » (2) 

 

Le désir de Rouhani de dénucléariser le Moyen Orient

 

 «Tant que les armes nucléaires existent, le risque de leur utilisation et la menace de leur prolifération persistent», a déclaré M. Rohani, lors d’une réunion des pays non alignés, en marge de l’assemblée générale des Nations Unies. «Israël, seul dans la région qui ne soit pas partie du traité de non prolifération nucléaire, devrait le faire sans délai supplémentaire», a-t-il poursuivi.«Une question de mois, pas d’années»

 Avant la réunion, le président Rohani avait appelé jeudi matin Israël à signer le traité de non prolifération nucléaire, affirmant qu’«aucune nation» ne devrait posséder d’armes atomiques.

«Tant que les armes nucléaires existent, le risque de leur utilisation et la menace de leur prolifération persistent», a déclaré M. Rohani, lors d’une réunion des pays non alignés, en marge de l’assemblée générale des Nations Unies. (3)

 M. Rohani a cependant affirmé sa volonté d’arriver à une solution rapide dans le dossier nucléaire. Dans une interview au Washington Post, il a évoqué un calendrier de «trois mois». Six mois seraient «encore bons», mais cela devrait être une question de «mois, pas d’années», a-t-il dit. «Mon gouvernement a tout pouvoir pour conclure les pourparlers sur le nucléaire», a-t-il insisté. L’Iran veut que ses «droits nucléaires» soient reconnus, notamment celui de l’enrichissement d’uranium sur son sol, et promet en échange une «totale transparence» sur ses activités, a-t-il ajouté.(3)

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a entamé jeudi 26 septembre 2013, une rencontre sans précédent à New York avec ses homologues des grandes puissances, dont les Etats-Unis, sur le dossier nucléaire iranien.C’était la première fois que le ministre iranien des Affaires étrangères et son homologue américain John Kerry se retrouvaient autour d’une même table pour aborder le programme nucléaire iranien que les Occidentaux soupçonnent de cacher un volet militaire.  La rencontre de jeudi visait à rappeler à l’Iran qu’il y a «une offre sur la table», issue de la dernière réunion d’Almaty, au Kazakhstan, en avril.(3) .

 

L’Empire perse et les Juifs  dans l’histoire

 

Le moins que l’on  puisse écrire est qu’Israël n’est pas reconnaissante envers l’Iran des Perses et de Darius. Nous lisons dans l’encyclopédie Wikipédia : « La communauté juive en Iran lit on dans l’Encyclopédie Wikipédia  est parmi les plus anciennes du monde ; ses membres descendent des Juifs qui sont restés dans la région après l’exil en Babylone, quand les souverains achéménides du premier empire perse ont permis aux Juifs de retourner à Jérusalem. Le Deuxième livre des Rois, dans les versets (17,6;18;9-12), situe en 622 av J.-C. l’exil de la minorité juive, de Babylone vers l’Empire Mède, par le roi Assurbanipal. Plus tard, Cyrus II, laissera les Juifs retourner à Jérusalem. Les Juifs d’Ispahan, de même que ceux de Médie, ont une tradition orale qui les rattache à l’exil de Babylone . L’empire iranien, créé par Cyrus II (dit Cyrus le Grand) dura plus de mille ans, puis succomba à la conquête arabe en 642 ap. JC. (…) Les Juifs accueillirent favorablement les Arabes qui prirent  Ispahan  en 642. Certains se convertirent à l’islam. Mais la majorité conserva son identité, l’islam tolérant à l’époque le judaïsme. De par le statut de (dhimmi), ils s’engagèrent à payer l’impôt de capitation Jizya, qui fut historiquement institué auparavant dans l’Empire byzantin, (4)

 Le désarroi israélien

  

Pour  la première fois les stratèges israéliens n’ont pas apparemment trouvé la parade à la parole désarmée de Rouhani qui a du même coup enlevé le fond de commerce et le brouillard mis ne place par Israël au nom de se sécurité pour diaboliser l’Iran, le casser éventuellement et donner un enterrement de première classe à la cause palestinienne malgré  le délire de Abbas qui annonce une fois de plus qu’il « exhorte »  la communauté internationale » à proclamer un Etat Palestinien dans les frontières de 1967 avec Jerusalem comme capitale

 

« Déterminé à marquer la transition avec son prédécesseur, Hassan Rohani a reconnu et condamné les crimes nazis commis envers les juifs durant la seconde Guerre Mondiale, melty.fr vous en dit plus…Le nouveau président iranien a pris le contre pied de son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad en reconnaissant et condamnant «les crimes que les nazis ont commis envers les juifs. »   « (…) le premier ministre israélien  Benyamin Nétanyahou qui s’en « fout des Palestiniens et du droit international » reste très prudent à l’égard de l’Iran, qualifiant l’intervention de Rohani comme étant « cynique » et « hypocrite » et traduisant « exactement la stratégie iranienne qui consiste à parler et à gagner du temps pour faire progresser ses capacités à se doter d’armes nucléaires.(5)

 

 Israël, en première ligne contre le programme nucléaire de Téhéran, risque de se retrouver isolé dans une communauté internationale réceptive au ton beaucoup plus conciliant adopté par le nouveau président iranien Hassan Rohani,  (…) «La diplomatie du sourire de Rohani a atteint son but et Israël est désormais menacé d’isolement», a estimé mercredi le commentateur politique de la radio publique Chico Menache.  Selon le quotidien Yédiot Aharonot, le premier ministre va tenter de «minimiser les différences entre Rohani et Ahmadinejad en soulignant que le président actuel aspire aux mêmes objectifs: détruire Israël et attaquer l’ensemble du monde occidental».  (6)

 

La géopolitique du Moyen Orient : L’Iran acteur majeur

 

Pour rappel  Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté six résolutions, dont quatre assorties de sanctions, pour contraindre Téhéran à suspendre certaines activités nucléaires. Elles ont été renforcées par un embargo financier et pétrolier des Etats-Unis et de l’Union européenne. « Au lieu de cette voie, ils (les Occidentaux) doivent en choisir une autre qui soit basée sur l’interaction, la négociation et l’entente », a-t-il dit ».(5)  

 

De quel côté que l’on prenne le problème l’Iran est incontournable si l’on veut stabiliser le Moyen Orient et l’Extrême Orient L’Iran peut contribuer à stabliser l’Afghanistan, elle est essentielle en Irak pour garantir la paix entre sunnite et chiite ; Nous avons eu son rôle central en Syrie et au Liban avec le hezboallah  L’Iran ayant les moyens de se défendre n’est pas intéressé par la bombe, elle mise sur le futur les nouvelles technologies n’a telle pas envoyé plusieurs satellites dans l’espace et même une capsule de vie ? N’a-t-elle pas produit ses propres avions et missiles et surtout exploit majeur elle a pu prendre les commandes d’u drone américain espion, de dernière génération « reaper » en le faisant atterrir sans encombre. Selon ces chercheurs, les États-Unis pourraient avoir besoin d’un régime iranien plus coopératif pour des raisons qui ne sont pas toutes liées au programme nucléaire de ce pays. «Une percée diplomatique avec l’Iran pourrait permettre de mettre terme au désordre qui règne au Moyen-Orient», souligne Uzi Rabi, en ajoutant que l’Iran «profite de la saga syrienne».(6)

 

Le vrai danger : la capacité de nuisance de l’Arabie Saoudite

 

Dans son discours d’investiture le président Rohani avait parlé aussi de la nécessité d’un rapprochement avec les autres pays musulmans. Ce n’est apparemment pas l’avis des Saoudiens qui font tout ce qu’ils peuvent pour imposer avec leur pétro-dollar sous l’œil bienveillant un Ordre visant à amoindrir le poids de l’Iran

 

 « Riyad écrit Ali Anouzla a pesé de tout son poids, pour soutenir le coup d’Etat militaire en Egypte, commençant par y applaudir, avant de se co-fendre, avec d’autres états du Golfe, dont les Émirats, d’un chèque de douze   milliards de dollars, comme « aide au changement ». A l’indignation générale suscitée par la boucherie de la place « Rabiaa Al Adaouiya », Riyad a répliqué, en dépêchant à Paris son Ministre des affaires étrangères, Saoud Al Faysal, avec pour mission de mettre la pression sur les occidentaux et leur rappeler les ressources financières considérables que son pays a investies, dans sa ferme détermination à faire de l’Egypte, la référence universelle, en matière de régime sunnite. Fin de l’indignation occidentale ! Nul besoin d’effort intellectuel pour comprendre le positionnement de l’Arabie Saoudite, pour qui l’Iran chiite et les Frères musulmans constituent un péril mortel. Et tout comme elle s’en est pris aux Frères musulmans en Egypte, Riyad ne cache pas ses ambitions de formater la révolution syrienne, pour miner l’emprise iranienne dans la région ».(7)

 

 « Autant de prises de positions qui ont, comme par enchantement, coïncidé avec le putsch de palais de Doha, un « Putsh blanc » qui a déposé Khalifa ben Hamad al-Thani, en douceur, alors que son premier ministre Hamad ben Jassim ben Jabr al-Thani se prélassait à bord de son yacht, en raison de son soutien aux Frères musulmans qu’il s’est longtemps évertué à présenter aux Occidentaux comme leur allié pragmatique. Mais nonobstant le fait qu’il n’est apparu depuis le putsh ni lors de l’investiture du Prince Tamim Ben Ahmed, ni en public, l’ex numéro deux, demeure le patron d’ « Al Jazeera », la puissante chaîne qatarie, fidèle soutien à la « Confrérie » en Egypte, en contradiction totale avec les positions du nouveau Ministre des Affaires étrangères, Khaled Al-Attiya qui a applaudi au Coup d’Etat, contre le Président Mohamed Morsi ».(7)

 

Ali Anouzla explique ce qui se passe par la lutte pour le pouvoir en Arabie Saoudite avec un roi vieillissant et des « héritiers » aux dents longues : « Loin de cet inextricable embrouillamini, plusieurs événements ont secoué la légendaire léthargie diplomatique de Riyad et poussé l’Arabie à faire basculer la géopolitique régionale, en faveur de ses intérêts stratégiques : l’élection en Iran, de Hassan Rohani, un pragmatique qui ne cache pas le désir de normaliser les relations de son pays avec l’Occident, l’alignement du Hezbollah sur Téhéran, à propos de la question syrienne, avec le risque accru de renforcement du « Croissant chiite » et l’arrivée au pouvoir, par les urnes, des islamistes apparentés aux « Frères musulmans », en Tunisie et en Egypte, au détriment des courants Salafistes d’obédience saoudienne. Si ces trois événements inquiètent, à coup sûr, le pouvoir saoudien, c’est dans la guerre de succession qui fait rage dans les arcanes du Palais qu’il faut chercher l’essentiel de sa soudaine hyperactivité ».(7)

 

« En effet poursuit Ali Anouzla, le chapitre final de l’histoire des Al Saoud, s’écrit avec l’actuel prince héritier Salman Bin Abdelaziz, dernier des fils du fondateur du Royaume. Derrière, une armada de princes ne cachent pas leur ambition de lui succéder un jour. Bandar Bin Soltan est l’un d’entre eux. Le puissant patron des services de renseignements est le deuxième homme fort du pays après Khaled Touijri, Chef de cabinet du Roi Abdallah. Ce dernier est miné par la maladie et sa mort prochaine mettra fin au règne de Touijri, pour sa non appartenance à la lignée royale. Le Prince Bandar qui n’ignore rien de ce postulat est déterminé à user de toute son influence, pour entraîner les américains dans la guerre en Syrie, tout comme il l’avait fait pour l’Irak du temps de la maladie du roi Fahd Bin Abdelaziz, convainquant ce dernier de la prétendue existence d’armes de destructions massives, aux mains de Saddam Hussein ».(7)

 

L’intolérance déclare le président Rouhani   est le plus grand défi auquel fait face notre monde d’aujourd’hui. Il faut cultiver la tolérance à la lumière des pensées religieuses, des convictions culturelles et des solutions politiques. Il ne faut pas seulement tolérer les autres, il faut travailler avec les autres »

 

Au verset 105 de la sourate XXI , les Prophètes   et dans la droite ligne  de ce que  propose le président Rohani on peut adjoindre cet appel à la concorde , le verset  suivant de la Bible Esaie (2:4; Psaume 46:9)  « Et ils devront forger leurs épées en socs de charrue et leurs lances en cisailles à émonder. Une nation ne lèvera pas l’épée contre une nation, et ils n’apprendront plus la guerre. »  Plus de guerre ni de violence. Allons vers un monde sans bombe nucléaire et autre, «  Œuvrez  déclare Rohani, à ce que le bien gagne le monde, à ce que le froid de l’hiver cède la place à la douceur du printemps ». Ainsi soit il !

Professeur émérite Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

 

1.  http://french.irib.ir/info/iran-actualite/item/276222-le-discours-du-pr%C3%A9sident-rohani-%C3%A0-l%E2%80%99ag-de-l%E2%80%99onu-texte-int%C3%A9gral

 

2. http://geopolis.francetvinfo.fr/de-mossadegh-a-rohani-retour-en-quatre-actes-sur-60-ans-de-relations-iran-usa-21265

 

3. http://www.liberation.fr/monde/2013/09/26/l-iran-pret-a-des-rencontres-au-plus-haut-niveau-avec-les-etats-unis_934818

 

4. Histoire des Juifs en Iran Encyclopédie Wikipédia


5.http://www.melty.fr/iran-rohani-reconnait-et-condamne-l-holocauste-a213539.html

 

6. http://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/201309/24/01-4692817-le-discours-de-rohani-hypocrite-selon-netanyahou.php

 

7. Ali Anouzla http://www.legrandsoir.info/l-arabie-saoudite-ce-peril-en-embuscade.html

 

 



Articles Par : Chems Eddine Chitour

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