Le nouveau paradigme économique du XXIe siècle

Le phénomène de la mondialisation économique a fait en sorte que tous les éléments rationnels de l’économie sont liés les uns aux autres en raison de la consolidation des oligopoles, de la convergence technologique et des accords d’entreprise tacites, de sorte que la troisième vague de la récession économique à venir sera mondiale et contraignante et aura pour effet collatéral le déclin irréversible de l’économie mondiale.
Pour atteindre ce coucher de soleil dont les premières esquisses sont déjà esquissées et qui seront achevées dans les cinq prochaines années, les éléments suivants y ont contribué.
Le bombardement incessant de la publicité, l’usage irrationnel des cartes plastifiées, l’octroi de crédits instantanés aux taux d’intérêt sanglants et l’invasion d’un déferlement de produits manufacturés de qualité et de prix douteux sans concurrence des pays émergents auraient favorisé l’instauration du consumérisme compulsif dans les pays développés. Pour étancher cette boulimie de consommation, les multinationales ou sociétés transnationales apatrides ont intensifié la politique de délocalisation des entreprises vers les pays émergents afin de réduire les coûts de production, ce qui aurait entraîné la désertification d’innombrables secteurs productifs des pays industriels et qui serait devenue évidente après l’irruption de la pandémie sanitaire.
D’autre part, l’augmentation brutale de la consommation de matières premières et de produits manufacturés en provenance de la Chine et des autres pays émergents en raison de leur croissance spectaculaire du PIB, conjuguée à l’intervention de courtiers spéculatifs, a entraîné une spirale de hausse des prix des matières premières qui a alimenté une inflation galopante qui obligera les banques centrales à augmenter les taux d’intérêt et qui entraînera la ruine des pays dont la dette extérieure s’emballe.
Ladite dette serait le résultat de la substitution de la doctrine économique de l’équilibre budgétaire des Etats par celle du déficit endémique, (pratique adoptée par mimétisme par les économies et entreprises nationales et les organisations publiques et privées), et qui ont contribué à la disparition de la culture de l’épargne, de l’endettement chronique et à la dépendance excessive aux financements étrangers.
Ceci, associé à la croissance stratosphérique des prix du pétrole et de l’énergie, obligera ces pays à adopter des politiques de baisse avec la contraction subséquente du commerce mondial et qui entraînera la fin de la mondialisation économique, ayant comme effets collatéraux la fin du tourisme de masse, le retour des entreprises délocalisées et l’intronisation de l’économie circulaire et des produits labellisés ECO qui finiront par façonner le retour à des compartiments économiques étanches à l’horizon des cinq prochaines années.
Germán Gorraiz López, analyste politique