Le refus d’Israël de stopper l’expansion des colonies compromet les pourparlers de paix

Une femme palestinienne en colère alors que des colons israéliens de la colonie voisine de Yitzhar tentent de mettre le feu à son oliveraie du village de Burin en Cisjordanie.
Un haut responsable israélien a affirmé sous le couvert de l’anonymat à l’agence France-Presse, le vendredi 17 septembre, qu’il n’y avait aucune possibilité de prolonger le moratoire sur la construction de nouvelles colonies israéliennes sur les terres palestiniennes. Le moratoire partiel et temporaire en place depuis les 10 derniers mois prend fin le samedi 26 septembre. Le moratoire n’a que diminué de moitié le rythme de construction de nouvelles colonies. Le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a indiqué qu’il quitterait les pourparlers si le moratoire n’est pas prolongé. La communauté internationale a aussi été consternée d’apprendre que le moratoire pourrait prendre fin. L’ONU a immédiatement réitéré son appel pour le prolongement du moratoire. À une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, le coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a dit : « Nous réaffirmons la position de l’ONU sur le fait que les colonies sont illégales selon la loi internationale. »
Le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu dirige une coalition de droite, favorable aux colonies, qui s’oppose à toutes restrictions à la colonisation des terres palestiniennes. Selon un rapport de juin 2009 du gouvernement israélien, environ 500 000 colons juifs habitent dans les territoires occupés. Ils sont regroupés soit dans des « colonies » (les 121 colonies juives officiellement reconnues par Israël jouissant d’un traitement préférentiel du gouvernement israélien), soit dans des « avant-postes » (petites colonies non-officielles).
Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) recommande fortement au gouvernement canadien d’exhorter Israël à suspendre immédiatement et indéfiniment l’expansion des colonies. « Chaque nouvelle construction bâtie en Cisjordanie ou dans Jérusalem-Est est un autre coup porté au processus de paix », affirme Thomas Woodley, président de CJPMO. CJPMO note que l’article 49 (6) de la quatrième convention de Genève interdit à la Puissance occupante de procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa population civile dans le territoire occupé par elle. La Cisjordanie et Jérusalem-Est sont sous occupation militaire ininterrompue depuis 1967.
Le processus de colonisation des terres palestiniennes par Israël entraîne régulièrement des confrontations entre colons israéliens et Palestiniens. Des maisons, des oliveraies et des commerces palestiniens dans les territoires occupés sont souvent confisqués ou démolis pour faire place aux constructions israéliennes, laissant plusieurs Palestiniens isolés et sans ressources. La colonisation et les démolitions se sont intensifiées au cours des cinq dernières années et ont souvent été imposées par la force.
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Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) est une organisation séculière, sans but lucratif, regroupant des hommes et des femmes d’horizons divers qui œuvrent pour que la paix et la justice renaissent au Moyen-Orient. Elle a pour vocation de responsabiliser les personnes d’influence à traiter les protagonistes avec équité et à favoriser l’essor durable et équilibré de la région.