Le renseignement turc dirige l’offensive des extrémistes dans le nord-ouest de la Syrie
Un responsable israélien a déclaré que l'offensive d'Al-Qaïda sur la deuxième ville de Syrie offrait des “possibilités de changement”.
L’attaque actuelle d’HTS sur Alep a été coordonnée entre les services de renseignement turcs, ukrainiens et français, avec le soutien d’Israël et l’approbation des États-Unis.
HTS, anciennement Front Nusra, a lancé mercredi une offensive éclair depuis le bastion du groupe dans le gouvernorat d’Idlib. Ses combattants se sont emparés de nombreux villages dans la campagne d’Alep avant de prendre le contrôle d’une grande partie de la ville d’Alep samedi, y compris l’ancienne citadelle.
L’AFP écrit que
“des sources de l’opposition en contact avec les renseignements turcs ont déclaré que la Turquie a donné son feu vert à l’offensive”.
Un correspondant de l’AFP dans la ville d’Idlib, tenue par HTS, a également rapporté que
“les djihadistes et leurs alliés soutenus par la Turquie ont reçu des ordres d’un commandement d’opérations commun”.
Au cours de la guerre secrète contre la Syrie soutenue par les États-Unis qui a débuté en 2011, la CIA et les agences de renseignement alliées ont établi des salles d’opérations conjointes dans le sud de la Turquie et à Amman, en Jordanie, pour diriger les activités de leurs mandataires extrémistes qui combattent le gouvernement syrien.
Izvestia a rapporté que l’attaque actuelle d’HTS sur Alep a été coordonnée entre les services de renseignement turcs, ukrainiens et français, avec le soutien d’Israël et l’approbation des États-Unis.
Le journal russe précise que l’assaut était initialement prévu pour le mois de mars, mais qu’il a été lancé plus tôt que prévu en réponse aux événements survenus au Liban.
Mercredi, un cessez-le-feu est entré en vigueur pour mettre fin à 66 jours de combats brutaux entre le Hezbollah et l’armée israélienne au Liban.
Au moment même où le cessez-le-feu entrait en vigueur, Israël s’est tourné vers la Syrie en bombardant les postes-frontières libano-syriens dans le but d’empêcher les transferts d’armes de la Syrie vers le Hezbollah.
Des sources de l’armée syrienne ont déclaré samedi qu’Israël soutient également les terroristes extrémistes qui attaquent Alep et les zones situées sur le front d’Idlib.
Par le passé, Israël a gardé secret son soutien aux groupes d’Al-Qaïda en Syrie afin de ne pas nuire à leur crédibilité aux yeux des Arabes et des musulmans sunnites.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a procédé vendredi soir à une discussion spéciale sur la sécurité avec les chefs de la Défense pour discuter des combats actuels en Syrie.
Selon Yedioth Ahronoth, les responsables israéliens considèrent l’avancée des extrémistes soutenus par la Turquie sur Alep comme une opportunité d’affaiblir la Syrie, alliée clé du Hezbollah et de l’Iran au sein de l’Axe de la Résistance.
Un fonctionnaire israélien anonyme a déclaré au journal hébreu que les combats
“doivent être surveillés de près pour voir comment la situation évolue.
“Cela ne nous affecte pas nécessairement, surtout pas à court terme, mais toute érosion de la stabilité dans un pays voisin peut aussi avoir un impact sur nous. Il semble qu’il y ait ici des opportunités de changement”, a déclaré le fonctionnaire.