Le syndicat national israélien annonce une grève générale après la découverte de prisonniers morts à Gaza
La grève a été déclenchée pour pousser le gouvernement de Netanyahu à conclure un cessez-le-feu et un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas.
Depuis que le Hamas a accepté un cessez-le-feu israélien en juillet, M. Netanyahu a ajouté de nouvelles exigences, amenant de nombreux Israéliens à penser qu’il cherche à saboter les négociations.
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Le secrétaire général du syndicat national des travailleurs israéliens a annoncé une grève générale pour le 2 septembre en signe de protestation contre le refus du Premier ministre Benjamin Netanyahu de parvenir à un échange immédiat de prisonniers et à un accord de cessez-le-feu à Gaza, rapporte Axios .
La grève touchera les municipalités de Jérusalem, Tel-Aviv et Haïfa, ainsi que plusieurs universités, ministères et réseaux de transport public.
“L’accord sur les otages est bloqué en raison de considérations de politique intérieure”,
a déclaré le secrétaire général de la Histadrout, Arnon Bar David, lors d’une conférence de presse, entouré des familles des captifs.
“Au lieu d’un accord, nous recevons des housses mortuaires. Nous espérons que notre intervention choquera ceux qui ont besoin de l’être. J’appelle le peuple d’Israël à descendre dans la rue et à faire retentir le cri des otages et de leurs familles”, a-t-il déclaré.
L’annonce de la grève générale pour lundi intervient après que l’armée israélienne a découvert six captifs morts dans un tunnel à Rafah, la ville la plus méridionale de Gaza, au cours de la nuit.
Les captifs auraient été “froidement assassinés” par le Hamas avant l’arrivée des troupes, selon un communiqué de l’armée israélienne datant de dimanche matin.
En revanche, un haut responsable du Hamas a déclaré que les six captifs israéliens ont été tués à la suite des frappes aériennes israéliennes en cours, qui ont également tué des dizaines de milliers de Palestiniens à Gaza depuis le 7 octobre.
Le mois dernier, six autres prisonniers israéliens ont été retrouvés morts dans le sud de la bande de Gaza. Le site d’information hébreu Ynet avait alors rapportéqu’ils étaient morts asphyxiés par le dioxyde de carbone qui avait inondé le tunnel dans lequel ils se trouvaient à la suite d’une frappe aérienne de l’armée israélienne.
Des responsables israéliens ont déclaré qu’au moins trois des captifs retrouvés morts dimanche devaient être libérés dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu actuellement en cours de négociation.
Les familles des prisonniers organiseront une grande manifestation devant le quartier général de l’armée israélienne dans la nuit de dimanche à lundi.
La grève générale appelée par le syndicat, plus connu sous le nom de Histadrout, pourrait être suffisamment puissante pour paralyser complètement le pays et survient alors que l’économie israélienne est déjà sous pression. Quarante-six mille entreprises israéliennes ont été contraintes de fermer en raison de la guerre en cours et de ses effets dévastateurs sur l’économie, a rapporté le journal hébreu Maariv le 10 juillet, parlant d’Israël comme d’un “pays en faillite”.
Les familles des soldats israéliens retenus en captivité par le Hamas à Gaza espèrent que la grève de lundi contribuera à mobiliser des manifestations de masse et à faire pression sur Netanyahu pour qu’il renonce à sa nouvelle exigence selon laquelle l’armée doit maintenir une occupation à long terme du corridor de Philadelphie à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza.
Depuis que le Hamas a accepté un cessez-le-feu israélien et une proposition d’échange de prisonniers en juillet, M. Netanyahu a ajouté de nouvelles exigences, amenant de nombreux Israéliens à penser qu’il cherche à saboter les négociations.
Une présence militaire durable dans le corridor de Philadelphie, ainsi que dans le corridor de Netzarim qui traverse la bande de Gaza du nord au sud, permettrait à Israël d’intervenir militairement n’importe où dans la bande et ouvrirait la porte à la reprise de la colonisation juive.
Axios ajoute que Histadrout a appelé pour la dernière fois à une grève générale en mars 2023 après que Netanyahu a renvoyé le ministre de la Défense Yoav Gallant en raison de son opposition au plan de refonte judiciaire.
La grève générale débutera lundi à 6 heures du matin et l’aéroport international Ben Gourion fermera ses portes à 8 heures du matin, heure locale.
Lien vers l’article original en anglais :
Traduction en français : Spirit of Free Speech
Image en vedette : Des Israéliens participent au rassemblement hebdomadaire appelant au retour des otages détenus par les terroristes du Hamas dans la bande de Gaza, sur la place des Otages à Tel Aviv, le 6 janvier 2024. (Crédit photo : Miriam Alster/Flash90)
