Les 20 août glorieux et les idéaux de la Révolution: Qu’en reste-t-il?

« Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on Enchaîne? (…) Ami si tu meurs un ami sort de l’ombre à ta place. C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères!

La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse la misère! Il est des pays où les gens aux creux des lits font des rêves! Ici, nous vois-tu, nous on marche, nous on tue nous on crève ».

Le chant des partisans  (  Anna Marly, Joseph Kessel , Maurice Druon)

 

Aujourd’hui nous fêtons avec un rituel sans épaisseur deux évènements importants de la révolution de Novembre: les 20 août 1955 et 1956. Il faut croire que l’histoire de l’Algérie se rappelle à nous par des dates cultes. J’ai dans une précédente contribution traité les mois de mai funestes de l’Algérie en parlant des enfumades de mai 1845 puis d’une tentative de génocide en mai 1945. Dans cette contribution, je vais m’attarder, après avoir rappelé en quelques traits les causes et les conséquences du 20 Août 1955, surtout sur le texte de la Plate-forme de la Soummam pour mettre en exergue le niveau intellectuel des révolutionnaires de l’époque en le comparant à l’anomie actuelle d’une régression dont nous découvrons chaque jour de nouvelles prouesses pour nous enfoncer encore plus.

Il était une fois la Révolution

« A vous qui êtes appelés à nous juger ». C’est par ces mots qu’une poignée de jeunes Algériens de l’Algérie profonde proclamaient à la face du monde leur désir d’en finir avec le colonialisme et 130 ans d’humiliation: «A vous qui êtes appelés à nous juger,  notre souci, en diffusant la présente proclamation, est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir, en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre Nord-Africain.   Nous considérons avant tout qu’après des décades de lutte, le Mouvement National a atteint sa phase finale de réalisation. (…)  C’est ainsi que notre Mouvement National terrassé par des années d’immobilisme et de routine, mal orienté, privé du soutien indispensable de l’opinion populaire, dépassé par les événements se désagrège progressivement à la grande satisfaction du colonialisme qui croit avoir remporté la plus grande victoire de sa lutte contre l’avant-garde algérienne. L’heure est grave ».(1)

«  Le but est La restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques. Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions (…) Ce sont là, nous pensons, des raisons suffisantes qui font que notre mouvement de rénovation se présente sous le nom de: Front de Libération Nationale, se dégageant ainsi de toutes les compromissions possibles et offrant la possibilité à tous les patriotes algériens de toutes les couches sociales, de tous les partis et mouvements purement algériens de s’intégrer dans la lutte de libération sans aucune autre considération. (…) Pour atteindre ces objectifs, le Front de libération nationale aura deux tâches essentielles à mener de front et simultanément: une action intérieure tant sur le plan politique et de l’action propre, et une action extérieure en vue de faire du problème algérien une réalité pour le monde entier avec l’appui de tous nos alliés naturels. (…) Algérien! Nous t’invitons à méditer notre Charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté. Le Front de Libération Nationale est ton front. Sa victoire est la tienne. Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, forts de ton soutien, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la Patrie. » (1)

Le 20 Août 1955

On aura tout dit de cette insurrection attribuée à Zighoud Youcef et à son adjoint Lakhdar ben Tobbal. La révolution s’essouffait.  Didouche Mourad était mort le 18 janvier. Le contact avec Alger rompu. On dit que c’était une guerre de religion nous verrons dans la suite du texte que ce n’était pas le cas et qu’au contraire c’était une lutte pour la dignité humaine, la fracture n’était pas ethnique mais entre un colonat qui s’arroge tous les droits et des indigènes qui se battaient pour survivre au quotidien, une armée de plus en plus féroce qui tuait sans discontinuer au nom de l’ordre républicain et des ordres donnés par Jacques Soustelle, un socialiste qui donna ainsi, la pleine mesure de l’affection qu’il vouait aux indigènes.

«L’Algérie, écrit Ghada Hamrouche, est passée par un terrible joug colonial jalonné de répressions, de massacres mais aussi marqué par la bravoure et le don de soi pour que les survivants à cette atroce guerre pour l’indépendance puissent un jour respirer la liberté et la dignité tant convoitées. De ces journées phares, où se sont mêlées bravoure et barbarie, surgit le 20 août 1955. Mieux qu’une insurrection, plus qu’une offensive, le 20 Août 1955 est indéniablement le tournant de la guerre de Libération nationale. Le 20 Août 1955 a transformé la révolution algérienne, proclamée le 1er Novembre, en une véritable guerre. (…)» (2)

«Les tueries commises contre la population musulmane étaient aveugles et ne faisaient aucune distinction. La réponse des autorités françaises était comparable à celle de 1945 lors des Massacres de Sétif, Guelma et Kherrata et une application concrète du principe de responsabilité collective. De plus, le maire de Philippeville Benquet-Crevaux constitue des milices armées tandis que des unités spéciales de parachutistes et de légionnaires investissent le centre-ville. Selon un soldat français présent: «Toutes les mitraillettes et les mitrailleuses étaient alignées devant la foule de prisonniers qui se mirent à hurler. Mais nous avons ouvert le feu; dix minutes plus tard, c’était pratiquement fini. Il y en avait tellement qu’il a fallu les enterrer au bulldozer.»(2)

Les sources divergent quant au nombre des victimes. Ainsi, Claire Mauss-Copeaux affirme que 26 militaires ont été tués, et que 96 civils dont 71 Européens ont été massacrés. Selon le docteur Roger Vétillard, le total des morts atteint 119 Européens, une cinquantaine dans les forces de l’ordre et au moins 42 musulmans. Les victimes du côté des insurgés sont entre trois et cinq mille morts. Les officiels français annonceront 1273 morts. (3)(4)

Pour Lakhdar Bentobbal, il y eut 12.000 victimes: «Le prix que nous avons payé était très lourd. Après le 20 août, pas moins de 12.000 morts ont été inscrits sur nos registres avec le nom et l’adresse de chacun d’eux, car leur famille devait recevoir une allocation. C’est la raison pour laquelle nous avons insisté pour que le recensement soit exact.» (2)

Yves Courrières rapporte  dans son ouvrage La Guerre d’Algérie les Fils de la Toussaint, que les autorités politiques reprochèrent à Zighoud Youcef d’avoir lancé cette  offensive qui se solda par un véritable massacre des Algériens : pratiquement à 1 français tué pour 100 Algériens.

Le congrès de la Soummam du 20 Août 1956

Un moment capital qui a structuré la révolution fut la tenue dans des conditions difficiles du congrès de la Soummam:

«Organisé par Abane Ramdane et Larbi Ben M’hidi, le congrès de la Soummam déterminant avait pour but l’adoption d’une charte structurant l’ossature du mouvement de l’insurrection: diviser l’Algérie en wilayas et zones, et doter l’organisation, en structures militaires et administratives. Le congrès de la Soummam fait figure de jour historique de la révolution algérienne. La charte adoptée à son issue a doté la révolution des structures qui lui manquaient -division de l’Algérie en six wilayas ou états-majors-, consacré le FLN comme seul représentant du peuple algérien et, surtout, le fondement de «la primauté du politique sur le militaire (…) Au lendemain des événements du 20 Août 1955, dont il n’avait aucune information, Abane avait entamé un échange épistolaire avec les dirigeants des différentes zones et des responsables à l’extérieur, au Caire, pour la tenue d’une réunion des responsables de la révolution. Zighoud Youcef donna son accord. (…) Ben M’hidi, représentant de l’Oranie (président de séance), Abane Ramdane, représentant le FLN, Omar Ouamrane, représentant l’Algérois, Krim Belkacem, représentant la Kabylie, ayant assuré la prise en charge logistique Zighoud Youcef, représentant le Nord-Constantinois, Lakhdar Bentobbal, adjoint de Zighoud. (…) L’absence du représentant des Aurès est due au fait qu’avec la mort de Ben Boulaïd, la zone 1 traversait une crise de pouvoir.» (5)

Il est vrai que la tenue dans des conditions hostiles eu égard à la férocité du pouvoir colonial mais aussi de pouvoir fédérer des chefs avec des ambitions différentes était une gageure: «Pouvons-nous imaginer un seul instant que tenir une réunion pareille dans des conditions que nous venons de citer plus haut relève du miracle de Dieu et d’une volonté de fer unique de ces nationalistes aux nerfs d’acier que rien n’a fait reculer, candidats à la mort avec le seul espoir, c’est de voir ce pays martyrisé, violé, bafoué, humilié, volé, libéré du joug colonial. Ces grands héros, ces hommes d’un courage unique et d’une témérité exceptionnelle incomparable ont donné leurs vies pour qu’un jour l’Algérie deviendra indépendante.» (5)

La philosophie de la Plateforme

Nous avons pris le soin de lire la Plateforme et nous proposons l’essentiel des décisions prises qui selon nous sont d’une hauteur de vue remarquable que nous aurions gagné à adopter après l’indépendance. Nous lisons: «L’Algérie, depuis deux ans, combat avec héroïsme pour l’Indépendance nationale. La révolution patriotique et anticolonialiste est en marche. L’Armée de Libération nationale se bat pour une cause juste. Les harkas de goumiers, recrutés parmi les chômeurs souvent trompés sur la nature du «travail» pour lequel ils étaient appelés, disparaissent dans le maquis. L’ALN tenant en échec la force colossale de l’armée colonialiste française, renforcée par les divisions «atomiques» prélevées sur les forces de l’Otan. (…) L’action de l’ALN a bouleversé le climat politique en Algérie. Elle a permis au peuple algérien une nouvelle prise de conscience de sa dignité nationale.» (6)

Non au culte de la personnalité

 «Dans un délai extrêmement court, le FLN a réussi le tour de force de supplanter tous les partis politiques existants depuis des dizaines d’années. C’est le résultat de la réunion des conditions indispensables suivantes: le bannissement du pouvoir personnel et l’instauration du principe de la direction collective composée d’hommes propres, honnêtes, imperméables à la corruption, courageux, insensibles au danger, à la prison ou à la peur de la mort. La condamnation définitive du culte de la personnalité, C’est une lutte nationale pour détruire le régime anarchique de la colonisation et non une guerre religieuse. C’est une marche en avant dans le sens historique de l’humanité et non un retour vers le féodalisme. C’est enfin la lutte pour la renaissance d’un Etat algérien sous la forme d’une république démocratique et sociale et non la restauration d’une monarchie ou d’une théocratie révolues.» (6)

L’apport de la jeunesse et des élites

La jeunesse algérienne a les qualités naturelles de dynamisme, de dévouement et d’héroïsme. De plus, elle se caractérise par un fait rare. Très nombreuse, elle représente près de la moitié de la population totale. C’est donc pour le FLN un levier inflexible d’une puissance et d’une résistance formidables. Le ralliement des intellectuels à la patrie algérienne, le fait que la «francisation» n’a pas réussi à étouffer leur conscience nationale, la rupture avec les positions idéalistes individualistes ou réformistes, sont les preuves d’une saine orientation politique. (…) Nous saluons avec émotion, avec admiration, l’exaltant courage révolutionnaire des jeunes filles et des jeunes femmes, des épouses et des mères; de toutes nos soeurs «moudjahidate» qui participent activement, et parfois les armes à la main, à la lutte sacrée pour la libération de la Patrie.» (6)

La lucidité du FLN

Analysant l’esprit ambivalent du colonat, les rédacteurs de la Charte écrivent :«L’esprit de race supérieure est général. Mais il se manifeste sous des aspects nuancés, allant de la frénésie du type «sudiste» à l’hypocrisie paternaliste. (…) Pour atteindre son but, le colonialisme organisa la panique. Il accusa le gouvernement d’abandonner la minorité ethnique non-musulmane à la «barbarie arabe», à la «guerre sainte», à une Saint-Barthélemy plus immonde. La Révolution algérienne n’a pas pour but de «jeter à la mer» les Algériens d’origine européenne, mais de détruire le joug colonial inhumain. La Révolution algérienne n’est pas une guerre civile, ni une guerre de religion. La Révolution algérienne veut conquérir l’indépendance nationale pour installer une république démocratique et sociale garantissant une véritable égalité entre tous les citoyens d’une même patrie, sans discrimination».(6)

L’appel aux communautés chrétienne et juive

Il fallait pour les stratèges de la révolution  bien expliquer les buts de la Révolution qui n’était pas une guerre de religion mais une guerre pour le recouvrement de la dignité par le peuple algérien quelque soit les confessions qui le composent  « (…) Mais le déchaînement de la haine antisémite qui a suivi les manifestations colonialo-fascistes ont provoqué un trouble profond qui fait place à une saine réaction d’auto-défense. Ceux-là n’avaient pas la mémoire courte. Ils n’ont pas oublié l’infâme souvenir du régime de Vichy. Pendant quatre ans, 185 lois, décrets ou ordonnances les ont privés de leurs droits. Au lendemain de la libération de la France, la communauté juive algérienne retrouva rapidement ses droits et ses biens grâce à l’appui des élus musulmans ».  (6)

S’adressant aux Juifs d’Algérie qui ont vécu en  Algérie depuis plus de deux mille ans les rédacteurs   constatent l’atermoiement de cette communauté et lui rappelle les souffrances qu’elle a endurées : « En dépit du silence du Grand Rabbin d’Alger, contrastant avec l’attitude réconfortante de l’archevêque se dressant courageusement et publiquement contre le courant et condamnant l’injustice coloniale, l’immense majorité des Algériens s’est gardée de considérer la communauté juive, comme passée définitivement dans le champ ennemi.» (5)

«Le FLN a étouffé dans l’oeuf des provocations nombreuses, l’Algérie a été préservée de tout progrom. Le boycottage des commerçants juifs, devant suivre le boycottage des Mozabites, a été enrayé. Sans puiser dans l’histoire de notre pays les preuves de tolérance religieuse, de collaboration dans les plus hauts postes de l’Etat, de cohabitation sincère, la révolution algérienne a montré par les actes, qu’elle mérite la confiance de la minorité juive pour lui garantir sa part de bonheur dans l’Algérie indépendante.» (6)

La charte conclut cette partie en  proclamant ; « La ligne de démarcation de la Révolution ne passe pas entre les communautés religieuses qui peuplent l’Algérie, mais entre d’une part, les partisans de la liberté, de la justice, de la dignité humaine et d’autre part, les colonialistes et leurs soutiens, quelle que soit leur religion ou leur condition sociale ».(6)

La place de la langue arabe et de l’islam

Les rédacteurs ont tenu à situer les enjeux culturels et on remarquera que nulle part, il n’est fait part du fond amazigh bien que l’architecte de cette rédaction fut  Abane  Ramdane  un Algérie de Kabylie . C’est dire la hauteur de vue des leaders de l’époque qui rappellent les avanies de la langue et les tentatives de l’occupant de problématiser l’identité cultuelle et culturelle des Algériennes et des Algériens en tarissant les sources de l’enseignement qu’étaient les zaouïas  en rattachant les Habous à l’administration coloniale. Ce qui a fait dire aux rédacteurs de la Commission d’Afrique dans un Rapport en 1847 : «  Autour de nous les lumières furent éteintes, nous avons rendu la société algérienne beaucoup plus ignorantes qu’elles ne l’étaient avant de nous connaitre »

Nous lisons : « La langue arabe, langue nationale de l’immense majorité, a été systématiquement étouffée. Son enseignement supérieur a disparu dès la conquête par la dispersion des maîtres et des élèves, la fermeture des universités, la destruction des bibliothèques, le vol des donations pieuses. La religion islamique est bafouée, son personnel est domestiqué, choisi et payé par l’administration colonialiste. L’impérialisme français a combattu le mouvement progressiste des ouléma pour donner son appui total au maraboutisme ».

La nécessité d’une unité maghrébine

La  Charte  aborde en y consacrant une grande partie de sa réflexion la nécessité plus que jamais d’une solidarité intermaghrébine :

«  (…) C’est une aberration de l’esprit que de croire que le Maroc et la Tunisie pouvaient jouir d’une indépendance réelle alors que l’Algérie resterait sous le joug colonial. L’Algérie libre et indépendante, brisant le colonialisme racial fondé sur l’arbitraire colonial, développera sur des bases nouvelles l’unité et la fraternité de la Nation algérienne dont la renaissance fera rayonner sa resplendissante originalité. Mais les Algériens ne laisseront jamais leur culte de la Patrie, sentiment noble et généreux, dégénérer en un nationalisme chauvin, étroit et aveugle. C’est pourquoi ils sont en même temps des Nord-Africains sincères attachés, avec passion et clairvoyance, à la solidarité naturelle et nécessaire des trois pays du Maghreb. L’Afrique du Nord est un TOUT par: La géographie, l’histoire, la langue, la civilisation, le devenir.» (5)

Les rédacteurs de la Plateforme concluent en situant la révolution dans le cours normal de l’émancipation des peuples . Elle proclame son indépendance de décision n’étant inféodée à aucune chapelle. Elle regrette le manque de soutien des pays arabes Egypte compris lors de la discussion de la question algérienne à l’ONU en 1956. Il est donc faut de croire que la Révolution à ses débuts était téléguidée par Nasser ou les pays arabes. L’histoire nous a convaincu par la suite ,que nous n’avons rien  à attendre des potentats du Moyen Orient ; Notre destin est plus que jamais maghrébin et nous avons tout intérêt à tout faire pour contribuer à l’avènement de l’unité maghrébine

«La Révolution algérienne  lit-on , malgré les calomnies de la propagande colonialiste, est un combat patriotique, dont la base est incontestablement de caractère national, politique et social. Elle n’est inféodée ni au Caire ni à Londres ni à Moscou ni à Washington. Elle s’inscrit dans le cours normal de l’évolution historique de l’humanité qui n’admet plus l’existence de nations captives. Le manque de hardiesse [vis-à-vis de la cause algérienne à l’ONU ndR] était déterminé par l’attitude des pays arabes en général et de l’Egypte en particulier. Leur soutien à la lutte du peuple algérien demeurait limité.» (5)

A lire ces dispositions généreuses, j’ai peine à croire que nous étions capables de cela. Je ne reconnais actuellement plus mon pays balloté entre le sacerdoce du FLN révolutionnaire, et la logorrhée du FLN actuel qui va jusqu’à affirmer par la voix de son chef  «La France nous a donné l’indépendance.»  L’indifférence est elle que personne ne rend compte

C’est dire si nous avons régressé ! Et dire que les révolutionnaires étaient des trentenaires , certains avaient beaucoup de trente ans . Didouche Mourad   l’un des six du FLN avait 27 ans ! Où en sommes nous de cette anomie actuelle et où allons nous ? Une certitude  La lente dérive de la société vers l’intolérance, est une régression je pense que nous avons fait un bond en arrière de plusieurs siècles.

A bien des égard , Le Congrès de la Soummam est éminemment moderne, l’appliquer nous permettrait d’être en paix avec nous-mêmes avec cette Algérie millénaire faite de tolérance, d’empathie et de solidarité. Puisse l’Algérie s’éveiller de ce cauchemar. Amen

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

1. Appel du Premier Novembre 1954.

2. http://www.algerie360.com/algerie/guerre-dindependance-tout-se-joua-le-20-aout-1955/

3.Claire Mauss-Copeaux http://ldh-toulon.net/l-insurrection-du-Constantinois-20.html

4.Roger Vétillard, «20 août 1955: le jour où l’Algérie a basculé», La Nouvelle Revue d’Histoire, no 9H, Automne-Hiver 2014,p. 22-24à

5. http://www.reflexiondz.net/CONGRES-DE-LA-SOUMMAM-DU-20-AOUT-1956-Emergence-d-une-Nation_a30770.html

6.Le Congrès de la Soummam 20 aout 1956

 

Article de référence : http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_ chitour/223317-qu-en-reste-t-il.html

 

 



Articles Par : Chems Eddine Chitour

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