Les accusations de l’Occident contre l’Afrique du Sud ou le pyromane qui se prétend pacifiste
Les récentes attaques verbales de l’establishment atlantiste contre Pretoria ne font que confirmer l’incapacité totale de l’Occident à faire face aux partisans de l’ordre multipolaire international contemporain. Par ailleurs, les dites accusations contre les puissances non-occidentales ne pourront en aucun cas voiler le rôle de pures pyromanes que sont précisément les élites occidentales à l’encontre de l’écrasante majorité planétaire.
La rhétorique hostile de Washington et de ses principaux suiveurs occidentaux vis-à-vis des puissances non-occidentales pro-multipolaires est passée tout récemment à l’étape supérieure. Comme confirmation – les accusations de l’ambassadeur US en Afrique du Sud qui a ouvertement accusé le pays de Nelson Mandela de fournir des armes et munitions à la Russie, comme le rapporte la BBC.
Ainsi, le diplomate étasunien a affirmé qu’un navire russe ait été chargé d’armes et de munitions dans la ville du Cap, en décembre dernier. Le personnage en question a également déclaré lors d’une conférence de presse à Pretoria – que Washington était à ce titre «préoccupé» compte tenu de la position déclarée de non-alignement des autorités sud-africaines dans le dossier ukrainien.
Le bureau du président de l’Afrique du Sud s’est dit de son côté déçu par ces affirmations étasuniennes et par le fait qu’aucune preuve n’avait été fournie par la partie US pour pouvoir confirmer de telles allégations.
24 heures plus tard – le ministère sud-africain des Affaires étrangères a déclaré que l’ambassadeur étasunien s’était «excusé sans réserve» pour avoir affirmé que l’Afrique du Sud avait fourni des armes à la Russie. Confirmant que Washington semble avoir fait en partie marche arrière dans ses agressions verbales vis-à-vis de l’une des principales puissances continentales d’Afrique et membre des BRICS.
Mais cette situation n’a fait que démontrer une fois de plus plusieurs éléments soulevés dans le passé. Parmi lesquels le fait que l’axe washingtonien des nostalgiques de l’unipolarité adore lancer des accusations farfelues vis-à-vis non seulement de ses principaux adversaires géopolitiques et géoéconomiques déclarés, mais également vis-à-vis de toutes les nations qui aujourd’hui n’adhèrent pas au discours occidental. Sans être en mesure de présenter une quelconque preuve digne de ce nom.
Confirmant ainsi que bien souvent ces accusations, comme à l’endroit de l’Afrique du Sud, ne sont en réalité qu’une énième tentative de faire pression sur un pays pratiquant une politique indépendante sur la scène internationale, faisant partie de l’une des principales alliances pro-multipolaires, en l’occurrence celle des BRICS, le tout au moment où l’organisation concernée participe activement aux bouleversements géoéconomiques et géopolitiques à l’échelle mondiale. Tout en étant une source d’attraction pour de nombreux autres pays de la planète.
Mais là encore ce n’est pas tout. Les accusations washingtoniennes à l’encontre de l’Afrique du Sud, comme d’ailleurs précédemment à l’endroit de la Chine, quant à la prétendue fourniture d’armes en faveur de la Russie dans le conflit qui oppose Moscou à l’axe otanesque dans le Donbass et d’autres territoires ex-ukrainiens – sonnent véritablement comme l’hôpital qui se moque de la charité lorsqu’on connait les moyens engagés par l’Occident dans sa guerre par procuration contre l’Etat russe. Peut-être d’ailleurs même un hôpital psychiatrique plus précisément, avec des cas de malades particulièrement touchés.
Le fait est qu’à l’approche du prochain Sommet des BRICS – tous les pays partisans de la multipolarité – seront incontestablement dans le viseur des forces atlantistes, qui malgré les énormes moyens engagés n’ont pas réussi à réaliser leur scénario de défaite stratégique infligée à la Russie. D’autant plus qu’ils savent parfaitement que ce n’est pas le dernier dossier d’un affrontement majeur entre la réalité multipolaire contemporaine et l’axe des nostalgiques de l’unipolarité, réuni autour de Washington.
Mikhail Gamandiy-Egorov