Les enfants de la bande de Gaza reçoivent environ 10 % de l’eau dont ils auraient normalement besoin, ce qui leur laisse “à peine une goutte à boire”, a averti l’UNICEF dans un communiqué.
CNN a rapporté que “les enfants récemment déplacés dans le sud de la bande de Gaza n’ont accès qu’à 1,5 à 2 litres d’eau par jour”, soulignant qu’en temps normal, 15 litres seraient la quantité minimale requise pour boire, se laver et cuisiner, alors que la survie pure et simple exige un minimum de 3 litres.
Quant à l’UNICEF, sa déclaration de mercredi souligne que les services d’eau et d’assainissement dans la bande de Gaza ont atteint un “point critique”, déclenchant l’alerte car les enfants seront les plus touchés.
“L’impact de cette situation sur les enfants est particulièrement dramatique parce que les enfants sont également plus sensibles à la déshydratation, a la dysenterie, aux maladies et à la malnutrition, qui, cumulées, peuvent représenter une menace pour leur survie”, a averti l’UNICEF, ajoutant que “les craintes de maladies d’origine hydriquecomme le choléra et la dysenterie chronique sont particulièrement élevées étant donné le manque d’eau saine, surtout après les pluies et les inondations de cette semaine”.
Un peu plus tôt, hier, le porte-parole de l’UNICEF, James Elder, à son retour du territoire palestinien, a fait part de sa consternation face aux conditions désastreuses qui règnent dans la bande de Gaza, la qualifiant de l’“endroit le plus dangereux du monde” pour un enfant.
“Je suis furieux que ceux qui détiennent le pouvoir ferment les yeux sur le cauchemar humanitaire qui s’abat sur un million d’enfants”,
a-t-il déclaré lors d’un point presse après avoir passé une quinzaine de jours dans la bande de Gaza.
Il a mentionné des cas où des enfants amputés ont connu une nouvelle tragédie, car ils ont été “tués dans ces hôpitaux”.
“Je suis furieux que d’autres enfants qui se cachent en ce moment même soient sans aucun doute touchés et amputés dans les jours à venir”, a-t-il déclaré.
L’hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younis, actuellement le plus grand établissement opérationnel, a été bombardé à deux reprises au cours des dernières 48 heures.
“Non seulement [cet hôpital] abrite un grand nombre d’enfants déjà gravement blessés lors d’attaques sur leurs maisons, mais aussi des centaines de femmes et d’enfants qui cherchent à se mettre à l’abri”, a-t-il expliqué.
“Je suis furieux de voir que Noël va probablement entraîner une recrudescence de la sauvagerie et des attaques, détournant la communauté internationale de son empathie et sa bonne volonté”,
a déclaré M. Elder, déplorant l’assassinat d’enfants à Gaza, devenus des “statistiques”.
“Je suis furieux que l’hypocrisie supplante l’empathie”, a-t-il déclaré, ajoutant : “Je suis furieux contre moi-même de ne pas pouvoir faire plus”.
Des enfants palestiniens déplacés par le génocide de l’occupation israélienne dans la bande de Gaza transportent de l’eau dans le camp de tentes improvisé dans la région de Muwasi, en Palestine occupée, le lundi 18 décembre 2023. (AP)
Lien vers l’article original : Children in Gaza have ‘barely a drop to drink,’ UNICEF warns, Al Mayadeen, le 20 décembre 2023.
Traduction : Spirit of Free Speech
