Les États-Unis bombardent massivement l’Irak et la Syrie
Les frappes aériennes ont été menées en réponse à l'assassinat de trois soldats américains la semaine dernière en Jordanie et ont touché des cibles de l'Axe de la résistance qui avaient été majoritairement évacuées.
Le commandement central américain a déclaré que ses forces avaient frappé des cibles
“appartenant aux Gardiens de la révolution iraniens et à leurs alliés, en Irak et en Syrie” en utilisant des “bombardiers à grande portée déployés depuis les États-Unis”.
La déclaration ajoute que les forces américaines “ont utilisé plus de 125 munitions à guidage de précision lors des frappes aériennes. Parmi les installations frappées on compte des sites de commandement et de contrôle, des centres de renseignement, des systèmes de missiles, des entrepôts de drones, des installations logistiques, et la chaîne d’approvisionnement en munitions.”
Ces frappes ont été menées en réponse à une attaque contre Tour 22, une base américaine située à la frontière entre la Jordanie et la Syrie, le 28 janvier. Cette attaque a tué trois soldats américains et en a blessé des dizaines d’autres. Le Kataib Hezbollah, un groupe armé irakien partie prenante à la Résistance islamique en Irak, qui bénéficie du soutien de l’Iran, a revendiqué l’attentat. La Résistance islamique en Irak cherche à expulser les forces américaines du pays et à mettre fin au génocide israélien à Gaza.
Selon des sources de Al-Mayadeen, la plupart des sites visés par les avions de guerre américains samedi avaient été complètement évacués avant le lancement des attaques.
L’assaut a visé des sites près des villes de Deir Ezzor, Al-Mayadeen et Al-Bukamal et des villes voisines dans l’est de la Syrie, le long de l’Euphrate.
Les bombardements américains ont également ciblé divers sites dans la ville d’Al-Hari et les points de passage d’Al-Sikka et d’Al-Hajjana dans la ville d’Al-Bukamal, près de la frontière syrienne avec l’Irak.
Des bombardements ont également touché le quartier d’Al-Hamdaniya, des silos à grains et les environs du sanctuaire d’Ain Ali dans la ville d’Al-Mayadeen, selon les sources d’Al-Mayadeen.
Côté irakien, Al-Mayadeen a confirmé que les bombardements américains ont également pris pour cible des sites dans les villes d’Al-Qaim et d’Akashat, près de la frontière syrienne, en face d’Al-Bukamal, faisant deux morts.
Les frappes ont porté sur des installations affiliées aux Unités de mobilisation populaire (UMP) soutenues par l’Iran, mais font officiellement partie des forces armées irakiennes et ont également des liens avec la Résistance islamique en Irak.
Un responsable irakien de la sécurité a déclaré à NBC News que les États-Unis avaient également visé un entrepôt d’armes et trois bâtiments appartenant aux Kataib Hezbollah dans la province d’Anbar, dans l’ouest de l’Irak.
Le porte-parole du commandant en chef des forces armées irakiennes a confirmé les frappes dans les zones frontalières irakiennes, les décrivant comme une violation de la souveraineté de l’Irak et une atteinte aux efforts du gouvernement irakien pour maintenir la stabilité dans le pays.
Le président des États-Unis a annoncé que les frappes
“ont commencé aujourd’hui et se poursuivront quand et où nous le déciderons”, tout en affirmant que “l’Amérique ne cherche pas de conflit au Moyen-Orient, ni nulle part ailleurs dans le monde”.
Le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, John Kirby, a confirmé que le gouvernement irakien avait été informé avant le lancement des attaques.
Le président Biden s’est attiré les critiques du principal membre républicain de la commission des forces armées du Sénat américain, Roger Wicker, qui a déclaré que la Maison Blanche
“a passé près d’une semaine à envoyer bêtement des signaux sur les intentions des États-Unis à nos adversaires, leur donnant ainsi le temps d’évacuer et de prendre leurs distances”.
Article original en anglais : US carries out major bombing in Iraq, Syria, The Cradle, le 3 février 2024.
Traduction : Spirit of Free Speech