Print

Les Etats Unis désignent un émissaire spécial pour la lutte contre le PKK
Par Global Research
Mondialisation.ca, 04 septembre 2006
IRIB 4 septembre 2006
Url de l'article:
https://www.mondialisation.ca/les-etats-unis-d-signent-un-missaire-sp-cial-pour-la-lutte-contre-le-pkk/3144

Où se cache le piège? La décision de Washington de nommer un émissaire spécial chargé de lutte contre le PKK a tôt fait de susciter cette question, dans une Turquie de plus en plus inquiète des liens, qui se tissent entre les séparatistes kurdes d’une part et les Etats Unis de l’autre. Certes, le Porte parole du minsitère turc des A.E. a aussitôt applaudi l’initiative sans toutefois se faire trop d’illusion. La semaine dernière, la colère est monté d’un cran à Ankara qui a mis en garde Washington contre son soutien implicite aux agissements anti-turc du PKK qui se multipliemnt dans le nord de l’Irak. Le Premier ministre Erdogan est allé même encore plus loin en affirmant que son pays commençait peu à peu à en perdre patience. A vrai dire, le double jeu que mènent les Américains sur ce terrain n’a cessé d’attiser ces derniers temps la traditionnelle « kurdophobie » turque au point qu’à Ankara, d’aucuns parlent d’un possible projet américain du détournement du potentiel de frappe du PKK au détriment des intérêts turcs. Et à ces accusations, Washington ne sait pas trop quoi répondre. Depuis l’invasion de l’Irak en 2003, les séparaistes kurdes y opèrent avec une grande latitude s’en prenant de temps à autre aux intérêts turcs sans que les Etats-Unis ne lèvent le petit doigt. Pis encore, le PKK figure sur la liste des organisations terroristes dressée par le Département d’Etat, ce qui donne à cette appuie un aspect encore plus exaspérant. Rien d’étonnant donc que de voir les réactions mitigées des autorités turques qui semblent prendre avec les pincettes l’initiative américaine de désigner un Monsieur « anti-PKK » en la personne du général Joseph Raleston. Après tout, rien ne dit qu’il ne s’agisse pas là d’une manoeuvre de diversion censée ramener les dirigeants d’Ankara à la table des négociations autour, pourquoi pas, du projet d’une semi autonomie du Kurdistan turc.

Dimanche 03 Septembre 2006
 

Avis de non-responsabilité: Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que le ou les auteurs. Le Centre de recherche sur la mondialisation se dégage de toute responsabilité concernant le contenu de cet article et ne sera pas tenu responsable pour des erreurs ou informations incorrectes ou inexactes.