Les Farc ont révélé qu’il n’y a pas eu de sauvetage des otages mais une fuite.

Les Forces armées Révolutionnaires de la Colombie (Farc) ont révélé ce vendredi que la libération de quinze de ses [derniers] otages ne s’est pas produite par un sauvetage mais par une fuite, et ils ont accusé les guérilleros qui les surveillaient de la permettre, « César » et « Gafas ”, a diffusé l’Agence Bolivarienne de Presse (ABP).

Le 2 juillet dernier, l’armée colombienne a libéré au cour de l’opération dénommée « Jaque » (Échec) l’ex-candidate à la présidence [de la Colombie] Ingrid Betancourt, et trois citoyens étasuniens [FBI] et 12 soldats qui se trouvaient aux mains des Farc, l’action a été qualifiée d « impeccable », mais depuis une Radio suisse il a été révélé que celle-ci fut réussie grâce au paiement de 20 millions de dollars.

Voici le communiqué :

1.      La fuite des 15 prisonniers de guerre, mercredi 2 juillet, a été la conséquence directe de la conduite méprisable de César et d’Enrique qui ont trahi leur engagement révolutionnaire et la confiance qui était mise en eux.

2.      Indépendamment d’un épisode comme celui qui est arrivé, inhérent à toute confrontation politique et militaire où se présentent des victoires et des revers, nous maintenons notre politique en vigueur pour concrétiser des accords humanitaires permettant l’échange, de plus ils protègent la population civile des effets du conflit. En persistant dans le sauvetage comme voie unique, le gouvernement doit assumer toutes les conséquences de sa décision aventureuse et téméraire.  

3.      La lutte, pour libérer les nôtres et les autres combattants politiques prisonniers sera toujours à l’ordre du jour dans l’ensemble des unités « fariennes », spécialement à sa direction. Nous les portons tous dans l’esprit et dans le cœur.

4.      Pour obtenir les transformations révolutionnaires, dans aucun endroit du monde ni en aucun moment de l’histoire le chemin a été facile, au contraire, et par cela notre engagement s’accroît devant chaque nouveau défi ou difficulté.

5.      La paix que requiert la Colombie doit être le résultat d’accords qui bénéficient aux majorités, cela ne va pas être la paix des sépulcres soutenue par la corruption, la terreur d’État, la félonie et la trahison. Les causes pour lesquelles luttent les Farc-EP sont toujours vivantes, le présent est la lutte et l’avenir est le nôtre.

Secrétariat de l’État-major Central des Farc-EP

Montagnes de Colombie, le 5 juillet 2008.

ABN . Bogotá, le 11 Juillet de 2008.- 
 

Traduction de l’espagnol pour El Correo de : Estelle et Carlos Debiasi



Articles Par : ABN

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