Les indiens mayas – 60 % des 11,2 millions de Guatémaltèques – ont commémoré mercredi le 513e anniversaire de la découverte de l’Amérique. Leur communauté misérable a été la principale victime des inondations provoquées par la tempête Stan.
Des dirigeants indigènes ont estimé que la cause de leurs maux n’étaient pas la tempête Stan mais de manière plus générale un système économique déprédateur pour « la terre nourricière ».
Daniel Pascual, chef du comité d’unité paysanne, a souligné combien la tempête Stan avait « mis à nu la réalité et les conditions d’inégalités dans lesquelles vivent les indiens au Guatemala ».
Le leader paysan a critiqué le président Oscar Berger, estimant qu’il s’était surtout concentré sur « la réparation des ponts et sur la côte sud (la plus développée du pays) au lieu des endroits où nos frères sont morts et où ils souffrent de la faim parce que l’aide du gouvernement n’arrive pas ».
Selon M. Pascual, les gouvernements successifs ont manqué de détermination à éradiquer la pauvreté, qui touche 80 % de la population de ce petit pays.
Le gouvernement donne « des statistiques sur les 100 000 têtes de bétail perdues et chiffre les pertes économiques à 130 millions de dollars mais ils ne savent même pas combien de gens sont morts ou disparus ni les pertes agricoles des plus pauvres », a critiqué M. Pascual.
Juan Tiney, chef de la Coordination nationale indigène et paysane, a rendu les multinationales, responsables des glissements de terrain causés par Stan. « Ils ont eu lieu à cause de la déforestation, provoquée par les grandes multinationales, du pétrole et des mines, et celles qui utilisent des fertilisants qui affectent la mère nature », a-t-il dénoncé.
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