Les mercenaires européens : pour quelle cause on combat

Analyses:

L’Ukraine a accueilli de nombreux mercenaires venus de pays européens, a récemment constaté le journal  Deutsche Wirtschafts Nachrichten en citant des agences de presse mondiales.

Le journal a évoqué en détail la participation de mercenaires européens aux hostilités. Il s’agit des mercenaires qui opèrent du côté des forces armées ukrainiennes. Parmi eux, on compte selon le périodique des ressortissants de France, de Pologne, d’Italie, d’Espagne, du Danemark, de Suède et des pays baltes. « Il n’est pas clair qui les  », spécifie quand même le journal.

Ni les journalistes de la publication susmentionnée ni les experts ne doutent que les mercenaires aient des sponsors. Ce qui importe, c’est que les dirigeants des pays de l’Union européenne et de l’OTAN sont bien sûr au courant de la participation de leurs propres néonazis au conflit ukrainien, et qu’ils voient certainement que des aventuriers sont intensément recrutés en Europe pour être envoyés en Ukraine.

Parmi les recruteurs de mercenaires figure un Français de 47 ans, l’ancien parachutiste Gaston Besson, dont l’ est racontée par le Deutsche Wirtschafts Nachrichten. Un autre journal allemand, le Frankfurter Rundschau, a parlé plus tôt de cet individu. C’est un professionnel de la guerre, écrit notamment ce périodique. Né en Thaïlande, Gaston Besson a reçu le « baptême du feu » en Indochine avant d’arriver au début des années 1990 en ex-Yougoslavie pour combattre contre les Serbes dans les rangs des  de droite. Etabli ensuite en Croatie, il a récemment quitté ce pays en partant pour le nouveau « front » en Ukraine. Il n’est pas étonnant qu’il y ait acquis des « compagnons d’armes » dans le bataillon Azov dont le symbole est le « crochet de loup » qui décorait les drapeaux de divisions SS du Troisième Reich.

Gaston Besson diffuse maintenant par le biais des réseaux sociaux d’Internet des invitations à entrer au bataillon Azov. Il avertit que la rémunération est absente tout en ajoutant qu’un volontaire arrivant à Kiev se verra accorder un interprète anglophone, un logement et une alimentation, et qu’il sera ensuite transporté dans la garnison du bataillon dans le Sud-Est. Selon le recruteur, il cherche des personnes attachées aux « idéaux ». Le symbole déjà mentionné du bataillon Azov témoigne avec éloquence de quels idéaux il s’agit. Quant aux propos sur « l’absence de rémunération », aucun expert ne croit en le désintéressement des mercenaires. Selon les informations disponibles, ils touchent tous une rétribution assez copieuse.

Anatoli Tsyganok, professeur à l’Institut d’analyse politique et militaire, ne voit pas de solution rapide au conflit en Ukraine.

« Un Etat nazi est en voie d’édification en Ukraine et certains Européens l’approuvent. Qui sont ces personnes ? Ce sont les protecteurs des néo-nazis qui se trouvent notamment en , en France et en Suède. Le problème est très grave et son règlement prendra des années parce qu’un conflit sanglant ne saurait être réglé rapidement.

Une  d’encore un combattant du bataillon Azov, un Italien de 53 ans, un ancien manager de garage Francesco Fantona, a récemment été diffusé par le réseau YouTube . « J’ai rêvé toute ma vie d’une telle épreuve. Ici il n’y a pas de place pour les sentiments. C’est une guerre et je suis ici pour tuer », a-t-il déclaré. Selon un professeur à l’Académie de défense du Danemark, Claus Mathiesen, les mercenaires qui reviendront d’Ukraine ne seront pas moins dangereux pour le pays que ceux venus de Syrie. Les experts voient quant à eux ce danger tandis que la classe politique européenne semble ne pas l’apercevoir pour le moment.

Oleg Severguine

 



Articles Par : Oleg Severguine

Avis de non-responsabilité : Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que le ou les auteurs. Le Centre de recherche sur la mondialisation se dégage de toute responsabilité concernant le contenu de cet article et ne sera pas tenu responsable pour des erreurs ou informations incorrectes ou inexactes.

Le Centre de recherche sur la mondialisation (CRM) accorde la permission de reproduire la version intégrale ou des extraits d'articles du site Mondialisation.ca sur des sites de médias alternatifs. La source de l'article, l'adresse url ainsi qu'un hyperlien vers l'article original du CRM doivent être indiqués. Une note de droit d'auteur (copyright) doit également être indiquée.

Pour publier des articles de Mondialisation.ca en format papier ou autre, y compris les sites Internet commerciaux, contactez: [email protected]

Mondialisation.ca contient du matériel protégé par le droit d'auteur, dont le détenteur n'a pas toujours autorisé l’utilisation. Nous mettons ce matériel à la disposition de nos lecteurs en vertu du principe "d'utilisation équitable", dans le but d'améliorer la compréhension des enjeux politiques, économiques et sociaux. Tout le matériel mis en ligne sur ce site est à but non lucratif. Il est mis à la disposition de tous ceux qui s'y intéressent dans le but de faire de la recherche ainsi qu'à des fins éducatives. Si vous désirez utiliser du matériel protégé par le droit d'auteur pour des raisons autres que "l'utilisation équitable", vous devez demander la permission au détenteur du droit d'auteur.

Contact média: [email protected]