Les vaines tentatives de Washington à casser le bilan du Sommet Afrique-Russie
Les représentants du régime étasunien ne lâchent pas leurs efforts à vouloir nuire par tous les moyens aux relations russo-africaines. Surtout après la réussite du tout récent Sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg. La nouvelle tournée de Victoria Nuland dans trois pays africains confirme cette réalité.
La sous-secrétaire d’Etat étasunienne pour les affaires politiques, Victoria Nuland, la même qui distribuait à une certaine période des cookies sur la place du Maïdan à Kiev, est partie samedi en tournée dans trois pays africains, soit immédiatement après la deuxième édition du Sommet Afrique–Russie.
Cette visite de la responsable du régime US concerne trois pays du continent africain, à savoir l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et la République démocratique du Congo. L’agenda étasunien ne voile d’ailleurs pas son objectif à vouloir nuire au bilan du récent Sommet entre Moscou et les nations africaines qui s’est achevé avec succès de l’aveu de la plupart des observateurs. Et ce malgré les pressions énormes qui avaient été exercées sur les pays africains par les régimes occidentaux, dont bien évidemment et en premier lieu Washington.
Il ne faut pas oublier que comme Observateur Continental l’avait récemment rappelé – l’autre grand rendez-vous de cet été – c’est précisément le 15ème Sommet des BRICS, en Afrique du Sud, dont l’agenda de travail sera vraisemblablement très intéressant pour l’avenir non pas seulement des pays membres actuels (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), mais beaucoup plus globalement pour l’avenir mondial, dans le cadre de l’ordre multipolaire contemporain.
Aussi, la multiplication actuelle des visites des responsables du régime washingtonien en terre africaine est liée non pas seulement aux tentatives, jusqu’à présent très largement vaines, de tenter à nuire, ou du moins à ralentir, les processus d’alliance et de partenariat stratégique entre la Russie et de nombreux pays du continent africain, mais également et tout simplement au fait que Washington travaille à prendre le leadership du bloc occidental en Afrique.
Le tout à l’heure des échecs qui ne s’arrêtent pas pour son sous-traitant hexagonal et de l’incapacité d’autres régimes occidentaux, notamment du Royaume-Uni et de l’Allemagne, dont l’histoire coloniale et néocoloniale en Afrique n’est également pas à démontrer, à pouvoir prendre la relève de Paris.
Mais le principal souci pour les washingtoniens dans cette stratégie – est qu’aujourd’hui très peu de citoyens africains ne se font d’illusions sur ce que représente véritablement le régime US. Et s’il y a encore 15-20 ans il était possible de trouver des personnes qui pensaient à tort, notamment en Afrique francophone, que Washington pouvait être un acteur constructif en Afrique en remplacement du système de la Françafrique – aujourd’hui ces illusions font ouvertement figure du passé. L’axe du petit monde occidental dans son ensemble ayant perdu de-facto toute crédibilité. Et ce aussi bien sur les plans des discours liés au développement humain, que dans le cadre des partenariats sécuritaires.
Dans cette perspective, tout porte à croire une fois de plus que Washington ne gagnera rien ni sur le plan individuel, d’autant plus que le régime étasunien recherche toujours et uniquement son intérêt extrêmement personnel, y compris vis-à-vis de ses sous-traitants et vassaux, ni plus généralement parlant pour le compte de l’axe occidental-atlantiste. Encore une fois, le récent Sommet Afrique-Russie a largement démontré que l’Afrique contemporaine se débarrasse massivement des complexes imposés durant une longue période par les Occidentaux.
Mikhail Gamandiy-Egorov