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Les valeureux patriotes  et  le recouvrement de la mémoire de l’Algérie 
Par Chems Eddine Chitour
Mondialisation.ca, 06 juillet 2020

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 «Il se peut que les générations futures disent que nous n’avons jamais atteint les objectifs que nous nous étions fixés. Puissent-ils ne jamais dire à juste titre que nous avons échoué par manque de foi ou par la volonté de préserver nos intérêts particuliers.» 

Dag Hammarskjöld,  ancien secrétaire général des Nations unies  

C’est un événement exceptionnel et quel beau cadeau à  l’Algérie qui retrouve enfin ses enfants après plus de 175 ans d’absence ses valeureux patriotes ! En effet, l’information vient d’être donnée.  Les restes mortuaires, exposés au musée de l’Homme de Paris, seront acheminés par « un Hercule C-130 » de l’armée de l’air algérienne qui sera escorté à son retour par une formation de trois chasseurs Sukhoï 30. Ce retour donnera lieu à une cérémonie aérienne avec un passage en formation au dessus de la baie d’Alger pour partager avec la population ce moment historique. Cheikh Bouziane et Cheikh Boubaghla, qui menèrent la vie dure à l’armée coloniale, peuvent enfin dormir du sommeil du juste. Pour la première fois  en effet, depuis l’indépendance algérienne, la mémoire fragmentée des Algériens est en train de se reconstituer. Les cranes de patriotes  algériens vont rejoindre la terre de leur ancêtre ;  Ce qu’aucun gouvernement n’a pu réaliser le gouvernement actuel a pu le réaliser. 


« Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, lors d’une cérémonie militaire ce jeudi 2 juillet 2020, que les restes des combattants algériens qui ont perdu la vie durant la colonisation vont être restitués à l’Algérie. » afrik.com

L’invasion et ses conséquences : l’utilisation post mortem des morts

L’histoire de l’invasion colonial est un long récit douloureux qui commença par un parjure celui due de Bourmont en effet Malgré les promesses du général de Bourmont en juillet 1830, qui prend sur l’honneur l’engagement suivant:  « la liberté de toutes les classes d’habitants ,leurs religions, leurs propriétés , leurs commerces et leurs industries ne recevront aucune atteinte ». Le premier soin des Français lorsqu’ils eurent pris procession d’Alger , fut  nous dit A. Devoulx :

« de tailler un peu de place aux vivants, aux détriments des morts et de dégager les abords de la ville de cette multitude de tombes qui les envahissent . Cet accaparement se fit sans discernement. Les terrains des sépultures nous étaient indispensables pour la création des routes, jardins et établissements qu’un peuple civilisé et actif s’empresse de fonder la où  il s’implante. Je dois cependant dire que le travail de transformation ne fut pas accompli avec tout le respect auquel les morts avaient le droit, et ressemble un peu trop à une profanation.  Pendant plusieurs années, poursuit Albert Devoulx  on put voir dispersés çà et là des amas d’ossements tirés brusquement de leurs tombes et jetés au vent avec une certaine brutalité. Quelques précautions auraient suffit pour éviter cette violation de tombeaux qui a provoqué une profonde sensation parmi les indigènes  et a fait naître chez eux l’idée que  les cendres des morts ne nous sont pas sacrées….Au point de vue historique, une partie des annales d’Alger  était là gravée sur le marbre ou sur l’ardoise, et ces pages ont été livrées à la destruction et à la dilapidation. Il y avait en effet une abondante moisson de documents épigraphiques à faire au profit de la chronologie des pachas et des principaux fonctionnaires de la Régence. (…) Une quantité  considérable de monuments précieux  des époques romaines arabes, et turques  ,qu’il eut facile de sauver  ont disparu à tout jamais, mutilés ou détruits par la main des hommes , après avoir résisté aux injures du temps ». 

 Les morts sont ils pour autant laissés tranquilles ? Il semble que non !

« A la même époque  écrit  Amar Belkhodja en 1833 où l’Histoire enregistre les forfaits  perpétrés contre l’espèce humaine, les morts  n’ont pas droit eux aussi, au salut.   avant leur affectation  aux fins industrielles, les cimetières musulmans serviront d’abord à d’autres fonctions.  (…) Ces sépulcres béants étaient comme autant de bouches accusatrices d’où les plaintes des morts semblaient sortir pour venir se joindre à celles des vivants, dont nous démolissions en même temps, les demeures, ce qui fait dire à un Algérien avec autant d’éloquence que d’énergie que les français ne laissaient à ses compatriotes ni un lieu pour vivre ni un lieu pour mourir ». (Annales algériennes – T.I. – pp. 227-228).

Les ossements humains, exhumés par la charrue coloniale ou par le matériel des ponts et chaussées, vont également servir pour un commerce sordide. Ils sont expédiés à Marseille où ils sont utilisés dans la fabrication du sucre. L’historien Moulay Belhamissi fait état des navires chargés d’ossements provenant des cimetières musulmans en partance pour Marseille :

« Pour du noir animal (1) nécessaire à la fabrication du sucre, les ossements récupérés des cimetières musulmans sont expédiés à Marseille. A l’époque, on réfuta les faits malgré les témoignages. Mais l’arrivée dans le port phocéen, en mars 1833, d’un navire français La Bonne Joséphine », dissipa les derniers doutes. Des os et des crânes humains y furent déchargés. Le docteur Ségaud précisait, dans le journal Le Sémaphore que «parmi les ossements, certains venaient d’être déterrés récemment et n’étaient pas entièrement privés de parties charnues ».  

L’utilisation industrielle des ossements d’Algériens est effective». Moulay Belhamissi – Etude intitulée :

«Une tragédie aux portes d’Alger – Le massacre des Aoufias»). Le pays conquis se trouvait ouvert à tous les trafics, y compris celui de la profanation et le pillage des cimetières en y prélevant les vestiges humains aux fins de recyclage dans l’industrie du sucre en activité à Marseille.(…) Ces pratiques, dévastations des cimetières pour les aménagements urbains et leur annexion pour grossir les domaines agricoles, puis suivies de cargaisons d’ossements en destination d’une industrie marseillaise dans la fabrication du sucre, sont une identification d’une société en quête exclusive du profit, libérées entièrement des contraintes et des prescriptions tant morales que religieuses » (2).

La reconnaissance à dose homéoathique 

Voilà ce qu’a fait un peuple dit civilisé quelques quarante ans après la déclaration ds droits de l’homme. Cependant Pour la première fois les Algériens découvrent un candidat qui ne fait pas dans la langue de bois:

« La plaie algérienne est toujours aussi béante et les présidents qui se sont succédé par manque de vision du futur et n’ont jamais franchi le pas. Le 14 février 2017 r, le candidat Macron dans une interview accordée à la chaîne Echourouk News à Alger, déclarait: «La colonisation fait partie de l’histoire française et c’est un crime contre l’humanité J’ai toujours condamné la colonisation comme un acte de barbarie. La barbarie fait partie d’un passé que nous devons regarder en face en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes.» (3)

Nous pouvons noter que 58 ans après l’indépendance, la France accepte de restituer enfin une partie  crânes des patriotes entreposés au Musée de l’homme. Souvenons-nous il a fallu plus de quarante ans pour que les évènements d’Algérie deviennent la guerre d’Algérie.  On l’aura compris graduellement, les pouvoirs successifs au gré des circonstances lâchent du lest à dose homéopathique.  Ce qui s’est passé  envers les Algériens n’est pas une singularité la conviction d’appartenir à al race des élus a fait que l’Autre est infériorisé , animalisé ainsi :

« Pendant des années, les visiteurs du Musée de l’Homme à Paris pouvaient contempler le corps empaillé de Saartje Baartman, dite «Vénus Hottentote», en guise de témoins de la spécificité raciale africaine. Si les corps des Africains peuvent être exposés dans les vitrines des musées européens pendant des dizaines d’années sans que cela ne trouble personne, c’est tout simplement parce que ce petit monde de l’ethno-muséologie européenne s’est constitué sur de solides consensus racistes.(4) 

Dans le même ordre d’idée, pour l’histoire, des cranes les pétitions d’il y a deux ans par des cohortes d’universitaires n’ont fait que reprendre une publication de l’anthropologue Ali Farid Belkadi en 2011 qui en fait mention dans son ouvrage sur Boubaghla. Justement s’agissant de Boubaghla, et de  Bouziane lors de la rédaction de mon ouvrage  paru en 1999 aux Editions Enag, j’en avais fait mention. J’écrivais :

« Ainsi  il serait vain de chercher la tête de Boubaghla, si on sait que dans une note envoyée, en 1886, à la Revue Africaine, le docteur Reboud écrit :

«La tête de Bou Zeïan qui fut, d’après M.Féraud, coupée et fichée au bout d’une baïonnette à la fin du siège de Zaatcha a été conservée comme celle de Boubaghla et du chérif tué dans un combat livré sous les murs de Tébessa elle fait partie des collections anthropologiques du Muséum de Paris. C’est moi qui les ai envoyées à ce riche établissement. Chacune d’elles est accompagnée d’une étiquette, longue bande portant le nom du Chérif décapité, la date de sa mort, le cachet du bureau politique de Constantine…» (5) (6)    

Pour Ali Farid Belkadi :

« Mr Bruno David et Michel Giraud du Musée de l’Homme à Paris, ne tiennent compte que d’une seule collection, celle du Dr Vital de Constantine.(…)  Il y a d’autres collections au Muséum de Paris qui renferment des restes mortuaires de martyrs algériens Le nombre de crânes d’Algériens conservés au Muséum national d’histoire naturelle de Paris (MNHN), selon un dernier recensement, s’élève à 536 venant de toutes les régions d’Algérie. » (7)

Siège de Zaatcha, Wikipédia

L’histoire de la tragédie de Cheikh Bouziane des Zaatchas

Un bref rappel à titre d’exemple nous permet d’apprécier à sa juste bestialité la façon française de faire la guerre à des patriotes courageux mais sans les moyens de défense appropriés. Nous rapportons le massacre des Zaatchas et la mort de Bouziane  décrit aussi dans l’ouvrage de Mohamed Balhi paru aux Edts Anep. :

« L’état-major prend la mesure de la résistance et envoie une colonne de renfort de plus de 5 000 hommes, commandée par le général Émile Herbillon, commandant de la province de Constantine, suivie d’une autre, des zouaves dirigés par le colonel François Canrobert. »  Il nous a paru important de le relayer en rappelant la raison de la présence dans un musée parisien de ces restes mortuaires, à partir de l’histoire de l’un d’entre eux : le crâne du cheikh Bouziane, chef de la révolte de Zaâtcha en 1849, écrasée par une terrible répression, emblématique de la violence coloniale. En 1847, après la reddition d’Abd-el- Kader, les militaires français croient que c’en est fini des combats en Algérie après plus de dix ans d’une guerre de conquête d’une sauvagerie inouïe. Mais, alors que le danger était surtout à l’ouest, il réapparaît à l’est début 1849, dans le Sud-Constantinois, près de Biskra, où le cheikh Bouziane reprend le flambeau de la résistance. Après des affrontements, il se retranche dans l’« oasis » de Zaâtcha, une véritable cité fortifiée où, outre des combattants retranchés, vivent des centaines d’habitants, toutes générations confondues » (8).  

« Le 17 juillet 1849, les troupes françaises envoyées en hâte entament un siège, qui durera quatre mois.   Le 26 novembre, les assiégeants, exaspérés par la longueur du siège, voyant beaucoup de leurs camarades mourir (des combats et du choléra), informés du sort que les quelques Français prisonniers avaient subi (tortures, décapitations, émasculations…), s’élancent à l’assaut de la ville.  . Deux ans plus tard, Charles Bourseul, un « ancien officier de l’armée d’Afrique » ayant participé à l’assaut, publiera son témoignage :

« Les maisons, les terrasses sont partout envahies. Des feux de peloton couchent sur le sol tous les groupes d’Arabes que l’on rencontre.   Pas un seul des défenseurs de Zaâtcha ne cherche son salut dans la fuite, pas un seul n’implore la pitié du vainqueur, tous succombent les armes à la main, en vendant chèrement leur vie, et leurs bras ne cessent de combattre que lorsque la mort les a rendus immobiles. ».

Il s’agissait là des combattants. La destruction de la ville fut totale, méthodique. Les maisons encore debout furent minées, toute la végétation arrachée. Les « indigènes » qui n’étaient pas ensevelis furent passés au fil de la baïonnette.

« Dans son livre La Guerre et le gouvernement de l’Algérie, le journaliste Louis de Baudicour racontera en 1853 avoir vu les zouaves « se précipiter avec fureur sur les malheureuses créatures qui n’avaient pu fuir », puis s’acharner : « Ici un soldat amputait, en plaisantant, le sein d’une pauvre femme qui demandait comme une grâce d’être achevée, et expirait quelques instants après dans les souffrances ; là, un autre soldat prenait par les jambes un petit enfant et lui brisait la cervelle contre une muraille ;   D’après les estimations les plus basses, il y eut ce jour-là huit cents Algériens massacrés. Tous les habitants tués ?   Il y eut trois autres « épargnés »… provisoirement. Les Français voulurent capturer vivant – dans le but de faire un exemple – le chef de la résistance, le cheikh Bouziane. Au terme des combats, il fut fait prisonnier. Son fils, âgé de quinze ans, l’accompagna, ainsi que Si-Moussa, présenté comme un marabout. Que faire d’eux ? Ces « sauvages » n’eurent pas droit aux honneurs dus aux combattants. » (8)

« Le général Herbillon ordonna qu’ils soient fusillés sur place, puis décapités. Leurs têtes, au bout de piques, furent emmenées jusqu’à Biskra et exposées sur la place du marché,   Que devinrent les têtes détachées des corps des combattants algériens ? Qui a eu l’idée de les conserver, pratique alors courante ? Où le furent-elles et dans quelles conditions ? Quand a eu lieu leur sordide transfert en « métropole » ? Cela reste à établir, même si certaines sources indiquent la date de 1874, d’autres la décennie 1880. Il semble certaines d’elles aient été d’abord exposées à la Société d’anthropologie de Paris, puis transférées au Musée de l’homme. Elles y sont encore aujourd’hui » (8). 

Conclusion 

S’il est inscrit dans le génome des nostalgériques que la colonisation avait fait oeuvre positive, nous voulons pour notre part et a contrario parler de l’oeuvre positive de l’Algérie, pour la France.  Le compagnonnage douloureux avec la France a fait que les Algériens, à leur corps défendant  ont été de toutes les guerres depuis celle du Levant, à celle du Mexique, de Sedan, du chemin des Dames, des Ardennes, de la Provence, des francs-tireurs partisans.  Dans le même ordre, il nous faut aussi évoquer rapidement les «tirailleurs bétons» qui à l’instar des R.T.A (Régiments de Tirailleurs Algériens) qui ont participé à la libération de la France, ces derniers ont participé à la reconstruction de la France. De plus sans être dans la francophonie qui, pour les Algériens a des relents de paternalisme, nous faisons plus pour le rayonnement de la langue française que plusieurs pays réunis, sans rien demander en échange. Nous enseignons dans une langue à 11 millions d’Algériens chaque année. 

La reconnaissance par la France à dose homéopathique de sa faute en Algérie n’apporte rien de nouveau . Il a fallu 45 ans pour qu’en 2007 le parlement français admet que ce n’était pas que la glorieuse révolution n’était pas  » les événements d’Algérie » mais une véritable guerre. Les Algériens furent tués, blessés , dépouillés de leurs biens, empaillés au Musée de l’Homme à Paris comme des curiosités anatomiques, ils furent même morts , leurs squelettes furent déterrés récupérés et envoyés en France dans des fabriques de savon ! Ils furent enfin déportés à des dizaines de milliers de km à Cayenne et en Nouvelle Calédonie.

L’Algérie se doit de retrouver sa mémoire et revendiquer tout ceux qui se sentent l’âme algérienne quant bien même ils auraient d’autres nationalités . Nous parlons du génome et d’un gigantesque tsunami que subirent les Algériennes et les Algériens un matin de 1830 ,il y a de cela 190 ans exactement. Depuis nous n’arrêtons pas de ressentir des répliques à travers ces morts sans sépulture qui nous interpellent . 

Nous n’avons pas de remerciements à faire. La douleur est passée dans nos gènes. Elles est encore vivace et tant que la mémoire, de l’Algérie, est, quelque part, dans les musées de France et de Navarre nous ne pourrons pas parler d’apaisement.  Nous n’avons qu’une chose à faire c’est de se tourner résolument vers l’avenir  en  misant plus que jamais sur la connaissance seule défense immunitaire  qui fera que plus jamais l’Algérie  subira ce qu’elle a subi. Bonne fête de l’indépendance, de la jeunesse et bienvenue à nos valeureux patriotes en espérant qu’ils soient suivis par d’autres pour enfin que l’âme algérienne soit apaisée

Professeur  Chems Eddine Chitour 

Ecole Polytechnique Alger

 

Image en vedette : Capture d’écran, le cheikh Bouziane

Notes :

1.Albert Devoulx. Revue Africaine.Vol. 19, p. 309.1875   

2.Amar Belkhodja http://www.dknews-dz.com/article/2991-quand-les-ossements-humains-provenant-des-cimetieres-musulmans-servaient-a-lindustrie-1833.html 02-02-2014

3.https://parstoday.com/fr/news/africa-i51587 macron_%C3%A0_alger_une_restitution_ de_la_m% C3%A9moire_%C3%A0_dose_hom%C3%A9opathique

4.https://www.lexpressiondz.com/chroniques/l-analyse-du-professeur-chitour/doivent-ils-restituer-le-butin-70484

5.Victor Reboud: Revue Africaine. Volume 30 p.79. (1886) Rapportée dans Chems Eddine 6.Chems Chitour:l’éducation et la culture en Algérie des origines à nos jours Edits Enag 1999.  

7.https://www.founoune.com/index.php/ali-farid-belkadi-museum-de-paris-barbarie-nom-lumieres/

8.https://www.lemonde.fr/idees/article/2016/07/09/les-cranes-de-resistants-algeriens-n-ont-rien-a-faire-au-musee-de-l-homme_4966904_3232.html

https://www.liberte-algerie.com/contribution/nos-valeureux-patriotes-reviennent-341387?

 

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