L’hégire et sa symbolique : Un non-événement pour le monde musulman

«Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet?»

Lamartine (Vie de Mahomet)

 

Jeudi 15 octobre 2015 du calendrier grégorien, les musulmans fêtent d’une façon clandestine, le Nouvel an hégirien Aouel Moharrem 1437. Ce n’est que dans le pays profond qu’il reste encore un ancrage au divin. Naturellement, les médias occidentaux, selon un agenda bien étudié, ignorent d’une façon ostentatoire ce non -évènement et la doxa occidentale a réussi à étouffer la symbolique d’un milliard et demi de musulmans. Mieux encore, en Occident les partis politiques et leurs porte- voix les médias aux ordres continuent à présenter l’Islam comme le continent de la peur du terrorisme. Quand on montre par exemple le pèlerinage de La Mecque, ce n’est pas par empathie, c’est malheureusement pour inciter à la peur implicitement ces millions de fidèles musulmans comme des terroristes potentiels, le couteau entre les dents, qui ne connaissent rien à la dignité humaine et aux droits de l’homme, marque déposée d’un Occident qui série, catalogue et dicte la norme.

Ces dernières années ont été particulièrement éprouvantes pour les musulmans agressés à la fois sur le plan physique, -tous les conflits meurtriers actuels sont des conflits où des hommes meurent musulmans-et sur le plan spirituel, il n’est que de rappeler les faits les plus abjects, ceux du film anti-islam aux Etats-Unis, les caricatures de Charlie Hebdo au nom de la liberté d’expression plus justement de blasphémer sur tout sauf sur la Shoah sous peine de prison et de 45.000euros d’amende. Dans ces conditions de conditionnement permanent et de matraquage d’informations fausses, tendancieuses, il n’est pas étonnant que les citoyens occidentaux rejettent l’Islam d’autant que des intellectuels paléo-musulmans installés confortablement en ces lieux font assaut de diabolisation pour être bien en cours.

Pourtant, ces musulmans étymologiquement -soumis à Dieu- qui tiennent à leur Dieu le Dieu d’Abraham de Moïse , de Jésus et de Mohammed  , contre vents et marées dans leur immense majorité ne demandent qu’à vivre leur spiritualité et n’ont nullement l’intention de faire du prosélytisme. Il n’est point besoin de convoquer des conciles pour partir à la conquête des coeurs. La religion musulmane bien comprise est un problème de foi, personnel.

Cependant, il serait injuste d’incriminer les Occidentaux car le mal est en nous, ce sont les musulmans qui s’étripent entre eux, où le fort tue le faible comme plus fort de la période antéislamique. A titre d’exemple, il y a à peine 15 jours au Yémen, 131 morts dans un raid aérien contre une fête nuptiale dont une majorité de femmes et d’enfants. Ce bombardement meurtrier a été imputé par des habitants de la région à la coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite. Le secrétaire général des Nations unies parle de «mépris pour la vie humaine».

Le Nouvel An dans le monde

Le partage d’un temps fléché du passé vers l’avenir est indépendant des perceptions de l’homme. Nous ne pouvons pas voir passer le temps en se mettant à une fenêtre. Nous sommes dans le temps et le temps est inexorable. Nous le voyons quand une fleur se fane , dans les rides de nos mères voire  nos propres rides. Le temps est indifférent à sa segmentation qui est différente selon les peuples et les cultures voire les religions ?. Beaucoup de calendriers se calquent sur les rythmes des saisons . Certaines peuples s’en remettent aux oracles , d’autres aux religions cosmiques et d’autres au religions révélées.

 «Le passage au Nouvel An, que l’on soit rebelle ou conservateur lit-on dans la contribution suivante, fait partie de ces moments précieux dans la vie de la plupart des individus. Comme la fête de Noël, célébrée partout dans le monde chrétien, la fête du Nouvel An donne lieu à des festivités aussi différentes qu’étonnantes. La nouvelle année, célébrée le 1er janvier dans le monde chrétien, s’honore à des périodes variables chez les peuples de confessions différentes. En Chine par exemple, le Nouvel An prend place entre le 21 janvier et le 20 février (…) Le Nouvel An vietnamien ou Têt correspond en général à une date similaire puisque le même calendrier est commun aux deux peuples. Chez les Indiens du nord de l’Inde, la nouvelle année Diwãli se célèbre le jour de la nouvelle lune de novembre. Les Afghans soulignent le passage à la nouvelle année le 21 mars. Cette fête est le Naw Ruz… Dans le judaïsme on fête la nouvelle année le 1er et le 2e jour du mois de Tishri. (Rosh Hashan) (1)

C’est un fait que le sacré perd du terrain en Occident et une grande partie des religions chrétiennes est – pour le besoin du capitalisme – folklorisée et vécue comme un évènement festif. Il en est ainsi de la naissance du Christ que le pape Grégoire s’appuyant sur les écrits d’un moine- Denys le Petit- fixa au 25 décembre. Il semble d’une part que le Christ ne soit pas né en hiver mais pendant le solstice d’été. La fête de décembre est une fête païenne le «sol invictus» la victoire du soleil que l’Eglise a pris à son compte pour s’allier les bonnes grâces des païens et les faire rentrer dans le troupeau des croyants. De plus, il semble aussi que le Christ soit né cinq ou six ans avant la date «officielle». Nous serions de ce fait en 2020 ou 2021. Pour les musulmans, la date du 16 juillet 622 a été choisie comme départ du calendrier. En 2015, le début de l’année 1437 a eu lieu le jeudi 15 octobre, Aouel Moharrem. Il s’agit du premier jour de l’année hégirienne, qui rythme le calendrier musulman.

Quelle est la signification de l’Hégire?

Quelle est l’histoire religieuse liée à ce jour de l’Hégire? Nous lisons sur le site «l’internaute» les explications suivantes: «L’Hégire est un évènement qui marque le point de départ du calendrier musulman ou hégirien. (…) ce calendrier est fondé sur 12 mois lunaires, de 29 à 30 jours chacun, le calendrier ne compte donc que 354 ou 355 jours: c’est cela qui décale la plupart des fêtes comme l’Aïd el-Kebir ou le Ramadan de dix à onze jours dans le calendrier civil chaque année (…) La tradition – fixée plus tard par le calife Omar – veut que les premiers départs aient eu lieu le 16 juillet 622. Yathrib devient l’actuelle Médine. On parle d’Hégire pour qualifier cette rupture. Pour les musulmans, cet épisode marque le début officiel de l’islam comme religion et comme communauté, par opposition avec les liens tribaux qui organisaient la société arabe de l’époque. (2)

L’indifférence des musulmans envers un repère symbolique

La célébration du Nouvel An musulman, ou Raas Assana, ne rencontre qu’un écho limité, Deux facteurs expliquent cet état de fait. Le premier est la généralisation du calendrier grégorien sur l’ensemble de la planète au XIXe siècle, en raison de la domination scientifique technologique et militaire des puissances occidentales. Le deuxième frein est d’ordre religieux. Pour les musulmans orthodoxes, les deux seules célébrations religieuses légitimes sont l’Aïd el-Fitr et l’Aïd el-kebir. Il n’est donc pas d’usage de célébrer l’arrivée d’une année nouvelle autrement que par un repas en famille Awel Moharem est de ce fait fêté d’une façon clandestine dans les pays musulmans qui abdiquent leurs repères et s’en remettent au calendrier dit universel car imposé par l’Occident aux autres peuples. La fête de l’Hégire ne donne pas lieu à de grandes festivités dans le monde musulman.

Nabil Foudi, écrit que certains pays comme l’Arabie saoudite ou l’Égypte font usage des deux calendriers dans leurs correspondances officielles. D’autres pays, comme l’Algérie, limitent cette pratique aux seuls usages religieux. En Iran par contre, comme pour l’Afghanistan, la référence fait plutôt appel au calendrier persan. Il donne des preuves de cette indifférence en Algérie comparativement au comportement pavlovien concernant tout ce qui est occidental fruit d’une colonisation mentale qui attend d’être déprogrammée: «En réalité, écrit-il, beaucoup de gens ignorent la signification même ou la définition de cette année hégirienne, encore moins les mois qui la composent, sauf peut-être pour le mois de Ramadan qui se manifeste différemment par rapport aux autres ».

Faisant un travail d’enquête, Nabil Foudi nous apprend que « Les opérateurs de téléphonie n’enregistrent pas une augmentation substantielle et significative de messages envoyés à la veille du Nouvel An hégirien comme c’est le cas pour la veille de la Saint-Sylvestre ou le jour de l’An universel.  Les compagnies aériennes affichent des taux d’occupations élevés de leurs sièges durant les derniers jours du mois de décembre en partance de l’Algérie. (…) Personne ne fête non plus son anniversaire en rapport aux jours du calendrier hégirien, comme beaucoup de citoyens ignorent aussi la journée exacte de ce début du Nouvel An. Que représente donc la place du calendrier  dans notre société dans la mesure où la majorité ne s’en préoccupe pas? Sommes-nous obligés de nous référer exclusivement au calendrier universel dans nos rapports et nos activités?» (3)

J’avais dans une contribution  n précédente parlé de cette démonétisation du sacré  en enlevait la substance que peut revêtir cet évènement cultuel pour en faire, un évènement qui  participe de la bombance créé par le marché néolibéral qui se joue des espérances pour en faire des évènements marchands. Nous l’avons vu avec l’invention du Père Noël …Nous l’avons vu avec l’Aid au temps du Web 2.0 (4)

La symbolique de l’Hégire

Au-delà d’un calendrier, la symbolique de l’Hégire renvoie à une rupture par rapport à un ordre précédent. Le prophète Mohammed annonçait à la face du monde l’avènement (Qsssl). Une analyse percutante nous est donnée par la contribution suivante:

«Mahomet vient en effet de rompre un modèle sociétal établi sur les liens du sang (organisation clanique), vers un modèle de communauté de croyance. En effet, l’égalité entre les croyants est proclamée lors de la rédaction de la Constitution de Médine, qu’ils soient libres ou esclaves, Arabes ou non-Arabes. (…) Le 16 juillet 622, une poignée d’hommes s’enfuit de la cité de La Mecque pour la grande oasis voisine. (…) La situation qui prévalait était une nuit de l’intellect: «L’étouffement d’esprit, les voiles ténébreux régnaient sur La Mecque. Les musulmans y étaient haïs, poursuivis, tracassés et martyrisés; toujours menacés d’arrestation et risquant la mort. A vrai dire le terme ne dénote point un simple déplacement géographique. Le terme signifie une rupture des relations affectives et/ou temporelles, une rupture toujours vivante et actuelle, l’abandon en partie ou en totalité; et enfin l’émigration symbolique. Après que toutes les mesures redoutables prises contre Muhammad et son mouvement religieux eurent échoué, ils cherchèrent à fomenter un nouveau complot contre le Prophète du Dieu pour atteindre définitivement leur objectif final. » (5)

 « Cette fois-ci, il s’agissait d’assassiner le prophète. Les comploteurs confièrent la tâche à une bande terroriste composée des jeunes, un de chaque clan; pour que le crime redoutable soit partagé par presque toute La Mecque. Ceux-ci planifièrent de mettre à exécution leur mission nuitamment. Muhammad se réfugia nuitamment dans une caverne, ensuite lui et son compagnon s’acheminèrent vers la Yathrib par la route détournée. (…) Médine fut régulièrement dévastée par des guerres tribales, et ses habitants pâtirent des hostilités, ils accueillirent alors l’Islam comme une idéologie libératrice qui leur octroierait le bonheur et la paix. (…) L’Hégire devint le point de départ dans l’histoire de l’Islam. Une nouvelle phase commença dans l’histoire de la religion islamique. Le mouvement de Muhammad s’affermit à Médine. Son appel fut entendu de maison en maison et s’enracina au fond des coeurs, cela donne naissance à «Umma», le terme coranique désignant «l’ensemble des groupes humains qui choisissent consciemment un chemin précis à parcourir pour arriver à un but commun»». (5)

 « La pensée créatrice et l’esprit logique de Muhammad inspiré par l’Omniscience lui permirent de bouleverser le système socio-moral destructif, des coutumes inhumaines qui prévalaient jusqu’alors. Il introduisit un ensemble d’ordres transcendants par lequel l’esclavage, l’oppression et l’agression disparaîtraient, les diverses souverainetés hérétiques seraient détrônées. Il mit en pratique la vertu, de même qu’il offrit également à l’humanité le credo islamique dans lequel la justice, les principes humanitaires étaient valorisés, (…) L’idéologie islamique se propagea, dans une période de moins d’un demi-siècle. (…) Ceux qui dans l’ordre de la connaissance ne font qu’effleurer sans approfondir, attribuent la rapidité vertigineuse de la propagation de l’islam dans un délai aussi bref au hasard, et même parfois, malicieusement, à la force de l’épée! (…) est-il judicieux de croire que le hasard réalisa un tel fait, une fois et seulement une fois, dans la contrée d’Arabie, tout au long de l’histoire, pour ne plus jamais se produire? (…) Il nous semble utile de jeter un coup d’oeil sur ce qu’en ont dit les grandes personnalités mondiales concernant le sujet en question. Nehru, le digne personnage célèbre d’Asie a écrit: «Chose surprenante, la race arabe qui semblait, durant des siècles, demeurée dans une contrée sans renom endormie, ayant perdu totalement sa vivacité, isolée du monde, ignorant apparemment tout ce qui s’y passait, se réveilla soudain, bouleversant avec une force vigoureuse le monde. L’aventure arabe et l’histoire de sa progression en Asie, en Afrique et en Europe, et avec la fondation d’une civilisation magnifique et une culture suprême, constituent un des merveilles du monde dans l’histoire humaine».(5)

En ce jour de fête, nous faisons le voeu pour la paix dans le monde, le vrai ennemi de l’homme c’est l’ignorance. Le XXIe siècle qui aurait pu être le siècle de la tolérance, de la délivrance de l’homme est en train de sombrer dans le chaos identitaire. L’autre vrai ennemi de l’homme c’est sa boulimie d’avoir, tout est bon pour augmenter sa richesse au détriment des autres, de ceux qui n’ont rien et qui se réfugient dans le secours de la religion. L’Islam est à des degrés divers, le dernier rempart contre ce néolibéralisme ravageur, cette mondialisation-laminoir. Il est vrai qu’il est mal expliqué, mal représenté par ceux qui se disent musulmans, notamment dans le Monde arabe. Heureusement que l’islam est aussi représenté par plus de 1 milliard de musulmans non arabes.

Dans un monde de plus en plus anomique formaté par le gain, l’islam bien compris apaisé, apportera sans nul doute sa part d’empathie à cette humanité en souffrance qui veut sonder l’espace alors que tout se trouve au fond de son coeur. Il n’y a pas de pays où les libertés individuelles sont aussi bafouées que dans les pays arabes! Nous trouvons toujours le même atavisme des Arabes installés dans les temps morts, plus égoïstes que jamais. Ce qu’ils savent faire c’est «écraser leurs coreligionnaires et s’aplatir devant l’Occidental». (6)

En comparant les deux dates, celle du calendrier grégorien (2015) et celle du calendrier hégirien, (1437) il y aurait une différence de 1393 ans le calendrier hégirien permet un «rattrapage» de 11 jours par an. Notre retard initial est actuellement de 578 ans. Pour les compenser les calculs montrent toutes choses égales par ailleurs qu’il nous faudrait 18 110 ans environ. En clair en l’an (2015 + 18110) soit 20125 ans. Si la Terre n’a pas explosé entre-temps, les deux calendriers convergeront et à partir de cette date le calendrier hégirien sera en avance de 11 jours chaque année.

La question qui se pose pour les musulmans est la suivante: doivent-ils attendre d’une façon fataliste et résignée, d’atteindre ce rendez-vous pour se mettre au travail, aller à la conquête de la science, cesser de se lamenter et reporter la faute sur les autres? Je crois profondément qu’il n’y a pas d’autres solutions que celle de s’arrimer à la science et permettre à chacun en toute liberté d’apporter sa part d’humanité.

Le prophète (Qsssl) à a tracé une règle, ce ne devrait pas seulement être une segmentation du temps comme il en existe dans les autres religions et cultures (Noël, Rosh Shanna, Nourouz), mais un nouveau départ, une nouvelle vision de l’humanité, une transcendance qui a d’ailleurs vu toute son application à Baghdad (Dar el Hikma) où dit-on le calife donnait son poids d’or au traducteur d’un ouvrage, ce sera aussi le miracle de Cordoue où toutes les religions révélées s’épanouissaient à l’ombre de l’islam où par exemple, le grand maître juif Maïmonide écrivit son ouvrage majeur Dalil al Haïrine «Le Livre des égarés» dans la langue scientifique de l’époque: l’arabe. Cette lumière au patrimoine de l’humanité apportée par la civilisation islamique s’éteignit graduellement à partir du XIIIe siècle. La porte de l’effort «bal el Ijtihad» fut fermée par Ibn Thaymya et ce sont ses petits, enfants qui sont maintenant l’exemple de ce que c’est l’Islam, voulu, espéré et entretenu par les pouvoirs occidentaux avec la complicité des chefs arabes installés dans les temps morts. Non! l’Islam ce n’est pas cela!

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique nep-edu.dz

1.http://www.site-du-jour.com/dossiers/nouvel-an.html

2.http://www.linternaute.com/actualite/societe/1243519-hegire-plus-que-quelques-jours-avant-le-nouvel-an-musulman-calendrier-tradition-signification-histoire/

3.http://www.setif.info/article4965.html

4. Chems Eddine Chitour : L’Aid au temps du web 2.0. Mondialisation.ca

5.http://www.al-islam.org/fr/la-derniere-mission-divine-sayyed-mujtaba-musavi-lari/lh%C3%A9gire

6.http://www.mondialisation.ca/la-mecque-cite-de-dieu-ou-cite-marchande/5475975

 

Article de référence :

http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur chitour/227707-un-non-evenement-pour-le-monde-musulman.html

 

 



Articles Par : Chems Eddine Chitour

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