Libertas veut faire des Européennes un référendum contre le traité de Lisbonne
Le Président de Libertas, Declan Ganley, a tenu ce jeudi à la mi-journée une conférence de presse devant une bonne centaine de journalistes, depuis le tout nouveau quartier général du mouvement à Bruxelles, à quelques centaines de mètres de la réunion du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement.
Il a annoncé que Libertas qui « n’est pas un mouvement eurosceptique mais résolument pro-européen » se lancerait dans la bataille électorale européenne. Face aux gouvernements européens et à « l’élite irresponsable du Bruxelles » qui s’apprêtent à annoncer un second référendum en Irlande sur le traité de Lisbonne, Ganley et ses candidats Libertas « dans toute l’Europe » entend « mettre un terme à cette intimidation ».
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S’agissant du message central des listes Libertas aux Européennes, Ganley indique : « Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voter sur le traité de Lisbonne, ce sera leur référendum« . En France, il a annoncé qu’il comptait notamment sur Philippe de Villiers, « le leader du non français de centre-droit » lors du référendum de 2005.
Au cours de cette conférence de presse, M. Ganley a annoncé que Libertas présenterait des candidats dans toute l’Union européenne, sur la base d’une plateforme pro-européenne pour une restauration de la démocratie, de la responsabilité et de la transparence.
Pour le leader du « non » irlandais, les Européens sont aujourd’hui à la croisée des chemins: «Si les peuples veulent une Europe forte et saine c’est à dire démocratique et responsable devant eux, ils pourront voter pour les candidats Libertas. S’ils ne veulent pas que l’Europe réussisse ou s’ils sont satisfaits des pratiques antidémocratiques actuelles, qu’ils votent pour un parti en place. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voter sur le traité de Lisbonne, ce sera leur référendum ».
Libertas présentera des candidats de haut niveau dans tous les pays, engagés dans la démarche pro-européenne de Libertas et sa plate-forme pour la démocratie, la responsabilité et la transparence visant à réconcilier l’Europe avec les peuples.
Une publication politique plus détaillée aura lieu dans les mois à venir, et annoncé le noms des candidats.
Cette annonce de Libertas coïncide avec le sommet européen qui se tient jusqu’à vendredi à Bruxelles, et où le gouvernement irlandais s’apprête à annoncer un deuxième référendum sur le traité de Lisbonne.
Selon Declan Ganley: « Le gouvernement irlandais et l’élite toute-puissante à Bruxelles montrent leur total mépris total envers la décision démocratique du peuple irlandais de rejeter le traité de Lisbonne. Il n’y aura aucun changement dans la soi-disant « nouvelle version ». Des déclarations juridiquement non contraignantes seront visiblement ajoutées pour tenter de tromper les électeurs. Ils ont essayé avec les Français, ils ont essayé avec les Néerlandais, ils tentent maintenant avec les Irlandais. Il est temps de mettre un terme à cette intimidation. »
Interrogé par un journaliste du journal Le Monde sur ses projets en France avec Philippe de Villiers, qualifié d’ « eurosceptique » par l’auteur de la question, Declan Ganley a déclaré qu’il était en effet « proche de Philippe de Villiers, qui est fût au centre-droit, le leader du non français à la Constitution européenne en 2005« . Il dit souhaiter que celui-ci concourra sous la bannière Libertas pour l’élection européenne, mais aussi, comme partout en Europe, que Libertas présentera des candidats représentants « un large éventail de sensibilités« .
Sur la polémique relayée par M. Cohn Bendit au sujet du financement de Libertas, M. Ganley a contre-attaqué en appelant à une investigation sur les finances du « oui » qui, rappelle-t-il, « proviennent très largement des contribuables européens« . Il a répété que les fonds de sa campagne référendaire pour le « non » provenaient de donateurs irlandais, dans le cadre et selon les règles de la loi irlandaise sur le financement des campagnes électorales. Il a enfin indiqué être « très fier » de ce qu’il avait entrepris au sein de « Rivada networks« , qui installe des systèmes de télécommunications d’urgence civile pour l’organisation des secours lors de grandes catastrophes (cyclônes, tremblements de terre).