L’Irak envisage de construire un mur tout au long de sa frontière avec la Syrie
- Et la création d'une ligne tampon des forces armées, dans le but de sécuriser la frontière occidentale du pays avec la Syrie
L’armée irakienne a annoncé, ce jeudi, le projet de construction d’un mur en béton et d’une ligne tampon militaire sur tout le long de sa frontière avec la Syrie, dans le cadre d’un plan visant à sécuriser le pays.
C’est ce qui ressort d’une déclaration au chef d’état-major adjoint de l’armée pour les opérations, le général Kais al-Mohamadawi, à l’agence de presse officielle irakienne.
Al-Mohamadawi a déclaré : “le Commandement des frontières, sous la supervision du chef d’état-major de l’armée, effectue un travail considérable, depuis deux ans, pour sécuriser les frontières occidentales, en particulier celles avec la Syrie. Les systèmes installés y sont bien meilleurs qu’avant, qu’il s’agisse d’administration, de fortifications ou de surveillance, ainsi que tout ce qui a trait aux drones, aux ballons et aux caméras thermiques ».
Le général a ajouté : « il y a intention de construire un mur en béton à la frontière, mais les fortifications existantes assurent la sécurité nécessaire ».
Il a souligné que des travaux sont en cours pour « établir une ligne tampon des forces armées aux frontières pour les sécuriser ».
Le mur en béton est supposé s’étendre sur tout le long de la frontière avec la Syrie, et il sera renforcé par une ligne tampon, composée d’unités de l’armée irakienne au lieu des forces des gardes-frontières affiliés au ministère de l’Intérieur, selon les précédentes déclarations des commandants de l’armée irakienne.
Les forces affiliées au ministère de l’Intérieur, connues sous le nom de garde-frontières, sont chargées de sécuriser les frontières entre l’Irak et les pays voisins.
Le dossier du contrôle de la frontière avec la Syrie est l’un des plus grands défis qui s’imposent aux forces irakiennes, en raison de la longueur de la bande frontalière, qui dépasse le millier de kilomètres, et aussi à cause du manque de moyens des gardes-frontières.
Au cours des dernières années, les forces de sécurité irakiennes ont arrêté des centaines d’éléments de Daech alors qu’ils tentaient de pénétrer le territoire irakien, dont certains étaient porteurs de la nationalité irakienne et entre autres éléments de nationalités diverses.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
Illustration en vedette : Carte de la frontière Syrie Irak, un mur de barbelés avait été érigé en 2018.
