L’Ukraine et la guerre économique contre la Russie.

C’est une guerre de sanctions économiques et d’actions militaires par proxy en Europe d’une ampleur jamais atteinte depuis la Deuxième Guerre mondiale qui est déclarée à la Russie par le camp occidental élargi sans enthousiasme à quelques pays asiatiques.

Selon les stratèges occidentaux, les sanctions doivent non seulement paralyser le secteur de l’armement russe mais aussi détruire son économie. Personnellement, je ne vois pas par quel mécanisme puisque l’industrie de l’armement russe est entièrement autonome selon les autorités russes et parce que la Russie s’est préparée depuis longtemps à vivre en autarcie mais le camp occidental pense qu’il y a peut-être des failles.

La guerre par proxy des pays de l’OTAN peut avoir des résultats imprévisibles et elle ne sera pas abordée dans cet article.

La première question qui se pose est de savoir si des sanctions économiques et financières peuvent ruiner la Russie ou au moins lui causer suffisamment de dommages pour que le prix à payer pour son intervention militaire soit considéré comme trop élevé pour les bénéfices obtenus ou que la dégradation de l’économie russe soit telle qu’un changement de régime intervienne en 2024 au plus tard. [1]

Il faut d’abord considérer les enjeux stratégiques des deux camps et les moyens qu’ils sont respectivement prêts à déployer pour les atteindre.

 

Sanctions, sanctions, sanctions…

Si on considère d’un côté la Russie dont le partenariat avec la Chine semble solide comme un roc pour d’évidentes raisons géopolitiques et qu’en cas de difficultés militaires ou économiques la Russie peut compter sur le soutien de son partenaire et de l’autre côté, le bloc occidental qui peut se résumer aux pays qui ont adopté des sanctions contre la Russie soit 17 % de la population mondiale, on peut affirmer sans risque de se tromper que le basculement de l’Ukraine dans le camps occidental et son adhésion à l’Otan serait un défi existentiel pour la Russie alors qu’une Ukraine neutre ou sous contrôle russe serait un statut quo et ne menacerait nullement la sécurité du monde occidental.

Ce basculement de l’Ukraine dans le camp occidental constituerait cependant une avancée stratégique majeure pour les États-Unis dans son projet d’affaiblir la Russie et de mettre son alliance avec la Chine en péril.

En revanche, le maintien de l’hégémonie du dollar donc de l’imperium du capitalisme occidental conduit par le monde anglo-américain pourrait être menacé si la Russie venait à l’emporter en Ukraine. Les États-Unis ont placé la barre très haut et s’ils ratent leur dernier essai, la Russie prendra le large et se tournera son économie sans état d’âme vers le marché indopacifique.

Uniquement mes règles.

En toute logique, la Russie devrait de son côté être prête à engager progressivement non seulement toutes les forces militaires nécessaires en Ukraine mais elle devrait aussi mener une guerre économique faite de contre-sanctions pour bien faire sentir aux pays occidentaux et à l’Union européenne en particulier qu’eux aussi subiront un coût élevé en cas de guerre longue ou de sanctions prolongées et que les bénéficiaires finaux de cette crise seront la Chine et certains autres pays asiatiques.

Assez curieusement, la Russie ne le fait pas. La mesure la plus spectaculaire est la conversion du payement du gaz russe d’euros en roubles pour les pays dits hostiles.

Les sanctions économiques et financières décidées par le bloc atlantique sont un échec à court terme et elles n’ont qu’un impact relatif sur le niveau de vie en Russie. [2]

Nous avions le président Biden qui chantait sur tous les toits sa satisfaction de voir bientôt le taux de change du rouble atteindre 200 roubles pour un dollar et provoquer une inflation incontrôlable en Russie mais trois mois plus tard, la devise russe fluctue entre 60 et 65 roubles pour un dollar. [3] Le rouble est d’ailleurs une des rares devises à s’être appréciée face au billet vert.

La BCR (Banque centrale de la Fédération de Russie) a même baissé son taux directeur à 11 % et il retrouve presque son niveau d’avant la guerre (9,5 %). Il pourrait même être ramené à 8 % au deuxième trimestre si la situation macroéconomique continue à se stabiliser.

Cela apparaît maintenant en écriture microscopique dans les médias. L’euphorie de voir l’économie russe s’effondrer rapidement s’est transformé en déconvenue monumentale et en plus, les sanctions n’ont indiscutablement pas d’effet sur le déroulement de l’opération spéciale en cours.

Je me suis longtemps demandé quel est l’intérêt de la Russie à vendre son gaz en roubles et je pense pouvoir répondre à cette question.

La première raison est qu’elle veut protéger les payements pour son gaz de toute tentative de gel ou de saisie.

En temps normal, Gazprom était payé par l’intermédiaire de banques occidentales pour le gaz livré à ses clients européens. Gazprom convertissait une partie de ces payements en roubles pour ses dépenses courantes, pour le payement de dividendes et gardait une autre partie sur des comptes en euros pour ses futurs achats d’investissements. Le reste était placé en obligations en euro en réserve pour des temps plus difficiles.

L’État russe, le principal actionnaire de Gazprom, trouvait un avantage à placer une bonne part de ses réserves en euros à l’abri des éventuelles sanctions américaines et des fluctuations monétaires qui pourrait toucher le rouble en cas de crise. C’était la politique mise en place par le camp libéral représenté par la présidente de la BCR , Madame Nabioulina, du ministre des Finances, Monsieur Silouanov et du conseiller présidentiel, Monsieur Koudrine.

Ce serait exactement comme si un particulier gardait une partie du fruit de son travail sur son compte courant pour acheter des biens de consommation et plaçait l’excédent sur un compte à terme pour une utilisation ultérieure. Rien de plus normal jusque-là.

Imaginons maintenant que votre banque décide de geler vos comptes pour une raison quelconque.

Vous auriez pu être bien embêté si vous n’aviez pas pris la précaution de diversifier vos placements et d’encore disposer d’environ 50 % de vos avoirs dans d’autres banques.

C’est précisément ce qui arrive à la Russie.

Vous ne feriez plus confiance à la banque qui a gelé vos comptes. La Russie a exactement la même réaction et elle ne veut plus travailler avec les banques qui doivent appliquer les décisions politiques occidentales

Par un moyen très bien pensé, elle veut que les futurs payements de gaz européens soient dorénavant exécutés en roubles.

Le système mis en place est le suivant.

L’acheteur transfère des euros sur le compte qu’il a ouvert chez Gazprombank. La banque est chargée de convertir ces euros en roubles et de les placer sur un deuxième compte de l’acheteur. Comme il n’y a pas de roubles sur les marchés occidentaux, Gazprombank convertit (gratuitement) ces devises en roubles à la bourse de Moscou au cours du jour. Cela provoque une demande de roubles et fait donc remonter son cours. La menace de l’effondrement du rouble est donc écartée.

Un des acheteurs finaux de ces euros est certainement la BCR en passant sans doute par des intermédiaires. En effet, la BCR est sous sanctions européennes et Gazprombank pourrait être mise à l’amende si elle ne les respectait pas en convertissant directement les euros à la BCR.

Cela a l’air d’être une opération assez obscure : des possesseurs russes de roubles ou une banque qui n’est pas sous sanctions achète les euros avec des roubles qu’ils possèdent ou empruntés à la BCR. La partie russe encaisse les euros et donne l’équivalent en roubles à Gazprombank qui les dépose sur le compte en roubles de son client. Elle transfère ensuite ce montant sur un compte de Gazprom et le payement est alors considéré comme accepté. Comme la banque russe qui a acheté les euros en question n’est pas sous sanctions, elle peut garder les euros et les prêter ou les vendre à des particuliers ou à des entreprises pour acheter hors de Russie des biens qui ne sont pas sous sanctions ou pour des opérations avec des pays qui n’appliquent pas de sanctions.

Un payement en euros ne peut être accepté comme payement par Gazprom pour son gaz parce que les Occidentaux cherchent à mettre la Russie en défaut de payement en l’empêchant d’avoir accès à ses réserves bancaires.

La Russie a une dette extérieure d’environ 80 milliards de dollars qu’elle compte rembourser et ne peut le faire si ses avoirs sont gelés et si la BCR est sanctionnée. Comme la Russie n’a plus accès à ses comptes gelés pour le moment, elle demandera à ses créanciers d’ouvrir des comptes en Russie et fera une opération inversée à celle du gaz pour rembourser ses dettes.

Il était prévisible que l’Union européenne refuse ce mécanisme qui contourne ses sanctions et qu’on demandera aux tribunaux de déclarer la Russie en défaut de payement. Dans ce cas, un tribunal pourrait décider la saisie du payement du gaz en euros ou en dollars avant qu’il ne soit transféré en Russie.

Avec le mécanisme mis en place par la Russie, si on saisissait les euros avant leur conversion en roubles, on les saisirait à l’acheteur européen, le gaz serait légalement considéré comme non payé et il y aurait une rupture de contrat.

Selon Bloomberg, l’UE vient de mettre une nouvelle mesure sur la table qui ne violerait pas les sanctions. [4] Les entreprises devraient clairement indiquer que leurs obligations seraient remplies dès qu’elles auraient déposé l’argent sur leur compte de Gazprombank en euros ou en dollars.

Cela ne tient pas la route d’un point de vue légal. Une créance ne peut être payée que quand l’argent est sur le compte du créancier. Avoir l’argent sur le compte du débiteur ne constitue pas un payement sinon il faudrait revoir toutes les règles du droit commercial.

Cela confirme mon intuition qu’une saisie des payements pour le gaz que la Russie fournit aux pays occidentaux fait partie des options que l’UE envisage en cas de défaut de payement russe.

En fait, les Occidentaux veulent que la Russie rembourse sa dette extérieure avec les nouveaux bénéfices de la vente d’hydrocarbures plutôt qu’en roubles à valoir sur ses réserves monétaires gelées ou en euros ou dollars de la BCR.

Et si la Russie fermait les vannes ?

En contournant ce risque avec cette astuce, le client européen a son gaz compensé par des roubles sur le compte de Gazprom et une banque russe à des euros compensé par une dette en roubles à la BCR. D’un point de vue comptable, les comptes sont en équilibre.

Une des principales fonctions de la monnaie est d’être une jonction pour un troc différé.

Vendre une chose pour des devises et se servir plus tard de ces devises pour acheter des biens est une des fonctions de la monnaie. Une monnaie internationale comme l’euro peut même être acceptée en dehors de sa zone d’émission.

En principe, les euros sur des comptes russes peuvent servir à acheter des biens qui ne sont pas sous sanctions ou à rembourser des dettes d’État ou d’entreprises en euros ou en dollars.

Le loup serait que les autorités européennes décident d’interdire l’utilisation de l’euro par la Russie comme le font les États-Unis avec le dollar pour les pays sanctionnés et que des entreprises étrangères soient sanctionnées parce qu’elles acceptent ces euros en payement comme l’a été la BNP Paribas quand elle a violé l’embargo américain.

Les analystes européens ne comprennent pas pourquoi la Russie a mis un système aussi complexe en place.

C’est pourtant simple à comprendre. La Russie a compris que les Occidentaux veulent la mettre en défaut de payement et elle a mis ce mécanisme en place pour anticiper toutes les mesures qui lui interdiraient d’utiliser les bénéfices qu’elle tire de ses ventes d’hydrocarbures.

Il y a une deuxième raison plus machiavélique dont je n’ai pas de preuve mais qui me semble une continuation logique de la crise actuelle.

Si un tribunal décidait de la saisie des devises provenant de la vente d’hydrocarbures pour rembourser ses dettes extérieures ou si l’UE interdisait l’utilisation de l’euro par la Russie, la Russie pourrait rompre unilatéralement tous ses contrats avec les pays hostiles. Cela se ferait à un moment névralgique, au début de l’hiver par exemple.

La Russie créerait ensuite une bourse des matières premières probablement à Saint-Pétersbourg.

Elle exigerait un payement en roubles ou en or [5]. Comme il n’y aura toujours pas de roubles sur les marchés internationaux et que la Russie refusera l’achat de roubles contre des devises occidentales vu qu’elles ne sont pas utilisables. Il ne restera pas beaucoup de solutions aux Occidentaux pour obtenir des matières premières russes : soit acheter des roubles aux pays qui acceptent des roubles dans leurs échanges avec la Russie mais cela sera insuffisant, soit lever l’embargo et vendre des produits contre des roubles à la Russie et ensuite acheter des matières premières avec ceux-ci, soit payer en or physique.

L’Union européenne a bien compris le piège et c’est la raison pour laquelle elle tient à ne plus dépendre du pétrole russe d’ici la fin de l’année.

Malheureusement, l’idéologie politique et l’économie sont deux choses différentes et dire qu’on veut acheter son pétrole ailleurs est une chose et trouver ce pétrole sur les marchés est une autre chose.

L’UE avait décidé il y a quelques temps de renoncer aux énergies fossiles et de passer aux énergies renouvelables. C’était une louable initiative mais cela ne marche pas ou du moins pas encore.

Les pays producteurs de pétrole ont logiquement réduit la prospection d’hydrocarbures et il n’y a pour le moment que peu de surplus sur les marchés. En plus, je ne dois pas préciser que ce qui est rare est cher.

Il faut aussi rappeler qu’il y a plusieurs types de pétrole et que les raffineries ne sont pas adaptées à traiter n’importe quel pétrole. Généralement les raffineries traitent une gamme assez large de bruts mais certaines raffineries ne peuvent traiter qu’un type précis de brut.

Rompre une chaîne d’approvisionnement bien rodée peut être extrêmement coûteux voire même impossible.

On s’est moqué d’Ursula von der Leyen quand elle a dit récemment que se passer du pétrole russe ferait entrer encore plus d’argent dans les caisses de l’État en Russie et elle a pourtant raison.

En cas de crise de l’énergie et de boycott, la Russie vendra moins d’hydrocarbures aux Européens mais plus cher.

Il ne reste que quelques cartouches aux Occidentaux pour sauver la face et elles sont toutes mouillées.

Une première est la confiscation des réserves monétaires russes placées dans les banques occidentales mais imaginez l’effet que cela aura sur tous les autres pays du monde qui y ont aussi placé leurs avoirs. Auraient-ils encore assez de confiance pour y garder leurs réserves en dollars ou en euros ?

On pourra aussi s’attendre à des mesures de rétorsion comme la nationalisation d’entreprises occidentales situées en Russie ou la répudiation de la dette publique en devises étrangères. C’est illégal mais de toutes façons la Russie n’en a cure. Il y a même des rumeurs indiquant qu’elle veut quitter l’OMC.

Borrell marque une fois de plus son incompétence en suggérant publiquement cette mesure très risquée à imposer et dont la légalité est douteuse sans en évaluer toutes les conséquences possibles.

Une deuxième est évidement de renoncer en même temps aux hydrocarbures russes. C’est évidemment tuer la cible et le tireur avec la même cartouche et il faudrait encore ne pas rater la cible.

Une troisième est de convaincre les 83 % de récalcitrants de la planète à rejoindre le régime de sanction mais c’est mission impossible. La Russie détient les clefs du grenier à grains et des réserves d’hydrocarbures et les hydrocarbures sont le sang de l’économie.

Une quatrième est l’escalade militaire en Ukraine mais comment renforcer l’armée ukrainienne sans engager de troupes de l’OTAN dans le conflit et risquer un embrasement général en Europe ?

L’OTAN vise la paix.
En conclusion, je dirais que les Occidentaux, de leur propre faute, sont devant le plus énorme zugzwang du siècle.

Nous sommes dans une partie où chacun joue à son propre jeu. La Russie pense plusieurs coups à l’avance et joue clairement aux échecs. Les États-Unis jouent au poker menteur et l’Union européenne joue au couillon. [6] Je ne sais pas qui va sortir vainqueur de cette bagarre mais je sais avec 99,99 % de certitude qui va-t-être le perdant.

C’est une erreur de nature cognitive que de penser que son adversaire a la même conception que nous face aux menaces existentielles. C’est une erreur stratégique dont nous avons intérêt à prendre conscience au plus vite.

Nous pouvons condamner l’aventurisme de Vladimir Poutine et de son entourage mais nous ne sommes pas dans leurs cerveaux. S’ils ont pris la décision de résoudre ce risque existentiel par des moyens militaires après huit ans de patience, c’est qu’ils ont estimé qu’il ne restait pas d’autre option avant de perdre le contrôle d’une région stratégique

Je ne prétends nullement que c’était leur seule option possible mais c’était peut-être la moins mauvaise. L’histoire en jugera.

Pierre Van Grunderbeek

Le 8 juin 2022

Notes :

1. La prochaine élection présidentielle russe aura lieu en 2024.

2. Il ne faut pas nier qu’il y a des pénuries de certains produits en Russie. On peut citer certains médicaments, des pièces de rechange pour voitures étrangères, des huiles moteur de marque par exemple mais un marché parallèle se met en place et les fournisseurs de substitution ne sont pas difficile à trouver. Le principal problème, c’est que cela accélère l’inflation.

3. La Russie n’a cependant pas intérêt à trop renforcer le rouble si elle veut commercer avec sa devise nationale. Si celle-ci devenait trop forte, ses exportations deviendraient plus chères, c’est logique. Suivant les économistes russes, 60 roubles pour un dollar est la limite à ne pas franchir. Si le rouble s’appréciait davantage, ce serait défavorable pour les exportations.

5. Sergueï Glazyev coordonne les efforts visant à concevoir un système monétaire et financier alternatif basé sur un panier de devises et de matières premières avec la Chine et de nombreux autres pays asiatiques. Un élément fondamental de ce nouveau système est que la valeur des matières premières soient libellées dans une des devises du panier. https://mronline.org/2022/04/16/russias-sergey-glazyev-introduces-the-new-global-financial-system/

6. Le couillon est un jeu de cartes populaire dans les bistrots en Belgique. https://reglesdejeux.github.io/regles-du-jeu-couillon/index.html



Articles Par : Pierre Van Grunderbeek

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