L’Ukraine n’a sa place ni dans l’UE ni dans l’Otan, selon un média français

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Les observateurs français soulignent un échec pour le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, quand celui-ci a rendu visite au président français, Emmanuel Macron, vendredi dernier à l’Elysée.

Lui qui voulait obtenir le soutien de la France pour gagner ses deux tickets d’entrée, dans l’UE et dans l’Otan, est ressorti bredouille du palais présidentiel.

La France renvoie Volodymyr Zelensky sur les roses. Le journal français, l’Opinion, écrit directement, «soucieux de promouvoir la  »désescalade » entre l’Ukraine et la Russie par la  »diplomatie », le président [français], Emmanuel Macron, a, vendredi, pris soin de ne pas donner satisfaction au président ukrainien Volodymyr Zelensky, tout en évitant de lui faire perdre la face». Cet article publié le 18 avril dernier vient confirmer l’analyse effectué par Observateur Continental, confirmant que nous avions bien décrypté la profondeur de la diplomatie française en ce qui concerne la relation avec l’Ukraine, un terrain sensible et très chaud pour la France. Un jour avant la rencontre entre les deux chef s d’Etat nous titrions: «Macron reçoit vendredi Zelensky à reculons». En effet, c’est en faisant marche arrière que le président français à reçu le président ukrainien et surtout ses demandes sur sa volonté d’intégrer l’UE et l’Otan. Observateur Continentalavait conclu l’annonce de cette rencontre par: «Il ne serait pas étonnant de voir Emmanuel Macron renvoyer poliment et de manière diplomatique sur les roses Volodymyr Zelensky». Ce qui a, effectivement, eu lieu.

Même si le président français a redit au président ukrainien l’attachement de la France à l’unité et à la souveraineté de l’Ukraine de même que l’importance qu’il attache au développement des relations bilatérales dans tous les domaines, celui-ci a, comme le précise, l’Opinion, exprimé sa détermination à ce que les accords de Minsk soient pleinement respectés et qu’une solution politique durable soit trouvée au conflit.

Comme l’indique le site de l’Elysée, Emmanuel Macron et le président Volodymyr Zelensky «ont également échangé avec la chancelière allemande, Angela Merkel, dans le cadre d’une visioconférence où ils ont fait ensemble le constat que les conclusions du sommet de Paris, tenu le 9 décembre 2019, restent entièrement pertinentes et nécessitent que la Russie s’engage avec l’Ukraine à faciliter leur mise en œuvre. Le président français a d’ailleurs déclaré qu’il s’en entretiendra prochainement avec le président Poutine. La France tient à faire valoir les accords signés dans le passé avec le président russe. Le journal l’Opinion explique qu’ «Emmanuel Macron a déclaré que la France ne voit pas d’alternative à la mise en œuvre des accords de Minsk» car «la mise en œuvre de tous les points de ce document signifiera une solution politique au conflit», indiquant que cette position est aussi celle d’Angela Merkel.

Le document concernant les accords de Minsk ne contient pas un mot sur les perspectives d’adhésion de l’Ukraine à l’Otan et à l’Union européenne, souligne l’Opinion. Les demandes du président ukrainien réclamées avec tant d’insistance ne sont, donc, pas recevables mais montrent surtout que celui-ci affiche la volonté incroyable de ne pas respecter les accords de Minsk. L’auteur de l’article de l’Opinion, Jean-Dominique Merchet, estime que le président français a trouvé la réponse parfaite à la question de savoir comment agir poliment pour faire comprendre à Volodymyr Zelensky que la France et l’Allemagne sont contre l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan.

Emmanuel Macron a trouvé la seule option valable qui consistait tout simplement à ne pas parler de ce sujet. D’ailleurs, le communiqué de presse officiel de l’Elysée, cité plus haut, confirme cet état de fait avec éloquence car le sujet n’ y est pas du tout évoqué. L’administration présidentielle a répondu à toutes les questions des journalistes en expliquant de manière diplomatique que cette question est trop délicate et doit donc être examinée collectivement lors du sommet de l’Otan en juin.

Pierre Duval



Articles Par : Pierre Duval

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