Le président français Emmanuel Macron se met à genoux en permanence devant Paul Kagame, l’homme fort qui gouverne le Rwanda d’une une main de fer depuis des décennies. Il fait constamment des mea culpa sur la responsabilité française dans la tragédie rwandaise, à tel point qu’il met à dos complètement ses propres troupes mais aussi une bonne partie de la population française, qui sait, elle, que ça ne s’est pas passé comme le veut un récit officiel actuel.
Le colonel Jacques Hogard est un officier de l’armée française à la retraite. Comme lieutenant-Colonel, il a commandé la Légion étrangère française lors de l’Opération Turquoise, une opération française au Rwanda autorisée par l’ONU. Il a bien voulu nous accorder une entrevue. Voici un aperçu des questions abordées:
1. Tout d’abord, pourriez-vous nous décrire brièvement le contexte de l’opération Turquoise et ses objectifs?
2. Le secrétaire général de l’ONU de l’époque, Boutros Boutros-Ghali, a dit que le « génocide rwandais était à 100% la responsabilité américaine ». Est-ce c’est votre conclusion?
3. Dans une entrevue, vous avez dit que le général canadien Roméo Dallaire, nommé commandant de la partie militaire de la Minuar, était catastrophique? Pourquoi? Au Canada, il a atteint le statut de saint.
4. Dans une entrevue, vous avez dit aussi que lors de cette opération Turquoise, vous avez conclu que « les Américains ne sont pas nos amis ». Pourquoi?
5. Les déclarations de Macron surprennent, non seulement sur le Rwanda, mais aussi sur l’Ukraine (bruit de bottes). À quoi rime ces déclarations? Et comment les troupes françaises, et la population française, les perçoivent?
6. En France ces jours-ci, c’est à tambour battant qu’on réécrit l’histoire du Rwanda : de multiples livres, dont celui de Duclert. Qu’en pensez-vous?
Le pied à Papineau, CKVL FM 100,1; le 24 avril 2024
