Malabo financera son gazoduc
Le gouvernement équato-guinéen a décidé de confier à sa société nationale de gaz (Sonagaz) la construction d’un gazoduc reliant le champ d’hydrocarbures off-shore de Zafiro aux environs de la capitale du pays Malabo, a-t-on appris jeudi de source pétrolière.
Ce projet, dont le coût est estimé à 200 millions de dollars, avait dans un premier temps été confié par les autorités équato-guinéennes à la compagnie pétrolière américaine ExxonMobil, qui y a finalement renoncé.
« Face au refus de la compagnie de financer ce projet, le gouvernement a décidé de le confier à la Sonagaz », a indiqué un expert pétrolier s’exprimant sous couvert de l’anonymat, précisant qu’ExxonMobil avait jugé cette opération « trop coûteuse ».
Les autorités de Malabo sont « actuellement en négociation avec la Banque mondiale en vue d’obtenir des financements », a-t-il ajouté.
Deux compagnies nigérianes ont d’ores et déjà manifesté lors intérêt pour ce projet et la société malaisienne Petronas promis aux Equato-guinéens son assistance technique, selon cette source.
Ce gazoduc marin doit permettre d’utiliser le gaz naturel produit par le champ pétrolier de Zafiro, d’où sont extraits 260.000 barils de pétrole brut par jour, pour alimenter l’usine de gaz naturel liquéfié actuellement construite par la firme américaine Marathon Oil à la Punta Europa, au nord-est de Malabo.
A l’heure où les experts commencent à évoquer la baisse de la production de son principal gisement de Zafiro, la Guinée équatoriale, actuelle troisième producteur d’or noir d’Afrique subsaharienne, cherche à développer sa production de gaz.