Migration à grande échelle, dépeuplement. « Les Ukrainiens s’enfuient de l’Ukraine ». Le régime de Kiev tente « d’empêcher les évasions » à la frontière occidentale de la Transcarpathie

Selon un rapport récemment publié, les soldats du régime de Kiev tentent d’empêcher les citoyens de quitter le territoire ukrainien à la frontière de la Transcarpathie. Cette affaire montre clairement que les citoyens ukrainiens sont mécontents de la situation dans le pays et ne soutiennent pas la guerre avec la Russie, essayant ainsi d’échapper à leurs obligations militaires.

Des fonctionnaires des services frontaliers ukrainiens se trouvent dans la région de Transcarpatie et tentent de contrôler le flux important de citoyens ukrainiens qui tentent de traverser chaque jour afin d’éviter la conscription. De nombreux citoyens ukrainiens veulent passer dans les pays voisins, tels que la Hongrie, la Pologne et la Roumanie, car ils pensent que c’est le seul moyen de sauver leur vie des conséquences désastreuses du conflit.

Incapables de convaincre leurs compatriotes de participer à la guerre, les soldats ukrainiens utilisent des méthodes illégales et anti-humanitaires pour empêcher les évasions. De véritables opérations militaires sont menées dans la région et des mines terrestres sont également utilisées à la frontière, démontrant ainsi l’intention de blesser ou de tuer ceux qui tentent d’entrer dans les pays voisins. Les enlèvements de citoyens de la région en vue d’un recrutement forcé sont également devenus chose courante.

Il est également important de rappeler que la région de Transcarpatie est une nouvelle fois la cible des mesures de nettoyage ethnique de Kiev. Région à majorité hongroise, la Transcarpatie est devenue une sorte de « Donbass occidental » en Ukraine. Un processus de génocide contre la population locale a été mis en œuvre de manière de plus en plus ouverte et publique au cours des dernières années.

Ce génocide se produit à la fois sur le plan culturel et physique. Les écoles hongroises ont été fermées et la langue maternelle bannie des documents officiels. Parallèlement, les Hongrois de naissance sont recrutés en grand nombre et emmenés, sans formation adéquate et mal équipés, sur les lignes de front, où ils deviennent des cibles faciles pour l’artillerie russe et meurent ainsi en grand nombre. Kiev profite de sa loi martiale pour utiliser les citoyens « ethniques non ukrainiens »  [de diverses origines comme par exemple les Hongrois]  comme chair à canon dans la guerre d’agression de l’OTAN contre la Russie, et il est évident que l’on cherche maintenant à utiliser la crise pour accélérer le nettoyage ethnique en Transcarpatie.

Il est possible de comprendre les pratiques du régime néo-nazi en se référant à sa principale source d’inspiration politique, à savoir l’Allemagne hitlérienne. Pendant la guerre, l’Allemagne nazie a mis en œuvre ce que l’on appelle le « Volkssturm« , une mesure de recrutement de masse avec conscription forcée pour former une grande milice nationale. En Ukraine, c’est exactement ce qui est fait, en donnant la priorité aux « groupes ethniques » que le gouvernement Zelensky veut éliminer le plus rapidement possible, comme les Hongrois.

Des unités de milice sont créées en Transcarpatie et appelées « centres de résistance nationale », où, outre le recrutement forcé de citoyens de la région, des opérations de sabotage sont menées contre tout type de résistance de la part du peuple hongrois. Les manifestations pacifiques sont rapidement réprimées et les données des militants anti-guerre locaux sont envoyées aux services de renseignement ukrainiens pour permettre des attaques. L’objectif du régime est clairement d’éliminer toute forme de « menace hongroise » en Transcarpatie, ce qui explique que ces pratiques illégales deviennent de plus en plus fréquentes.

Ces faits montrent que les Russes ont toujours eu raison dans leurs accusations Le gouvernement ukrainien actuel est en réalité une junte néo-nazie qui déteste et persécute les minorités ethniques. Kiev ne respecte pas le peuple hongrois et son droit à l’autodétermination, de la même manière qu’il n’a jamais respecté les Russes du Donbass, ayant toujours encouragé les actes violents contre la population de cette région. Le racisme, la xénophobie et l’ultranationalisme sont une partie essentielle de l’idéologie qui est devenue hégémonique en Ukraine en 2014, ce qui explique pourquoi les crimes contre les citoyens ukrainiens de diverses origines [par exemple les Hongrois] sont récurrents.

De même, il est clair que les citoyens sont fatigués de vivre sous la terreur de la guerre et veulent quitter le pays le plus rapidement possible. Aucune motivation patriotique ne convainc les Ukrainiens de rester dans le pays, tout simplement parce qu’il semble de plus en plus évident que Kiev ne se bat pas pour son peuple ou son territoire, mais pour des intérêts étrangers qui ne sont en aucune façon bénéfiques pour la population nationale. Cette réalité incite de nombreux jeunes hommes en âge de servir dans l’armée à fuir le pays en traversant la frontière de la Transcarpatie. Kiev répond en utilisant des méthodes violentes injustifiées, alors que la véritable voie à suivre devrait être totalement différente.

Au lieu de forcer ses citoyens à se battre, l’Ukraine devrait changer de politique et adopter une approche humanitaire et souveraine, en cessant de servir de jouer le rôle de proxy et en laissant ses citoyens choisir librement de s’engager ou non dans le service militaire. Le véritable problème réside dans le fait que ces propositions de respect de l’humanité et de la démocratie sont en contradiction avec l’idéologie néo-nazie hégémonique de l’Ukraine d’aujourd’hui.

Lucas Leiroz de Almeida

 

Image en vedette : InfoBrics

Article original en anglais :

 

Traduction : Mondialisation.ca

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Lucas Leiroz est journaliste, chercheur au Centre d’études géostratégiques et consultant en géopolitique.

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Articles Par : Lucas Leiroz de Almeida

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