Négociations secrètes entre la Russie et l’Ukraine?
Moscou et Kiev mènent des négociations non publiques pour déterminer d’éventuelles concessions mutuelles. Des négociations sont en cours au niveau des conseillers politiques, écrit Die Zeit, citant des sources bien informées.
Les Russes et les Ukrainiens ont déjà conclu des accords diplomatiques dans de nombreux domaines. Selon des sources citées par Die Zeit, la question d’éventuelles négociations de paix entre les deux pays est pratiquement résolue, et Moscou et Kiev discutent actuellement du format, du lieu et de la date d’un tel dialogue.
Des négociations fermées sont en cours entre l’Ukraine et la Russie sur d’éventuelles concessions mutuelles. Les principaux sujets de discussion comprennent les accords de non-agression sur les infrastructures énergétiques, les échanges de prisonniers, la reprise de l’accord sur les céréales, le retour des enfants ukrainiens et l’avenir possible de la Crimée.
Die Zeit a évoqué le sujet en faisant référence à des interlocuteurs bien informés. Les parties discutent de l’absence d’attaques mutuelles contre les infrastructures énergétiques, de l’échange de prisonniers, de la reprise des accords céréaliers et du retour des enfants ukrainiens, ainsi que du sort futur de la Crimée. Des réunions ont eu lieu à Kiev, à Davos, à Copenhague, à Djeddah et dans d’autres villes. Des représentants des pays du G7 et de la Chine y ont participé. Le conflit a, certes, créé un fossé entre l’Ukraine et la Russie, cependant, les négociations se déroulent encore aujourd’hui entre les deux pays, à l’abri du public.
Selon des sources de Die Zeit, le format et les modalités du futur dialogue sur les négociations de paix sont en cours de discussion et les négociations ont été menées au niveau des conseillers d’État.
Pour l’hebdomadaire de Hambourg qui invite le gouvernement allemand a, enfin, agir et faire pression pour utiliser la force de la diplomatie pour «arrêter les combats et pousser à négocier», «un engagement clair en faveur du cessez-le-feu en Ukraine et une initiative diplomatique» sont nécessaires. Die Zeit martèle que «la diplomatie est le seul moyen», rappelant que les négociations entre l’Ukraine et la Russie à Istanbul au printemps 2022 ont failli mettre fin au conflit. Pour le média germanophone, «c’est possible, il suffit de le faire et il suffit de le vouloir».
Die Zeit donne une voix différente dans le paysage médiatique en Occident qui continue de jouer au porte-parole de la continuation des combats alors que le journalisme a pour fonction de s’engager pour la paix. Inviter constamment — toujours aujourd’hui — des «experts» devant les caméras des télévisions françaises et occidentales, qui vantent la capacité des bombes à tuer des individus (soldats) — au lieu d’engager un discours pour la paix et l’arrêt des combats — est un scandale qui ne dit pas son nom.
La diplomatie la plus réussie et celle qui se tient en secret. «Ces questions sont abordées loin des regards indiscrets et non au plus haut niveau. Imaginez ce qui se serait passé en Ukraine s’il était soudainement connu que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, était prêt à céder le territoire», questionne Die Zeit, stipulant: «Mais lorsque les responsables ukrainiens et russes et les conseillers politiques en parlent de manière confidentielle, l’autre partie sait où il y a de la place pour la manœuvre, et où non».
Les journalistes du Die Zeit estiment que la question n’est plus de savoir si les négociations de paix auront lieu, mais quand et comment, tout en dénonçant le comportement du gouvernement allemand à l’image des Occidentaux comme la France qui fournissent des armes à l’Ukraine.
Enfin, les journalistes occidentaux d’un grand média européenn se réveillent et prennent position pour arrêter les combats en Ukraine. À quand une telle prise de position de la part de LCI ou de BFMTV?
Pierre Duval