Obama a parlé en l’air !
Qu’en est-il ?
A la suite d’assez longues – parait-il, mais il faut faire croire que le « gouvernement » de Bagdad gouverne – négociations le dit « gouvernement » a donné son accord à un plan de retrait progressif qui sera achevé le 31 Décembre 2011. Dans les jours qui viennent le Parlement donnera son accord, probablement le 24 Novembre, étant précisé que la majorité des 2/3 des voix qui aurait d’après les textes en vigueur été nécessaire a été réduite pour l’occasion à la moitié. Dans un pays occupé, le gouvernement et le droit doivent être « souples » !
Cette « souplesse » a encore été facilitée par le sénateur BIDEN, futur vice-président, qui a fait adopter par le Sénat le futur plan de découpage ethno-pétrolier de l’Irak. Ce découpage (voir plan ci-dessous) profite aux kurdes (le président TALABANI est kurde) qui voient leur territoire s’agrandir considérablement et les champs pétroliers du Nord leur être enfin attribués et aux chiites (le premier ministre AL MALIKI est chiite) qui obtiennent ceux du Sud, il punit les sunnites qui n’auront que leurs yeux pour pleurer sur les corps des combattants qui luttent encore pour une réelle expulsion de l’occupant. Il constitue une nouvelle application de la technique de division ethno-religieuse utilisée systématiquement dans la région par l’impérialisme Usraélien et qui est en voie d’extension au Pakistan.
Carte des pricipaux champs pétrolifières d’Irak.
Il en est donc fini de la promesse d’OBAMA qui pourra toujours faire porter le chapeau à BUSH bien qu’à ce niveau de responsabilité ce genre d’excuse soit indécent.
Le choix de la date s’explique par le fait que la résolution de l’ONU de Mai 2003 qui plaçait l’Irak sous son contrôle (alors que l’invasion en Mars s’était faite en violation du droit international sans l’accord de l’ONU) fixait le terme de ce mandat précisément au 31.12.2011.
Mais il ne faudrait pas croire que les troupes US auront vraiment quitté l’Irak dans les derniers jours de 2011.
Pour de nombreuses raisons.
– les diplomates qui ont eu connaissance du texte observent que la date du 31 Décembre 2011 n’est pas fixée dans des termes très clairs et qu’on pourrait « jouer des prolongations »
– les soldats seront retirés des rues et des campagnes mais les bases militaires étasuniennes (et britanniques) ne seront pas fermées. Bonne occasion de rappeler que les bases militaires US ouvertes en 1945 en Allemagne comme celles ouvertes en Corée en 1953 sont toujours opérationnelles.
– l’armée US laissera également sur place plusieurs milliers d’instructeurs
– l’armée US continuera à assurer le contrôle de la navigation aérienne régionale, ce qui inclut les cieux iranien, syrien, koweitien et saoudien
Un article de l’accord qui interdit à l’armée US d’entreprendre une action militaire contre un pays voisin depuis le territoire irakien se veut rassurant. Il a évidemment été ajouté pour rassurer le voisin iranien et la majorité gouvernementale chiite à Bagdad. Mais qui sanctionnera les USA s’ils le violent ?
Conclusion : les USA délèguent à l’armée irakienne qu’ils encadrent la tâche de liquider la résistance irakienne et gardent le contrôle stratégique du pays.
Pour combien de décennies ?