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Objectif Iran: la vérité sur les projets de la Maison Blanche en vue d’un changement de régime
Par Amy Goodman
Mondialisation.ca, 19 décembre 2006
Democracy Now, Horizons et Débats no 42 19 décembre 2006
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Scott Ritter, ancien inspecteur des Nations unies pour le désarmement en Irak estime que «la politique iranienne des Etats-Unis mène inéluctablement à la guerre, [qu’] elle éclipsera même la faute historique qu’ils ont commise en Irak».

25 ministres de l’Union européenne se réuniront le 17 octobre pour demander au Conseil de Sécurité de l’ONU d’adopter des sanctions contre l’Iran. Ils disent que des sanctions sont nécessaires à cause du refus de l’Iran de mettre un terme à l’enrichissement d’uranium. Quoique l’Iran prétende que son programme nucléaire doit servir à produire de l’électricité, les Etats-Unis et quelques-uns de leurs alliés prétendent que l’Iran essaie de développer des armes nucléaires.

Mohammad Al Hosseini, porte-parole du ministère des Affaires étrangères d’Iran, a déclaré que les menaces occidentales de sanctions faisaient partie d’une «guerre psychologique» et que la République d’Iran était plus que jamais décidée à développer une technologie nucléaire civil.

* * *

Amy Goodman: Scott Ritter, ancien inspecteur pour le désarmement, prétend dans son dernier livre «Target Iran: The Truth About the White House’s Plans for Regime Change» que le gouvernement de M. Bush est décidé à faire la guerre à l’Iran. Il se penche sur la politique du gouvernement des Etats-Unis et les moyens qu’a l’Iran de menacer la sécurité des Etats-Unis. Il écrit: «La politique iranienne des Etats-Unis mène inéluctablement à la guerre. Elle éclipsera même la faute historique qu’ils ont commise en Irak.»

Scott Ritter, soyez le bienvenu dans les studios de «Democracy Now!». Quelle est la clé qui, à votre avis, permet de comprendre les intentions des Etats-Unis à propos de l’Iran?

Scott Ritter: La chose la plus importante à savoir, c’est que l’Iran se trouve dans la ligne de mire du gouvernement Bush en raison de la stratégie sécuritaire nationale des Etats-Unis. Il ne s’agit pas là d’un débat sur des hypothèses d’analystes de la politique étrangère. Lisez la version 2006 de la «Stratégie de sécurité nationale»: L’Iran y est mentionné 16 fois comme la menace numéro 1. Les auteurs du document sont favorables à des guerres d’agression préventives considérées comme un moyen légitime de venir à bout de pareilles menaces. Ils appuient la doctrine du gouvernement de George W. Bush qui consiste à imposer des changements de régime dans le monde entier, en l’occurrence au Moyen-Orient.

Nous ne parlons pas ici d’hypothèses, malgré les débats sur la diplomatie à laquelle le gouvernement Bush aimerait que vous croyiez. Il n’y a pas de diplomatie comme ce fut le cas à propos de l’Irak. La diplomatie, ce n’est qu’une tactique destinée à dissimuler le véritable objectif, celui du changement de régime.

Pourriez-vous nous parler de la différence de traitement des Etats-Unis à l’égard de la Corée du Nord et de l’Iran. Selon ses propres dires, la Corée a effectué un essai nucléaire.

La seule chose que ces démarches ont en commun, c’est le but final: un changement de régime. Mentionnons également leur totale incohérence. On ne peut absolument pas comparer ces deux pays. La Corée du Nord est une puissance nucléaire déclarée. Elle a même fait part de son intention de se doter de l’arme nucléaire. Elle a quitté le traité de non-prolifération de manière tout à fait légale et en a informé la communauté internationale. Elle a respecté les délais et décommandé les inspecteurs. Et puis, grosse surprise, alors que le gouvernement Bush disait que ce n’était que du bluff, on a constaté qu’elle ne bluffait pas. Elle vient d’effectuer un essai nucléaire. Et imaginez ce qui pourrait arriver si nous continuons à agir de manière aussi irresponsable à l’égard de la Corée. Mais qu’essayons-nous d’obtenir? Est-ce le sort du peuple coréen qui nous préoccupe? Voulons-nous faire respecter les droits de l’homme? Pas du tout. Nous voulons un changement de régime. Il s’agit de permettre aux Etats-Unis de dicter des règles de coexistence à tous les pays du monde. Est-ce que les gens comprennent que notre politique à l’égard de la Chine vise un changement de régime? Est-ce qu’ils se rendent compte des conséquences que cela aura? Il ne faudrait pas que nous soyons surpris que les Etats-Unis fassent ce qu’ils ont annoncé.

Maintenant, prenons l’Iran, qui déclare ne pas avoir de programme d’armement nucléaire, de ne pas poursuivre un tel objectif. En effet, lorsque la Corée du Nord a effectué son essai nucléaire, les Iraniens l’ont condamnée. Ils ont dit que les armes nucléaires ne pourraient pas contribuer à créer un équilibre mondial. Et pourtant, on fait comme s’il fallait appliquer la même politique à l’Iran et à la Corée. La seule chose que ces deux pays ont en commun, c’est d’être l’objet de la même politique incohérente des Etats-Unis en matière de prolifération nucléaire.

Vous venez de rentrer d’Iran?

Oui, j’étais en Iran au début septembre.

Qu’est-ce que vous y avez fait?

J’y suis allé en tant que journaliste pour le magazine Nation pour faire une enquête en vue d’un article qui paraîtra au mois de novembre, j’espère. Vous savez, c’est amusant, le gouvernement iranien, comme beaucoup d’autres gouvernements, dit une chose et en fait une autre. J’avais un programme chargé – qui avait été approuvé à l’avance – précisant qui j’irais interviewer et quels lieux je visiterais, usw. Et là-bas, j’ai appris que le gouvernement iranien, malgré ce qui avait été convenu aux Etats-Unis, ignorait totalement que je venais et que j’avais un programme. J’étais donc livré à moi-même. Quelle expérience enrichissante que d’être lâché dans un pays que nous qualifions d’islamo-fasciste. J’avais visité des dictatures du Proche-Orient qui ont des exigences très strictes en matière de sécurité. Or l’Iran est tout différent. Je suis un ancien agent des Services secrets qui avait des idées très arrêtées au sujet de l’Iran, et pourtant j’ai joui d’une totale liberté de mouvement. Je n’ai rencontré aucun obstacle. J’ai pu interviewer des hauts fonctionnaires du gouvernement, de l’armée, des collaborateurs des Services secrets et visiter des endroits jugés très sensibles. Ma conclusion est que les médias américains donnent une image complètement fausse de l’Iran. C’est un pays très moderne, adapté au mode de vie occidental, pro-occidental et étonnamment pro-américain, qui ne représente en aucune manière une menace pour le peuple des Etats-Unis.

Autrefois, vous étiez inspecteur pour le dés-armement de l’Irak?

C’est exact.

Pourriez-vous parler des ressemblances ou des différences que vous voyez entre ce qui a conduit à l’invasion de l’Irak et ce qui arrive maintenant avec l’Iran?

Le premier point commun qu’il faut souligner, c’est que dans les deux cas nous n’avons pas apporté de preuves à l’appui de nos allégations. L’Irak a été accusé de posséder des armes de destruction massive. Cela implique l’existence de projectiles biologiques, nucléaires et balistiques de longue portée. Les inspecteurs se sont rendus sur place, ils ont eu accès librement aux installations en question, et il en est résulté que rien ne confirmait les accusations de Bush. Alors on a dit à l’Irak que ce n’était pas aux inspecteurs de trouver des armes mais à l’Irak de prouver qu’elles n’existaient pas. L’Irak devait prouver l’inexistence de quelque chose, ce qu’il ne pouvait évidemment pas faire. Nous savons aujourd’hui qu’en 1991, Saddam Hussein avait détruit tout un programme d’armement. Il n’y avait plus rien à découvrir. Il n’y avait plus de menace.

Et maintenant, on accuse l’Iran d’avoir un programme d’armement nucléaire. Et pourtant les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique qui ont eu accès à toutes les installations ont quitté l’Iran en disant: «Nous ne pouvons pas dire qu’il n’y ait pas de programme secret. Ce que nous pouvons dire, résultat direct de nos recherches, c’est qu’il n’y a pas de données susceptibles d’appuyer les déclarations du gouvernement Bush selon lesquelles il existe un programme d’armement nucléaire. Et pourtant, le gouvernement Bush fait passer la charge de la preuve à l’Iran en disant que ce n’est pas la mission des inspecteurs de trouver un programme d’armes nucléaires. C’est à l’Iran de prouver qu’il n’existe pas. Pourquoi agissons-nous ainsi? Parce qu’on ne peut pas prouver l’inexistence de quelque chose. L’Iran ne peut rien faire qui satisfasse le gouvernement Bush parce que sa politique n’a rien à voir avec la non-prolifération ou le désarmement. Il s’agit de changer de régime. Et le gouvernement Bush veut uniquement créer des conditions qui le rapprochent de son objectif véritable: une intervention militaire.

Dans votre livre, vous parlez entre autres du fait que l’on n’a pas prêté attention à la déclaration du chef spirituel suprême, prononcée sous forme de fatwa, selon laquelle l’Iran s’oppose catégoriquement à l’acquisition d’armes atomiques.

Quand nous disons «chef spirituel suprême», cela signifie en premier lieu que la plupart des Américains vont se gratter la tête et demander: «Qui donc?», car nous avons un personnage que nous diabolisons: Ahmadinejad. C’est lui, l’idiot qui profère publiquement des affirmations détestables comme «L’objectif de l’Iran est de rayer Israël de la carte.», qui tient des propos ridicules sur les Etats-Unis. C’est naturellement une aubaine pour les médias américains, pour les médias occidentaux. Mais ce que les gens ne comprennent pas, c’est que quoi qu’il dise, il n’a aucun pouvoir. Si on lit la Constitution iranienne, on se rend compte que la fonction de président est presque uniquement représentative.

Le vrai pouvoir est détenu par le chef spirituel suprême, actuellement l’ayatollah Khamenei. Il est soutenu par un «Conseil des gardiens» et un «Conseil des experts». Ce sont ces gens qui contrôlent l’Armée, la Police, le programme nucléaire et tous les instruments du pouvoir. Le chef spirituel suprême n’a pas seulement prononcé une fatwa [décret d’une autorité religieuse spécialiste du droit islamique] qui dit que les armes nucléaires sont incompatibles avec le droit islamique et avec la foi chiite, dont il est responsable. En 2003 déjà, il s’était adressé au gouvernement Bush par le biais de l’ambassade de Suisse pour lui dire: «Nous voudrions normaliser nos relations avec les Etats-Unis. Nous aimerions déclencher un processus qui conduirait à un accord de paix entre Israël et l’Iran.» Imaginez-vous cela, Israël et l’Iran? Il n’a pas dit: «Nous voulons rayer Israël de la carte.» Il a dit : «Nous voulons la paix avec Israël.» Et l’Iran était prêt à mettre son programme nucléaire sur la table.

Pourquoi le gouvernement Bush n’a-t-il pas accepté cette offre? Parce que cela aboutirait à un processus de normalisation obligeant les Etats-Unis à reconnaître la légitimité de l’«Etat de Dieu» et à se déclarer prêt à une coexistence pacifique avec lui. Or, le gouvernement Bush ne fera rien en direction d’une reconnaissance. Il a refusé l’offre de paix. Ce n’est donc pas Ahmadinejad qui constitue une menace pour la paix et la sécurité internationale. C’est au contraire le gouvernement Bush, parce qu’il refuse de mettre la paix à l’ordre du jour. Bush parle de diplomatie mais il n’y aura pas de diplomatie réelle tant qu’il n’enverra pas Condoleezza Rice à Téhéran parler au chef spirituel suprême.

La couverture de votre livre montre un fusil américain, un fusil avec le drapeau américain. Parlez-moi de cette image.

Je voudrais bien pouvoir m’en attribuer le mérite, mais malheureusement… non heureusement, c’est l’œuvre d’un très bon graphiste de Nation Books. Il a eu l’idée de créer une couverture qui ne soit pas seulement belle mais qui ait aussi un caractère symbolique. Mais je pense que l’important est que l’Iran soit la cible de l’agression. Nous parlons de l’Amérique et des symboles américains. Maintenant nous avons un drapeau américain qui a été transformé en un symbole reconnu dans le monde entier: une arme. C’est triste. Quand on parle aujourd’hui des Etats-Unis, de la nation associée aux droits de l’homme et aux droits civiques, on pense dans le monde entier à la violence, aux armes, car c’est ce que nous sommes devenus: une nation de la violence.

Quel est le scénario Etats-Unis/Iran que vous prévoyez?

La guerre. Le gouvernement Bush en a encore pour deux ans. Il poursuit une politique de transformation régionale au Proche-Orient, une politique de «changement de régime». Elle s’applique aujourd’hui en Irak avec tous ses aspects épouvantables. On aurait pu penser que Bush avait appris quelque chose mais il n’en est rien. Il dit toujours que l’Irak devra être transformé en une vraie démocratie bien qu’on ait l’impression, en regardant les informations à la télévision ou en lisant les journaux, qu’il est en train de s’en éloigner.

Bush a dit qu’il ne voulait pas abandonner l’Iran au prochain président, que c’est un problème qu’il devait résoudre maintenant. Et l’autre facteur que nous devons considérer, c’est le rôle joué par Israël, qui exerce des pressions sur les Etats-Unis pour qu’ils adoptent une attitude très agressive envers l’Iran. Israël a tracé une ligne rouge qui signifie qu’il n’acceptera ni un programme d’armes nucléaires en Iran ni rien qui touche à l’énergie nucléaire, surtout pas l’enrichissement qui pourrait être utilisé pour un programme nucléaire.

Donc même si l’Iran dit la vérité en affirmant ne pas avoir de programme d’armes nucléaires et ne rien vouloir d’autre que le nucléaire civil, Israël déclare: «Tant que l’Iran aura une possibilité d’enrichissement, il représentera un danger pour Israël», et Israël fait pression sur les Etats-Unis pour qu’ils prennent des mesures radicales.

De quelle manière?

Par la diplomatie. La pression est diplomatique. A partir de 2002, avant la guerre en Irak, le Premier ministre et le ministre de la Défense israéliens sont venus aux USA et ont dit: «Ne nous faisons pas trop de soucis à propos de l’Irak. Ce n’est pas vraiment un grand problème, nous savons qu’on fait beaucoup de bruit à propos des armes de destruction massive, mais le grand problème, c’est l’Iran. Et le gouvernement Bush a dit: «Ne parlons pas de l’Iran pour le moment, nous avons à faire en Irak.» Tout de suite après la guerre, les Israéliens sont revenus et ont dit: «Merci d’avoir éliminé Saddam Hussein, mais maintenant nous voulons que vous vous concentriez sur l’Iran.» Et les Etats-Unis ont continué de laisser l’Iran sur la touche. Et c’est seulement lorsque le gouvernement israélien a fait parvenir des informations des Services secrets à un groupe d’opposition iranien, le Mujahedin-e-Khalq et que ce groupe s’est manifesté en disant: «Regardez, il y a cette installation à Natanz où on fait de l’enrichissement.» que les Etats-Unis se sont vus contraints de dire: «Il faut remettre l’Iran en tête de notre liste de priorités.» Et c’est Israël qui a dicté le rythme des activités médiatiques sur l’Iran.

Les médias disent que l’Iran n’a pas besoin d’énergie nucléaire, qu’il a beaucoup de pétrole et que l’énergie nucléaire est uniquement un moyen de parvenir à fabriquer des armes nucléaires.

Oui, l’Iran possède sans doute beaucoup de pétrole mais ce pétrole est l’unique atout de l’Iran pour une économie viable d’importance mondiale. En 1976, le Shah est venu aux Etats-Unis, il a envoyé des médiateurs pour dire: «Nous avons fait une étude qui a révélé que nous n’avons qu’une quantité limitée de pétrole. En ce moment, nous devons l’exporter. Si nous ne le faisons pas, nous n’avons pas d’argent. Mais nous n’avons pas assez de pétrole pour poursuivre cette politique. Nous avons besoin d’une politique énergétique à nous afin de libérer notre pétrole pour l’exportation. Nous voulons utiliser l’énergie nucléaire.» Le président Gérald Ford a dit: «Bonne idée, Monsieur le Shah. Vous avez tout notre soutien.»

A l’époque, le chef d’état-major de la Maison Blanche était Dick Cheney. Donald Rumsfeld était ministre de la Défense. Aujourd’hui, Cheney et Rumsfeld disent que l’Iran nage dans le pétrole et que le pays n’a aucun besoin de programme nucléaire alors qu’en 1976, ils étaient tous deux favorables à ce que l’Iran utilise cette énergie. Ils soutenaient également le Shah lorsqu’il disait: «Nous ne pouvons pas permettre qu’un programme nucléaire soit livré aux aléas des sanctions et des guerres. Nous avons besoin d’une possibilité à nous de fabriquer le combustible, avec tout le processus d’enrichissement de l’uranium. Et devinez ce que le gouvernement américain a dit alors. «Pas de problème, Monsieur le Shah. Bonne idée.» Cependant, les islamistes ont fait leur apparition en 1979 et tout d’un coup, nous avons changé d’avis. Or, après tout, l’Iran a tout à fait le droit, juridiquement et économiquement, d’avoir un programme nucléaire. A l’époque, nous y voyions une solution tout à fait responsable.

Seymour Hersh, prix Pulitzer et journaliste d’investigation et Sam Gardiner, colonel de l’armée de l’air à la retraite, ont dit que des opérations secrètes de l’armée des Etats-Unis ont déjà commencé en Iran. Est-ce vrai?

J’ai du respect pour les reportages de Seymour Hersh, pour l’analyse de Sam Gardiner et pour les gens informés qui m’ont parlé. Nous survolons déjà l’Iran avec des drones, ces avions sans pilote. La CIA recrute les Mujahedin-e-Khalq, les Kurdes, les Azéris, qui agissent à l’intérieur de l’Iran sous les ordres des Etats-Unis, et on a tout lieu de penser qu’il y a des membres de l’armée américaine en uniforme et des citoyens américains qui, en tant que paramilitaires de la CIA infiltrés en Iran, récoltent des informations pour les Services secrets.

Donc violer l’espace aérien d’un Etat souverain avec des forces paramilitaires et militaires est un acte de guerre. Alors bien que les Américains le nient, il y a déjà une guerre en Iran. Le gouvernement Bush poursuit une politique de «changement de régime». Les militaires sont déjà là.

Qu’en est-il du rôle des médias? Avant l’invasion de l’Irak, vous les avez critiqués sévèrement parce que vous étiez un inspecteur de l’ONU opposé à cette invasion.

Ils peuvent m’attaquer tant qu’ils voudront, cela m’est égal. Ce n’est pas moi le problème. Il s’agit de la vérité, de faits. Je crois qu’aujourd’hui, il est tout à fait clair que les faits concernant l’Irak avant la guerre nous ont été cachés et que les médias font la même chose avec l’Iran. Nous sommes programmés pour prendre pour argent comptant tout ce qu’on dit de négatif sur l’Iran. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai écrit ce livre: je voulais mettre les choses au clair.   

Source: www.democracynow.org16 octobre 2006.

Version française: Horizons et Débats.

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