Les pays concernés, à côté du Mexique, qui l’a fait il y a plusieurs semaines, ont sollicité de l’OMC qu’une commission pour résoudre les conflits soit défini sur la politique commerciale de l’Argentine, qui « a causé des dommages sur le commerce et l’investissement de l’Europe durant ces derniers 18 mois », a indiqué l’UE. « Les restrictions pour substituer des importations et pour éliminer des déficits commerciaux n’ont pas lieu d’être avec les règles de l’OMC » et « elles font partie d’une politique de réindustrialisassions » rappelle t-on, en affirmant que « les politiques de substitution des importations ont historiquement été inefficaces ».
Le document décrit qu’en février sont rentrées en vigueur les « Déclarations Sous Serment Anticipées d’Importation » et indique que les autorisations non automatiques qui comprennent plus de 600 positions douanières « sont systématiquement retardées ou repoussées sur une base non transparente ». Il critique aussi la requête officielle pour que les entreprises équilibrent leur balance commerciale, que ce soit déjà à travers « l’augmentation du contenu local de produits qui sont fabriqués en Argentine » ou la restriction pour verser à l’extérieur les bénéfices.
L’Union Européenne affirme que les restrictions en 2011 ont affecté les échanges à hauteur de 500 millions d’euros. Cependant, le résultat n’a été pas tout à fait mauvais pour les entrepreneurs européens, puisque le total des achats à cet espace économique a atteint 11, 617 milliards de dollars [8 ,985 milliards d’euros], une croissance interannuelle de 19 %, très au-dessus de la moyenne enregistrée par les pays du G-20. Le calcul du dommage pour 2012 est risqué. Le rapport indique que, comme les mesures argentines se sont étendues à tous les produits, sont affectés les 8, 985,84 milliards d’euros qui ont été importés l’année dernière. Cependant, dans les dix premiers mois de l’année les achats à l’extérieur totalisent à 8,050 milliards d’euros, donc une hausse interannuelle de 8 %, qui contraste avec la chute générale de 7 % dans les importations. Le prochain pas sera le 17 décembre, quand commencera la discussion pour la formation d’un tribunal arbitral.
Le Ministère des Relations Extérieures argentin a répondu aux accusations en indiquant que « c’est la meilleure évidence de ce que face aux demandes spécifiques réalisées par notre pays, ils répondent par une action généraliste qui cherche à distraire l’opinion publique au lieu de résoudre les barrières commerciales dont souffrent des produits argentins ». Par rapport à la plainte argentine de mercredi dernier, l’UE a seulement fait référence au biodiésel. Clancy a assuré que la norme espagnole qui punissait les producteurs en dehors du bloc européen a été abrogée en octobre, bien que le Ministère répondît que la réglementation précitée continue d’ être en vigueur. En réalité, l’Espagne a laissé sans effet une convocation pour que des producteurs européens remplacent les argentins, bien qu’elle n’ ait pas éliminé la norme de fond.
Titre original : « OTAN commerciale vs. L’Argentine » (« OTAN comercial vs. Argentina »)
Página 12. Buenos Aires, le 7 décembre 2012.
Traduction de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi.
El Correo. Paris, le 7 décembre de 2012.
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