Opération « Plomb durci » – un an plus tard, la justice échappe toujours aux Palestiniens

Des organisations et des individus du monde entier marquent aujourd’hui le premier anniversaire de la «guerre» d’Israël contre Gaza, ayant débuté le 27 décembre 2008 et duré 22 jours. Cet anniversaire sera souligné tout au long de la semaine par des vigiles dans les ambassades et consulats israéliens à travers le monde, ainsi que par la Marche pour la libération de Gaza: une marche internationale vers le poste frontalier d’Erez à Gaza impliquant 1500 participants internationaux et 50 000 Gazaouis.

L’offensive israélienne de l’année dernière – dont le nom de code est « Opération Plomb durci » – a duré plus de trois semaines et causé la mort de quelque 1400 Palestiniens, essentiellement des civils. Plus de 5000 Palestiniens ont été blessés et 15% de tous les bâtiments de Gaza détruits ou endommagés. Au terme des 22 jours, cinquante mille personnes se sont retrouvées sans-abri, près de 400 000 sans accès à l’eau et des dizaines d’écoles, de mosquées, d’usines et autres installations essentielles ont été endommagées ou détruites. En tout, la dévastation à Gaza s’élève à plus de 2 milliards de dollars en dommages. Treize Israéliens sont également morts (trois civils, dix soldats – quatre d’entre eux ayant été tués par des « tirs amis »).

Plus d’une douzaine de rapports publiés au cours de la dernière année par des organisations des droits de l’homme ont constaté que des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité, avaient été commis pendant l’opération « Plomb durci ». L’utilisation illégale des armes par Israël, la force de frappe disproportionnée et le ciblage des civils et des infrastructures civiles sont les actions principales mentionnées dans ces rapports, bien que d’autres violations soient aussi documentées. Le rapport de la Mission d’enquête de l’ONU, désigné comme le « rapport Goldstone », est le plus complet d’entre eux. Il exhorte les Israéliens et les Palestiniens à mener des enquêtes indépendantes et demande également la levée du blocus israélien de Gaza qui continu à ce jour.

Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) est déçue qu’un an plus tard, la justice continue d’échapper aux Palestiniens. « Avec les preuves incontestables présentées par les organisations des droits de l’homme », affirme le directeur de CJPMO, Thomas Woodley, « nous aurions souhaité que davantage de mesures soient prises par la communauté internationale pour demander justice pour les victimes de l’agression de l’an dernier et pour l’occupation militaire et le siège continu du territoire ». Woodley a exprimé son désarroi face à l’absence de position de principe au gouvernement canadien sur la question des droits de l’homme en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. « Depuis 2007, le Canada reste muet pendant qu’Israël inflige une punition collective à 1,5 million de Gazaouis par des attaques et par l’étranglement économique et humanitaire », explique Woodley.

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Canadiens pour la Justice et Paix au Moyen-Orient
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Articles Par : CJPMO

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