Opinion d’un Africain sur la crise atuelle en Côte-d’Ivoire

Ceux qui s’indignent de la présence de deux présidents en Côte-d’Ivoire ont la mémoire courte. Le Bénin, ancien Dahomey, en avait eu trois à un moment donné: MM. Ahomadegbe, Apithy et Maga. Ces choses sont les résultats de la politique de la France, ancien pays colonisateur, qui a divisé pour régner. Pour la RECOLONISATION elle a inventé la FRANÇAFRIQUE dont le siège social était à Abidjan (Côte-d’Ivoire) sous le règne de Houphouet et Ouattara. Ramener Ouattara au pouvoir relancerait d’une façon inespérée la Françafrique et chasserait la Chine du continent. Malheureusement pour elle, cette fois-ci, une armée africaine lui a échappé, d’où la mobilisation des armées de la CEDEAO.
Mais voilà que plusieurs pays ne veulent pas participer à ce fratricide. Ce n’est pas un secret pour les Africains que c’est la France qui fait et défait les dirigeants africains en les éliminant physiquement quelques fois: Sylvanus Olympio en 1963, parce qu’il voulait sortir de la Zone franc. Ses assassins sont toujours au pouvoir. Le capitaine Thomas Sankara assassiné par son ami Blaise Campaoré, l’actuel président du Burkina Fasso, parce qu’il a voté contre la France dans une affaire de la Nouvelle-Calédonie, et d’autres parce qu’ils ne suivaient pas la politique imposée par la France. M. Balladure,ancien premier ministre et parain de Nicolas Sarkozy n’a-t-il dit que la France doit rester une grande puissance ? Ceci n’est possible qu’en pillant les richesses africaines et en écrasant les pauvres nègres au ventre creux. Beaucoup de sang a coulé en Afrique pour assouvir l’appétit de la France de rester une grande puissance. Biafra, Togo, Gabon, Congo-Brazzaville sont les cas les plus connus.
La résistance de Gbagbo constitue pour plusieurs Africains, une nouvelle page de l’histoire coloniale française en l’Afrique. Toutes les populations africaines qui ont perdu leurs élections par truquage avec la bénédiction de la France: au Togo, au Bourkina-Fasso, au Gabon, au Congo-Brazzaville et au Congo-Kinshasa, pour ne nommer que celles-là, doivent appuyer et applaudir le courage de Gbagbo. Pas l’homme dont elles ne connaissent pas grande chose, mais son action qui en une de libération de l’Afrique francophone du joug de la France. Ceux qui disent qu’il est proche de Mandela ont bien raison. Qu’il réussisse ou non, il deviendra certainement le BOLIVAR AFRICAIN, celui qui aura mis un frein à la reconquête de l’Afrique par des impérialistes qui ne jurent que par la COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE qui elle, penche toujours du même côté, celui de ceux qui pillent et appauvrissent l’Afrique et se nourrissent de la misère de ce continent.