L’édification d’un musée juif à Sana‘a, la restauration du cimetière juif d’Aden et la restitution de la nationalité yéménite à 60.000 juifs yéménites, dont 45.000 juifs yéménites israéliens.

La vassalité est si bien intériorisée qu’Abou Dhabi s’est appliqué à contraindre le Yémen à normaliser ses relations avec Israël bien avant la conclusion du «pacte d’Abraham» dans la première décennie du XXI me siècle, du temps du président Ali Abdallah Saleh, au point que l’agression pétro monarchique contre le plus pauvre pays arabe est apparue rétrospectivement comme une tentative de mettre au pas ce pays récalcitrant, considéré comme un carrefour stratégique majeur de la navigation maritime internationale.

Ali Abdallah Saleh, assassiné le 4 décembre 2017, a dirigé le Yémen pendant 34 ans, d’abord en tant que Président de la République arabe du Yémen de 1978 à 1990, puis en sa qualité de Président du Yémen unifié de 1990 à 2012.

«L’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis ont utilisé contre le Yémen les mêmes méthodes employées par les Israéliens à l’encontre des Palestiniens: Éliminer les civils sans défense pour semer la terreur et détruire de manière systématique les infrastructures du pays en vue de saper les fondements de la vie culturelle et sociétale avec pour objectif sous-jacent de contraindre le Yémen de normaliser ses relations avec Israël».

Telle est la principale révélation contenue dans un document publié par le journal libanais Al Akhbar en date du 9 octobre 2020.

Pour le locuteur arabophone, cf ce lien

Sur le problématique des pétromonarchies face au Yémen, cf ces liens:

…«Israël a apporté son expertise à la coalition pétro monarchique dans sa guerre d’agression contre le Yémen, déclenchée en 2015, et a cherché, en compensation, à obtenir la restitution de la nationalité yéménite à plusieurs dizaines de milliers de juifs yéménites qui avaient fui le pays pour Israël au moment de la proclamation de l’indépendance de l’état hébreu», ajoute le journal rapportant les propos de M. Yehya Sarih, porte-parole des forces armées yéménites.

Jusqu’à la décennie 1950, les juifs yéménites faisaient partie intégrante du tissu social yéménite. Ils ont émigré en Israël à l’instigation de l’Agence Juive, où, en dépit du fait qu’ils étaient bien moins traités que les Ashkénazes (originaires d’Europe orientale) et des juifs marocains, ils se sont néanmoins enrôlés dans l‘armée israélienne et ont participé à la répression des Palestiniens.

«Al Akhbar» a pris connaissance de deux documents, l’un émanant de l’ambassade des Émirats arabes Unis à Sanaa; le second du Conseil National de Sécurité du Yémen au président Ali Abdallah Saleh.

A propos de la teneur du premier document (Ambassade des Émirats).

Ce document, dont la référence est la suivante N°11/1/ 4 en date du 3/3 2004, émanant de l’ambassadeur des Émirats arabes Unis au Yémen, Hamad Said Al Roubahi, est adressée au sous secrétariat d’État du ministère à Abou Dhabi. Il rend compte d’une visite d’une délégation de l’Office du «Patrimoine Juif Yéménite» composée de MM. Yehya Merji, juif yéménite israélien, d’Ibrahim Yehya Yaacoub, porteur de la double nationalité israélienne ainsi que de M. Sleimane Jarafi.

La délégation s’est entretenue avec de nombreux responsables yéménites y compris le président Ali Abdallah Saleh, dans une démarche qui entre dans le cadre «des efforts déployés par Israël en vue de normaliser les relations» entre le Yémen et l’état hébreu.

2 – L’édification d’un musée juif à Sana‘a, la restauration du cimetière juif d’Aden et la restitution de la nationalité yéménite à 60.000 juifs yéménites, dont 45.000 juifs yéménites israéliens.

1er document

La requête de la délégation de l’Office du «Patrimoine Juif Yéménite» au Gouvernement de Sana’a portait sur cinq éléments: L’édification d’un musée juif à Sana‘a, la restauration du cimetière juif d’Aden, la réhabilitation du Mausolée d’Al Shiziz, un des grands rabbins juifs yéménites, l’édification d’une synagogue et d’une école à Rabda, ainsi que la restitution et la nationalité yéménite à 45.000 juifs yéménites israéliens et à 15.000 juifs yéménites, porteurs de la nationalité américaine.

Le premier ministre yéménite n’a pas fait suite à la requête de la délégation de juifs yéménites israéliens dans l’attente des instructions du chef de l’état.

Par la suite, le président yéménite a fait la promesse d’édifier une synagogue et une école à Rabda, faisant droit en outre à une requête personnelle d’un membre de la délégation: l’autorisation de construire une résidence à Ibrahim Yehya Yaacob, le binational israélo-américain, à Rabda, son lieu de naissance, ainsi qu’à son frère, Sleimane résidant, lui, en Israël.

La délegation de l’Office du «Patrimoine Juif Yéménite» s’est entretenue en outre avec le Général Mokhtar Al Masri, vice-ministre de l’intérieur, qui avait déjà séjourné en Israël et qui était une vieille connaissance de ses interlocuteurs.

Le message de l’ambassadeur des Émirats Arabes Unis à Sana’a n’a pas clairement explicité l’intérêt du diplomate à cette démarche, mais son existence suggérait le rôle que les pétromonarchies entendaient faire assumer au Yémen dans «la normalisation des juifs yéménites dans le cadre d’un plan plus général conçu par les États Unis pour la zone».

Le 2eme document: Un responsable israélien «résident permanent» à Doubaï.

Ci joint le message du président du Conseil National de Sécurité Yéménite au président Saleh, rendant compte d’une visite d’un émissaire israélien au Yémen, Bruce Cashdan, (orthographe phonétique).

«M. Bruce Cashdan, qui se présente comme conseiller spécial du ministre israélien des Affaires étrangères, a fait deux visites au Yémen, la première en 2005, la deuxième, deux ans plus tard, du 14 au 16 juillet 2007. Il a assuré que sa «résidence permanente était Doubaï» (Émirats Arabes Unis) et qu’il était «chargé de la coordination entre Israël et les états de la région». Porteur néanmoins de la nationalité américaine, l’émissaire israélien avait effectué des séjours en Arabie saoudite et à Djibouti.

Si cette information était confirmée, elle signifierait que des officiels israéliens bénéficiaient du statut de «résident permanent» à Doubaï, quinze ans avant la normalisation des rapports entre Abou Dhabi et Israël.

Durant ses visites répétées au Yémen, Bruce Cashdan a rencontré des proches du président Saleh, ainsi que Abdel Karim Al Iriani, ancien premier ministre, des responsables du ministère du plan «en vue de développer les relations économiques entre le Yémen e Israël, en prévision de donner une impulsion aux relations politiques et sécuritaires, particulièrement dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la sécurisation de la navigation maritime dans la Mer rouge, la modernisation des équipements de l’armée yéménite, notamment les gardes côtes, ainsi que l’irrigation et l’agriculture.

Nullement enthousiaste au développement des relations entre Bruce Cashdan et les autorités yéménites, le Conseil National de Sécurité Yéménite a recommandé de limiter les contacts de l’émissaire israélien aux citoyens yéménites de sa connaissance, excluant de facto, les hauts responsables, en spécifiant de le «surveiller de près et d’accumuler les preuves» sur son comportement.

L’intérêt des Émirats Arabes Unis à l’égard d’une normalisation des relations du Yémen avec Israël découle de deux faits: l’Intérêt témoigné par le représentant du gouvernement d’Abou Dhabi à Sana’a aux démarches de l’office du «Patrimoine Juif Yéménite» et le fait que l’émissaire israélo-américain ait une résidence permanente à Doubaï. Bruce Kashdan, l’homme-orchestre de la normalisation entre Israël et les pétromonarchies, résidait en effet dans la principauté quinze ans avant la conclusion d‘un traité entre Israël, d’une part, Abou Dhabi et Bahreïn d’autre part.

3- Le Soudan: le 3eme larron de la normalisation

Outre le Yémen, Abou Dhabi a voulu entraîner dans son sillage le Soudan dès le mandat du Général Omar Bachir.

Le 3me larron de cette sinistre mascarade, le Soudan a procédé à la reconnaissance d’Israël le 23 octobre 2020, soit à deux semaines de l’élection présidentielle américaine; une décision à forte charge symbolique puisque c’est à Khartoum que les pays arabes avaient décrété, en Août 1967, les 3 NON conditionnant la fin du conflit israélo arabe: Non aux négociations, Non à la reconnaissance, Non à un traité de paix.

En tandem avec l’Arabie saoudite, Abou Dhabi a décidé de mettre sous pression le Soudan pour le contraindre à maintenir sa présence au sein de la coalition sunnite dans la guerre contre le Yémen, invoquant la duplicité du régime de Khartoum, notamment ses sympathies à l‘égard des Frères Musulmans, une accusation récurrente du tandem.

Dans son «offre globale» présentée par Mohamad Ben Salmane au président Donald Trump en vue de faire accéder l’Arabie saoudite au rang de partenaire privilégié des États Unis au même titre qu’Israël, le prince héritier saoudien s’était même engagé à mettre à la  disposition du président des Etats Unis un contingent en provenance des pays arabes et musulmans, dont les effectifs se situeraient entre 34.000 à 58.000 membres provenant de 37 pays, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, sous la conduite des Etats Unis. Ce contingent déjà disponible est d’ores et déjà à la disposition du président élu pour peu qu’il en fasse la demande.

Cf ce lien: https://www.madaniya.info/2019/06/06/lidylle-insolite-de-donald-trump-artisan-du-muslim-ban-avec-la-dynastie-wahhabite-2-2/

MBS s’était porté fort de à faire pression sur le président Omar Al Bachir en vue de le contraindre à octroyer une base américaine au Soudan, sur la mer rouge, sans se donner la peine de solliciter l’avis du président soudanais.

Pantin désarticulé aux mains de ses commanditaires successifs, opportuniste à tout crin, le président soudanais, le général Omar Al Bachir a été évincé du pouvoir le 11 avril 2019 au terme de 30 ans de pouvoir marqués par l‘amputation du territoire national du sud Soudan et des ressources énergétiques y afférentes.

Pour sa survie politique, le Soudanais s’est débarrassé de tous ses alliés encombrants aux yeux des pays occidentaux, livrant l’internationaliste Carlos à la France, expulsant Oussama ben Laden de Khartoum vers le Pakistan, souscrivant à l’amputation du sud soudan du territoire national.

Appâté par une promesse saoudienne de subvention de 3 milliards de dollars en vue de relancer son économie chancelante en contrepartie de son engagement dans l’agression pétro-monarchique contre le Yémen, Omar Al Bachir va transformer son armée nationale en une armée mercenaire.

Arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’état, le général Omar Al Bachir en sera évincé trente ans plus par une révolution de palais articulée sur un soulèvement populaire. Placé en résidence surveillée, il vit sous la menace d’une comparution devant la Cour Pénale Internationale pour «crimes contre l’humanité».

Pour aller plus loin sur la relation Abou Dhabi Soudan, cf; ce lien: https://www.madaniya.info/2019/06/18/abou-dhabi-leaks-1-2-arabie-saoudite-emirats-arabes-unis-le-prurit-belligene-des-deux-princes-heritiers-du-golfe/

La servilité extrême à l’égard de l’Occident ne garantit pas une impunité. Cela vaut pour le Soudan, comme auparavant pour le Chah d’Iran comme éventuellement à l’avenir pour Abou Dhabi ou l’Arabie saoudite.

L’affaire du basculement des pétromonarchies vers Israël a donc été préparée de longue date. Comme si Abou Dhabi voulait éviter d’apparaître comme un tir au flanc… d’éviter d’affronter seul l’opprobre de la population arabe résultant de cet unilatéralisme qui a brisé la solidarité arabe à l’égard de la cause palestinienne.

René Naba

ILLUSTRATION

A poster of Yemen’s President Ali Abdullah Saleh is seen at the roof of a house at the old town of Sana’a, May 18, 2011. Yuri Kozyrev—NOOR for the Magnum Foundation Emergency Fund

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Abou Dhabi a cherché à contraindre le Yémen à normaliser ses relations avec Israël.
  • Tags:

5 octobre 2021: Au sujet de l’Affaire de Meng Wanzhou, nous ne devons pas nous fier à nos grands médias pour nous informer. Voilà la conclusion à la quelle arrive Richard Desjardins dans un article important publié dans le numéro de septembre 2021 de L’Action nationale.

Richard Desjardins, ancien fonctionnaire fédéral, a étudié la Chine depuis le début des années ’80, dont pendant deux ans à l’Université de la Colombie britannique et trois ans à Taïwan où il appris la langue.

Dans cette entrevue, il démontre que c’est le Canada qui a pratiqué la diplomatie d’otage depuis que l’Administration Trump a demandé au gouvernement Trudeau d’arrêter Mme Meng et de l’extrader vers les États-Unis. Il rappelle que pas moins d’une douzaine de pays ont refusé d’obtempérer à la demande de Washington.

Il rappelle, citations à l’appui, que Trump n’était pas du tout préoccupé par les transactions dites illégales avec l’Iran mais qu’il voulait seulement mettre de la pression sur la Chine pour arriver à une entente commerciale d’envergure.

L’action de Trudeau allait à l’encontre des intérêts du Québec et du Canada et des producteurs agricoles, dont les producteurs de porc québécois, en ont souffert et en souffrent encore.

Il note également qu’une certaine droite canadienne est obsédée par le Parti communiste chinois à tel point qu’il deviennent des artisans d’une nouvelle guerre froide aux accents du mccarthysme des années 1950.

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Mme Meng: CAN-US et la diplomatie des otages : entrevue Richard Desjardins

Maître Reiner Fuellmish: Ils se vont se faire coincer les uns après les autres.

Vous pouvez compter sur l’entêtement et la rigueur Germanique.

Maître Reiner Fuellmish va les pourchasser tous les un après les autres.

 

Source de la vidéo : https://youtu.be/c65Mg6rlOoo

Sources en français:

https://rumble.com/vh89df-ils-se-vont-se-faire-coincer-les-uns-aprs-les-autres.html

https://corona-ausschuss.de/

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Maître Reiner Fuellmish: « Ils se vont se faire coincer les uns après les autres »

Vaccination et Pass Sanitaire : Mensonges et Manipulations en France, instrumentalisation de la pandémie à des fins politiques

Quels sont aujourd’hui, les premiers résultats planétaires de l’expérimentation vaccinale de masse ?

• source : Our World in Data : ourworldindata.org/covid-vaccinations

44% de la population mondiale aurait reçu au moins une dose d’un vaccin COVID-19 et 32,5% seulement seraient complètement vaccinés, représentant 2,54 milliards d’h.

6,05 milliards de doses auraient été administrées dans le monde et 28,15 millions seraient désormais administrées chaque jour, en utilisant trop souvent des mesures coercitives, dans des pays occidentaux notamment, qui voudraient se poser en modèle pour le reste du monde, alors qu’ils ont failli, depuis le début, dans la gestion de l’épidémie, en multipliant les erreurs d’appréciation.

2,1% seulement des habitants des pays à faible revenu ont reçu au moins une dose. Ils ont, il est vrai et parce qu’ils sont plus jeunes, une mortalité Covid encore très inférieure aux pays les plus vaccinés ….

Extrait d’un point de situation vaccinal planétaire au 24 Septembre 2021

Le 25 septembre 2020, sans vaccin, la planète enregistrait 293 588 nouveaux cas et 5 165 décès/jour (moyenne des 7 derniers jours), après une première vague très meurtrière en Europe.

Le 25 septembre 2021, après 6,05 milliards de doses vaccinales injectées, la planète enregistre 491 339 nouveaux cas/jour et 7 930 décès /jours (moyenne des 7 derniers jours).

À l’échelle planétaire, aucune amélioration de la situation n’est donc encore perceptible, bien au contraire, alors même qu’il y a consensus pour dire que le variant delta est moins létal que ses prédécesseurs. Un vaccin est par définition un outil visant à éradiquer une épidémie ou à la faire reculer. C’est loin d’être le cas après 10 mois de campagne de vaccination de masse.

On me rétorquera que la situation serait bien pire si l’on avait adopté d’autres stratégies de lutte contre la pandémie.

C’est une affirmation commode et gratuite qui est, malheureusement, démentie par les faits (« On peut débattre de tout sauf des chiffres » nous répètent inlassablement les médias français, complices de l’exécutif.) Eh bien parlons chiffres !

1 – En Suède, aucune des prédictions apocalyptiques des experts autoproclamés ne s’est réalisée. 96 000 décès en un seul mois prévus par les « experts » ? Dans la vraie vie, 14 772 décès en vingt mois, bilan réalisé sans aucune des mesures folles que la France a connue. La Suède, plus contaminée, plus âgée et moins vaccinée que la France est sortie de l’épidémie depuis trois mois, dans la sérénité, alors même que la France continue d’y patauger.

2 – En Islande, en Israël, au Royaume Uni, aux États-Unis, à Singapour, (…. etc) pays supposés être parmi les plus immunisés ou protégés au monde  par le vaccin ou la guérison de la maladie (entre 75% et 90%), la contamination et/ou la mortalité sont en forte hausse parmi les doubles vaccinés (voire, en Israël, parmi les vaccinés à trois doses.

Ainsi, du 16 juillet au 4 août 2021, l’Islande, pays de 300 000 h, parmi les plus vaccinés au monde, est passé de 6 à 119 nouveaux/cas jours (moyenne sur 7 jours). À Singapour, vacciné à 80%, les records absolus de contamination depuis le début de l’épidémie sont battus chaque jour dans une véritable explosion du nombre de nouveaux cas.

Entre le 25 juillet et le 25 Septembre 2021, en deux mois,  le nombre de nouveaux cas est passé de 1276 à 6 564/jour (moyenne sur 7 jours) et le nombre de décès est passé de 1 à 21 décès/jour (moyenne sur 7 jours). Rapportés à la population, ces nombres sont bien supérieurs à la mortalité enregistrée en France.

Par ailleurs, Israël publie les données de cas détectés et la mortalité des vaccinés, par âge, comparée à celle des non-vaccinés

datadashboard.health.gov.il/COVID-19/general

Le mois dernier (du 11/08/2021 – 10/09/2021), pour 100 000 personnes de moins de 60 ans :

  • non vaccinés : 3 659 cas et 0,7 décès/100 000 personne.
  • vaccinés avec ou sans booster : 1147 + 2366 cas = 3 513 cas et 0,2 + 0,6 + = 0,8 décès/100 000

Vaccinés ou non vaccinés les Israéliens décèdent donc dans les mêmes proportions

Au Royaume Uni, entre le 25 juin et le 25 septembre, le nombre de décès (moyenne sur 7 jours) a été multiplié par presque 10, passant de 16 à 143 décès/jours. Il continue d’augmenter très progressivement. La proportion de vaccinés et de non vaccinés dans les hospitalisations est la même que dans la population générale.

3 – Curieusement, et c’est une autre exception française, il n’y aurait, selon les déclarations officielles, que des non vaccinés dans les réanimations et dans les décès enregistrés en France (80% selon la propagande…) Curieusement aussi, aucun des nombreux effets secondaires recensés dans d’autres pays ne semble apparaître en France et leur nombre, largement sous-évalué, n’est pas porté à la connaissance  du public.

En clair, le spot TV français « On peut débattre de tout sauf des chiffres » relève de la manipulation grossière dans la mesure où le chiffre annoncé (80% de non vaccinés dans les réanimations) est faux. Et ce chiffre est faux parce qu’il est très loin d’être cohérent avec ceux qui nous viennent du monde entier en provenance de pays qui connaissent la même situation que nous.

En clair aussi, le slogan répété inlassablement par les politiques et leurs relais médiatiques : « Tous vaccinés, tous protégés » apparaît chaque jour un peu plus mensonger et contre productif.

Mensonger parce que ça n’est manifestement pas vrai à l’échelle mondiale, si l’on en croit l’évolution actuelle de l’épidémie dans les pays les plus vaccinés. Les vaccins actuels, élaborés à la hâte, et toujours en expérimentation, ont été conçus pour contrer le virus souche de Wuhan. Ils ne semblent pas adaptés ni très efficaces pour contrer les nouveaux variants et peut être ceux qui pourraient bien apparaître l’hiver prochain…

Contre-productif parce que les plus crédules des vaccinés se croient « immunisés » par un QR code de pass sanitaire et ne respectent plus les gestes barrières et les précautions élémentaires nécessaires en cas d’épidémie. Ces gens-là deviennent, avec les encouragements et la bénédiction des autorités politiques et de santé, des dangers publics pour la santé de la population, vaccinée ou non. Les évolutions observées en Israël et au Royaume Uni ayant une fâcheuse tendance à se reproduire en France, avec un décalage, les perspectives ne sont pas réjouissantes pour l’hiver à venir. La possibilité existe d’une « fuite en avant vaccinale » avec une 3ème dose à suivre et pourquoi pas une 4ème, une 5ème, avec des vaccins qui auront toujours une guerre de retard sur des variants, beaucoup plus malins que nos gouvernants, nos journalistes et nos autorités de santé.

La vaccination va-t-elle devenir obligatoire tous les ans ? Tous les semestres ? Tous les mois ? Au plus grand bénéfice des laboratoires pharmaceutiques, … et des hommes politiques qui bénéficient de leurs largesses lors des campagnes électorales ? Ou finira-t-on par se rabattre sur le « vivre avec » en utilisant des traitements précoces qui ont fait leurs preuves et rendra-t-on aux praticiens l’entière liberté de prescrire ? L’avenir très proche nous le dira.

Il est recommandé aux vaccinolâtres les plus inquiets de prendre dès aujourd’hui une carte de fidélité. Elle devrait remplacer le QR code du Pass sanitaire bientôt, à moins que cette épidémie, comme toutes les grandes épidémies du passé, ne finisse par s’éteindre naturellement. N’ayez aucune illusion, on vous expliquera que c’est grâce aux vaccins Covid et vous serez sommés de le croire.

Trois vidéos à ne pas manquer sur la vaccination :

1 – « Intervention de Cohen (1 minute) en présence de Veran sur France 5 : « la vaccination ne sert à rien … l’immunité collective par la vaccination est illusoire »

francesoir.fr/c-vous-censure-pratick-cohen-vs-veran-sur-yt

2 – Raoult : « Il ne faut pas raconter des contes de fées car quand les gens se rendent compte que ça n’est pas vrai, on perd toute crédibilité. Le vaccin n’est ni complètement inefficace, ni une « baguette magique ». Des vaccinés à deux et même à trois doses sont affectés. Moyenne des décès 78 ans… »

youtube.com/watch?v=mKmTQ7fE4YQ

3 – Raoult (15’) L’accumulation des mutations réduit l’efficacité des virus et surtout leur létalité. Ce qui est, une bonne nouvelle.

youtube.com/watch?v=-ADM4mSW06w

*

Rapport de situation planétaire Covid du 25 Septembre 2021 0h00 GMT

Observations factuelles : À l’échelle planétaire, la contamination et la mortalité sont, au 25 Septembre 2021 et après 6 milliards de doses de vaccins injectées, de 50% supérieures à ce qu’elles étaient le 25 septembre 2020, à la même date, sans vaccination, à la suite d’une première épidémie très meurtrière. (Contamination : 293 500 nouveaux cas/jour, moyenne sur 7 jours, en septembre 2020 sans vaccin, 481 800 en septembre 2021 avec vaccin) ; (5 165 décès/jour en Septembre 2020, 7 930 décès/jour en Septembre 2021) …

Les pays les plus pauvres, dont 2,1% seulement de la population serait vaccinés, sont ceux qui affichent les taux de mortalités Covid les plus faibles (inférieurs à 1, mais le plus souvent à 0,5 pour mille).

Les pays les plus riches, les plus « avancés », les plus vaccinés (de 60% à 90%), les plus assistés médicalement, mais aussi les plus âgés, les plus fragiles, les plus touchés par le surpoids et l’obésité, sont ceux qui continuent d’afficher les taux de mortalité les plus élevés au monde. (supérieurs à 1, voire à 2 ou 3 pour mille).

Après 18 mois d’épidémie, le taux de mortalité Covid planétaire reste dérisoire (0,610 pour mille habitants), comparé à d’autres maladies plus ou moins difficilement curables (cancer, sida et surtout « famines »). La population terrestre continue donc d’augmenter, malgré la Covid au rythme élevé de 70 à 73 millions d’habitants par an.

En 20 mois d’épidémie, 4,75 millions d’individus, très âgés, fragiles et souvent déjà malades sont décédés « avec la Covid » alors que plus de 120 millions d’individus sont décédés dans le monde, de bien d’autres causes…

Il faut donc RE…LA…TI…VI…SER, apprendre à « vivre avec », apprendre à « traiter précocement » pour limiter la mortalité, comme on l’a déjà fait dans le passé pour nombre de maladies. Il faut aussi, en Europe, cesser de supprimer des lits d’hospitalisation, en pleine épidémie, au nom de la « rentabilité », alors que notre population vieillit et donc se fragilise et faire semblant de s’étonner (pour nos politiques et leurs « conseils scientifiques » sponsorisés par « Big Pharma »), que nos structures hospitalières soient saturées.

En Europe, la gestion suédoise de l’épidémie qui a donné, depuis le début, des résultats bien meilleurs que les nôtres, devrait désormais être prise en exemple, en palliant ses faiblesses dans la prise en charge et le traitement des personnes âgées en établissements hospitaliers.

Après avoir plafonné dans la semaine du 24 avril au 1er mai, puis baissé fortement en mai et juin les nombres hebdomadaires de contamination et de décès sont repartis à la hausse en début juillet, en dépit d’une vaccination de masse déjà bien avancée dans de nombreux pays. Mais le dernier pic épidémique planétaire du « variant delta » a été franchi dans les derniers jours d’août et la situation ne cesse de s’améliorer très progressivement depuis près d’un mois.

Cette évolution reste très contrastée d’un pays à l’autre. La situation continue de s’améliorer progressivement en Amérique latine, en Afrique et en Asie, elle continue de se détériorer légèrement aux USA, en Océanie et, à un moindre degré en Europe qui vient d’entrer en automne. En Europe, c’est la Russie qui enregistre toujours les pertes les plus sévères, suivie du Royaume Uni, pourtant très vacciné. Mais la contamination et la mortalité y sont désormais en baisse. En Asie, la situation continue de s’améliorer en Indonésie et en Inde. En revanche, la situation reste plus sérieuse au Sri Lanka, en Malaisie et en Thaïlande.

La situation de l’Amérique latine, dont de nombreux pays ont débuté le printemps austral, s’améliore.

La situation de l’Afrique s’améliore, y compris en Afrique du Sud. La contamination et la mortalité y restent plus élevées qu’ailleurs et l’Afrique du Sud compte plus de 43% de toutes les pertes africaines

S’agissant de la mortalité, après un dernier pic observé le 25 août dernier Le nombre de décès est reparti en baisse sur tous les continents, à l’exception de l’Amérique du Nord et de l’Europe.

À noter que l’arrivée de la vaccination n’a pas changé grand-chose, à ce jour. Aujourd’hui, plus de 6 milliards de doses de vaccin auraient été injectées mais moins de 33% seulement des habitants de la planète « auraient » reçu leurs deuxdoses de vaccin.

2,1% des populations des pays les plus pauvres aurait reçu « au moins une dose ».

Les taux de guérison sont très rassurants, sur près de 232 millions de personnes déclarées positives à la Covid depuis le début de l’épidémie, près de 209 millions ont été déclarés guéris, soit 90%. 18,7 millions seraient encore en cours de soin, 4,75 millions seraient décédés « avec la Covid », et pour l’énorme majorité de ces derniers, des personnes déjà très âgées, atteintes de comorbidité et ayant dépassé l’espérance de vie de leur pays d’origine.

Ces taux de guérison varient d’un continent à l’autre en fonction de l’âge des populations concernées et surtout de la gestion plus ou moins efficace de l’épidémie. Mais il est aujourd’hui presque partout proche de 90% à l’exception des pays les plus affectés du moment.

*

Point de situation du Samedi 25 Septembre 2021 0h00 GMT

Depuis le début de l’épidémie :

220 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 232 millions de cas déclarés, 4,75 millions de décès, 209 millions de guérisons ; 18,7 millions de cas « actifs » dont 95 000 en état critique.

35 pays ont déclaré plus de 18 000 décès depuis le début de l’épidémie et comptent 91% des décès avec, dans l’ordre des pertes : (USA, Brésil, Inde, Mexique, Russie, Pérou, Indonésie, Royaume Uni, Italie, Colombie, Iran, France, Argentine, Allemagne, Afrique du Sud, Espagne, Pologne, Turquie, Ukraine, Philippines, Chili, Roumanie, Équateur, République Tchèque, Hongrie, Canada, Pakistan, Bangladesh, Belgique, Malaisie, Tunisie, Irak, Bulgarie, Bolivie, Vietnam.

À l’échelle de la planète, la mortalité liée à la pandémie atteint désormais une moyenne quotidienne sur les derniers 7 jours de 7 930 décès/jour (en baisse de 20% sur un mois).

Si l’on s’en tient à l’évolution des quatre indicateurs (contamination, cas actifs, cas critiques et décès déclarés), la situation s’améliore globalement aujourd’hui dans le monde.

À la lecture du tableau qui suit, on réalise à quel point la mortalité reste faible et baisse en Afrique, plus forte mais en baisse en Amérique latine (Brésil, Argentine, Colombie) et en Asie (Iran, Malaisie, Inde), faible mais en hausse en Amérique septentrionale, en Europe et en Océanie. L’Asie reste l’épicentre actuel de l’épidémie mais pourrait être remplacée avant fin octobre par les États-Unis… si les tendances restent ce qu’elles sont.

Bilan au 25 septembre 2021 0h00 GMT du nombre de cas et de décès par grande région du monde :

Les bilans les plus lourds de la journée d’hier ont été, dans l’ordre, ceux des USA, de la Russie, du Mexique et du Brésil. Ces quatre pays ont déclaré, à eux seuls, près de 50% des nouveaux décès de la planète.

L’Océanie, l’Afrique et l’Asie enregistrent une part des pertes mondiales de 27,8% alors qu’elles regroupent 77% de la population. L’Europe et le continent américain (Nord et Sud) enregistrent 72,2% des pertes pour moins de 23% de la population mondiale. Les parts de l’Amérique septentrionale, de l’Europe et de l’Asie vont désormais augmenter, celles de l’Afrique et de l’Amérique latine devraient se réduire.

Pour relativiser, encore et toujours, cette crise sanitaire, voici la comparaison avec les épidémies du siècle dernier :

*

Situation par continents, sous continents, et pays les plus affectés

1 – L’Asie

La mortalité y reste dérisoire, très inférieure à la moyenne mondiale et s’inscrit désormais en baisse sensible.

L’Asie de l’Est et du Sud-Est (Chine, Japon, Vietnam, les deux Corées, Taïwan, Philippines, Indonésie, Laos, Cambodge, Malaisie, Birmanie …) reste donc toujours très peu touchée par la pandémie comparée, au reste de l’Asie et du monde. Le Vietnam, la Malaisie mais surtout l’Indonésie enregistrent une baisse des décès spectaculaires partout où les traitements précoces (ivermectine, chloroquine) sont utilisés massivement.

L’Indonésie, actuellement pays le plus touché d’Asie de l’Est, enregistre un taux de mortalité encore dérisoire de 0,510 décès/1000 h (inférieur à la moyenne mondiale). Taïwan, pays parmi les moins touchés et qui n’a jamais adopté de confinement national, déclare un taux de mortalité de 0,035 décès pour mille h (841 décès de la Covid pour 24 millions d’h). Le Japon, quant à lui, déclare 17 375 décès pour 126 millions d’h soit 0,138 décès /mille h.

C’est donc l’Asie de l’Ouest (Inde, Iran et pays voisins du Moyen-Orient) qui a enregistré l’essentiel des pertes en Asie. Ces pertes restent très limitées si on les rapporte au nombre d’habitants. Malgré les exagérations médiatiques délirantes des médias occidentaux sur la situation en Inde, en mai-juin dernier, celle-ci y a été beaucoup moins sérieusequ’en Europe en taux de mortalité par million d’habitants (0,320 décès pour 1000 h contre 1,62 pour l’Europe). S’agissant de l’Iran, ce pays est toujours un pays sous sanctions économiques « maximales » de la part des USA (au profit d’Israël) et enregistre le 3ème taux de mortalité le plus élevé d’Asie (1,392 décès/millier d’h), derrière la Géorgie, et l’Arménie qui a cumulé la guerre et la Covid. La contamination et la mortalité sont reparties en très forte hausse en Israël, l’un des meilleurs élèves de la classe « tous vaccinés-tous protégés », laissant planer un très sérieux doute sur l’efficacité du vaccin Pfizer contre les nouvelles souches du virus en circulation dans le pays. Le record absolu de contamination a même été battu le 3 septembre à plus de 10 000/jours (moyenne sur 7 jours) Cette mortalité asiatique, y compris celle de l’Inde aujourd’hui, reste très inférieure à celle des continents américains et de l’Europe de l’Ouest.

Tableau présentant la situation du 25 septembre 2021 des 21 pays d’Asie ayant dépassé les 7 200 décès (95% des pertes en Asie).

2 – L’Amérique latine

Avec près de 1,483 millions de décès déclarés, l’Amérique latine est devenue la région du monde la plus affectée par l’épidémie. Elle est toutefois parvenue à améliorer sa situation, depuis début août.

En Amérique latine, les pertes humaines hebdomadaires déclarées sont en baisse sensible à 11 260 décès déclarés. Le bilan brésilien reste le plus lourd avec plus du tiers des pertes « latinos » la semaine passée.

Les décès se concentrent dans douze états qui déclarent près de 98% des décès et plus de 7200 décès chacun. Les autres pays des Caraïbes et d’Amérique du Sud restent encore relativement épargnés par l’épidémie.

Le nombre des décès hebdomadaire reste élevé, particulièrement au Brésil où il s’est stabilisé après une baisse sensible à 565 décès/jour (moyenne des 7 derniers j).

Au Mexique, la contamination poursuit sa baisse (-14% en 1 sem) le nombre hebdomadaire de décès est, lui aussi, en baisse (-10%). Les situations de l’Argentine, de la Colombie, du Chili, de la Bolivie et du Pérou s’améliorent aussi très progressivement.

Tableau présentant la situation du 25 septembre des douze pays d’Amérique latine ayant dépassé les 7200 décès (97% des pertes).

3 – L’Europe

La situation continue de se détériorer très progressivement en Europe, qui marche désormais vers l’hiver, alors même que ce continent est beaucoup plus vaccinée que d’autres régions : + de « positifs » (+3% en 1 semaine), + de décès  (+5% en 1 semaine) et + de cas critiques que la semaine dernière. Dans les faits, ce sont la Russie, le Royaume Uni, la Roumanie et l’Ukraine, qui sont à l’origine de cette détérioration et qui totalisent, à eux seuls, deux tiers des décès européens.

La Russie et le Royaume Uni sont les seuls pays européens a avoir enregistré plus de 1000 décès en 7 jours.  La Russie continue de déclarer, à elle seule, près de 50% des décès européens. Les indicateurs montrent que le 3ème pic épidémique russe a été franchi. La baisse de la mortalité devrait suivre dans les prochaines semaines.

Situation du Royaume Uni : La situation s’est stabilisée à 1000 décès par semaine dont une majorité de double vaccinés : Observation importante à souligner : les proportions de vaccinés et de non vaccinés dans les testés positifs et dans les décès sont à très peu près les mêmes que dans la population générale … Ce constat ne peut que renforcer le camp des vaccino-sceptiques.

Il illustre parfaitement la déclaration de Boris Johnson disant que le virus et ses variants ne disparaîtraient probablement pas avec la vaccination et qu’il fallait se préparer à « vivre avec », comme on vit avec la grippe, en recherchant notamment des traitements précoces.

Le bilan total des pertes Covid du Royaume Uni (136 000 décès « déclarés ») suit désormais celui de la Russie (202 000) mais pour une population deux fois moins nombreuse. La vaccination de masse a débuté au début de décembre 2020 et 71% de la population auraient reçu une première injection en dix mois ; 66% auraient reçu la 2ème et 11,1%, ayant contracté la maladie, seraient immunisés naturellement.

La situation de l’Italie s’améliore. Les nombres de nouveaux cas et des décès sur 7 jours baissent (-17% et -7%). L’Italie restera probablement troisième pour le nombre des décès en Europe.

La situation de la France est comparable à celle de l’Italie. Le nombre de testés positifs qui avait augmenté depuis le 29 juin baisse désormais (-24% sur 7 jours). Celui des décès baisse également (-11%). Celui des cas critiques baisse aussi assez rapidement et va passer sous la barre des 1600.

À ce jour, 64% des Français auraient reçu leurs deux doses de vaccin (en 9 mois de campagne). Une forte majorité des vaccinés de mon entourage et de mes amis admet s’être fait vaccinée sous les pressions des mesures prises par le gouvernement pour interdire aux non vaccinés de vivre et de travailler normalement. On est très loin du consentement « libre et éclairé » requis dans ce genre d’acte médical « expérimental ».

Si les scénarios israélien, anglais, islandais, US, singapourien…etc d’une vague importante de contamination et de décès chez les doubles-vaccinés venaient à se produire en France, plus tard en automne-hiver, ce qui est possible, sinon probable, les politiques qui ont promu et joué la gestion et la stratégie calamiteuse du « tout expérimentation vaccinale » payeront électoralement au prix fort leurs erreurs d’appréciation. Peut-être regretteront-ils alors de ne pas avoir utilisé toute la palette des traitements précoces existant sur le marché et d’avoir interdit aux médecins de prescrire des molécules jugées efficaces partout ailleurs dans le monde…

Courbe du nombre de cas déclarés en France (en bleu, moyenne sur les 7 derniers jours)

Pour le nombre des décès, la France devrait franchir le cap des 120 000 avant Noël 2021

France : courbe des décès quotidiens (en barre grise) et moyenne quotidienne sur 7 jours (en orange)

Le taux de mortalité Covid français reste, à ce jour, près de 3 fois supérieur à la moyenne mondiale avec 1,779 décès pour mille habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 0,610 pour mille. Pour le nombre des décès, la France reste à la quatrième place européenne (sur 48 pays ou territoires) derrière la Russie, le Royaume Uni et l’Italie.

Observations factuelles : Le 24 septembre 2020, il y a un an, jour pour jour, la France se remettait beaucoup plus vite d’une première vague épidémique plus violente, et surtout plus meurtrière que toutes les suivantes, sans vaccin. Elle ne comptait alors que 60 décès/jour (moyenne sur 7 jours). Le 24 septembre 2021, malgré plus de 93 millions de doses de vaccins déjà injectées, 74% de sa population ayant reçu une première dose et 10,7% de sa population immunisés par guérison de la maladie, la France se remet beaucoup plus lentement d’une vague beaucoup moins « sévère », puisqu’elle compte encore aujourd’hui 66 décès/jour (moyenne sur 7 jours)… C’est là qu’on réalise l’immense efficacité de la politique vaccinale (humour). Comme le disent nos gouvernants, inlassablement relayés par des médias « complices », « on peut débattre de tout, sauf des chiffres ».

À propos de chiffres, les différences considérables des taux de mortalité par région française interpellent …

À l’évidence, le doliprane parisien a moins sauvé de vie que la chloroquine marseillaise.

« Cela veut dire que quand une personne décédait à Marseille, il y en avait plus de cinq qui mourraient à Paris. Et on voit que ce n’est pas parce que les gens étaient plus âgés. Ce sont les jeunes qui sont morts en Île-de-France. Il y a donc bien eu une grande différence dans la prise en charge qui doit amener à se poser des questions très sérieuses sur la gestion de l’épidémie dans cette partie de la France » ~  Didier Raoult – septembre 2021

La situation de l’Espagne, pays latin, ressemble à celle de l’Italie et de la France. Le nombre de tests positifs hebdomadaires est en baisse de 27%, mais le nombre des décès, conséquences des fortes contaminations passées, augmente de 44% en 1 semaine). La baisse des contaminations porte en germe la baisse des décès.

La situation de l’Allemagne s’améliore elle aussi : nombre de cas hebdomadaires déclarés (-18%), mais stabilité du nombre des cas critiques et des décès (-1% en 1 sem). L’Allemagne aurait vacciné d’une première dose, à ce jour, 67% de sa population, 63,2% auraient reçu les deux doses.

Avec un taux de mortalité de 2,192 décès par millier d’habitant, la Belgique, siège des institutions européennes, pays de brassage et de passage, restera un pays « cluster ».

4- L’Amérique septentrionale

Le nombre de cas déclarés aurait baissé de 19% en 1 sem aux USA qui enregistreraient aussi une légère baisse des décès (-3% en 1 semaine). Ce dernier chiffre de la mortalité US paraît discutable pour la raison suivante. Depuis une dizaine de semaines, le compteur général des décès US avance plus vite que la somme des décès déclarés quotidiennement. L’écart est important (proche de 2000/semaine). Si l’on s’en tient au compteur général, ce n’est pas une légère baisse de nombre hebdomadaire de décès qui devrait être constatée, mais une légère hausse. Je m’en tiens aux données du compteur général en présumant qu’il pourrait s’agir de remontées tardives d’information.

63,3% des citoyens US auraient reçu une première dose de vaccin, 54,5% de la population auraient reçu les deux. Les citoyens US seraient donc plus vaccino-sceptiques que les français, ou peut-être plus fermes dans leurs convictions. Il est vrai que toute la panoplie des mesures contraignantes appliquées en France n’a pas pu l’être aux USA pour des raisons constitutionnelles…

L’épidémie n’est pas terminée aux USA. Le nombre des décès devrait passer le cap des 720 000 avant fin septembre (155 fois les pertes déclarées par la Chine). Si la tendance actuelle se poursuit, le cap des 800 000 décès pourrait être franchi avant la fin de l’année 2021, malgré le vaccin…

Au Canada, la contamination plafonne aujourd’hui (-5%) mais le nombre des décès est en hausse (+25% en 1 sem). Toutefois, le taux de mortalité Covid déclaré par les Canadiens (0,724/1000h) reste inférieur de plus de moitié à celui de l’Europe (1,62/1000h) et de près des deux tiers à celui de son voisin US (2,116/1000 h).

5 – L’Afrique

Elle se porte toujours très bien (comparée au reste du monde) :

La mortalité liée au Covid y reste dérisoire et s’améliore un peu partout y compris en Afrique du Sud où la contamination (-39% en 1 sem) et la mortalité (-24%) diminuent. Tous les indicateurs restent bons.

Avec la Tunisie, l’Égypte, le Maroc, l’Algérie, l’Éthiopie, le Kenya, et le Zimbabwe, seuls autres pays d’Afrique à dépasser les 4600 décès Covid déclarés depuis janvier 2020, elle regroupe 79% des décès africains de la Covid.

6 – L’Océanie

La Covid-19 « explose » aujourd’hui sur ce continent qui avait été très largement épargné jusqu’à présent et qui était pourtant un très bon élève de la classe « tous vaccinés – tous protégés » (Contamination +14%, décès +37%). Sur 42 millions d’habitants, le continent a déclaré, à ce jour, 214 276 cas dont 164 214 auraient déjà été guéris et 2 721 seraient décédés. Il reste 47 341 cas « actifs » (dont 11 755 en territoires français d’outre mer), et 436 cas sérieux ou critiques. Le continent océanien a déclaré 168 décès cette semaine. Son taux de mortalité Covid de 0,065 décès pour mille habitants depuis le début reste toutefois dérisoire (France : 1,730), et très inférieur au nombre de décès liés à la circulation routière sur le continent océanien.

*

Nombre de décès déclarés pour 1000 habitants des 34 pays de la planète qui ont enregistré plus de 18 200 décès.

La moyenne mondiale étant de 0,610 décès pour 1000 habitants, 999,390 habitants sur 1000 ont donc survécu.

Commentaires sur le tableau ci dessus :

1 – Onze pays de l’OTAN, dont les puissances majeures, se situent dans les 19 premières places de ce triste classement, les autres membres de l’OTAN ne sont d’ailleurs pas très loin : Grande fragilité des populations âgées et en surpoids ? Faillite des systèmes de santé ? Ou incompétence des gouvernances ? Quelles que soient les réponses à ces questions, elles n’augurent rien de bon en cas de conflit majeur impliquant tout ou partie de l’OTAN … contre un adversaire potentiel eurasiatique (Chine, Russie, Iran) … En raison des conséquences de l’affaiblissement économique de l’occident et des bascules de puissance en cours de réalisation, l’OTAN devra revoir sa politique d’ingérence tous azimuts et ses ambitions à la baisse. Les retraits occidentaux d’Afghanistan et du Mali en sont les premiers signes tangibles… Il y en aura d’autres.

2 – Les donneurs de leçons anglo-saxons (USA, UK) et, à un moindre degré, l’Allemagne et la France, pays qui tiennent encore le haut du pavé dans les institutions internationales (OMS, ONU, FMI, Banque mondiale, UE, OTAN), sont désormais assez mal placés pour prodiguer leurs conseils, avec condescendance, au reste du monde, et pour ramener leur « science » à tout propos. Les pays du tiers monde ont observé avec intérêt la gestion « à l’occidentale » de la crise sanitaire. Ils sauront, au fil du temps, se rallier aux partenaires les plus fiables du moment …. accélérant ainsi le déclin en cours de ceux qui ont failli.

3 – Quant à l’Inde qui a fait la une de l’actualité Covid en juin, force est de reconnaître que, rapporté à sa population, son taux de mortalité déclaré depuis le début de l’épidémie reste encore près de 5 fois inférieur à celui de notre pays. L’Inde est un pays qui a fait le choix des traitement précoces efficaces et peu onéreux (ivermectine, chloroquine, azytromycine), choix que les pays occidentaux ont refusé de faire pour privilégier un vaccin qui est aujourd’hui en situation d’échec face aux nouveaux variants du virus en Israël, aux USA, au Royaume Uni, etc…

*

Un tableau présente ci-après les bilans du 25 septembre 2021 0h00 GMT des 72 pays ayant déclaré plus de 5200 décès (98% des pertes)

 

*

Tableau de données concernant l’Europe (et l’UE) face à l’épidémie le 25 septembre 2021 0h00 GMT

Rappel : taux de mortalité Covid mondial : 0,610 décès /mille h et européen : 1,62 décès/millier d’h

Nombre de décès Covid déclarés par millier d’habitants et depuis février 2020, des 33 pays européens de plus de 1,5 million d’habitants affectés par l’épidémie (au 25 septembre 2021 0h00 GMT)

Commentaires sur les deux tableaux ci dessus :

1 – Les pays du Nord et de l’Est de l’Europe (pacte de Visegrad excepté) ont beaucoup mieux géré cette épidémie que les pays de l’UE de l’Ouest et du Sud.

2 – Sans confinements ni mesures répressives, la Suède a fait mieux que de nombreux grands (et moins grands) pays européens, et son taux de mortalité est inférieur au taux moyen européen, alors même que sa population, non confinée, plus âgée, moins vaccinée que la nôtre, a été l’une des plus « contaminée » au monde : 11,3% de la population suédoise ont été testés positifs contre 11,08% au Royaume Uni, 10,67% en France, 7,7% en Italie … Il y a eu manifestement, en Suède, une prise en charge et des traitements précoces des patients, meilleurs que dans d’autres pays … Les faits ont montré que les « experts » qui prévoyaient 96 000 décès en Suède pour la fin d’avril 2020 se trompaient trèslourdement ; et que les médias et les politiques qui relayaient bêtement les délires des « experts », jusqu’à prophétiser, pour certains, 400 000 décès pour la France à l’automne 2020 se trompaient aussi… Aucun d’entre eux n’a jamais reconnu ses erreurs… ni présenté d’excuses pour avoir paniqué les populations par des « fake » prévisions …

3 – La Suède, dont la stratégie et la ténacité ont payé, est sorti du groupe des 42 pays les plus touchés au monde. Si l’on en croit sa courbe de décès, la Suède est sortie d’affaire depuis près de trois mois, puisqu’elle ne compte que 2 décès/jours (moyenne sur les 7 derniers jours) et surtout, elle s’en est sortie avant beaucoup d’autres pays européens … et avec beaucoup moins de casse … Son taux de mortalité est de 3,5 fois inférieur à celui de la France sur les 7 derniers jours. Comme c’est curieux, on n’entend plus sur la Suède les journalistes, professeurs de plateaux TV et politiques français, donneurs de leçons …

Quant à la Biélorussie, non confinée, peu vaccinée (15,5%) qui recevait des exhortations de l’OMS, des pressions du FMI, des conseils de confinement du président français, grand spécialiste de la chose, et des torrents de critiques des politiques et des médias mainstream occidentaux qui voulaient « ramener leur science » et voir ce pays singer les décisions débiles de leurs gouvernances dans la gestion de la crise sanitaire, il s’en sort avec un taux de mortalité de 4 à 8 fois inférieur à celui des donneurs de leçons: l’un des meilleurs d’Europe (0,430 pour mille habitants). Il est vrai que ce pays n’a pas été une destination touristique très prisée des occidentaux, principaux porteurs et vecteurs d’infection et de chaos sur la planète, aujourd’hui comme hier.

Dominique Delawarde

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Covid-19 – Bulletin mensuel de situation Covid planétaire du 25 Septembre 0h00 GMT

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a rendu public son rapport sur la situation des droits de l’homme en Ukraine pour la période du 1er février au 31 juillet 2021. Comme toujours, le rapport inclut une analyse de l’état du conflit armé dans l’est de l’Ukraine.

Ce rapport sur les faits mentionnés ressemble à une claque pour le régime de Kiev. Le rapport a été présenté par Matilda Bogner, la chef de la Mission d’observation des droits de l’homme des Nations Unies en Ukraine.

Selon les collaborateurs du Haut-Commissariat, pour la période du rapport, le nombre de victimes civiles causées par les activités militaires dans le Donbass a augmenté de 51% par rapport à la période précédente, atteignant 62 civils tués et blessés. 81% des civils décédés ont été tués par des bombardements de l’armée ukrainienne. Près de 80% des impacts pour la période du rapport ont eu lieu précisément sur le territoire des républiques du Donbass.

L’armée ukrainienne a visé plusieurs sites d’infrastructure civile: dix sites d’approvisionnement en électricité, sept établissements scolaires, un établissement médical, plusieurs sites d’approvisionnement en eau et en gaz.

Le rapport critique le projet de loi élaboré par le cabinet ukrainien sur la « période de transition ». Selon cette loi, en cas d’adhésion du Donbass à l’Ukraine, Kiev compte lancer des répressions contre tous ceux qui ont travaillé dans les établissements publics de Donetsk et de Lougansk, d’y procéder à une « décommunisation » et à une « ukrainisation ». Selon Matilda Bogner, « la justice de la période de transition peut devenir une pierre d’achoppement pour un règlement total du conflit ».

Une grande partie du rapport est consacrée aux violations des droits de l’homme commises par le régime de Kiev sur les territoires qu’il contrôle. Le HCDH a constaté sept attaques contre les opposants à l’ukrainisation. L’ONU exige du régime de Kiev d’adopter une loi spéciale sur les minorités nationales. La loi dite sur les peuples autochtones ne convient pas aux représentants de l’ONU, mais ils sont incapables d’influer sur la situation.

Le rapport critique les sanctions du Conseil de sécurité ukrainien, qui ont conduit à la fermeture des chaînes 112 Ukraine, Zik et NewsOne. « Le bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme est préoccupé par le fait que ces décisions ne respectent pas les normes internationales sur le droit à la liberté d’expression, car elles n’ont pas été adoptées par des autorités indépendantes et n’ont pas prouvé la proportionnalité de ces restrictions. Nous veillerons à l’évolution de la situation », cite les propos de Mme Bogner la revue Strana. Mais les inquiétudes de Matilda Bogner ne préoccupent personne.

Dans une autre interview, Mme Bogner a commenté la récente interdiction en Ukraine de plusieurs médias en ligne, qui ne figurent pas dans le rapport. « Bien évidemment, nous avons documenté et avons inscrit dans le rapport les informations sur les décisions du Conseil de sécurité conduisant à la fermeture de chaînes et de médias en ligne et qui ne sont pas conformes aux normes internationales en matière de droits de l’homme, notamment en termes de liberté d’expression. Étant donné que cette décision n’a pas été prise par un organe indépendant, c’est inquiétant. Il n’y avait pas de raisons justifiant la nécessité et la proportionnalité de telles décisions », a déclaré Matilda Bogner.

Certes, elle critique le fait que les autorités ukrainiennes ne jugent pas utile d’expliquer au public leurs décisions qui bafouent la liberté d’expression. Mais qu’y a-t-il à expliquer?

Le Service de sécurité ukrainien (SBU), selon la mission de l’ONU, continue de recourir à la torture forçant les habitants capturés du Donbass à la coopération. Les interpellés sont passés à tabac, se retrouvent avec de fausses preuves matérielles placées par la police. Ce qui signifie que les prisons secrètes du SBU, mentionnées par Amnesty International Human et Rights Watch, n’ont pas disparu et fonctionnent toujours.

Il n’y a pas le moindre progrès dans l’enquête sur le massacre d’Odessa du 2 mai 2014, et les représentants de l’ONU en parlent aussi.

Ces derniers ont noté également les attaques des groupes radicaux de droite contre les activistes du mouvement environnemental et du mouvement pour la protection des droits des femmes, qui sont restées impunies. Leurs voitures ont été incendiées, des grenades ont été jetées dans leurs maisons, ils ont été attaqués pendant les marches à l’occasion de la Journée internationale des femmes du 8 mars 2021 à Kiev.

Le 5 mars 2021, la justice a disculpé pour prescription les combattants du groupe néonazi Karpatska Sitch, accusés d’avoir attaqué des personnes le 8 mars 2018.

Ni les rapports de l’ONU ni l’Organisation en soi ne peuvent rien y changer. Plus de vingt rapports de ce genre rédigés par des représentants de l’ONU ont déjà été publiés, mais rien ne change. La situation ne fait qu’empirer. Les arrestations illégales, la torture, l’atteinte à la liberté d’expression se poursuivent en Ukraine, et ça n’en finit pas.

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Rapport de l’ONU sur les droits de l’homme en Ukraine: arrestations, déchaînement nazi, persécution des médias, discrimination linguistique

Conformément à un accord signé par le président français, Emmanuel Macron et le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, mardi dernier à Paris, s’engage à fournir une assistance militaire immédiate à Athènes en cas d’attaque d’un pays tiers, même si ce pays est dans la même alliance (par exemple, la Turquie, qui est membre de l’Otan).

Cet accord a été, surtout, décrit comme un premier pas pour que l’Europe atteigne son «autonomie stratégique» tout en ouvrant la voie au pilier européen de l’Otan.

Des sources gouvernementales ont déclaré que la Grèce recevra également trois frégates Belh@rra (et une option pour une quatrième) en un temps record, avec un équipement complet de défense aérienne et de lutte anti-sous-marine avec la capacité d’abattre des cibles aériennes à de grandes distances. Les frégates, avec leurs systèmes d’armes de haute technologie et à longue portée, agiront comme un multiplicateur de puissance en mer Egée et en Méditerranée orientale, car en plus de leurs capacités accrues, elles seront entièrement compatibles et capables de «coopérer» avec les Rafale.

Selon des responsables gouvernementaux, le gouvernement grec est en train de doter la marine grecque d’équipements tournés vers l’avenir puisque les trois frégates (avec une option pour une quatrième) sont proposées à la Grèce au meilleur prix, entièrement armées et avec un délai de livraison record. La première frégate «numérique» à la pointe de la technologie devrait être livrée en 2025 et la dernière en 2026, précise le media grec Orthodox Times.

Le média rapporte que «de cette manière, la sécurité de la Grèce est renforcée tandis que la Grèce et la France se sont, également, engagées à travers leur accord de partenariat stratégique qu’au-delà des structures existantes (Otan et UE), elles s’entraideront militairement en cas de besoin. Cependant, l’accord bilatéral a, également, une dimension purement européenne car il constitue une acceptation de la doctrine de l’autonomie stratégique de l’UE par les deux pays et constitue un pas essentiel dans cette direction.

En effet, comme Le Figaro le souligne, «au delà de répondre  »aux besoins » de la Grèce qui renforce son programme d’armement pour contrer les provocations turques dans l’est de la Méditerranée, l’objectif de cette manœuvre est, comme l’ a indiqué Emmanuel Macron, d’ «appeler les Européens à  »montrer » qu’ils  »ont aussi la puissance et la capacité à [se] défendre »», permettant, selon le président français de vanter l’Europe de la défense.

En substance, la Grèce et la France, avec un accord bilatéral garantissant la coopération des deux pays en matière de défense et de politique étrangère, agissent dans le cadre de leurs alliances pour renforcer la politique d’autonomie stratégique de l’UE et approfondir leurs relations au sein de l’Otan et de l’UE, la mise à disposition de trois corvettes Gowind modernes avec un équipement complet est, également, sur la table. La Grèce a agi rapidement et a obtenu une très forte coopération en matière de défense après les changements apportés par l’accord AUKUS.

Observateur Continental a déjà informé ses lecteurs sur la perte du contrat français avec l’Australie. La France, donc, semblerait tenter de se refaire une santé dans cette nouvelle vente avec Athènes, surtout juste avant la présidence française de l’UE.

Plus précisément, la Grèce va acquérir trois frégates FDI-HN avec une configuration choisie par la marine grecque qui est plus forte que la correspondante française. Le navire appartient à la prochaine génération de frégates «numériques» et est équipé du meilleur radar SeaFire. Ce dernier est associé aux missiles anti-aériens ASTER 30 à la pointe de la technologie dans leur dernière version. La combinaison SeaFire/ASTER 30 offrira une défense aérienne de zone aux unités de flotte, à des distances supérieures à 100 km, tout en disposant de capacités anti-balistiques.

Autrement dit, pour la première fois de son histoire, la marine grecque va se doter de navires qui pourront abattre des cibles aériennes de très loin, tout en pouvant aussi offrir une protection contre les missiles balistiques. Les navires de 4 600 tonnes pour plus de 120 mètres de long équipés de radars ultra modernes fournis par Thalès sont évalués à 3 mrds€ (5 mrds€ avec les trois Gowind). Ils seront construits en France à Lorient (Naval Group), informe le site Econostrum, expliquant: «Face aux tensions avec la Turquie dans l’Est de la Méditerranée, Athènes a décidé de renforcer son programme d’armement».

Le site spécialisé dans l’actualité économique en Méditerranée rappelle que «dans le cadre d’un partenariat stratégique plus global entre les deux pays, la Grèce avait déjà commandé, en septembre 2020, dix-huit Rafale (plus une option sur huit supplémentaires) pour une facture de 2,5 mrds€. Et avait déclaré au début du mois de septembre 2021 vouloir en acquérir six autres».

Pour EURACTIV cet accord de la France et de la Grèce a une signification pour l’autonomie stratégique de l’Europe dans son ensemble. L’article 2 de l’accord prévoit que «les parties se prêtent mutuellement assistance, avec tous les moyens appropriés dont elles disposent et, si nécessaire, en recourant à la force armée, si elles constatent conjointement qu’une attaque armée a lieu contre le territoire de l’une d’entre elles, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies».

«Cette clause d’assistance mutuelle montre la densité et la profondeur du partenariat stratégique que nous voulons établir avec les Grecs», a déclaré le porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean dans la conférence de presse du 28 septembre.

Selon Françoise Dumas, députée du parti La République En Marche, «c’est un nouvel acte, une nouvelle étape qui en appelle sans doute d’autres pour conforter l’autonomie stratégique européenne et le pilier européen de l’Alliance atlantique».

Pour Pierre Morcos, chercheur associé au Center for Strategic and International Studies (CSIS), toujours cité par EURACTIV, l’accord est plus que le début d’une nouvelle autonomie stratégique européenne, car «il s’inscrit dans la continuité de nombreux efforts portés par la France depuis plusieurs années pour renforcer la crédibilité militaire de l’Europe». «Mais comme l’a précisé très clairement le Président, ces efforts ne viennent pas en substitution de l’Alliance atlantique mais visent au contraire à la compléter et à la renforcer. L’objectif est de construire un pilier européen au sein de l’Otan», a confirmé Pierre Morcos, précisant que «le Président [Emmanuel Macron] a d’ailleurs souligné que les Etats-Unis demeureraient un allié historique et majeur de la France».

Olivier Renault

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur La France et la Grèce ouvrent la voie au pilier européen de l’Otan
  • Tags: ,

La Commission Bronner en guerre contre la liberté d’expression

octobre 5th, 2021 by Dre Nicole Delépine

Qui sont les complotistes ?  Ceux qui posent les questions, ou bien ceux qui refusent d’y répondre et mentent en permanence, les médias dominants et les comploteurs du pouvoir… ?  Écoutez cette interview de Mme Anne Sophie Chazaud, essayiste et auteur du livre « la liberté d’expression » sur Sud radio par André Bercoff.

Le nom de la commission fait appel « aux Lumières » ce qui est en soi une inversion à la Orwell ! « La paix, c’est la guerre ! [1]» pour saluer la création d’un ministère de la Vérité de Macron ?

L’auteur du livre confirme que cette commission traduit l’obsession de la Macronie de bloquer le débat démocratique depuis quatre ans et d’interdire progressivement le droit à l’expression. Cette commission vient compléter l’arsenal mis en place depuis 2017, la loi anti-fake news, la tentative de la loi Avia (qui revient par la fenêtre), la tentative de Conseil de l’Ordre des journalismes et le décret de décembre 2020 qui interdit la liberté de paroles des médecins dorénavant appelés à défendre le point de vue gouvernemental sur tous les sujets médicaux. Très épouvantable enterrement d’Hippocrate qui a toujours spécifié : « Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. »[2]

Hier, mercredi 29 septembre, se lançait la commission Bronner à l’Elysée pour lutter contre les dites « fake news », un cocasse « Ministère de la Vérité » ? On en parle avec Anne-Sophie Chazaud, essayiste et auteur de « Liberté d'(in)expression » aux éditions de l’Artilleur et d’un autre livre à paraître en février 2022 « Société de surveillance et confiscation démocratique ».

Pour Anne-Sophie, cette commission contre le « complotisme vise à compléter l’arsenal de l’entrée en campagne d’Emmanuel Macron, qui a annoncé sa volonté de prolonger le passe sanitaire jusqu’après l’élection. (ne serait-ce pas pour empêcher ses opposants d’entrer dans les bureaux de vote, évitant ainsi qu’ils soient scrutateurs et qu’ils veillent sur les urnes et/ou pour justifier le vote par correspondance aboli jadis parce qu’il permettait les trucages ?).

Cette commission, qui va déclarer qui est complotiste ou non, est présidée par Bronner, lui-même auteur dans son livre de fake news que Bercoff signale ! Quant à Guy Vallancien, macroniste fervent et défenseur de l’industrie pharmaceutique convaincu, il a été condamné par le Conseil de l’Ordre pour mensonges et a exprimé son humanité en laissant pourrir et manger par les rats les corps des personnes confiés à sa garde…

Mais qu’importe ces personnes qui seront toujours discutables car sans légitimité démocratique puisque choisies par le prince, c’est le principe lui-même de la commission qu’il faut combattre !

Qu’est-ce qui est acceptable alors que toute pensée divergente de la pensée du Président est considérée comme complotiste ?

Mélange des genres dans cette commission, le fait du Prince. Sur la question de la vérité, qui va décréter que ce qui va se dire est la vérité ou pas ? On est dans une démarche politique, et purement politique.

L’État veut contrôler l’information. Le concept de fake news a été monté en épingle au moment de l’élection de Trump pour le décrédibiliser et est devenu à la mode en France et pourtant !

André Bercoff confirme que dans les main stream il y a autant d’informations fausses, mais cela n’a pas attendu l’informatique et il rappelle par exemple les fausses nouvelles de la guerre de 14.  Et nous ajouterons les charniers de Timisoara ou les mensonges majeurs de la guerre d’Algérie. Alors oui les réseaux sociaux peuvent receler de fausses informations, mais cela ne date pas d’aujourd’hui mais dès qu’il y a information.

Le pouvoir s’en sert d’ailleurs largement quand il répand sur les réseaux et les TV des clips faisant croire que les petits-enfants pourraient infecter leurs grands-parents, que les vaccins actuels auraient terminés leurs essais et qu’ils seraient efficaces et sans dangers  ce qui sont d’énormes fake news à l’origine de bien des malheurs, des familles privées de contact, aux enfants et adolescents « vaccinés » par extorsion de consentement sur fausse info, et des effets secondaires parfois graves, perte de vue, troubles neurologiques peu réversibles, voire décès.

Et La MHRA dispose désormais de suffisamment de preuves sur le système de la carte jaune pour déclarer les vaccins Covid-19 dangereux pour une utilisation chez l’homme. Des préparatifs doivent être faits pour intensifier les efforts humanitaires afin d’aider les personnes touchées.[3]

À qui va profiter cette commission ? Il s’agit de délégitimer les opposants du pouvoir, purement et simplement.

Et par ailleurs le pouvoir utilise les mensonges à longueur de journée. Il va falloir faire taire les opposants. Avec la loi fake news, le juge va établir ce qu’est la vérité et a le droit de faire supprimer en 48 h un contenu.  Nous arrivons au modèle chinois ou nord-coréen, et au ministère de la Vérité d’Orwell.

Néanmoins il y a raidissement autoritaire par la panique, car l’opinion commence à comprendre, comme le démontrent les centaines de milliers de manifestants qui arpentent les rues chaque week end et les blocages qui commencent à se multiplier.

Même si le pouvoir tente de bloquer encore plus les réseaux sociaux déjà largement censurés sur Facebook et Twitter (qu’il faut abandonner largement), cela nous contraindra à reprendre les bonnes vieilles méthodes des tracts, du boîtage aux lettres, des discussions à la sortie du métro ou des magasins et finalement à toucher beaucoup plus de personnes éloignées jusque-là de nos circuits. Le mieux est l’ennemi du bien, mais les énarques ne l’apprennent probablement pas dans leur monde coupé de la réalité.

Le pouvoir panique. Doucement les covidistes sincères prennent conscience. Poursuivons l’information par les faits avérés, rien que les faits, seuls capables de désintoxiquer les cerveaux conditionnés par la propagande effrénée du pouvoir depuis 20 mois. Défendons l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789 : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement.

GARDONS ESPOIR
Et n’oublions pas que les peuples se réveillent partout dans le monde.

Opération escargot dans les Alpes-Maritimes le 4 oct 2021 en opposition au passe sanitaire sur la A 8

 

blocage de l’ARS de Rouen, journée nationale de blocage contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale.

 

Blocage en Charente contre le passe sanitaire en ce lundi noir


RUNGIS « il y a des blocages en Île-de-France, on passe à l’action »

On va bloquer le pays on est contre le passe sanitaire et contre l’obligation vaccinale, on veut une augmentation des salaires

 

Opération escargot sur la rocade de Bordeaux (33) tôt ce matin / des blocages aussi dans toute la France ce matin : Vichy, Belfort, Chambéry, La Rochelle, Charente, Alpes-Maritimes…

Écoutez l’interview du Pr Raoult sur l’information et les faits réels.

https://youtu.be/YAMRSq2R2kY

où il commence par se poser la question du harcèlement sur l’IHU et sur sa personne et la gravité de ces mœurs anti-élite qui règnent en France et qui ne sont pas combattus par les autorités.

Dre Nicole Delépine

 

Notes :

[1] Dans 1984 ou il décrit le parfait totalitarisme qu’il a combattu les armes à la main et disséqué ensuite finement dans ses romans

[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Serment_d%27Hippocrate

[3] Mark Ready Visage souriant avec des yeux rieurs Fleur de cerisier @MarkReady47    2 oct

  • Posted in Francais @fr, Mobile
  • Commentaires fermés sur La Commission Bronner en guerre contre la liberté d’expression
  • Tags:

La transition “écologique” au nucléaire

octobre 5th, 2021 by Manlio Dinucci

L’horloge du climat, installée par Roberto Cingolani sur la façade du Ministère de la transition écologique, a commencé le compte à rebours : il manque moins de 7 ans avant la catastrophe climatique provoquée par le réchauffement mondial. L’horloge est réglée sur les prévisions de l’institut Mcc de Berlin, et pas sur celles de l’Ipcc (la Commission de l’ONU sur le changement climatique). Elle calcule que la température moyenne mondiale, augmentée d’environ 1°C depuis le niveau préindustriel de 1750, pourrait monter en 2050 (c’est-à-dire en trois siècles) de 1,5 °C, principalement à cause du CO2 (anhydride carbonique) introduit dans l’atmosphère par les activités humaines, qui provoque une intensification de l’effet de serre. Selon les scientifiques ONU, ce qui contribue secondairement au réchauffement mondial est l’activité plus intense du Soleil, qui pour d’autres scientifiques est au contraire la cause principale.


Dans la Pre Cop de Milan, dont le ministre Cingolani a été le principal organisateur, le cadre scientifique complexe du changement climatique et de ses conséquences environnementales a été mis en scène avec des techniques de film catastrophe. Face à la prévision “scientifique” que d’ici sept ans la planète Terre sera submergée par la catastrophe climatique, les 400 jeunes rassemblés par Cingolani à Milan, venant du monde entier, ont demandé que l’industrie des sources fossiles soit close avant 2030 et que les gouvernements arrêtent de la financer dès maintenant, en la remplaçant par des sources vertes qui n’émettent pas de CO2. Le ministre Cingolani s’est engagé à réaliser cet objectif. Il y aurait effectivement moyen de le faire, si l’Italie avait un plan stratégique  pour réaliser un système énergétique intégré fondé sur le solaire photovoltaïque et surtout thermodynamique  (avec des miroirs qui concentrent les rayons du soleil), et sur de grands parcs éoliens surtout offshore (avec des turbines éoliennes installées en eaux peu profondes ou flottantes). L’innovant projet du solaire thermodynamique mis au point par le Prix Nobel Carlo Rubbia, qui aurait permis de produire un tiers des besoins italiens en énergie électrique avec certaines centrales solaires à émission zéro, a été délibérément enterré, et cette technologie est maintenant utilisée en Chine. La réalisation de parcs éoliens offshore se trouve contrecarrée,  au point qu’il n’en existe qu’un, à Tarente.

Mais la “solution”, le ministre Cingolani l’a : c’est le nucléaire (voir article du directeur de Greenpeace Italia sur il manifesto du 3 septembre). Cingolani l’a déclaré de façon ouverte et polémique quand il a été invité par Renzi à l’Ecole de formation politique de Italia Viva. Le ministre a donc parrainé un colloque de soutiens du nucléaire. Non par hasard après avoir rencontré John Kerry, envoyé spécial du Président USA pour la gestion du climat, reconverti d’opposant en soutien du nucléaire. Immédiatement Salvini s’est mis en rang derrière Cingolani, en disant : “Une centrale nucléaire en Lombardie ? Où est le problème ? “. Donc en Italie aussi s’est implanté le puissant lobby nucléaire, qui a déjà obtenu dans l’Ue un premier et fondamental résultat : le Centre conjoint de recherche, mandaté par la Commission Européenne, a inclus le nucléaire dans les “sources énergétiques vertes” soutenues et financées par l’Union Européenne pour éliminer d’ici 2050 les émissions de CO2.

L’Ue relance ainsi l’industrie nucléaire au moment où elle est en profonde crise à cause des coûts croissants et de problèmes techniques. Alors que les centrales solaires peuvent produire plus d’électricité que les nucléaires, sans coûts supplémentaires ni émissions dangereuses, on prévoit, seulement pour stocker provisoirement l’énorme quantité de déchets radioactifs produits par les centrales nucléaires de l’Ue, une dépense de 420-570 milliards d’euros. Auxquels s’ajoute l’énorme chiffre nécessaire au démantèlement des centrales mêmes, dont la majorité a atteint ou dépassé l’âge limite de 35 ans, devenant de plus en plus coûteuses et dangereuses. Pendant ce temps l’Agence internationale pour l’énergie atomique a autorisé le déversement en mer de plus d’un million de tonnes d’eau radioactive, accumulée dans la centrale nucléaire de Fukushima après l’accident de 2011. Avec pour résultat qu’augmenteront les morts du cancer provoquées par cette “source énergétique verte”.

Manlio Dinucci

 

Article original en italien :

La transizione “ecologica” al nucleare

 

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

  • Posted in Francais @fr, Mobile
  • Commentaires fermés sur La transition “écologique” au nucléaire

MILAN, Italie, ( LifeSiteNews ) – Un tribunal civil s’est rangé du côté d’une infirmière qui a été suspendue sans salaire après avoir refusé le vaccin COVID-19.

La décision a été rendue par le tribunal de Milan le 16 septembre, suite à l’appel de l’infirmière italienne, qui n’a pas été nommée. Elle avait été suspendue sans salaire en février parce qu’elle refusait de recevoir le vaccin au mépris d’ une obligation vaccinale imposée par son employeur. Le tribunal a qualifié la suspension d’« illégitime » et a ordonné à l’employeur de verser à l’infirmière l’intégralité de son salaire avec intérêts et arriérés. La décision annule les décisions de justice antérieures pour des cas similaires.

C’est la première fois en Italie qu’un tribunal donne raison à un salarié dans une affaire de suspension ou de licenciement pour non-vaccination.

La décision émane de l’un des tribunaux les plus autoritaires d’Italie et est considérée comme particulièrement importante car elle annule les précédents et consacre dans la loi l’illégitimité du licenciement ou de la suspension d’employés sans salaire pour non-vaccination.

“C’était l’un des premiers cas de suspension d’un travailleur de la santé”, a déclaré Mauro Sandri, l’avocat de l’infirmière, dans une interview sur YouTube.

Un arrêt historique du Tribunal de Milan : les licenciements d’OSS ont été déclarés illégitimes et les dizaines de décisions contraires rendues jusqu’à présent ont été annulées. Le programme abordera également les effets de cette peine sur les travailleurs de la santé et le personnel scolaire.

Sandri a comparé le cas à celui de 5 infirmières dans une situation similaire ; ils ont perdu leur appel en mai.

« Tout le monde [en Italie] se souviendra de la décision de Belluno, lorsque 5 infirmières suspendues par leur employeur ont fait appel et l’ont perdu », a-t-il déclaré.

« Les médias grand public ont amplifié le résultat de cette décision en allant jusqu’à dire qu’il était inutile de faire appel aux suspensions imposées par les employeurs.

Sandri a ensuite rappelé que la décision dans cette affaire avait été “malheureusement imitée par d’autres tribunaux, dont Modène et Vérone” et qu’”une jurisprudence avait été créée, autorisant les employeurs à suspendre leurs employés”.

Toutes les tentatives précédentes de Sandri pour faire appel de telles décisions avaient été infructueuses. Cependant, il voit que cette nouvelle décision avait renversé la tendance.

“Cette décision a été extrêmement positive, car elle a établi le caractère illégitime de la suspension”, a-t-il déclaré.

L’infirmière en question était suspendue depuis février et n’avait reçu aucun salaire depuis cette date. Le tribunal a donc ordonné à l’employeur de lui verser son salaire pour toute la période pendant laquelle elle n’avait pas été indemnisée, avec des intérêts en sus, comme l’a souligné Sandri.

“Le recours visait à obtenir sa réintégration dans le travail (…) Nous avons donc demandé cela, ainsi qu’un paiement intégral de son salaire, avec arriérés.”

L’avocat italien est convaincu que la nouvelle décision servira de jurisprudence pour des affaires similaires à l’avenir.

« La décision du tribunal constituera certainement une référence pour les décisions futures », a déclaré Sandri.

« Ça va être une étape importante (…). Pour moi, cela va également servir de base à d’autres affaires que j’ai en cours.

L’avocat a encouragé les travailleurs dans des situations similaires après avoir résisté aux pressions pour prendre le vaccin à poursuivre non seulement pour perte de salaire mais aussi pour dommages et intérêts. Sandri a décrit les tactiques alarmistes et les menaces utilisées par certains employeurs qui font pression sur leurs travailleurs pour qu’ils se fassent vacciner comme une forme de « intimidation ».

« Le même principe peut être appliqué dans de nombreuses autres situations où il existe une obligation vaccinale », a-t-il déclaré.

« Toute personne employée dans une entreprise qui a subi des pressions indues pour se faire vacciner et peut-être suspendue pour ne pas l’avoir fait devient ainsi une victime d’intimidation. »

Sandri considère également la décision comme un développement prometteur dans la lutte en cours contre l’imposition du « Green Pass » en Italie.

“Cette décision nous montre à quel point il est important de défendre vos droits de manière efficace afin d’obtenir des résultats”, a-t-il déclaré.

Pierre Boralevi

 

Article original en anglais :

 https://www.lifesitenews.com/news/nurse-suspended-over-jab-refusal-vindicated-by-italian-court/

Source de la version française :

https://resistance-mondiale.com/un-tribunal-italien-se-range-du-cote-dune-infirmiere-suspendue-a-tort-pour-avoir-refuse-le-vaccin-contre-le-covid-19

 

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Un tribunal italien se range du côté d’une infirmière suspendue à tort pour avoir refusé le vaccin contre le COVID-19
  • Tags:

Le peuple palestinien et les accords d’Abraham 

octobre 4th, 2021 by Mohamed El Bachir

Une cuillère rouillée comme arme pour gagner la liberté 

 Le 24 juin 2021, Nizar Bitat, militant des droits humains et dénonciateur de la corruption qui sévit en Cisjordanie meurt quelques heures après son arrestation par la sécurité palestinienne. 

Le 6 septembre 2021, six Palestiniens s’évadent de la prison israélienne de Gilboa.

A l’aide d’une cuillère rouillée, ils ont creusé un trou aboutissant à des passages souterrains. Cinq membres du Jihad islamique et un dirigeant éminent de la Brigade des martyrs d’Al-Aqsa, une branche armée de la jeunesse du Fath dont l’un des premiers dirigeants fut Marwan Barghouti. Arrêté en Cisjordanie en 2001 par l’armée occupante et condamné à perpétuité. A noter que les sensibilités politiques des évadés n’ont eu aucun impact dans le projet de  »construction du tunnel » de la liberté. 

A contrario, les dirigeants de l’Autorité nationale palestinienne (ANP) et ceux du Hamas sont dans l’incapacité de s’entendre sur l’essentiel, à savoir, faire front face à l’occupation sioniste. Une occupation contre laquelle les six évadés ont mené la résistance. Aussi bien en Cisjordanie qu’à Gaza.  

Pourtant, côté Gaza comme côté Cisjordanie, les populations vivent dans des prisons à ciel ouvert.  Certes, les conditions de vie à Gaza sont beaucoup plus dures. Mais côté Cisjordanie, les expropriations, c’est à dire la colonisation rampante de la Cisjordanie, y compris à Jérusalem font de beaucoup d’habitants des locataires éphémères. 

Bref, les six évadés palestiniens, repris par l’armée d’occupation donnent aux dirigeants palestiniens de Gaza et de Cisjordanie une leçon en leur rappelant à travers leurs actes que les Palestiniens ont «trois mots d’ordre : l’unité nationale, la mobilisation nationale et la libération». (Charte nationale de l’OLP ; article 11)  (1)

Concernant la libération nationale, l’ANP sous l’autorité de Mahmoud Abbas est, depuis 2005 pour le moins, dans une situation ambiguë. En effet, on ne peut pas en même temps collaborer avec l’occupant sur le plan sécuritaire conformément aux Accords d’Oslo (1993) et exiger un Etat palestinien avec Jérusalem-est comme capitale pendant que la force occupante continue la colonisation de la Cisjordanie. 

A n’en pas douter, l’article 8 de la Charte de  l’OLP est toujours d’actualité. En effet, cet article stipule que :

«la phase historique que traverse actuellement le peuple palestinien est caractérisée par la lutte nationale pour la libération de la Palestine. De ce fait, les dissensions entre les forces nationales palestiniennes sont d’une importance secondaire et doivent être résolues eu égard à la contradiction fondamentale qui existe entre les forces du sionisme et de l’impérialisme, d’un côté, et le peuple palestinien arabe, de l’autre.» (1)

En Palestine, rien de nouveau!

Certes, M. Abbas a déclaré à l’Assemblée générale de l’ONU, le 23 septembre 2021, qu’ Israël a «un an pour se retirer des territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-est» tout en ajoutant que «si nous n’y parvenons pas, alors à quoi bon maintenir la reconnaissance d’Israël sur la base des frontières de 1967?»  (2)

Une telle déclaration devant l’Assemblée générale de l’ONU implique l’inscription de la lutte politique de la population palestinienne à Gaza et en Cisjordanie dans l’esprit de l’article 8, cité ci-dessus. Dans un an, pour rester en cohérence avec sa propre déclaration, M.Abbas aboutira à la conclusion suivante: les Accords d’Oslo furent une erreur stratégique. Pour s’en convaincre, il suffit de se référer à la réponse des dirigeants sionistes.

Un plan  »Abraham » pour les Palestiniens

Les Etats-unis et l’entité sioniste préparent un nouveau plan pour le peuple palestinien dans le cadre de la normalisation. Et comme on vient de fêter l’anniversaire du sommet des Accords d’Abraham  sous les auspices des Etats-unis, appelons ce plan qui est en préparation avec la collaboration de certains proches de M.Abbas, le  »plan Abraham. »  

Et c’est le premier ministre de l’entité sioniste, Naftali Bennett qui, en avouant être, «choqué comme israélien et juif de savoir qu’un travailleur palestinien doit se lever chaque jour à trois heures du matin, et faire la queue pour prendre son travail à Tel-Aviv à 7 heures du matin» (3) donne en filigrane l’idée centrale de ce plan. Choqué, certes, mais le 30 juillet 2013, ministre de l’économie et chef du Foyer juif, il déclara:«…Tuer tous les terroristes attrapés par les autorités plutôt que de les mettre en prison…J’ai tué beaucoup d’Arabes, aucun problème avec ça…» (4) 

Point de commentaire!

Pour répondre à la question palestinienne, le premier ministre Naftali Bennett résume ce plan  »Abraham » en quelques mots: dissoudre cette question dans un conflit régional tout en réduisant le problème politique à une simple réponse sociale et économique.  

En effet, sur la question nationale palestinienne, c’est le ministre de la défense,Benny Gantz, qui répond à M. Abbas: «il grimpe un arbre immense dont il va être difficile de redescendre.» (5)

En revanche sur la question sociale et économique, le ministre précise qu’il est nécessaire «de reconnaître que le seul moyen de gérer cette réalité [ palestinienne ] est de développer la sécurité, de développer l’économie et de renforcer la gouvernance de l’ Autorité palestinienne.» (3)

Le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid ne dit pas autre chose en annonçant «un plan économique pluriannuel à Gaza en échange de la sécurité.» (5)

Mais il est important de souligner que dans l’entourage de M. Abbas, des responsables palestiniens abondent dans le même sens en qualifiant les propos de Lapid comme étant un «nouvel accord d’Oslo…Il pourrait sauver Gaza…» (5)

D’Etat point mais des enclaves reliées par des corridors avec Gaza comme ouverture vers la mer sous l’autorité d’une administration autonome palestinienne. Eligible pour faire Etat.

Alors pourquoi plan  »Abraham »?

En écho aux déclarations de M.Abbas à l’ONU, le premier ministre N.Bennett a répondu en occultant  la question palestinienne. Mais seulement en apparence! 

Puisqu’il n’a pas hésité à dénoncer les organisations palestiniennes, le Jihad islamique et le Hamas comme étant des groupes terroristes. Citons à ce sujet ses propos:«alors qu’Israël s’efforce de faire le bien, nous ne pouvons pas perdre de vue un seul instant ce qui se passe dans notre région. Israël est littéralement encerclé par le Hezbollah, les milices chiites, le Jihad islamique et le Hamas.» (6)

Un préliminaire pour dénoncer l’Iran comme étant la menace principale pour toute la région. Il va de soi que les monarchies du Golfe, les signataires des Accords d’Abraham et les Etats-unis ne peuvent qu’acquiescer. A n’en pas douter, la question palestinienne est à l’ordre du jour dans certaines chancelleries arabes mais pas selon les désirs de M. Abbas. Et parions que dans le cadre des Accords d’Abraham, pour «sauver Gaza» et «renforcer la gouvernance de l’Autorité palestinienne» (3), le «nouvel accord d’Oslo» présuppose la pacification de cette bande côtière… Avec l’aide de l’Etat égyptien..?

Déjà, en gelant les avoirs de sociétés liées au Hamas, les autorités soudanaises ont apporté leur part dans cette pacification…Tout indique que l’espoir pour le peuple palestinien prend la direction de l’Iran et de la résistance arabe dont le Hezbollah …

                                                                                                        Mohamed El Bachir

Notes :

1.https://mjp.univ-perp.fr/constit/ps1968.htm

2.https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/24/a-l-onu-mahmoud-abbas-donne-un-an-a-israel-pour-se-retirer-des-territoires-palestiniens_6095938_3210.html

3.https://www.mediapart.fr/journal/international/220921/palestine-la-trahison-previsible-de-mahmoud-abbas?onglet=full

4.https://www.france24.com/fr/20130730-naftali-bennett-ministre-israel-jai-tue-pleins-arabes-aucun-probleme-racisme

5.https://fr.timesofisrael.com/gantz-sexprime-sur-lultimatum-dabbas-qui-veut-un-retrait-de-la-cisjordanie/

6.https://fr.timesofisrael.com/pandemie-iran-accords-dabraham-le-discours-de-naftali-bennett-a-lonu/

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Le peuple palestinien et les accords d’Abraham 

«Trente années de blabla… il n’y a pas de planète B, d’économie verte, de neutralité carbone en 2050 blabla.» «C’est tout ce que nous entendons : des mots. Des mots qui n’ont mené à aucune action, nos espoirs et nos rêves noyés dans leurs mots et leurs promesses creuses», l’absence d’action «délibérée» des dirigeants mondiaux est une «trahison des générations actuelles et futures». «Mais on peut changer les choses. Il faudra des réductions d’émissions annuelles immédiates et drastiques.»

(Greta Thunberg, à Milan, le 28-09-2021)

« Notre maison  brûle et on regarde ailleurs !» 

Président  Jacques Chirac  (4e  Sommet de la Terre, Septembre 2002 Johannesburg)

De tout temps, l’Homme a été avide d’énergie pour satisfaire sa boulimie… sans trop utiliser la sienne ! De la maîtrise du feu au paléolithique à la non-maîtrise du nucléaire à Fukushima, le rapport de l’Homme à l’énergie fut toujours placé sous le signe de la domination économique, sociale ou politique. Ainsi, le cri du cœur de Greta Thunberg a résumé, en quelques phrases, trente ans d’autisme et d’indifférence pour l’humanité et la nature. Il est connu que nous consommons plus que ce que la Terre peut produire en une année. Pendant ce temps-là, le climat devient erratique. La biodiversité rétrécit. D’un côté, on parle de changements climatiques, de la nécessité d’aller vers des énergies renouvelables pour ne pas dépasser le seuil de non-retour en termes de changements climatiques ; de l’autre, une véritable frénésie s’est emparée des pays industrialisés pour traquer la moindre bulle de gaz et même la moindre goutte de pétrole.

Des boucles de rétroactions menacent le climat 

Le changement climatique entraîne des réactions en chaîne. «Certaines sont d’autant plus dangereuses qu’elles s’autoalimentent et s’amplifient. Parfois, cet effet domino est circulaire : un changement en entraîne d’autres, qui vont eux-mêmes renforcer le phénomène initial qui les a déclenchés. C’est ce qu’on appelle une boucle de rétroaction positive : c’est une sorte de chaîne de réactions qui tend à s’amplifier. Le problème, c’est qu’à l’heure actuelle, plusieurs des boucles qui commencent à se former aggravent le changement climatique.»(1)

«Avec plus de 2 degrés supplémentaires, l’écosystème de la planète serait (encore plus) bouleversé, les conséquences de ce réchauffement vont également influer sur la faune, notamment les coraux. Le climat, c’est un système. Quand une partie est affectée, il y a une sorte d’effet domino.»  Les épisodes extrêmes vont encore s’intensifier et se multiplier. Les conséquences sont catastrophiques.  «Le monde est sur une voie catastrophique. le Giec estime qu’il faudrait une baisse de 45% des émissions en 2030 pour ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement mondial d’ici à la fin du siècle».(2)

Ambiguïté du discours de  Boris Johnson COP26 : «Un tournant pour l’humanité»

Dans un discours à la tribune des Nations Unies à New York, mercredi 22 septembre, le Premier ministre britannique a appelé le monde à faire preuve de «maturité» et de «sagesse» «Il est temps pour l’humanité de grandir. C’est pourquoi la COP26 de Glasgow est le tournant pour l’humanité. Nous devons limiter la hausse des températures.» Pire et plus vite qu’on ne le craignait. Le réchauffement climatique s’accélère et risque de faire augmenter la température planétaire de +1,5°C dix ans plus tôt qu’attendu, en 2030.  Cependant d’une façon ambiguë, le Royaume-Uni fait tourner de nouveau ses centrales à charbon. Comment le gouvernement britannique pourra-t-il renoncer au charbon d’ici octobre 2024 ?  

Même ambiguïté chez les pétroliers. Comme l’écrit Philippe Escande, «malgré les engagements des majors, le vieux monde tarde à mourir. Pour Shell, comme pour ses homologues européens BP et Total Energies, sous pression de l’opinion et des marchés, ils ont tous les trois promis la neutralité carbone nette pour 2050, avec des engagements intermédiaires forts, même s’ils sont jugés insuffisants par les activistes écologistes, qui ne les lâchent plus. Pour l’instant, le vieux monde tarde à mourir».(3)

L’autisme des grands et la civilisation du « toujours plus » 

La boulimie énergétique et la civilisation du gaspillage d’une économie linéaire fait qu’une grande partie de la consommation est inutile . Cependant le fait de remettre toujours au lendemain  c’est à dire à plus tard, pensant que nous avons le temps est une cruelle erreur . Elle devient une faute quand on pense  « qu’après nous le déluge ». Les coupables ? Les Etats à l’instar d’un président américain qui est partie en croisade au nom du mantra : «  le niveau de vie  des Américains à 8tep/an n’est pas négociable » ; Résultat des courses une planète dévastée  avec en prime le malheur des populations ciblées parce que possédant du pétrole cet  « excrément du diable » dont parle si bien le président Hugo Chavez. Dans le même acte d’accusation nous ajoutons  Les apprentis sorciers du Climat les oligarques d’un néolibéralisme sans état d’âme ont une grande responsabilité par leur comportement  boulimique dans le dérèglement du monde .

Ainsi l’équation du nénuphar proposée par Albert Jacquard illustre bien le phénomène de la croissance dans un milieu fermé. «Imaginons un nénuphar planté dans un grand lac qui aurait la propriété héréditaire de produire, chaque jour, un autre nénuphar. Au bout de trente jours, la totalité du lac est couverte et l’espèce meurt étouffée, privée d’espace et de nourriture. Question : au bout de combien de jours les nénuphars vont-ils couvrir la moitié du lac ? Réponse : non, pas 15 jours, comme on pourrait le penser, mais bien 29 jours, c’est-à-dire la veille, puisque le double est obtenu chaque jour. Au bout du 24e jour, 97% de la surface du lac est encore disponible et nous n’imaginons probablement pas la catastrophe qui se prépare, et pourtant, nous sommes à moins d’une semaine de l’extinction de l’espèce»…(4)

C’est ce qui nous arrive avec les changements climatiques et les phénomènes de rétroaction qui amplifient d’une façon exponentielle les convulsions du climat. Pour Albert Jacquard, «la société de consommation et le progrès technique nous éloignent de la nature. Cette société mène à la ruine car elle se heurte à la finitude de la planète qui ne peut alimenter de manière croissante et indéfinie le moteur d’une économie fondée sur la consommation» . Albert Jacquard propose un gouvernement mondial des ressources naturelles qui sont un bien commun de l’humanité et qui ne devraient pas être exploitées par une minorité. Il nous faut «penser globalement, agir localement». Le développement durable préconise un changement d’échelle pour analyser les enjeux environnementaux et sociétaux».(5)

Ce qui nous attend. L’humanité peut-elle s’adapter aux événements extrêmes ? 

Le changement climatique pourrait pousser 216 millions de personnes à migrer d’ici 2050. «Pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces… La vie sur Terre telle que nous la connaissons sera inéluctablement transformée par le dérèglement climatique. Mais l’Homme a-t-il les capacités pour y faire face ? ‘‘S’adapter ou mourir’’. Car les catastrophes naturelles vont — c’est désormais une certitude — se multiplier. Malgré les avertissements des scientifiques du monde entier depuis des décennies, rien n’a été fait — ou presque — pour prendre en compte le changement climatique. Au-delà des catastrophes naturelles, l’humanité devra aussi s’adapter à un déclin massif de la biodiversité, qui a déjà largement commencé.»(6)

Les atermoiements et les apprentis-sorciers du climat  

L’un des plus grands crimes contre la nature et, partant, contre l’humanité, est l’égoïsme d’une oligarchie néo-libérale qui pousse à continuer à brûler des combustibles et carburants et ceci en niant la responsabilité de l’Homme dans les convulsions climatiques actuelles et ceci en finançant des études «climato-sceptiques» par des multinationales bien connues, mais aussi avec la complicité des pays rentiers et de l’Opep. Il est une autre catégorie de fossoyeurs de l’humanité, ceux qui pensent tricher avec le climat, voire provoquer des pluies sur commande en faisant appel à la géo-ingénierie. On sait en effet que «les armes climatiques» sont des technologies permettant de contrôler la nature. Ce qui est beaucoup plus difficile à déterminer, c’est l’interdépendance entre les catastrophes naturelles et l’utilisation éventuelle de ces technologies expérimentales. Ainsi ces apprentis-sorciers oublient qu’il y a certainement un fragile équilibre qui nous rappelle l’adage qui veut qu’un battement d’ailes de papillon peut provoquer un ouragan à l’autre bout de la Terre. Cela n’a pas arrêté les Émirats arabes unis qui ont importé la technologie qui leur a permis d’ensemencer les nuages et de provoquer la pluie qui a fait des dégâts avec des inondations catastrophiques.

La pandémie, antichambre de l’effondrement de l’humanité 

Pour Fred Vargas, chercheuse au CNRS, spécialiste de la peste au Moyen-Âge, rédactrice d’un essai,  L’humanité en péril. Virons de bord, toute  ! : «Depuis trente années, ils savaient. Les gouvernants, les industriels, ils savaient. Que leur folle ruée vers l’Argent et la Croissance était meurtrière. Tout est aujourd’hui dévasté : le climat, les sols, les eaux, la faune, les forêts. Nous ont-ils informés ? Bien sûr que non ! À nous de mettre fin à leur effroyable cynisme. À nous de nous battre, par les actes, par les urnes, à nous de sauver nos enfants.»(7)

Les espèces disparaissent à un rythme alarmant selon une nouvelle étude. L’auteur Elizabeth Kolbert estime que cela soulève des questions quant à notre propre survie. Au cours des dernières 500 millions d’années, la vie sur Terre a presque totalement disparu à cinq reprises, à cause de changements climatiques. À la différence que, cette fois, nous sommes seuls responsables de ce qui se produit. Le livre de la journaliste Elizabeth Kolbert, La Sixième Extinction, a remporté le prix Pulitzer. Le fait que nous soyons a priori responsables de la sixième extinction ? Très peu, voire aucune des extinctions d’espèces des 100 dernières années n’aurait eu lieu sans l’implication de l’Homme.(8)

L’Humanité  pousse-t-elle, par son inconscience, la Terre vers la sixième «extinction de masse» ? Certains experts appellent cela l’anthropocène au vu du rythme alarmant de disparition des espèces. «Lors des cinq précédentes extinctions de masse, on a perdu 75% des espèces», explique Robert Watson, patron du groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité (IPBES). Nous avons autant d’occasions de changer la planète dans le bon sens que d’occasions de la détruire (…). En fait, la question que chacun devrait se poser est plutôt la suivante : les 7,3 milliards – qui passeront bientôt le seuil de 8, puis de 9 milliards – de gens peuplant cette planète auront-ils assez de place et de ressources pour cohabiter avec toutes les autres espèces ? N’allons-nous pas droit dans le mur en consommant quantités de ressources dont de nombreuses autres créatures ont aussi besoin ? Même si nous arrivons à survivre, est-ce vraiment le monde dans lequel nous voulons vivre ? Est-ce le monde que nous voulons léguer à nos enfants ?(8) 

Avec tout ce qui se passe actuellement à l’échelle mondiale, on est tenté de dire que la fin est proche. À en croire les scientifiques, ce ne serait pas complètement faux. Le 27 janvier 2021, le groupe d’experts The Bulletin of Atomic Scientists a présenté la mise à jour du Doomsday Clock (l’Horloge de l’Apocalypse). D’après les experts, l’incapacité des gouvernements à gérer la pandémie mondiale risque de nous précipiter plus vite que l’on ne pense vers la fin du monde. Pour cette année 2020, l’heure de l’horloge reste inchangée. Pour justifier ce dangereux «sur-place» de l’humanité, «les gouvernements nationaux et autres organisations internationales sont mal préparés pour faire face aux menaces des armes nucléaires et du changement climatique qui pourraient véritablement mettre fin à la civilisation».(9)

Omar Aktouf, professeur honoraire HEC Montréal, est encore plus pessimiste. Il écrit : «La pandémie de Covid-19 et les catastrophes climatiques que nous vivons en ces jours ne sont qu’un prélude aux cataclysmes qui nous guettent. Nous avons dévasté et mis sens dessus-dessous notre planète. Les coupables sont multiples, mais le plus direct reste la façon dont on conduit l’exploitation de ce que la Terre donne, et ce, depuis près de deux siècles.»(10)

Le rapport Meadows, lanceur d’alerte d’un possible effondrement 

Il y a une autre catégorie de gourous : ceux qui s’appuient sur une lecture hémiplégique du rapport Meadows. Pour eux, réduire la population pour régler le problème sous-entendu en gardant le business as usual. Ils réchauffent pour cela le rapport Meadows des années 70 en attirant enfin l’attention sur le problème de la surpopulation. Ils appellent à stabiliser une population qui, aujourd’hui, augmente de plus de 200 000 personnes par jour. Ils affirment que depuis ses débuts, la civilisation humaine a connu une trajectoire continue de complexité sociopolitique croissante, une tendance qui s’est dramatiquement accélérée récemment. Ce phénomène a entraîné des perturbations de plus en plus graves du système terrestre, qui se sont récemment manifestées par des effets à l’échelle planétaire tels que le changement climatique. Pour eux, c’est la surpopulation qui en est responsable. Ils oublient les variables d’intensité, à savoir la consommation débridée d’énergie par une oligarchie qui fait que les pays occidentaux consommant en moyenne 10 fois plus d’énergie par habitant que les pays du Sud dont le nombre est loin de refléter l’état de la consommation.  Pour un niveau américain à 8 tep.hab/an, nous avons en Afrique des habitants qui consomment 40 fois moins.(11)

En fait, l’interprétation plus juste du rapport Meadows décrit la nécessité de changer de modèle de croissance : «Aujourd’hui, Alice Canabate le rappelle, une constante existe entre de nombreux courants d’écologie politique : la volonté de rompre avec le modèle économique présent considéré comme dépassé et destructeur. Popularisée notamment par les auteurs Pablo Servigne et Raphaël Stevens en 2015, la notion d’effondrement dans un futur proche convainc et crée un certain engouement. Sa conclusion ? Le pire est à venir.  

La sociologue vient pourtant pointer du doigt le défaut d’anticipation de l’humanité : pourquoi, malgré sa connaissance du caractère non durable et insoutenable de la croissance depuis la publication du rapport Meadows, l’être humain n’a toujours pas agi concrètement ? Pire, pourquoi a-t-il continué à creuser plus intensément encore vers sa perte ? Alice Canabate en est pourtant certaine, l’effondrement, l’humanité le vit déjà. l’idée d’une réorganisation radicale des modes de production  s’est enfin diffusée.  Un petit pas pour l’Homme qui, si rien ne se passe, sera peut-être l’un des derniers de la civilisation.»(11) 

Effondrement de l’humanité : est-il trop tard ?

Les mauvaises nouvelles concernant l’environnement s’accumulent à un rythme effréné. Pour parvenir à limiter ce réchauffement à 1,5 °C, il faudrait réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) d’environ 45% en 2030 par rapport à celles de 2010, et par la suite atteindre des émissions nettes nulles vers 2050. Harvey L. Mead, auteur du livre Trop tard. La fin d’un monde et le début d’un nouveau, fait abondamment référence à un autre ouvrage, The Limits to Growth : A Report for The Club of Rome’s. Tous les scénarios envisagés dans ce modèle conduisent à un effondrement inéluctable des écosystèmes mondiaux en considérant une croissance économique exponentielle, telle que soutenue et encouragée par le modèle capitaliste actuel.(12)

«Depuis que la vie est apparue sur Terre, ces extinctions ‘’normales’’ ont été ponctuées par cinq épisodes d’extinction massive (définis en 1982 par Jack Sepkoski et David M. Raup, une sixième, l’extinction de l’Holocène, pourrait être amorcée. Depuis 13 000 ans, l’extinction de l’Holocène est provoquée par la colonisation de la planète et la modification importante des écosystèmes (fragmentation, transformation des habitats — dont impacts des technologies —, extirpation d’espèces…) par les populations humaines.»(13)

«Tout va s’effondrer ! La preuve ? Taper le mot ‘’effondrement’’ dans Google et immédiatement 14,3 millions d’occurrences vous sautent à la figure. Dans notre XXIe siècle suffocant, les prophètes de l’effondrement crèvent les écrans ! On n’est plus dans le temps des réformes, mais dans celui des ruptures violentes au sein de sociétés complexes. Ces ruptures peuvent toucher l’ordre social ou l’écosystème. Des effondrements sont en cours, d’autres sont à venir. L’humanité entre dans une phase inédite de son évolution, tant par le nouveau regard qu’elle porte sur son passé que par ses interrogations sur son avenir. Dans un contexte de plus en plus incertain, notamment avec la pandémie mais surtout l’imminence de changements climatiques incontrôlables. Avec cette question vitale qui nous taraude : notre espèce Homo sapiens peut-elle s’adapter aux conséquences fulgurantes de son succès depuis 40 000 ans et à son amplification sans précédent depuis un demi-siècle ?»(13)

Comment alors éviter l’effondrement ?

En fait, maintenant que le diagnostic est établi, le problème est comment il est possible de changer l’histoire, en luttant contre la cause profonde du changement climatique : la surexploitation de la Terre? Alors même que ce 29 juillet 2021, l’humanité aura déjà consommé la totalité des ressources que notre planète peut générer en une année entière… Pour Jean Jouzel, paléoclimatologue, «le changement climatique est en cours. Il s’accélère même plus rapidement que prévu par nombre d’entre nous». «Les politiques visant à atténuer le réchauffement climatique ne devraient pas être axées sur le soulagement des symptômes, mais sur la lutte contre la cause profonde : la surexploitation de la Terre. La réalité est que pour combattre le réchauffement climatique, il faut s’attaquer à la source : la surexploitation de la planète», alertent des scientifiques.(14)

Faut-il en finir avec la croissance sans état d’âme ? 

C’est un fait  si on continue sur cette trajectoire, la planète sera de plus en plus invivable pour nous mais surtout pour nos enfants . Nous ne pouvons continuer à surexploiter la Terre , comment le montre « l’Over shoot Day »  Le jours  du dépassement ; Pour 2021 le 29 juillet nous avons consommé ce que Dame Nature a mis à notre disposition pour une année. Nous vivons donc à crédit sur les cinq mois . Nous faisons comme si nous avions 1,5 planète  à notre disposition. ! Tout ceci pour  permettre aux pays occidentaux de consommer plus de 5 tep/hab/an , sachant que dans le même temps  un Sahélien en est à 200 kgep. /an !  Tout ceci à cause d’une croissance sans état d’âme !  

Il vient que «Toutes les régions du monde» sont déjà affectées par des dérèglements «sans précédent» et grandissants, résume le rapport du Giec. Les pays industrialisés polluent et Et ceux qui en souffrent le plus   sont les pays faibles en développement qui n’ont pas la parade.  «Le changement climatique est en train de se dérouler sous nos yeux, on en a la confirmation», pointe le climatologue Robert Vautard. Les scientifiques soulignent aussi que la montée des eaux, l’acidification des océans, la fonte des calottes et glaciers sont «irréversibles». Devant la montée des inégalités  et les changements climatiques… faut-il en finir avec la croissance ? La question de la décroissance émerge surtout au XXe siècle, lorsque la croissance devient l’idéologie dominante et l’horizon principal. C’est ce qui pousse certains observateurs et intellectuels à tenter d’ouvrir la «boîte noire» de la croissance, de pénétrer dans son fonctionnement, d’évaluer ses effets et ses impasses ».(15)

Est-ce qu’une décroissance en pente douce serait la solution ? 

On sait que les pays industrialisés ont pollué pour l’essentiel des 1 500 milliards de tonnes de CO2 depuis le début de la révolution industrielle. Dans cette comptabilité, à titre d’exemple, l’Afrique n’est responsable que de 4 %  pour un milliard d’habitants. Depuis une vingtaine d’années, des spécialistes ont alerté, en vain sur l’imminence des changements climatiques. On se souvient de la fameuse phrase de Jacques Chirac sur la maison qui brûle. Pas de pompier à l’horizon ! Nous avons à la place des pyromanes  Les compagnies pétrolières climato-sceptiques, par intérêt, ont allumé des contrefeux en finançant des études déclarant que le changement climatique est naturel et que l’Homme n’y est pour rien.  

Jusqu’au XIXe siècle, les sociétés vivaient dans un monde relativement stable, gérant la pénurie et des ressources contraintes. Dès les débuts de l’essor industriel, de nombreux doutes sont exprimés à l’égard du projet d’expansion continue de la production, et de nombreuses alertes sont formulées contre le projet moderne d’artificialisation du monde. Tous les arguments éculés pour  discréditer la décroissance nécessaire ne peuvent résister au constat implacable, énoncé depuis des décennies maintenant, selon lequel l’extraction et l’accumulation matérielle atteignent leurs limites, alors que les imaginaires dominants de la croissance nous poussent vers l’abîme et pendant que s’impose l’urgence d’une réduction massive des émissions de CO2. La décroissance n’est ni un programme d’action précis ni même une théorie, mais une aspiration née de la conscience aiguë des contradictions et impasses qui caractérisent nos modes de vie, nos infrastructures et nos imaginaires.(16)

 Il est temps de dire la vérité aux citoyen(ne)s du monde

Sans verser dans un catastrophisme stérile  des vérités doivent être dites

*J’accuse la mondialisation et la financiarisation de l’économie , le néolibéralisme prédateur qui fait que nous allons droit dans le mur au nom du PIB, de la richesse des partenaires du CAC 40, du Dow Jones, des fonds de pension qui ne pensent qu’à s’enrichir.

* J’accuse les pays industrialisés de nous bercer d’illusions et avec une mondialisation laminoir de nous précipiter vers le chaos.

* J’accuse le Giec de réagir trop tard avec des rapports lénifiants et catastrophistes sur le tard, sans imposer  des situations contraignantes

* J’accuse la COP21. Tout a commencé avec la COP21. Elle n’a pas représenté un tournant dans la lutte climatique. Le communiqué final laisse aux pays le soin de réduire leurs émissions sans aucune contrainte. D’ailleurs, les émissions ont continué à grimper régulièrement. De plus, le fonds vert prévu s’avère inopérant par manque de contributeur.

* J’accuse certains pays qui font tout pour rendre vert le nucléaire et même l’hydrogène bleu.

* J’accuse l’AIE d’avoir berné la planète par des informations contradictoires selon les ordres et ceci depuis cinquante ans en se dédouanant sur le tard portant même préjudice aux travaux du  GIEC d’une façon autiste on donnant encore des prévisions à plus de 100 millions de baris/jour avant le Covid et prenant ensuite le train pour présenter un  scénario   en …2050 de  la neutralité carbone ! sans tarder la démarche drastique

J’accuse l’IRENA de ne pas être suffisamment  déterminée à faire réussir la mise en  place d’un Plan Marshall des énergies renouvelables  se contentant de faire la comptabilité de ce qui a été réalisée  en se remettant à l’AIE  pour la vision d’ensemble forçément influencée par les lobbys pétroliers et les pays  grands consommateurs

* J’accuse les organisateurs de la COP26 de suivre le business as usual sans annonce majeure

* J’accuse  enfin l’Opep  et les rentiers qui donnent le mauvais exemple avec des prévisions de consommation de pétrole jusqu’à 250 à 50 millions de barils/jour

 Et l’Algérie dans tout ça ?

Notre pays a connu une vague de chaleurs exceptionnelles durant l’été, des départs de  feu  qui ont ravagé une partie du pays : 90 000 hectares partis en fumée.  Les projections futures sur l’Algérie «montrent que les saisons chaudes continueront à s’étendre au-delà des périodes estivales et le stress hydrique sera structurel. La consommation débridée des énergies fossiles ne nous exonère pas de notre responsabilité dans la catastrophe humanitaire à venir.

L’embellie actuelle des hydrocarbures nous incite à la paresse. En une semaine, nous brûlons 800 millions de m3,  soit 800 millions de dollars, et 400 000 tonnes de pétrole, soit 200 millions de dollars. Un total de 1 milliard de $/semaine ! Il nous faut sortir du sortilège du baril et de la rente. Il faut se battre au lieu de se tenir le ventre en surveillant les convulsions du baril. Miser sur les économies d’énergie et les renouvelables (géothermie, bois, solaire, éolien) qui devraient être mobilisées et arriver sans tarder à un nouveau modèle de consommation à la fois sobre mais qui mise sur les économies d’énergie avec le Plan H2 !  Nous ne faisons pas les efforts qu’il faut par manque de stratégie d’ensemble . La plantation d »un milliard d’arbres  d’ici 2030 pourrait avec la détermination nous permettre aussi de mobiliser des fonds verts pour le barrage vert.  Nous perdons du temps. et le temps travaille contre nous . Nous devrons mettre en place une stratégie permanente Énergie-Climat constamment adaptable et réinventer un nouveau (Schéma National D’Aménagement du  Territoire )  SNAT totalement différent en proposant des solutions spécifiques par région. Tous ces projets vont créer de la richesse.

 Conclusion 

Que dire  de la justice énergétique  et la justice climatique pour les damnés de la Terre quand on sait qu’un plein de 4×4 en biocarburant, soit 225 kg de maïs transformé, peut nourrir un Sahélien pendant une année ! Se concentrer sur la justice sociale et les besoins humains fondamentaux, le péril d’un climat erratique qui impactera en premier les déshérités de la Terre. Il y a près de 15 ans, Jared Diamond dans Effondrement nous répond : «L’humanité est engagée dans une course entre deux attelages. L’attelage de la durabilité et celui de l’autodestruction. Aujourd’hui, les chevaux courent à peu près à la même vitesse et personne ne sait qui va l’emporter.»(15)

Josée Boileau compare les efforts concernant la maîtrise de la pandémie avec le laisser-aller concernant l’imminence des changements climatiques. Mais qu’attendent-ils pour s’attaquer ensemble, et de façon sérieuse, aux changements climatiques ? Il n’y a pas que la crise sanitaire qui a cours, il y a aussi une crise environnementale. «No Safe Place» — aucun refuge —, titrait The Economist pour résumer l’affaire, fin juillet. En dépit des données qui s’accumulent, ça ne bouge pas vite sur le front environnemental (…) Un virus serait-il plus facile à circonscrire que des gaz à effet de serre ?  Nous connaissons depuis longtemps la source de nos problèmes et quoi faire pour les régler :  si, pour cause de pandémie, les élus ont été capables de mettre en place des règles très contraignantes à suivre dans les commerces, les entreprises et les lieux publics, ils peuvent être aussi exigeants pour l’environnement, d’autant plus que la gestion des dérives climatiques coûte cher.(16)

La seule issue encore possible pour régler le problème de la température est de diviser par deux la consommation d’énergie fossile. La COP26 pourrait décider de fixer les quotas de CO2 sur la base contraignante contrairement à la COP21 qui nous a menés à la situation actuelle. Il est temps de nous unir et de faire preuve de coopération et d’équité pour faire face à l’urgence climatique. Quand un Européen consomme 4tep/an est-il deux fois moins heureux qu’un Américain à 8tep/an? Un Chinois à 2,5 tep/an se développe. Par contre, un Sahélien à 0,5tep/an n’a pas accès à un Smic de dignité énergétique.

C’est de cela que les Nations Unies devraient s’occuper au lieu de faire des communiqués sans lendemain. Imaginons que la moyenne mondiale soit fixée à 1tep/an/habitant et que les pays développés fassent des sacrifices pour aller à l’essentiel à 3tep/an/hab. Cela permettrait d’aller résolument vers une pollution à 15 milliards de tonnes de CO2. Nous aurons divisé par deux le recours aux fossiles en donnant un coup d’accélérateur aux énergies renouvelables et en sortant de l’ébriété énergétique inutile pour aller à la sobriété énergétique heureuse, synonyme de partage et de solidarité. La COP26 ne devrait pas être celle qui amène l’humanité à la 6e extinction.

D’ailleurs en se plaçant sur le plan de la finitude humaine, Un proverbe de l’Algérie profonde nous enseigne que « le linceul n’a pas de poche »   pour prendre avec soi en traversant l’Acheron sur la barque du vieux  Choron ce qu’on a amassé en vain.  Alors que seule une petite obole est demandée  aux âmes des morts par le  vieux Choron !! Reprenons nos esprits ! La COP26 doit être une rupture voulue et non subie  pour éviter l’effondrement de la civilisation Nous pouvons sauver l’humanité et sauver l’harmonie avec la nature.  Faisons le ! C’est cela le Développement Humain  Durable pour laisser une planète viable et donner une chance de « survivance » à toutes les Greta Thunberg   qui se battent pour  le  combat de la vie . Amen

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique Alger

Notes 

1. Anne Cagan 23 septembre 2021 https://www.numerama.com/sciences/741868-des-boucles-de-retroactions-positives-menacent-le-climat-quest-ce-que-cest.html

2. Rachida Boughriet https://www.actu-environnement.com/ae/news/climat-monde-voie-catastrophique-alerte-chef-onu-38189.php4 20 septembre 2021 
3. https://www. Lemonde. fr/economie /article/2021 /09/21/malgre-les-engagements-des-majors-le-vieux-monde-tarde-a-mourir-dans-l-industrie-du-petrole_6095443_3234.html

4. http://carfree.fr/index.php/2010/06/14/lequation-du-nenuphar/
5. Jacquard A. et Amblard H., 2014, Réinventons l’humanité, Sang de la terre, Paris, 156 pages https: //journals.openedition.org/developpementdurable/10845

6. https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/rechauffement-climatique-l-humanite-peut-elle-s-adapter-aux-evenements-extremes_2157848.html

7. https://www.culture-tops.fr/critique-evenement/essais/lhumanite-en-peril

8. Ghislain Rocheleau https://www.ledevoir.com/opinion/idees/544321/rechauffement-planetaire-imaginer-l-inimaginable 27 décembre 2018

9. https://www.fredzone.org/100-secondes-apocalypse-9385

10. https: //www. ledevoir.com/opinion /idees/621591idees-stop-a-la-croissance-et-aux-ecoles-d-economie-et-de-gestion

11 Silouane Bourel https://www.liberation.fr/plus/rechauffement-climatique-la-notion-deffondrement-sest-popularisee-20210924_7ERNAFD4BBCY7GXIV4OAACYUXI/

12. Nadia Drake https://www.nationalgeographic.fr/environnement/la-sixieme-extinction-massive-deja-commence

13. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Extinction_massive

14. Nathalie Mayer 01/08/2021 https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ climatologie -combattre-rechauffement-climatique-il-faut-attaquer-source-surexploitation-planete-alertent-scientifiques-69220/

15. Frédéric Joignot  https://www.lemonde.fr/culture/article/2012/09/27/l-homme-animal-suicidaire_1766966_3246.html
16. Josée Boileau  https://lactualite.com/societe/climat-il-nous-faut-un-plan-clair/? 8 septembre 2021

Référence :

https://www.lesoirdalgerie.com/contribution/la-cop26-doit-etre-une-rupture-pour-eviter-leffondrement-de-la-civilisation-68357 03.10.2021

 

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur La COP26 doit être une rupture voulue et non subie  pour éviter l’effondrement de la civilisation

Ceci est la première partie d’un webinaire organisé par Mondialisation.ca le 18 septembre 2021.

Pour commémorer notre vingtième anniversaire, nous avons invité nos lecteurs et auteurs à participer à un panel axé sur la crise actuelle Covid-19.*

Cette crise profonde se présente comme une guerre contre les peuples à l’échelle mondiale. (Micheline Ladouceur)

Notre premier invité est le Dr Pascal Sacré, médecin anesthésiste-réanimateur. Il est associé de recherche au CRM (Centre de recherche sur la Mondialisation). Il a écrit de nombreux articles pour Mondialisation.ca depuis la crise de la grippe A connue sous le nom H1N1 en 2009. Depuis 2020, il a rédigé d’importants papiers sur le virus SARS-CoV-2 et la Covid-19, le test PCR (non fiable), la propagande de peur (etc.) et il a expliqué comment de nombreux pays ont misé sur la vaccination obligatoire (le « dieu vaccin ») plutôt que sur la guérison et la prévention de la maladie.

Pour consulter les articles de Pascal Sacré, veuillez cliquer ICI

Dr Pascal Sacré est diplômé en médecine, en Belgique, depuis 1995. Il a entamé une spécialité en anesthésie-réanimation en 1997, terminée en 2002 et complétée par une spécialisation en soins intensifs (critical care) en 2003. Il travaille en milieu hospitalier depuis cette date, en soins intensifs, avec un passage de 2,5 ans dans un centre pour grands brûlés (l’hopital militaire Reine Astrid HMRA à Bruxelles) entre 2009 et 2011. Depuis 2011, il travaille dans un centre de soins intensifs médico-chirurgical à Charleroi, Belgique. Il est formé en hypnothérapie en milieu médical depuis 2014 et à ce titre, il est responsable de formations en gestion du stress pour le personnel de son hôpital. Il collabore pour le Centre de recherche sur la Mondialisation depuis 2009.

*Note aux lecteurs :

Le Centre de recherche sur la mondialisation (CRM) commémore cette année son vingtième anniversaire.

Le site internet du CRM a été créé le 9 septembre 2001, deux jours avant les événements tragiques du 11- Septembre. À peine quelques jours plus tard, notre site internet (bilingue) devenait une source d’information majeure sur le Nouvel Ordre Mondial et la « guerre contre le terrorisme » de Washington.

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur VIDÉO – COVID-19 : Traitements précoces et immunités collectives – Dr. Pascal Sacré

Deux infirmières canadiennes se sont exprimées en tant que lanceuses d’alerte et ont révélé ce qu’elles ont vu pendant la pandémie de Covid-19. Les infirmières ont décrit avoir vu des personnes mourir après la vaccination et des hôpitaux submergés de personnes entièrement vaccinées souffrant de Covid.

Erica Beardsley, qui a été infirmière pendant 11 ans dans la petite ville de Pontiac, dans la province canadienne de Québec, a récemment démissionné après que son employeur lui a ordonné de se faire vacciner.

Lors d’une manifestation contre le mandat anti-vaccin au Canada, Beardsley a parlé à un journaliste de ce dont elle a été témoin pendant la pandémie.

« J’ai vu physiquement des gens retenir des personnes âgées et les vacciner contre leur gré pendant qu’elles criaient ‘Non’ », a-t-elle déclaré.

« J’ai vu des patients se suicider et… une fois qu’ils sont morts, ils les testent pour le COVID. Pourquoi? Pourquoi les testons-nous pour COVID ? »

« J’ai vu beaucoup de gens mourir d’une crise cardiaque peu de temps après le vaccin », a-t-elle poursuivi. « J’ai été témoin de fausses couches à terme cinq jours, quatre jours après le vaccin ».

Bien qu’il vienne d’une ville d’environ 5 000 habitants, Beardsley a déclaré que cela devenait un phénomène inquiétant.

« Je suis dans un petit hôpital, un petit hôpital. J’ai travaillé à tous les étages », a déclaré Beardsley. Elle a dit qu’elle a travaillé dans les soins de longue durée, les soins généraux, le service des urgences et même pour la clinique externe de son hôpital. « J’ai tout vu. »

« Je n’ai rien à perdre, rien à cacher. Ils voulaient me faire vacciner et j’ai refusé. »

Une deuxième infirmière travaillant à l’hôpital St. Michael’s de Toronto affirme que l’hôpital est rempli de patients Covid entièrement vaccinés.

Un journaliste a demandé : « Les hôpitaux sont-ils pleins de patients Covid ?

L’infirmière a répondu : « Les hôpitaux sont à peu près pleins de gens qui ont été vaccinés. Ils retournent à l’hôpital en raison de leurs vaccinations. »

« Alors vous me dites que les gens qui se sont fait vacciner sont à l’hôpital en ce moment ? » demanda le journaliste.

« Oui, pas seulement à St. Michael’s, mais partout dans le monde », a déclaré l’infirmière. « C’est ce qui revient dans les hôpitaux à cette période de l’année, alors que les hôpitaux devraient être au plus bas, ce sont des gens qui sont vaccinés ».

Actuellement, au Canada, tous les travailleurs de la santé doivent être vaccinés ou risquent de perdre leur emploi. Cela inclut ceux qui travaillent dans les hôpitaux et dans un établissement de soins. Cependant, le gouvernement canadien a récemment annoncé que tous les travailleurs fédéraux doivent être vaccinés contre le Covid-19 d’ici la fin septembre.

Une fois ce mandat en place, une autre règle sera introduite pour rendre les injections obligatoires pour ceux qui travaillent dans les transports aérien, ferroviaire et maritime, et sera mise en œuvre «dès que possible à l’automne et au plus tard fin octobre. », a déclaré le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.

Source : The Daily Expose (Royaume-Uni)

 

[Ndlr : au Québec et au Canada en général, les médias mainstream font croire le contraire, à savoir que les hôpitaux sont remplis de personnes non vaccinées, sachant qu’en fait des personnes n’ayant reçu qu’une dose sont le plus souvent considérées comme non vaccinées et que si elles meurent peu de temps après la vaccination, on dit qu’elles sont mortes de la Covid-19, mais surtout pas d’un effet secondaire du « vaccin ». Dans beaucoup de pays, il semble bien qu’il faille passer par des médias étrangers ou par des médias alternatifs pour avoir un autre son de cloche que celui du gouvernement.]

[Source : ZEjournal.mobi]

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Des infirmières canadiennes lanceuses d’alerte disent que de nombreuses personnes meurent des vaccins contre le Covid, les hôpitaux sont remplis de personnes entièrement vaccinées

« L’Islam a commencé comme un étranger et il redeviendra étranger comme il l’a été au début. Bienheureux seront alors les étrangers » (Hadith)

Au commencement était Westphalie 

Afin de planter comme il se doit le décor du sujet qui est le nôtre ici, celui de l’ordre du monde tel qu’il était perçu par le regretté Malek Bennabi (1), il convient de procéder à une nécessaire clarification des concepts clés en la matière.

De fait, dans la foisonnante littérature sur les relations internationales, notamment en langue française, le qualificatif « international », « mondial » ou « planétaire » est rarement expliqué de manière satisfaisante. 

Comme le souligne Gilles Bertrand (2), l’usage indifférencié de l’un ou de l’autre de ces adjectifs laisse penser qu’ils seraient interchangeables, sans réelle signification donc pour la science politique. Il n’en est rien puisque pour de nombreux auteurs comme lui, cet usage traduit l’appartenance à telle ou telle école de pensée des relations internationales, une perception du monde particulière et une analyse différente de l’ordre dans la politique mondiale.

Le dictionnaire de l’Académie française définit l’ordre comme étant « un arrangement, une disposition régulière des choses les unes par rapport aux autres ; une relation nécessaire qui règle l’organisation d’un tout en ses parties ». En réalité, les notions d’ordre et de désordre relèvent du discours pratique, éthique, politique, voire mythique et religieux. Du point de vue philosophique, selon le Professeur Bertrand Piettre (3), ces notions semblent être plus normatives que descriptives et avoir plus de valeur que de réalité. Ainsi, le terme « ordre » est entendu au moins en deux sens contradictoires : ou bien l’ordre est pensé comme finalisé, comme réalisant un dessein, poursuivant une direction et faisant ainsi sens ; le désordre se définit alors par l’absence d’un dessein intelligent. Ou bien l’ordre est pensé comme structure stable ou récurrente et, par-là, reconnaissable et repérable, comme disposition constante et nécessaire ; mais comme tel, il peut apparaître totalement dépourvu de finalité et de dessein. Le désordre alors n’est pas pensé comme ce qui est dépourvu d’une finalité, mais comme ce qui apparaît dépourvu de nécessité.

Ces deux sens, explique-t-il, renvoient à deux visions philosophiquement différentes du monde : finaliste ou mécaniste. Aussi, les développements récents de la science contemporaine font-ils apparaître un troisième sens possible du mot ordre, un ordre dit « contingent » et qui se constitue, non pas à l’encontre ou en dépit du désordre, mais par et avec lui ; non pas en triomphant d’un désordre, mais en se servant de lui. L’auteur conclut que l’ordre et le désordre sont donc des notions intimement mêlées et complémentaires l’une de l’autre. Leur combinaison, dans un jeu de contingence et de nécessité, produit la diversité du monde matériel et vivant que nous connaissons.

Dans le contexte des relations internationales on entend communément par ordre l’ensemble des règles et institutions qui régissent les relations entre les acteurs clés de l’environnement international. Un tel ordre se distingue du chaos, ou des relations aléatoires, par un certain degré de stabilité en termes de structure et d’organisation.

L’une des meilleures études réalisées à ce sujet est probablement celle menée sous l’égide du Centre pour la politique de sécurité et de défense de la RAND Corporation en 2016 sous le titre « Comprendre l’ordre international actuel (4)». Sponsorisée par le Bureau du Secrétaire américain de la Défense, cette étude avait pour objectif essentiel de comprendre les rouages de l’ordre international existant, d’évaluer les défis et les menaces qui le concernent et, en conséquence, de recommander aux décideurs américains les politiques futures jugées judicieuses.

Le rapport estime que dans l’ère moderne, la fondation de l’ordre international a été construite sur les principes fondamentaux du système Westphalien, lesquels reflétaient des conceptions assez conservatrices de l’ordre tout en s’appuyant sur la politique de l’équilibre des puissances afin de défendre l’égalité souveraine et l’inviolabilité territoriale des Etats.

Ce système westphalien a conduit au développement de la norme de l’intégrité territoriale, une norme considérée comme cardinale contre l’agression caractérisée à l’égard des voisins dans le but de s’emparer de leurs terres, ressources ou citoyens, ce qui était autrefois une pratique courante dans la politique mondiale. Ainsi défini dans ses principaux éléments, ce système a continué à prévaloir, notamment depuis le Concert européen, également connu sous le nom de système du Congrès de Vienne, lequel de 1815 à  1914 établit tout un semble de principes, de règles et de pratiques  ayant grandement contribué, après les guerres napoléoniennes, à maintenir un équilibre entre les puissances européennes et à épargner ainsi au Vieux continent un nouveau conflit généralisé, et ce jusqu’au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il a repris son cours avec la création de la Société des Nations, puis, de nouveau, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

En somme, même s’il a pris des formes différentes dans la pratique, l’ordre westphalien a continué à réguler les relations entre les grandes puissances mondiales durant toutes les périodes précitées, permettant ainsi, autant que faire se pouvait, la prévalence de rapports structurés bannissant le désordre générateur de guerres et de violence.

Le rapport de la RAND Corporation indique que depuis 1945, les Etats-Unis, grands bénéficiaires de la paix retrouvée, ont poursuivi leurs intérêts mondiaux à travers la création et le maintien des institutions économiques internationales, des organisations bilatérales et régionales de sécurité et des normes politiques libérales. Ces mécanismes d’ordonnancement sont souvent appelés collectivement « l’ordre international ». Toutefois, ces dernières années, des puissances montantes ont commencé à contester la pérennité et la légitimité de certains aspects de cet ordre, ce qui, à l’évidence, est perçu comme un défi majeur par rapport au leadership mondial des Etats-Unis et à leurs intérêts stratégiques vitaux. Trois risques essentiels sont ainsi identifiés par les rédacteurs du rapport :

  • certains Etats leaders considèrent que de nombreux composants de l’ordre existant sont conçus pour restreindre leur pouvoir et perpétuer l’hégémonie américaine ;
  • la volatilité due aux Etats faillis ou aux crises économiques ; 
  • des politiques intérieures changeantes à une époque marquée par une croissance lente et une inégalité rampante.

Kissinger et la Realpolitik

Deux ans avant la publication de cette étude, Henry Kissinger, le vieux routier de la diplomatie américaine crédité d’avoir officiellement introduit la « Realpolitik » (la politique étrangère réaliste fondée sur le calcul des forces et l’intérêt national) à la Maison Blanche pendant qu’il était Secrétaire d’Etat sous l’administration de Richard Nixon, avait examiné de manière plus approfondie le thème de l’ordre mondial dans un livre-phare (5).

D’emblée, M. Kissinger y affirme qu’aucun « ordre mondial » véritablement planétaire, n’a jamais existé. L’ordre tel que le définit notre époque a été inventé en Europe Occidentale il y a quatre siècles, à l’occasion d’une conférence de la paix qui s’est tenue en Westphalie, une région d’Allemagne, « sans que la plupart des autres continents ou civilisations en prennent conscience ni ne soient appelés à y participer ». Cette conférence, rappelons-le, avait fait suite à un siècle de conflits confessionnels et de bouleversements politiques à travers toute l’Europe centrale qui avaient fini par provoquer la « Guerre de Trente Ans » (1618-1648), une guerre totale aussi effroyable que vaine ayant fait périr près du quart de la population d’Europe centrale en raison des combats, des maladies et de la famine.

Cela étant, les négociateurs de cette paix de Westphalie ne pensaient pas poser les fondements d’un système applicable au monde entier. Comment auraient-ils pu le penser dès lors qu’à l’époque, comme toujours auparavant, chaque autre civilisation ou région géographique, se considérant comme le centre du monde et regardant ses principes et valeurs comme universellement pertinents, définissait sa propre conception de l’ordre ? Faute de possibilités d’interaction prolongée et de structures pour mesurer la puissance respective des différentes régions, estime Henry Kissinger, chacune de ces régions considérait son ordre personnel comme unique et qualifiait les autres de « barbares » et « gouvernées d’une manière échappant à l’entendement du système établi et n’occupant aucune place dans ses desseins, sinon sous les traits d’une menace ».

Par la suite, à la faveur de l’expansion coloniale occidentale, le système westphalien s’est répandu à travers le monde et a imposé la structure d’un ordre international reposant sur des Etats, en refusant, bien évidemment, d’appliquer le principe de souveraineté aux colonies et aux peuples colonisés. C’est ce même principe et les autres idées westphaliennes qui ont été mis en avant lorsque les peuples colonisés ont commencé à réclamer leur indépendance. Etat souverain, indépendance nationale, intérêt national, non-ingérence et respect du droit international et des droits humains se sont ainsi affirmés comme des arguments efficaces contre les colonisateurs eux-mêmes au cours des luttes armées ou politiques, à la fois pour regagner l’indépendance et, ensuite, pour la protection des Etats nouvellement constitués dans les années 1950-1960 en particulier.

Au terme de sa réflexion mêlant analyse historique et prospective géopolitique, M. Kissinger tire des conclusions importantes concernant l’ordre international actuel et pose des questions essentielles quant à son devenir. La pertinence universelle du système westphalien, dit-il, tenait à sa nature procédurale, c’est-à-dire neutre sur le plan des valeurs, ce qui rendait ses règles accessibles à n’importe quel pays. Sa faiblesse avait été le revers de sa force : conçu par des Etats épuisés par les saignées qu’ils s’infligeaient mutuellement, il n’offrait pas de sentiment de direction ; il proposait des méthodes d’attribution et de préservation du pouvoir, sans indiquer comment engendrer la légitimité.

Plus fondamentalement, M. Kissinger affirme que dans l’édification d’un ordre mondial, une question clé porte inévitablement sur la teneur de ses principes unificateurs, laquelle représente une distinction cardinale entre les approches occidentales et non occidentales de l’ordre. Fort pertinemment, il fait observer que depuis la Renaissance, l’Ouest a largement adopté l’idée que le monde réel est extérieur à l’observateur, que la connaissance consiste à enregistrer et à classer des données avec la plus grande précision possible, et que la réussite d’une politique étrangère dépend de l’évolution des réalités et des tendances existantes. Par conséquent, la paix de Westphalie « incarnait un jugement de la réalité – et plus particulièrement des réalités de pouvoir et de territoire sous forme d’un concept d’ordre séculier supplantant les préceptes de la religion ».

A l’opposé, les autres grandes civilisations contemporaines concevaient la réalité comme immanente à l’observateur et définie par des convictions psychologiques, philosophiques et religieuses. De ce fait, tôt ou tard, estime-t-il, tout ordre international doit affronter la conséquence de deux tendances qui compromettent sa cohésion : une redéfinition de la légitimité ou une modification significative de l’équilibre des forces. L’essence de ces bouleversements est que « s’ils sont généralement étayés par la force, leur principal moteur est psychologique. Les agressés se voient mis au défi de défendre non seulement leur territoire, mais les hypothèses fondamentales de leur mode de vie et leur droit moral à exister et à agir d’une manière qui, avant d’être contestée, avait paru inattaquable ».

A l’instar de nombreux autres penseurs, politologues et stratèges, notamment occidentaux, M. Kissinger considère que les évolutions multiformes en cours dans le monde sont porteuses de menaces et de risques susceptibles d’engendrer une forte montée des tensions. Le chaos menace « parallèlement à une interdépendance sans précédent, en raison de la prolifération des armes de destruction massive, de la désintégration des Etats, des effets des ravages environnementaux, de la persistance des pratiques génocidaires et de la diffusion de nouvelles technologies qui risquent de porter les conflits au-delà de la compréhension ou du contrôle humains ».

C’est la raison pour laquelle, notre époque se livre à une recherche obstinée, presque désespérée parfois, d’un concept d’ordre mondial, affirme-t-il, non sans faire part de sa préoccupation qui prend les allures d’un avertissement : reconstruire le système international « est aujourd’hui le défi ultime de l’art de gouverner. En cas d’échec, il faut moins craindre une guerre de grande envergure entre Etats (encore que cette éventualité ne soit pas exclue dans certaines régions) qu’une évolution menant à l’établissement de différentes sphères d’influence définies par des structures intérieures et des formes de gouvernement particulières -par exemple, le modèle westphalien contre la version islamiste radicale », avec le risque, selon lui, que sur ses franges, chaque sphère serait tentée de mesurer sa force à celle d’autres entités d’ordre jugées illégitimes.

La conclusion majeure de ce livre savant et qui nous concerne particulièrement dans le contexte de notre thème de l’« ordre du monde », par opposition à l’ordre « international » ou « mondial », est celle-ci : « Le mystère à surmonter est un mystère que partagent tous les peuples : comment créer un ordre commun à partir de valeurs et d’expériences historiques divergentes ? ».

L’allusion faite par M. Kissinger à la « version islamiste radicale » comme alternative possible au modèle westphalien de l’ordre mondial est loin d’être anodine ; et le fait de l’avoir singularisée par rapport à d’autres éventualités en dit long sur sa propre lecture stratégique des évolutions en cours et des contours possibles du monde à venir. 

L’Afghanistan, encore et toujours tombeau et tombeur d’empires

Avec quelques années de retard, l’« establishment » de son pays semble en être convaincu lui aussi. En effet, en l’espace de quatre jours seulement, deux mises au point en ce sens ont été faites et n’ont pas manqué de secouer violemment les fondements de politiques et de « vérités » considérées jusque-là comme inébranlables.

D’abord à travers un éditorial publié dans les colonnes du très influent quotidien économique et financier new yorkais « The Wall Street Journal ». Sous le titre évocateur « L’inconquérable monde islamique », le journal appartenant au milliardaire australo-américain et magnat de la presse, Rupert Murdoch, affirme que les historiens, les soldats et les politiciens débattront pendant de nombreuses années des détails de ce qui a mal tourné tout au long de l’intervention militaire en Afghanistan. Celle-ci a connu son épilogue, le 31 août 2021, sous la forme d’une évacuation précipitée et désordonnée des troupes américaines à travers l’aéroport de Kaboul, sous le regard triomphateur des Talibans, de nouveau maîtres de l’Afghanistan, tombeau et tombeur d’empires envahisseurs anciens et nouveaux. Une telle déroute, filmée en direct par les caméras d’un monde aussi médusé que dubitatif, éclipse sans doute les scènes similaires de panique ayant marqué la chute de Saigon, le 30 avril 1973, qui avait scellé, au Vietnam, la première cuisante défaite militaire de l’histoire des Etats-Unis.

Estimant que la coalition dirigée par les Etats-Unis a fait preuve d’aveuglement en ne comprenant pas que la politique se situe en aval de la tradition et la tradition en aval de la foi, le journal reconnaît que les sociétés islamiques appartiennent à une civilisation particulière qui résiste à l’imposition, par la force, de valeurs qui lui sont étrangères. Cet aveuglement, ajoute-t-il, est provoqué par le fait que, devenant les apôtres d’une civilisation universelle, « nous avons cru en l’idée que les êtres humains, où qu’ils soient, prendraient exactement les mêmes décisions de base en matière de construction d’une communauté politique » et aussi par un « noble désir » de voir les gens comme des êtres semblables et interchangeables, pour qui la religion et la tradition sont des « accidents de livraison », alors qu’en fait, ces accidents sont des vérités non négociables pour lesquelles elles préfèreraient mourir plutôt que de lâcher prise.

Ne pas comprendre cela, conclut le quotidien, peut être un symptôme de « vacance religieuse ». Autrement dit, coupés des origines chrétiennes de l’Amérique, des centaines de milliers de gens ne peuvent pas comprendre comment la religion peut jouer un rôle essentiel dans l’attachement pouvant cimenter les rapports collectifs qui lient les gens les uns aux autres.

Ensuite, à travers une seconde mise au point, tout aussi cinglante, venant du Président Joe Biden lui-même lors d’un discours à la nation prononcé dans le sillage du retrait américain d’Afghanistan et onze jours seulement avant le 20ème anniversaire des attentats terroristes du 11 septembre 2001 qui avaient, précisément, précipité cette intervention en Afghanistan. A cette occasion, le Président Biden a défendu à pleine voix sa décision de mettre fin à la plus longue guerre des Etats-Unis à l’étranger en déclarant que « l’ère des grands déploiements militaires américains pour reconstruire d’autres nations est terminée » tout en martelant : « plus de 2 000 milliards de dollars ont été dépensés en Afghanistan, un coût que les chercheurs de l’Université Brown ont estimé à plus de 300 millions de dollars par jour pendant deux décennies en Afghanistan. Oui, le peuple américain devrait entendre ceci : 300 millions de dollars par jour pendant 20 ans en Afghanistan (6)”. Cette déclaration importante augure-t-elle d’une nouvelle page dans la politique étrangère de Washington, en particulier à l’endroit du monde musulman, une politique caractérisée par tant de déboires ayant coûté la vie à des millions de personnes innocentes et occasionné des dégâts matériels et des souffrances aussi indicibles que vains ? Seul l’avenir nous le dira.

L’Islam et le nouvel ordre mondial

En attendant, comme l’affirme Ali A. Allawi dans son livre fascinant (7),  il ne fait guère de doute que depuis deux siècles au moins, la civilisation de l’Islam traverse une crise profonde. L’Islam, en tant que religion et méthode de culte, embrassé par presque deux milliards de personnes dans le monde (8), a gardé intacte sa vitalité et gagne de plus en plus d’adeptes en dehors de sa sphère géographique originelle, notamment et aussi paradoxalement que cela puisse paraître à certains, depuis les évènements du 11 septembre. L‘on ne cesse en effet d’assister à des signes qui ne trompent pas, comme par exemple : l’augmentation du nombre de conversions à l’Islam, en particulier parmi les femmes instruites; la hausse importante du nombre de mosquées, de centres islamiques et d’autres lieux de culte en Occident et ailleurs (y compris au moyen de la conversion des lieux de culte chrétiens à l’abandon); l’élection de Musulmans à de hauts postes de responsabilité politique et représentative (dont des maires  et des parlementaires de grandes capitales et villes occidentales);  l’intérêt pour l’étude de l’islam en général et du Coran en particulier, y compris dans les écoles et les universités dans nombre de pays dans le monde; l’essor remarquable des banques et autres institutions financières islamiques, de même que celui de  l’industrie du Halal dans le monde. 

Il n’en demeure pas moins vrai toutefois qu’il en va tout autrement pour le monde que l’Islam a construit au cours des siècles, lequel a été sérieusement ébranlé. Qu’est-ce à dire ? Pour tenter d’y répondre, il importe de rappeler les considérations fondamentales suivantes :

Toutes les civilisations essaient de s’équilibrer entre l’individuel et le collectif (ou le groupe), entre le temporel et le spirituel et entre l’ici-bas et l’au-delà. Les décalages entre l’importance relative accordée aux premiers par rapport aux seconds sont ce qui donne aux différentes civilisations leur identité propre et leur coloration distinctive ; et les disjonctions critiques dans l’histoire humaine se produisent lorsque le paradigme individuel est renversé au profit du collectif, ou vice-versa.

Dans les sociétés occidentales modernes, notamment anglophones, il est un fait indiscutable que depuis la Renaissance qui a été à l’origine du Siècle des Lumières, il s’est produit un glissement, progressif et vraisemblablement décisif et irréversible, du collectif et du sacré vers l’individuel et le profane.

De ce fait, dans l’image de soi des sociétés occidentales ou occidentalisées, l’individu est anobli et doté du pouvoir et des moyens de déterminer, seul, le cours de son développement et épanouissement personnels ainsi que ceux de la société (ou collectivité), à travers l’idiome, érigé ensuite en dogme absolu, des droits et la pratique d’une démocratie fondée sur des lois et des règles. La primauté de l’individu sur les droits collectifs a ainsi progressivement enfanté le démantèlement de l’Etat-providence de l’après-guerre, rendant ainsi la ligne de démarcation entre les domaines public et privé de plus en plus floue et les portes grandes ouvertes à un individualisme débridé.

Le monde musulman, non plus, n’a pas été épargné par la déferlante de ces évolutions monumentales et tous les pays le composant ont fini par rejoindre, avec divers degrés d’enthousiasme et d’intensité, le mouvement irrésistible de la mondialisation à la sauce libérale, voire ultralibérale, promu à marche forcée par le couple Reagan-Thatcher dans les années 1980. Cela étant, à ce jour, l’Islam, ce ciment invisible qui lie les Musulmans à un ensemble différent de valeurs, de loyautés et d’identités au-delà de la nation, semble faire de la résistance et n’a toujours pas reconnu l’inévitabilité de la civilisation mondiale frappée du seul sceau de l’Occident et de son modèle politique, culturel et socio-économique typique et volontairement dominateur.

Etant une religion qui ne sépare pas le spirituel du temporel et faisant passer les droits, les intérêts et le bien-être de la collectivité avant ceux des individus, l’Islam constitue aujourd’hui un frein et un obstacle majeurs à l’uniformisation de l’humanité selon le moule mondialiste visant à imposer des règles et un modèle économique et de pensée uniques. Les tenants de cette vision du monde œuvrent inlassablement à faire sauter ce verrou qui tient toujours, contrairement au catholicisme, l’autre religion monothéiste à vocation universelle, notamment depuis le Concile œcuménique Vatican II qui a totalement abdiqué en cédant aux « exigences » d’un monde moderne de plus en plus désacralisé (9). Ce Concile, rappelons-le, avait, sous l’impulsion du tout nouveau Pape Jean XXIII, assigné trois buts principaux dont les répercussions se font encore sentir de nos jours : « renouveler l’Eglise elle-même (faire son aggiornamento), rétablir l’unité de tous les Chrétiens et engager le dialogue de l’Eglise avec les hommes d’aujourd’hui ».  

Pierre Hillard l’a très bien compris, lui qui a affirmé que l’Islam est désormais le « dernier rempart contre le Nouvel ordre mondial ». A la question que lui a posée Laurent Fendt sur la Radio « Ici et Maintenant », le 11 janvier 2010, « quel serait dans le cas d’un gouvernement mondial l’ennemi, qui serait mis en avant pour continuer à diriger le monde en fait ? », Pierre Hillard répondit : « L’ennemi actuellement dans le cadre du Nouvel Ordre Mondial c’est l’Islam (…) parce que l’Islam est encore la seule religion qui apporte un espoir pour l’au-delà (…) c’est pour l’esprit mondialiste une concurrence qu’il ne peut pas accepter, car le Musulman ne va pas -en tout cas beaucoup moins- se focaliser sur les plaisirs matériels, sur la société de consommation ; donc il faut à tout prix détruire cet Islam qui ne porte pas aux nues l’American way of life ». Et, tout en faisant référence à un article de Ralph Peters dans une revue militaire américaine plaidant en faveur d’un « Vatican de l’Islam (10)», il rappelle l’encyclique Pacem in Terris de Jean XXIII en estimant qu’« ils ont réussi avec le catholicisme et il ne reste plus que l’Islam qui essaie de résister ».

A bien y regarder, pendant toute la période coloniale occidentale, la Guerre froide et jusqu’après les « Trente Glorieuses », l’Occident était plutôt indifférent voire condescendant à l’endroit de l’Islam en tant que religion. La peur de l’Islam a suivi la disparition de la social-démocratie en Occident, en particulier depuis les évènements de « Mai 68 », et la décadence des mouvements progressistes et socialement centrés dans les pays en développement. La révolution iranienne de 1979, elle-même engendrée par cette évolution historique, et les attentats terroristes du 11 septembre 2001, ont radicalement changé la donne géostratégique aux yeux des Occidentaux. L’Islam est aujourd’hui au centre de leurs préoccupations et une islamophobie rampante en a tout naturellement mais dangereusement résulté. Comme le fait très justement remarquer M. Allawi, la religion, les cultures, la civilisation de l’Islam, les nations et les peuples musulmans ont fait l’objet d’une exploration et d’un examen minutieux de la part d’un large éventail d’analystes, du plus réfléchi au plus incendiaire, du plus illustre au plus obscur, du plus sympathique au plus fanatique. 

Il ne faut pas s’y méprendre. Tout comme le penseur Mustafa Mahmoud, nous sommes conscients du fait que lorsque certaines personnalités influentes, tant occidentales que locales, déclarent qu’elles ne sont pas hostiles à l’islam en tant que religion, elles sont honnêtes d’une certaine manière. En effet, elles n’ont aucune objection à ce que les Musulmans prient, jeûnent, accomplissent le pèlerinage à la Mecque, passent leurs journées  et leurs  nuits dans l’adoration de Dieu, Sa glorification et Son invocation en se recueillant en solo ou, aussi longtemps qu’ils le souhaitent, dans les mosquées. Elles ne sont nullement hostiles à l’islam rituel, à l’islam de la gestuelle, de la génuflexion et de l’ascétisme. Elles n’objectent guère non plus à ce que les Musulmans soient gratifiés des récompenses de l’au-delà. C’est une question dont elles ne se soucient pas et à laquelle elles ne pensent pas forcément. Bien au contraire, ces personnalités et leurs mentors ont très souvent encouragé, appuyé et défendu les leaders et autres caisses de résonance de ce type d’Islam pacifique, pacifiste, docile et corvéable à merci. Leur hostilité et leur inimitié concernent l’autre Islam, celui qui leur conteste leur prétention à l’autorité exclusive de diriger le monde et de le construire sur d’autres idéaux, valeurs et intérêts que les leurs; l’Islam progressiste qui proscrit le mal et prône le bien dans le monde; l’islam qui veut ouvrir une autre voie culturelle et instaurer d’autres modèles et valeurs dans l’économie, le commerce l’art et la pensée; l’Islam, qui veut faire avancer la science, les inventions et la technologie, mais à des fins autres que la conquête des territoires d’autrui et le contrôle de leurs ressources; l’Islam qui va au-delà de la réforme individuelle vers la réforme sociale, la réforme de la civilisation matérialiste actuelle et le changement global. Dans de telles arènes, il n’y a ni négociation, ni marchandage, ni compromis. Il y a la guerre acharnée, ouverte ou secrète, parfois même avec l’aide de clients locaux prétendument coreligionnaires.

En réaction, une prise de conscience caractérisée essentiellement par des actions d’arrière-garde et de résistance aux prétentions de la modernité laïque se fait jour, de part en part du monde musulman. Cette dynamique présente tous les attributs d’une lutte pour la survie de l’Islam, désormais seul porte-drapeau du monothéisme abrahamique.

L’avenir de l’Islam : entre réformation, déformation et renaissance

Le malaise et l’incertitude quant à la direction vers laquelle la civilisation islamique se dirige, ou est volontairement poussée, fournissent les fondements du flux de projets et de plans visant à « réformer » ou « revitaliser » l’Islam, et ce depuis le début du XIXe siècle et jusqu’à nos jours. Ces tentatives ininterrompues s’appuient toutes sur des schémas de « réinvention » de l’Islam au moyen de la sécularisation, de la libéralisation, de l’historicisation ou de la radicalisation de la compréhension que les Musulmans ont de leur religion.

Comme nous l’avons souligné précédemment, il n’y a pas de crise de croyance religieuse dans l’Islam comparable à celle qui a affecté le Christianisme en Occident d’une manière générale. Mais c’est loin d’affirmer que les graines d’une renaissance de la civilisation islamique sont là simplement parce que la plupart des Musulmans continuent de faire preuve d’un engagement extraordinaire envers leur religion. M. Allawi a raison de penser que la principale menace planant sur la civilisation islamique ne viendra pas de l’abandon massif de la foi religieuse. L’avenir de cette civilisation est davantage lié au succès ou à la disparition de l’Islam politique tel qu’il s’est manifesté durant les quarante dernières années. 

En effet, la politisation extrême, interne et externe, de l’Islam et sa transformation en une idéologie d’accession et de maintien au pouvoir est sans aucun doute un changement crucial qui a influencé le cours de la vie des Etats et des peuples musulmans, mais aussi leur relation au monde entier. Le succès de l’islam politique peut paradoxalement, selon Allawi, s’avérer être le « coup de grâce » porté à cette civilisation. Car cela éliminera, une bonne fois pour toutes, la possibilité que la voie politique puisse jamais être la base pour remodeler les éléments d’une nouvelle forme de civilisation islamique. À bien des égards, le recours à la violence et au terrorisme au nom de l’islam confirme la disparition de cette civilisation de la conscience des terroristes et de leurs partisans locaux et étrangers. Malgré sa prédominance dans les calculs des décideurs et dans l’imaginaire public, l’islam politique n’est qu’un aspect du problème global de l’islam dans le monde moderne. De la même manière, les péripéties de l’Islam politique ne sont qu’un symptôme parmi d’autres de la maladie qui affecte cette civilisation. Et le fait que l’islamisme ait reçu la part du lion de l’attention ne fait pas automatiquement de ses leaders et idéologues les arbitres de l’Islam lui-même. 

Par conséquent, ce sur quoi il importe de se pencher c’est de déterminer les racines profondes de la crise et d’y remédier. En particulier, il est crucial de découvrir si l’apparente inadéquation de l’Islam avec le monde moderne est intrinsèque à la religion elle-même ou est due à d’autres facteurs, y compris la décomposition progressive de ses forces vitales. L’ancien Premier ministre de Malaisie, Mahathir Bin Muhammad, qui a grandement contribué au développement de son pays, a suggéré une piste qui pourrait bien servir de « feuille de route » particulièrement intéressante à ce sujet. Ainsi, s’adressant aux participants de la 3ème Conférence internationale sur la Pensée islamique, tenue à Kuala Lumpur en mai 1984, il dit: « Si les musulmans veulent vraiment un ordre social islamique, alors ils doivent examiner chaque aspect de la vie moderne du point de vue de l’islam et apporter les corrections nécessaires (…) Ensuite, ils devraient intégrer les nouvelles connaissances dans le corpus de l’héritage islamique en éliminant, réinterprétant et adaptant ses composantes selon la vision du monde de l’Islam ».

Le débat sur ce thème est inépuisable et les opinions exprimées par les Musulmans eux-mêmes sont souvent diamétralement opposées. Il en est ainsi de deux contributions récentes. Si pour la chercheuse tunisienne Hela Ouardi (11) «L’islam est une religion totalement anachronique, enfoncée dans un piège temporel et n’arrive pas à trancher le fil de la mythologie qui lui permettrait d’entrer dans la modernité », il en est tout autrement pour le chercheur suisse d’origine marocaine Réda Benkirane (12) qui considère que « paradoxalement, ce qu’on perçoit comme un retour du religieux est en réalité une sortie de l’islam. Cette ‘sortie’ essentialise l’accessoire (le paraître, l’habit, les normes) et accessoirise l’essentiel (l’articulation de la raison et de la foi). Tout ce qui se joue depuis un demi-siècle concourt à une sécularisation turbulente de l’islam (…) L’instrumentalisation de la religion à des fins politiques a été le fait d’Etats séculiers occidentaux et de pétromonarchies arabes ».

En vérité, ce que les réformateurs et les critiques de l’Islam n’ont pas suffisamment compris ou admis, c’est que « la dimension spirituelle de l’Islam a imprégné l’intégralité de sa civilisation ». C’est là l’élément caractéristique le plus important de cette religion particulière, celle-là même que les Musulmans tiennent pour parfaite et définitive, surtout quant à la réalité transcendante qui est au cœur de son message. Dans l’interprétation de la vision du monde de l’Islam, le but de toute connaissance doit être de « rechercher, trouver et affirmer la base divine de toute pensée et actions justes » tel qu’induit par le verset Coranique (13) : « Nous leur montrerons Nos signes dans l’univers et en eux-mêmes jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est cela (le Coran) la vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute chose ? ». Par ailleurs, la dichotomie nette entre le sacré et le profane contenue dans l’affirmation biblique « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » n’y trouve aucune place si elle « déspiritualise les fondements de l’action individuelle et collective ». 

Ce sont les considérations précitées qui ont fait la spécificité de l’Islam, son alpha et oméga, qui ont permis la naissance puis la grandeur de sa civilisation et qui conditionnent le succès de toute entreprise de « renaissance » visant la régénération individuelle et sociétale de l’Islam dans le monde moderne. Sans quoi, ce que M. Allawi appelle « la dernière crise » de la civilisation de l’Islam pourrait induire une sécularisation de l’Islam, synonyme de réduction de son domaine à la sphère privée, en tant que foi individuelle ou, au mieux, une foi communautaire. Une telle évolution ne manquerait évidemment pas d’ajouter l’Islam aux autres religions non établies dans le monde moderne et, avec le temps, sa singularité disparaîtra, et avec elle toute possibilité que son expression extérieure ait un impact sérieux sur le monde en général. Il perdrait alors définitivement toute prétention qu’il pourrait avoir à être « l’incubateur d’une forme unique de civilisation future ». Quant aux Musulmans pris individuellement, ils feraient alors partie d’un monde qui ne porterait aucune empreinte de leur religion, tandis que le modèle de « l’homme prométhéen, défiant héroïquement les dieux et ne tolérant aucune limite à ses désirs et à leur accomplissement », ferait un pas supplémentaire vers sa propre perdition. Au total, le « réveil » islamique tant annoncé ces derniers temps ne serait pas un prélude à la renaissance de la civilisation islamique, mais « un nouvel épisode de son déclin » et l’acte final de la fin d’une civilisation jadis resplendissante mais qui aurait ainsi, elle aussi, à Dieu ne plaise, chanté l’hymne du cygne.

Cette conclusion fondamentale à laquelle aboutit Ali Allawi et que nous reprenons à notre compte entièrement, est la même que celle formulée, cinquante ans avant lui, par Malek Bennabi dans la version arabe originale de son livre passionnant et époustouflant d’érudition paru en 1971 au Caire sous le titre « Le problème des idées dans le monde musulman ». Le monde musulman, y écrit-il, émerge de l’ère post-almohadienne depuis le siècle dernier sans toutefois retrouver encore son assiette ; comme un cavalier qui a perdu l’étrier et ne parvient pas encore à le reprendre, il cherche son nouvel équilibre. Sa décadence séculaire, ajoute-t-il, qui l’avait condamné à l’inertie, à l’apathie, à l’impuissance et à la colonisabilité, a conservé néanmoins ses valeurs plus ou moins fossilisées. Il débouche dans cet état sur un XXe siècle au sommet de la puissance matérielle où toutes les forces morales ont commencé à lâcher dès la Première Guerre mondiale.

Après avoir examiné les tenants et les aboutissants de ce long processus de décadence, Bennabi avertit que le monde musulman -et plus particulièrement une grande partie de ses « élites »- est emporté par des idées contradictoires, celles qui le mettent face-à-face avec les problèmes de la civilisation technologique sans le mettre en contact avec ses racines, et celles qui le relient à son propre univers culturel sans le mettre tout à fait en contact avec ses archétypes, malgré les efforts méritoires de ses Réformateurs. Il risque de ce fait, « par engouement ou en glissant sur des glissoires mises sur ses pas de se laisser entraîner dans les ‘idéologies’ modernes juste au moment où elles consomment leur faillite en Occident où elles sont nées ». On ne fait pas l’Histoire, affirme-t-il avec assurance, en emboîtant le pas aux autres dans tous les sentiers battus, mais en ouvrant de nouveaux sentiers ; ceci n’est possible qu’avec « des idées authentiques qui répondent à tous les problèmes de la croissance d’une société qui doit se reconstruire ».

Pendant des siècles, la civilisation de l’Islam a souvent été secouée par de puissants courants contraires. Les croisades, l’invasion mongole, la colonisation puis l’impérialisme occidentaux et, aujourd’hui, le mouvement intense de la mondialisation en auront été les plus marquants. Elle a tout aussi souvent plié sous leurs coups de boutoir, mais elle n’a jamais rompu. Bien au contraire, son apport à la civilisation universelle et à la construction de l’Ancien et du Nouveau monde est indéniable. Les hauts faits jalonnant la chronique de ce rôle, notamment durant la période de l’Empire ottoman, ont récemment fait l’objet d’un livre remarquable écrit par Alan Mikhail, Professeur d’histoire à l’Université américaine Yale, sous le titre « L’ombre de Dieu : Le Sultan ottoman qui a façonné le monde moderne (14)». Dans l’introduction de ce récit présentant une image nouvelle et holistique des cinq derniers siècles et démontrant le rôle constitutif de l’Islam dans la formation de certains des aspects les plus fondamentaux de l’histoire de l’Europe, des Amériques et des Etats-Unis, il affirme que « si nous ne plaçons pas l’Islam au centre de notre compréhension de l’histoire du monde, nous ne comprendrons jamais pourquoi les «tueurs des Maures » (Matamoros) (16) sont célébrés à la frontière entre le Texas et le Mexique, ou plus généralement, pourquoi nous avons aveuglément, et à plusieurs reprises, raconté des histoires qui ignorent les principaux traits de notre passé commun. Alors que nous faisons la chronique de Selim et de son époque, une nouvelle histoire mondiale audacieuse émerge, une histoire qui renverse les antiennes qui ont régné pendant un millénaire », avant d’asséner : « Que cela plaise ou non aux politiciens, aux experts et aux historiens traditionnels, le monde dans lequel nous habitons est très ottoman ».

Amir Nour

 

Note aux lecteurs : Veuillez cliquer sur les boutons de partage ci-dessus ou ci-dessous. Suivez-nous sur Instagram, @crg_globalresearch. Faites suivre cet article à vos listes de courriels. Faites un crosspost sur votre site de blog, vos forums internet, etc.

Tous les articles de Mondialisation.ca et de Global Research sont désormais accessibles en 27 langues en activant le menu de traduction du site Internet dans la bannière supérieure de notre page d’accueil (version ordinateur de bureau).

Notes :

1Malek Bennabi (1905 – 1973) est un penseur et écrivain qui avait consacré la majeure partie de sa vie à observer et à analyser l’Histoire pour comprendre les lois générales qui sous-tendent la naissance, l’essor et la chute des civilisations. Il est surtout connu pour avoir inventé le concept de « colonisabilité » (l’aptitude intérieure à être colonisé) et même la notion de « mondialisme ».

2 Gilles Bertrand, «Ordre international, ordre mondial, ordre global», Revue internationale et stratégique 2004/2 (N°54).

3 Bertrand Piettre, « Ordre et désordre : Le point de vue philosophique », 1995.

4 Rand Corporation, « Understanding the Current International Order », 2016.

5 Henry Kissinger « Word Order » (l’ordre du monde, dans la traduction française), Penguin Press, New York, 2014.

6 Lire la transcription du discours: “Remarks by President Joe Biden on the End of war in afghanistan”, The white House, WH.GOV, August 31, 2021.

7 Ali A. Allawi, « The Crisis of Islamic Civilisation », Yale University Press, New Haven and London, 2010.

8 Selon une étude menée en avril 2015 par le Pew Research Center, intitulée « The Future of World Religions : Population Growth Projections, 2010-2050 », « Les Musulmans sont le groupe religieux enregistrant la croissance la plus rapide. Il est prévu que la population musulmane passe de 1,6 milliard de personnes (23 % de la population mondiale en 2010) à 2,76 milliards de personnes (30 % de la population mondiale en 2050). Les projections prévoient que les Musulmans et les Chrétiens seront à peu près en nombre égal vers 2070 ; au-delà de cette année, les Musulmans en tant que groupe religieux seront légèrement plus nombreux ».

9 Lire à ce propos, l’analyse de Jean Pierre Proulx « Il y a 50 ans : Vatican II. Le Concile qui a bouleversé l’Eglise », Le Devoir, 22 décembre 2012 et l’interview réalisée par l’historien Guillaume Cuchet, parue dans « Aleteia » le 18 septembre 2021, sous le titre : « Le catholicisme aura l’avenir qu’on voudra bien lui donner »

10 Ralph Peters, « Blood Borders : How a Better Middle East Would look », in Armed Forces Journal, juin 2006.

11 Lire: Hela Ouardi, « L’Islam n’arrive pas à trancher le fil de la mythologie qui lui permettrait d’entrer dans la modernité », Le Monde des religions, 19 septembre 2021.

12 Lire: Réda Benkirane, « Tout ce qui se joue depuis un demi-siècle concourt à une sécularisation turbulente de l’islam », le Monde des  religions, 5 septembre 2021.

13 Sourat Fussilat, verset 53.

14 Alan Mikhail, « God’s Shadow : The Ottoman Sultan who shaped the modern world », W.W. Norton & Company, New York, 2020.

15 « Matamoros » est le nom d’une ville mexicaine située à la frontière avec le Texas; il a été donné par les Espagnols catholiques pour qui il était du devoir de tout soldat catholique d’être un « tueur de Maures ».

 

Amir Nour : Chercheur algérien en relations internationales, auteur du livre « L’Orient et l’Occident à l’heure d’un nouveau SykesPicot », publié aux éditions Alem El Afkar, Alger, 2014.

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Ordre mondial et ordre du monde: une vue rétroprospective

Introduction

« Nous, les survivants des atrocités commises contre l’humanité pendant la Seconde Guerre mondiale, nous sentons tenus de suivre notre conscience. … Un autre holocauste de plus grande ampleur se déroule sous nos yeux. Nous vous appelons à mettre fin immédiatement à cette expérience médicale impie sur l’humanité. C’est une expérience médicale à laquelle le code de Nuremberg doit être appliqué. » (Rabbi Hillel Handler, Hagar Schafrir, Sorin Shapira, Mascha Orel, Morry Krispijn et al, voir le texte complet ici)

***

Le vaccin à ARNm est « expérimental » et non approuvé. Depuis décembre 2020, cela a entraîné une tendance à la hausse mondiale des décès et des blessures* [injuries, séquelles].

De nombreuses études scientifiques confirment la nature du vaccin à ARNm Covid-19 qui est imposé à toute l’humanité.

L’objectif proclamé est d’imposer la vaccination mondiale de 7,9 milliards de personnes dans plus de 190 pays, suivie de l’imposition d’un « passeport vaccinal » numérisé.

Inutile de dire qu’il s’agit d’une opération de plusieurs milliards de dollars pour Big Pharma. Ironie amère, Pfizer, qui joue un rôle dominant dans la commercialisation du vaccin au niveau de la planète entière, a un casier judiciaire auprès du ministère américain de la Justice (pour plus de détails, voir ci-dessous).

Les autorités sanitaires nationales ne peuvent pas dire : nous ne le savions pas. Ils ne peuvent pas non plus dire que l’objectif est de « sauver des vies ». C’est un vaccin meurtrier. Et ils le savent.

Les derniers chiffres officiels (15 septembre 2021) indiquent environ :

40 666 décès signalés et enregistrés dans l’UE, au Royaume-Uni et aux États-Unis (combinés) et

6,6 millions ont signalé des « événements indésirables ».

*Blessures est la traduction du mot injuries. Il s’agit de séquelles du vaccin.


UE/EEE/Suisse au 11 septembre 2021 – 24 528 décès liés à l’injection de Covid-19 et 2 292 967 blessures [injuries], selon la base de données EudraVigilance.

Royaume-Uni au 1er septembre 2021 – 1 632 décès liés à l’injection de Covid-19 et 1 186 844 blessures, selon le système de carte jaune MHRA.

États-Unis au 3 septembre 2021 – 14 506 décès liés à l’injection de Covid-19 et 3 146 691 blessures, selon la base de données VAERS.

TOTAL pour l’UE/Royaume-Uni/États-Unis – 40 666 décès liés à l’injection de Covid-19 et 6 626 502 blessures signalées au 15 septembre 2021.


Mais seule une petite fraction des victimes ou des familles du défunt passera par le processus fastidieux de déclaration des décès et des effets indésirables liés aux vaccins aux autorités sanitaires nationales.

Ces chiffres de décès et de blessures (UE, Royaume-Uni, États-Unis) SOFAR sont au moins dix fois plus élevés que les cas officiels signalés.

410 000 décès, soit 66 millions de blessés sur une population d’environ 850 millions d’habitants.

En outre, les autorités sanitaires participent activement à a dissimulation des décès et des blessures résultant du « vaccin » à ARNm, tout en gonflant le nombre de décès liés au Covid-19 (« autopsies non requises »).

Tyrannie numérique au niveau mondial

Le vaccin est appliqué et imposé dans le monde entier. La population cible est de 7,9 milliards d’habitants. Plusieurs doses sont envisagées. C’est le plus grand programme de vaccination de l’histoire du monde.

« Jamais auparavant la vaccination de la planète entière n’a été réalisée en acheminant un ARNm synthétique dans le corps humain ».

Les « Lignes directrices » de l’OMS pour l’établissement d’un système mondial d’information numérique pour la délivrance de ce qu’on appelle des « certificats numériques pour le Covid-19 » sont généreusement financées par les fondations Rockefeller et Bill et Melinda Gates.

Le vaccin contre l’ARNm n’est pas un projet d’un organisme intergouvernemental des Nations Unies (OMS) au nom des États membres de l’ONU : il s’agit d’une initiative privée. Les élites milliardaires qui financent et appliquent le Vaccine Project Worldwide sont des eugénistes favorables au dépopulation.

Big Pharma : Pfizer en quête de l’hégémonie mondiale

Le projet mondial de vaccination intitulé COVAX est coordonné dans le monde entier par l’OMS, GAVI, CEPI, la Fondation Gates en liaison avec le Forum économique mondial (FEM), le Wellcome Trust, la DARPA et Big Pharma, qui est de plus en plus dominé par le partenariat Pfizer-GSK établi à peine quatre mois avant le début de la crise du Covid-19 début janvier 2020.

Pfizer – qui a un casier judiciaire au ministère américain de la Justice – joue un « rôle quasi monopolistique » dans la commercialisation du « vaccin » de l’ARNm. Déjà dans l’UE, Pfizer devrait délivrer 1,8 milliard de doses, ce qui équivaut à quatre fois la population de l’Union européenne.

Dans une décision historique du ministère de la Justice des États-Unis en septembre 2009, Pfizer Inc. a plaidé coupable à des accusations criminelles. C’était « le plus grand règlement de fraude dans le domaine des soins de santé » de l’histoire des États-Unis. Ministère de la Justice.

Outre la conformité et l’application de la loi, le « poison vaccinal » imposé au niveau de la planète entière est produit par une société pharmaceutique qui a été inculpée par le ministère de la Justice pour « marketing frauduleux ».

 

Conformité : Pas d’Injection, Pas de travail

La « commercialisation frauduleuse » par rapport au vaccin à ARNm est un euphémisme flagrant. Les autorités sanitaires ainsi que Big Pharma, sans parler de l’OMS, des Rockefellers et de la fondation Gates, sont pleinement conscients que le vaccin a entraîné d’innombrables décès et blessures, y compris des caillots sanguins, l’infertilité, des lésions cérébrales, des myocardites, etc.

Et pourtant, les gouvernements (avec le soutien des médias 24 heures sur 24, 7 jours sur 7) font pression sur les gens pour qu’ils se fassent vacciner.. « Cela sauvera des vies ».

Les risques pour la santé sont connus et documentés, mais en même temps, les gens ne sont pas seulement mal informés, ils sont forcés d’accepter l’injection. Ou bien…

Pas de carrière, pas de revenu, pas d’avenir… C’est une question de conformité. Et pas d’accès à l’éducation et aux services de santé si vous n’êtes pas vacciné.

S’ils refusent le vaccin, ils perdent leur emploi.

Les étudiants ne peuvent pas fréquenter les écoles, les collèges et les universités, les agents de santé et les enseignants du secondaire qui ne se conforment pas sont licenciés, la société civile est précipitée dans un état de chaos.

Pertinence du code de Nuremberg

En se concentrant sur la nature expérimentale du vaccin à ARNm et ses effets dévastateurs sur la santé, les analystes juridiques ont soulevé la question du « procès des médecins nazis » historique de Nuremberg (1946-1947) dans lequel des médecins nazis ont été accusés de crimes de guerre, en particulier d’avoir mené des expériences médicales sur des prisonniers des camps de concentration et des civils.

The Medical Case, États-Unis vs. Karl Brandt, et al. (également connu sous le nom de procès des médecins), a été poursuivi en 1946-1947 contre vingt-trois médecins et administrateurs accusés d’avoir organisé et participé à des crimes de guerre et à des crimes contre l’humanité sous la forme d’expériences médicales et de procédures médicales infligées aux prisonniers et aux civils.

Karl Brandt, le principal accusé, était le haut fonctionnaire médical du gouvernement allemand pendant la Seconde Guerre mondiale ; d’autres accusés comprenaient des médecins et des administrateurs supérieurs dans les forces armées et SS. Voir les documents de Harvard

 

À la suite du verdict du 19 août 1947, le code de Nuremberg a été promulgué. Voici les dix principes du Code de Nuremberg. Plusieurs de ces principes – en ce qui concerne le vaccin à ARNm et le passeport vaccinal – ont été violés de manière flagrante.

Le premier principe du « Code Nuremberg » stipule que « le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel », et c’est précisément ce qui est nié par rapport au « vaccin » (voir les phrases en gras ci-dessous).

1. Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel.

Cela signifie que la personne concernée devrait avoir la capacité juridique de donner son consentement ; devrait être située de manière à pouvoir exercer le libre pouvoir de choix, sans l’intervention d’aucun élément de force, de fraude, de tromperie, de contrainte, de portée excessive ou d’autre forme ultérieure de contrainte ou de coercition ; et devrait avoir une connaissance et une compréhension suffisantes des éléments du sujet en cause pour lui permettre de prendre une décision compréhensive et éclairée. Ce dernier élément exige qu’avant l’acceptation d’une décision positive par le sujet expérimental, il lui soit fait connaître la nature, la durée et le but de l’expérience ; la méthode et les moyens par lesquels elle doit être menée ; tous les inconvénients et dangers raisonnablement prévisibles ; et les effets sur sa santé ou sa personne qui peuvent éventuellement découler de sa participation à l’expérience.

2. L’expérience devrait être de nature à donner des résultats fructueux pour le bien de la société, non réalisables par d’autres méthodes ou moyens d’étude, et non aléatoires et inutiles.

3. L’expérience devrait être conçue et basée sur les résultats de l’expérimentation animale et une connaissance de l’histoire naturelle de la maladie ou d’un autre problème à l’étude que les résultats attendus justifieront la performance de l’expérience.

4. L’expérience devrait être menée de manière à éviter toutes les souffrances et blessures physiques et mentales inutiles.

5. Aucune expérience ne devrait être menée lorsqu’il y a une raison a priori de croire qu’il y aura décès ou blessure invalidante ; sauf, peut-être, dans les expériences où les médecins expérimentaux servent également de sujets.

6. Le degré de risque à prendre ne doit jamais dépasser celui déterminé par l’importance humanitaire du problème à résoudre par l’expérience.

7. Des préparatifs appropriés devraient être effectués et des installations adéquates devraient être fournies pour protéger le sujet expérimental contre des possibilités même lointaines de blessure, d’invalidité ou de décès.

8. L’expérience ne devrait être menée que par des personnes scientifiquement qualifiées. Le plus haut degré de compétence et de soin devrait être exigé à toutes les étapes de l’expérience de ceux qui mènent ou s’engagent dans l’expérience.

9. Au cours de l’expérience, le sujet humain devrait être libre de mettre fin à l’expérience s’il a atteint l’état physique ou mental où la poursuite de l’expérience lui semble impossible.

10. Au cours de l’expérience, le scientifique responsable doit être prêt à mettre fin à l’expérience à tout moment, s’il a probablement des raisons de croire, à l’exercice de la bonne foi, de l’habileté supérieure et du jugement attentif requis de lui selon lequel la poursuite de l’expérience est susceptible d’entraîner une blessure, une invalidité ou la mort du sujet expérimental

Emphase en caractère gras ajouté.

Des populations entières dans un grand nombre de pays sont menacées de se conformer et de se faire vacciner.

En ce qui concerne le Code de Nuremberg, ils ne sont pas en mesure de :

« exercer le libre pouvoir de choix, sans l’intervention d’aucun élément de force, de fraude, de tromperie, de contrainte, de portée excessive ou autre forme ultérieure de contrainte ou de coercition » (Nuremberg 1 ci-dessus).

Largement documenté, il existe une tendance à la hausse des décès et des blessures par vaccin contre l’ARNm dans le monde entier et les autorités sanitaires sont pleinement conscientes des « risques pour la santé », mais elles n’ont pas informé le public. Il n’y a pas de consentement éclairé. Et les médias mentent comme des arracheurs de dents :

« Aucune expérience ne devrait être menée lorsqu’il y a une raison a priori de croire qu’il y aura décès ou blessure invalidante » (Nuremberg 5 ci-dessus).

Cette « raison a priori » décrite dans le principe 5 de Nuremberg est amplement documentée : les décès et les blessures invalidantes sont en cours au niveau de la planète entière. Ils sont confirmés par les statistiques officielles sur la mortalité et la morbidité du vaccin contre l’ARNm (UE, États-Unis, Royaume-Uni).

Vidéo : Le vaccin contre l’ARNm a été lancé de la mi-décembre à la fin décembre 2020. Dans de nombreux pays, il y a eu un changement significatif de mortalité après l’introduction du vaccin contre l’ARNm

Quelle : HeathData.org

« Expériences médicales » nazies

Rappelons la catégorisation de crimes spécifiques relatifs aux « expériences médicales » nazies menées sur les prisonniers des camps de concentration. Il s’agissait notamment « du meurtre de Juifs pour la recherche anatomique, du meurtre de Polonais tuberculeux et de l’euthanasie de civils malades et handicapés en Allemagne et dans les territoires occupés. … »

Karl Brandt et six autres accusés ont été reconnus coupables, condamnés à mort et exécutés ; neuf accusés ont été reconnus coupables et condamnés à des peines de prison ; et sept accusés ont été acquittés.

Les documents et les preuves du procès sont tous au dossier. Les accusés ont été accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Procès des médecins de Nuremberg

L’échelle et la taille de l’opération mondiale Covid-19 Vaxx

Je n’ai pas été en mesure d’examiner en détail les documents pertinents en vue d’établir le nombre de victimes résultant des expériences médicales nazies.

Bien que les principes de Nuremberg soient de la plus haute pertinence pour le projet de vaccin contre le Covid-19, des comparaisons simplistes devraient être évitées. Le contexte, l’historique et les mécanismes de conformité relatifs au « vaccin » de l’ARNm sont fondamentalement différents.

L’ampleur et la taille de l’opération mondiale Vaxx ainsi que sa structure organisationnelle complexe (OMS, GAVI, Gates Foundation, Big Pharma) sont sans précédent.

L’humanité dans son ensemble est l’objectif du projet Vaccination [Vaxx]. La population cible pour l’expérimentation vaccinale du vaccin contre la Covid-19 est l’ensemble de la population de la planète :

7,9 milliards de personnes, impliquant plusieurs doses.

Multipliez la population mondiale par 4 doses (comme proposé par Pfizer) : l’ordre de grandeur est de 30 milliards de doses dans le monde.

Les chiffres sont en milliards. Les impacts probables sur la mortalité et la morbidité sont indescriptibles.

De grosses sommes d’argent [Big Money] est à l’origine de ce projet de partenariat public-privé.

Nous avons affaire à un processus mondial de crimes contre l’humanité. Des populations entières dans un grand nombre d’États membres de l’ONU sont soumises à la conformité  et à l’application (sans État de droit).

Si des personnes refusent le vaccin, ils sont socialement marginalisés et confinés, rejetés par leurs employeurs, rejetés par la société : pas d’éducation, pas de carrière, pas de vie. Leurs vies sont détruites.

S’ils acceptent le vaccin, leur santé et leur vie sont potentiellement menacées. Les preuves de mortalité et de morbidité résultant de l’inoculation du vaccin à la fois présente (données officielles) et future (par exemple, caillots sanguins microscopiques non détectés) sont accablantes.

Et ce n’est que le début.

De nombreux crimes contre l’humanité sont commis dans le monde entier.

Le « vaccin » de l’ARNm modifie le génome humain au niveau de la planète entière. C’est un génocide.

C’est un « Holocauste d’une plus grande ampleur, qui se passe sous nos yeux ».

Michel Chossudovsky

Article original en anglais :

The COVID-19 “Vaccine” and the Nuremberg Code. Crimes Against Humanity, Genocide

Traduit par Maya pour Mondialisation.ca

***

Note aux lecteurs : Veuillez cliquer sur les boutons de partage ci-dessus ou ci-dessous. Suivez-nous sur Instagram, @crg_globalresearch. Faites suivre cet article à vos listes de courriels. Faites un crosspost sur votre site de blog, vos forums internet, etc.

Tous les articles de Mondialisation.ca et de Global Research sont désormais accessibles en 27 langues en activant le menu de traduction du site Internet dans la bannière supérieure de notre page d’accueil (version ordinateur de bureau).

Pour aller plus loin :

Vaccins obligatoires et éthique médicale? Qu’est devenue la référence au code de Nuremberg dans la loi soumise au parlement en novembre 2017 ?

Par Dre Nicole Delépine, 06 mars 2021

À propos de l’auteur

Michel Chossudovsky est un auteur primé, professeur d’économie (émérite) à l’Université d’Ottawa, fondateur et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation (CRG), Montréal, rédacteur en chef de Global Research.

Il a entrepris des recherches sur le terrain en Amérique latine, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique subsaharienne et dans le Pacifique et a beaucoup écrit sur les économies des pays en développement en mettant l’accent sur la pauvreté et les inégalités sociales. Il a également entrepris des recherches en économie de la santé (Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPA), FNUAP, ACDI, OMS, gouvernement du Venezuela, John Hopkins International Journal of Health Services (1979, 1983)

Il est l’auteur de douze livres dont The Globalization of Poverty et The New World Order (2003), America’s « War on Terrorism » (2005), The Globalization of War, America’s Long War against Humanity (2015).

Il collabore à l’Encyclopédie Britannica. Ses écrits ont été publiés dans plus de vingt langues. En 2014, il a reçu la médaille d’or du mérite de la République de Serbie pour ses écrits sur la guerre d’agression de l’OTAN contre la Yougoslavie. On peut le joindre àcrgeditor@yahoo.com

Voir Michel Chossudovsky, Biographie (en anglais)

Articles de Michel Chossudovsky sur Global Research (en anglais)

Articles de Michel Chossudovsky sur Mondialisation.ca (en français)

****

  • Posted in Francais @fr, Mobile
  • Commentaires fermés sur Le « vaccin » contre la COVID-19 et le code de Nuremberg. Crimes contre l’humanité, Génocide.

La dirigeante australienne corrompue et tyrannique qui a juré de forcer les citoyens qui ne se conforment pas à la loi à rester enfermés pour toujours a démissionné en disgrâce.

Gladys Berejiklian, visiblement ébranlée, a démissionné de façon spectaculaire de son poste de premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud vendredi, après que l’organisme de surveillance de la corruption de l’État a constaté qu’elle avait violé son serment.

Gladys Berejiklian s’était auparavant vantée auprès des habitants de la Nouvelle-Galles du Sud que les personnes non vaccinées parmi eux resteraient en état de confinement pour toujours.

La dirigeante de 51 ans a non seulement démissionné de son poste de premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, mais aussi de celui de député de Willoughby, quittant ainsi définitivement la politique.

« J’ai dû prendre une décision difficile cette nuit », a déclaré Mme Berejiklian avec colère à un groupe de journalistes aujourd’hui, tout en lisant à la hâte une déclaration préparée à l’avance. Elle a refusé de répondre aux questions des journalistes.

« J’ai le regret de vous annoncer que je n’ai pas d’autre choix que de démissionner du poste de Premier ministre ».

Le Daily Mail rapporte : Les libéraux de Nouvelle-Galles du Sud vont maintenant élire un nouveau leader. Le trésorier Dominic Perrottet, qui est en tête de liste, a déclaré qu’il allait parler à sa famille et à ses collègues pendant le week-end avant de décider s’il allait se présenter.

Le ministre de l’aménagement du territoire, Rob Stokes, qui a toujours souhaité occuper le poste suprême, a déclaré qu’il se présenterait et le ministre du tourisme, Stuart Ayres, fait également l’objet de discussions.

« Je suis extrêmement confiante que la personne qui me succédera sera plus que capable de poursuivre ce travail. Veuillez leur accorder votre confiance », a déclaré Mme Berejiklian.

La Commission indépendante contre la corruption cherche à savoir si Mme Berejiklian a encouragé ou permis la corruption de son ex-petit ami secret et ancien député de Wagga Wagga, M. Maguire, entre 2012 et 2018.

Elle cherchera également à savoir si elle a abusé de la confiance du public en ne signalant pas tout soupçon de comportement corrompu et quel rôle elle a dû jouer dans l’octroi de deux subventions gouvernementales dans l’électorat de M. Maguire.

Une enquête publique de l’ICAC sur cette affaire se tiendra pendant environ 10 jours à partir du 18 octobre, sous la supervision de la commissaire adjointe Ruth McColl SC.

M. Maguire est accusé d’avoir abusé de sa fonction publique après avoir admis avoir été impliqué dans un système d’échange d’argent contre des visas et avoir cherché à obtenir des commissions secrètes pour le courtage de transactions immobilières. Il a été contraint de démissionner en 2018.

Mme Berejiklian – qui semblait pleurer – a nié tout acte répréhensible et a critiqué l’organisme de surveillance pour avoir annoncé son enquête sur elle alors que l’État sort d’un confinement du Covid de quatre mois.

« Compte tenu des restrictions imposées par les restrictions du Covid, ma démission du poste de premier ministre ne pouvait pas tomber plus mal, mais le moment est totalement indépendant de ma volonté, car l’ICAC a choisi de prendre cette mesure pendant les semaines les plus difficiles de l’histoire de l’État. »

« Démissionner en ce moment est contraire à tous les fibres de mon être et c’est quelque chose que je ne veux pas faire », a-t-elle déclaré.

Jade

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur La dirigeante tyrannique australienne Gladys Berejiklian est évincée

Le Seigneur des « vaccins »

octobre 3rd, 2021 by Dr Pascal Sacré

Je ne suis pas pratiquant, au sens habituel du terme, d’une religion ou d’un courant ésotérique.

Par contre, j’ai beaucoup lu, étudié, réfléchi, curieux de tout, ouvert à priori à tout. 

Je n’exclus rien, je vais partout, surtout si une autorité me dit, sans autre argument que son « autorité », de ne pas y aller.

Grâce à cette qualité (considérée comme un danger par certains), je continue à apprendre, inlassablement.

Médecin « orthodoxe » issu d’une université belge et d’un cursus classique, j’ai longtemps suivi le chemin balisé, marché dans les clous et traversé lorsque le feu passe au vert, presque toujours.

La curiosité, défaut incurable chez moi, m’a amené sur des chemins de traverse, là où vous rencontrez des personnes, foulez des sols, dénichez des trésors qualifiés par ceux qui tracent les routes et balisent les passages pour piétons, de sources corrompues (expression moderne : « fake news »), d’enseignants infréquentables.

Je ne suis pas un gourou, pas plus qu’Alexander De Croo, Young Global Leader 2015, Alexander De Croo devient Young Global Leader | Focus on Belgium, pas plus qu’Edouard Philippe et le président Macron, Young Global Leaders respectivement en 2011 et 2012, ou Olivier Véran en 2019, Emmanuel Macron et Edouard Philippe, ces « young leaders » qui nous gouvernent – Gala. 

Vérifiez par vous-même, tous les chefs ou sous-chefs des gouvernements ayant appliqué la feuille de route en 2020,  le plan établi par le cartel des véritables gourous, ont été des Young Global Leaders, la « secte du forum économique mondial du Great Reset ». 

Non, je ne suis pas un gourou, pas plus ou moins que Bill Gates ou Tedros Adhanom Ghebreyesus (chef de l’OMS-Organisation Mondiale de la Santé) qui eux, pourtant, sans être soignant ni médecin, entraînent le monde dans leur idéologie terroriste sanitaire.

Par contre, oui, je suis médecin depuis 25 ans, anesthésiste-réanimateur depuis 17 ans (quelqu’un qui endort et réveille les gens, les endort pour leur éviter la souffrance et les réveille pour leur rendre leur autonomie).

Fort de ma curiosité, de mes apprentissages et de mon ouverture à tout ce qui peut aider l’humanité, sans tabous ni censures, je dis à l’humanité entière de stopper cette course vers la mort.

Descendez du train fou en marche. 

Je sais, cela fait peur, cela peut faire mal, et en même temps, tant que vous sentez la douleur, c’est que vous êtes vivant.

Reprenez votre autonomie physique et intellectuelle et protégez vos enfants.

Ces Young Global leader devenus « Leaders » (gourous) tout courts ne vous veulent pas du bien.

Sous couvert de ces injections mortelles (immédiatement ou à distance par stérilisation), autant de chevaux de Troie de la mort dans votre corps, dans votre esprit et dans votre âme, ils vous font croire qu’ils veulent vous sauver.

C’est faux. C’est convaincant, bien présenté, mais c’est faux.

S’ils voulaient vous sauver, ils vous diraient depuis longtemps de bouger davantage, de mieux manger (vraiment, pas des produits lights qui vous empoisonnent autant que les produits « lourds », Reévaluer les risques de l’aspartame. Nouvelles données expérimentales et épidémiologiques), de gérer votre stress au quotidien, de prendre soin de votre microbiote, de prendre des compléments alimentaires, certains toute l’année dans un pays comme la Belgique (vitamine D).

Cela n’est possible, malheureusement, que grâce à la complicité de certaines personnes qui dirigent les institutions censées nous protéger et les médias principaux censés nous informer. 

Comme le dit le professeur Nagarra au procureur Henry Volney (Yves Montand) dans I comme Icare, le film d’Henri Verneuil, il suffit de morceler les responsabilités : 

« Un tyran a besoin avant tout d’un état-tyran, alors il va utiliser un million de petits tyrans fonctionnaires qui ont chacun une tâche banale à exécuter, et chacun va exécuter cette tâche avec compétence, et sans remords, et personne ne se rendra compte qu’il est le millionième maillon de l’acte final. Les uns vont arrêter les victimes, ils n’auront commis que de simples arrestations, d’autres vont conduire ces victimes dans des camps. Ils n’auront fait que leur métier de mécanicien de locomotive, et le directeur de prison ouvrant ses portes n’aura fait que son devoir de directeur de prison. Bien entendu les chefs-tyrans utilisent les individus les plus cruels dans la violence finale, mais à tous les maillons de la chaîne, on a rendu l’obéissance confortable. » © Henri Verneuil, I comme Icare, 1979.

Cela vous rappelle quelque chose ? 

Délation encouragée, violence sur des citoyens sans défense banalisée, justifiée même, citoyens exclus des hôpitaux pour le seul « crime » de ne pas être « encore » injecté par un produit expérimental, ce vendeur dans un magasin d’électro-ménager qui vous ordonne de mettre votre masque correctement, le tenancier de bar transformé à la fois en policier et en médecin puisque vous devez dorénavant lui montrer votre état de santé.

Où croyez-vous que cela nous mène ?

Le dire maintenant, ce qui est considéré comme choquant par les mêmes qui vous disent que tout va bien, est la seule chance de ne pas franchir le seuil au-delà duquel tout espoir d’éviter la répétition de l’Histoire sera définitivement perdu.

Qui est Pfizer pour être aussi « puissant », à la fin ? 

Malgré le total de décès dus à la vaccination, même ce chiffre officiel de 15 937 morts issu du programme de surveillance des États-Unis (VAERS)-période du 14 décembre 2020 au 24 septembre 2021), dont on sait qu’il est largement sous-estimé, Pfizer, au casier judiciaire lourdement chargé, continue, reste en lice (Le casier judiciaire de Pfizer et son « vaccin » tueur (reseauinternational.net) 

Pfizer s’attaque à présent aux femmes enceintes sur toute la durée de leur grossesse, aux femmes ayant accouché malgré 1444 fausses couches déclarées (en réalité bien plus) ou naissances prématurées, malformées.

Certaines femmes font pression pour résister, appeler à l’aide ou alerter (« La main sur le berceau », Big Pharma étend ses injections aux femmes enceintes et aux enfants — Les Maîtres du Monde — Sott.net) mais c’est la pression de Pfizer qui l’emporte, systématiquement.

Alors, logiquement puisque nous les laissons faire, Pfizer s’attaque aux enfants de 5 à 11 ans, avec une demande d’autorisation en urgence pour leur produit toxique, alors que 21 jeunes de 12 à 17 ans sont décédés récemment aux États-Unis.

La seule chose de nouvelle dans leur vie ? Avoir accepté le produit toxique de Pfizer. 

Sérieusement, faut-il faire des autopsies pour vous convaincre ?

Alors que presqu’aucun jeune de moins de 30 ans, à moins d’une maladie débilitante préalable, n’est mort du COVID-19 ou n’a fait la moindre forme grave.

Qui est Pfizer ? 

Qui est « Big Pharma » ? 

Derrière ces firmes se trouvent des personnes, des noms, des responsables autorisés. 

Dorénavant, citons ces noms qui servent le Système, appelé Sauron dans le Seigneur des Anneaux.

Nous pourrions appeler le Système actuel, le Seigneur des ‘vaccins’, avec à sa tête Sauron, à son service des Balrogs, des serviteurs zélés, des « idiots » utiles (cf. I comme Icare), des traîtres (Saroumane), des gens qui regardent et d’autres qui attendent.

Ne riez pas. 

L’analogie est réaliste.

Les mots sont importants ! 

Ils activent à notre insu des concepts profondément ancrés dans nos inconscients individuel et collectif : les archétypes chers à Carl Jung.

Malgré l’évidence, les preuves de plus en plus solides et les témoignages de plus en plus convaincants, les ‘vaccins’, même avant le Covid, ne sont pas les bienfaiteurs de l’humanité (Enquête Choc — Les vaccins ont-ils vraiment sauvé l’humanité ? — Santé et Bien-être — Sott.net), mais il faut du temps pour tirer un archétype de son piédestal doré.

Aujourd’hui, le concept de ‘vaccin’ utilisé comme cheval de Troie, permet à une firme frappée de la plus grosse amende fédérale de l’histoire des États-Unis, associée à BioNTech, et à d’autres firmes aussi peu recommandables d’entraîner la partie de l’humanité qui les dérange (vous et moi) vers une extinction qui ne devra rien au hasard, avec la complicité d’escrocs aux dents blanches et au costume parfait.

Certains y vont gaiement, en chantant, en suivant le joueur de flûte. 

D’autres y vont car ils se sentent coupable d’être vivant : les gourous criminels ont réussi à leur faire croire qu’ils sont les responsables-coupables du dérèglement climatique, du racisme à l’égard des gens de couleur (le blanc est une couleur), du terrorisme, des inégalités, des crises et aujourd’hui, des pandémies.

Oui, pour « Sauron le système », nous ne nous laverons jamais assez les mains, nous ne mettrons jamais assez bien notre masque et nous n’accepterons jamais assez de leurs produits (faussement appelés vaccins) dans notre corps meurtri.

Certains, les pires, y vont sciemment, soit pour y gratter quelque avantage, soit pour y briller telle une lumière d’Udûn*.

Faites attention aux mots. N’utilisez plus ceux de l’Ennemi. 

Bannissez le mot qui commence par v et se termine par n ! Et les mots comme ‘obligatoire’, ‘confinement’, ‘masque’, ‘lavage des mains’, ‘distanciation sociale’…, leurs mots, leurs expressions utilisées à dessein pour envelopper leurs poisons dans un concept archétypal puissant et salvateur (perçu comme tel par la majorité de l’humanité), pour mieux les faire accepter à une population de plus « hypnotisée » via la peur, la répétition, la confusion et les ruptures de pattern (outils utilisés pour plonger à son insu une personne en hypnose, état de conscience caractérisé par une hypersuggestibilité, une sensibilité exagérée à l’influence).

Utilisez les mots réels  qui désignent ce que ces choses sont vraiment :

  • V…n = injection transgénique
  • Masque = obstacle respiratoire
  • Lavage des mains = trouble hygiénique compulsif
  • Distanciation sociale = isolement social

Ce sont des propositions. 

Le plus important est d’avoir compris la raison pour laquelle ces considérations sémantiques sont capitales dans le combat que nous menons contre l’idéologie transgénique actuelle.

Je m’adresse particulièrement à tous ceux qui ont compris, qui ont ouvert les yeux sur tout cela aujourd’hui.

Dans ce passage particulièrement sombre du premier volet du Seigneur des Anneaux (« La Communauté de l’Anneau), dans la Moria, les caves de Khazad-dûm, le spectateur-lecteur voit deux feux s’affronter.

Gandalf contre le Balrog. Anor contre Udûn. La Flamme peut servir le Bien, elle peut servir le Mal. La Flamme peut vous réchauffer, comme elle peut vous brûler.

Quel fabuleux message d’espoir à toute la planète encore libre et vivace.

Udûn ne passera pas, grâce à chacun d’entre vous, petites et grandes flammes d’Anor.

Dr Pascal Sacré

 

* Que veut dire Gandalf par « Feu secret », « Flamme d’Anor » et « Flamme d’Udûn » ? (askfrance.me)  Anor est un nom pour le Soleil en Terre du Milieu, tandis qu’Udûn (qui se traduit par enfer) est le nom de l’un des premiers repaires de Morgoth, le Maître de Sauron. « J’ai le pouvoir du bien de mon côté, vous avez le pouvoir du mal ».

Image en vedette : Photo du film : Le Seigneur des anneaux : la communauté de l’anneau

Note aux lecteurs : Veuillez cliquer sur les boutons de partage ci-dessus ou ci-dessous. Suivez-nous sur Instagram, @crg_globalresearch. Faites suivre cet article à vos listes de courriels. Faites un crosspost sur votre site de blog, vos forums internet, etc.

Tous les articles de Mondialisation.ca et de Global Research sont désormais accessibles en 27 langues en activant le menu de traduction du site Internet dans la bannière supérieure de notre page d’accueil (version ordinateur de bureau).

 

Dr Pascal Sacré est diplômé en médecine, en Belgique, depuis 1995. Il a entamé une spécialité en anesthésie-réanimation en 1997, terminée en 2002 et complétée par une spécialisation en soins intensifs (critical care) en 2003. Il travaille en milieu hospitalier depuis cette date, en soins intensifs, avec un passage de 2,5 ans dans un centre pour grands brûlés (l’hopital militaire Reine Astrid HMRA à Bruxelles) entre 2009 et 2011. Depuis 2011, il travaille dans un centre de soins intensifs médico-chirurgical à Charleroi, Belgique. Il est formé en hypnothérapie en milieu médical depuis 2014 et à ce titre, il est responsable de formations en gestion du stress pour le personnel de son hôpital. Il collabore pour le Centre de recherche sur la Mondialisation depuis 2009.

Coronavirus. Le port du masque: un mimétisme sacrificiel.

octobre 1st, 2021 by Jean-Claude Paye

Le changement de société, promu par  la «  guerre contre le coronavirus », s’inscrit dans le sillage de la destruction des libertés individuelles et collectives, entreprise au nom de la « lutte contre le terrorisme ». Il représente une étape supplémentaire dans le démantèlement de tout rapport social et une attaque sans précédent contre  l’existence même d’une société humaine. La « guerre contre le coronavirus » est au centre d’un processus de transformation sociale nous conduisant directement au transhumanisme. 

Ici, la frontière, entre le vivant et le non-vivant, s’estompe, d’abord sur le plan de la forme et au niveau juridique, puis matériellement, au niveau du réel économique et politique. Actuellement, les brevets s’étendent au biologique lui-même. Le vivant devient un pur objet.(1) L’impératif de différenciation est dès lors radicalement mis en échec. La logique de l’altérité est rompue par le retour à l’Un primitif, à une nouvelle image de la déesse-mère, qui résulte ici de l’accouplement du biologique et de l’informatique. 

Déjà, en 2016,(2) Klauss Schawb nous exposait une nouvelle normalité de l’humain, une normalité non questionnée, déjà considérée comme acquise : sa fusion avec le monde numérique. Ainsi, « la technique continuera le corps. » Comme il nous l’a affirmé, en 2020, le covid 19 est « une rare, mais étroite fenêtre d’opportunité pour penser, réinventer, réénitialiser notre monde« (3). En fait, la technique a, ici, pour objet de se substituer à un corps déjà morcellé. 

La question de la propriété de son corps est l’enjeu de cette « pandémie. » Le port généralisé du masque est une répétition rituelle entraînant la profanation du corps. Il échafaude une mutation anthropologique, en annonçant la fin de la propriété de soi. En installant une mimétique de jouissance,(4) une valorisation de tout ce qui nous asservit et nous uniformise, la « pandémie » replace le sacrifice humain, au centre de l’organisation sociale. 

De la « guerre contre le terrorisme » à la « guerre contre le coronavirus. »

La « guerre contre le terrorisme » peut se résumer à « pas un mot », c’est à dire à l’acceptation passive d’un discours déréalisant. Elle est, avant tout, une guerre contre le désir, c’est à dire contre le langage. Elle crée une nouvelle figure de l’ennemi, base d’une réécriture du droit. Elle nous place dans la lutte du bien contre le mal et dans l’amour de la victime, qui devient le trait unissant le pouvoir et la population. 

La « guerre contre le coronavirus » est une guerre contre toute limitation de la jouissance du pouvoir, permettant son déchaînement hors sens et surtout hors droit. Ce dernier n’a plus lieu d’être face à l’injonction d’un « devoir jouir. » Cette « guerre » nous indique que la question centrale, dans l’analyse d’une société humaine, n’est pas d’abord celle de la liberté, mais celle, plus fondamentale encore, de la jouissance.

Quand la jouissance n’est plus articulée au droit, mais au Bien, elle devient une « volonté de jouissance. » Le masque est alors le symbole d’une jouissance, non plus celle émanant d’une liberté, mais celle à laquelle recourt l’esclave. Tout comme le covidé, celui-ci procède à un usage de son corps en tant que non possédant. Cependant,  au contraire de l’esclave, le renoncement du covidé ne lui permet pas de survivre, mais d’être simplement porteur de sa néantisation. La pandémie ajoute ainsi un nouveau rapport d’aliénation, le covidé doit  revendiquer l’option de sa destruction, comme si les conditions d’existence qui lui sont imposées résultaient de son choix.(5)

Le masque coronavirus transforme le désir de l’Autre en jouissance du même. Il relève alors d’un impératif catégorique, d’un « devoir faire, » consistant à « se faire l’objet de l’autre.« (6) Ici, dans la « pandémie, » se faire l’objet du pouvoir. 

Alors, la volonté de puissance, exprimée par le pouvoir, entraîne un abandon de tout ordre juridique, qu’il soit d’ordre constitutionnel ou pénal. Elle est actuellement ce qui se substitue à la loi. Elle nous inscrit dans la démesure. Le but recherché n’est plus d’interdire, mais au contraire d’imposer un comportement. Il ne relève plus du « ne pas, » mais bien du « tu dois ». 

Le port du masque comme « jouissance d’organe.« 

Le port du masque supprime toute différence et exhibe la position « d’être un » avec l’intentionnalité du pouvoir. Il est une technique d’introjection du discours sanitaire. Ses injonctions opèrent une suspension du visible, celui des objets de perception. Il s’agit d’être, sans médiation, avec la Chose même, avec l’invisible. 

Grâce à des contraintes paradoxales, il n’y a plus, dans le discours, d’objet pensable. La conscience est mise en parenthèse. Les actes, dont le port du masque, ne seront pas jugés selon leurs conséquences, mais selon l’intentionnalité exhibée : la réalisation du Bien. Le masque est alors un nouage entre la jouissance et le non-sens. Il est le lieu où s’abolit le désir de l’Autre.

Le « covidisme » procède d’une jouissance placée au-delà de la loi et du principe de plaisir. C’est une loi inconditionnelle, un véritable impératif catégorique de se purifier de tout désir.

Dans toute la chorégraphie de la pandémie, le corps ne parle pas. Le masque est un bâillon. Fixé sur la bouche, il interdit la parole, le véhicule par excellence de la relation à autrui,(7) la parole étant, de toutes les fonctions du corps, la plus étroitement lié à l’existence commune. 

Le covidisme impose l’obligation de se taire. Le langage doit être vidé de sa fonction. Ce qui doit gouverner relève d’une mécanique mimétique. Le port du masque est alors un refus de ce qui fait de nous des êtres humains, c’est une négation du rapport à l’Autre. 

Dans la schizophrénie, en l’abscence de la possibilité d’utilisation de l’édifice du langage, c’est l’organe qui « fait fonction.» Ici, c’est le masque, faisant fonction d’organe, qui se substitue au processus de symbolisation. Dans l’organisation de la pandémie, comme dans toute manifestion relevant de la psychose, il n’y a pas de parole et le corps devient un « lieu d’effraction de jouissance . » Les organes s’érotisent. Dans ce cas, Lacan parle de « jouissance d’organe .»(8) 

Le masque : un objet de regard.

Afin de produire une double réaction interdépendante : l’automutilation du moi et le rejet de l’autre, le masque fait disparaître le sujet parlant. Sa fonction n’est, en aucune manière, d’être un objet de protection contre le virus, mais bien une obligation d’incorporer le regard du pouvoir sur la Chose. Le geste sacrificiel abolit alors la parole et libère la pulsion de mort. L’impossibilité de questionner l’obligation du port du masque institue une primauté de la violence sacrificielle. 

L’incorporation du regard, imposée par le port obligatoire, relève d’un rapport mimétique, tel que le définit René Girard. Le mimétisme engage les individus dans le jeu du regard. Les objets extérieurs ne doivent plus être vus. C’est l’intime, l’objet du regard des porteurs du masque, incarné par l’image du coronavirus, qui doit être regardé. Il ne s’agit plus de voir et de désirer « ça-voir », mais simplement de jouir de ce qui est exhibé : de la maladie qui est en nous. 

Ainsi, le masque coronavirus n’est plus, comme dans la mythologie grecque, le masque d’une personne qui porte une parole, mais est, au contraire, un simple support de « ce qui me regarde ». « Ça regarde », mais ce qui est regardé n’est pas le visible. La médiatisation de l’évènement ne montre pas des objets, mais ouvre un champ infini au regard.(9) Le regard lui même devient, sans médiation, l’objet que l’on regarde. Il n’y a plus de scène, qui sépare le visible et l’invisible, mais « l’ob-scène » qui les fusionne (10).

Le port du masque est ainsi le siège d’une réversibilité, fusionnant le dehors et le dedans. Dans le déroulement de la pandémie, c’est bien l’objet masque qui nous regarde. Ce n’est donc plus le « moi, » la conscience qui perçoit le masque, afin de le rendre questionnable, mais bien le surmoi qui, grâce au masque nous persécute.

L’impératif catégorique, enfermant les individus dans le regard, réduit la fonction du langage à un discours sans parole, au « bruit qui cours » . Tel est déjà le rôle attribué au Dieu Pan chez les grecs anciens : faire courir des bruits contagieux et gouverner par la panique (11). 

Une « structure épidémique.« 

Le port du masque supprime tout processus de distinction et nous introduit dans un processus mimétique, c’est à dire dans une violence contagieuse, celle « de tous contre tous.«  

Il constitue un fétiche, nous enfermant dans un système sacrificiel. Il instaure, non seulement un rejet de l’Autre, mais aussi de soi-même, en tant que personne. Ainsi, le masque corona produit une « indifférenciation des porteurs qui, poussée à son terme, plonge la société dans une violence sans limite » (12). 

Le port généralisé donne une « structure épidémique » aux relations sociales. Il construit une organisation humaine liée à un état d’alerte permanent et fonde une structure basée sur la « présence contagieuse de l’autre dans un espace détructuré » (13). 

Plus précisément, le port du masque est une incorporation de la structure covidique. Le porteur met en dehors son moi qui se confond alors avec l’objet masque. Il s’inscrit ainsi dans une « psychose à ciel ouvert, » précisément dans une structure schizophrénique.

Si, selon H.-P Jeudy, « la maladie virale révèle le fonctionnement lui-même viral des sociétés modernes (14), » cet aspect est, dans la gestion de la « pandémie, tellement exorbité qu’il dépasse le cadre habituel de nos sociétés. Il apparaît comme le point d’orgue d’une mutation, le passage à un autre monde, celui du transhumanisme. Ce passage dépend étroitement de la partcipation volontaire des populations au renoncement à leur humanité. 

Le port du masque institue un processus d’indifférenciation global et pérenne, amenant à renoncer au désir de l’Autre et conduisant à « l’oubli de soi.« (15) Il s’offre ainsi au regard, sans laisser apparaître ni d’opposition, ni de questionnement. Il nous fusionne avec la « pandémie » et avec la figure de l’autorité. Les porteurs du masque s’abandonnent à une violence conduisant à une mutation globale de la société. 

Une machine mimétique.

Avec les figures, de la victime émissaire et du bouc émissaire, René Girard a voulu faire la démonstration que le désir de l’Autre est source d’aliénation. Les gestionnaires de la « pandémie » veulent aussi imposer cette thèse : le rapport à l’Autre serait la cause de la contagion. L’imposition des mesures de distanciation, du confinement, ainsi que du port du masque généralisé ont pour objet d’enraciner cette assertion dans la population.

Pour Girard, l’humanité ne repose pas sur le lien social, sur le fait « qu’il y ait de l’Autre, » mais bien sur le règne d’une violence sacralisée. De même, dans la « pandémie, » l’objet principal du masque, comme support mimétique, est de nous épurer du désir de l’Autre. Plus précisément, il s’agit de nous débarrasser du « poids du désir » de l’Autre et de nous réduire à son « double« . 

Le processus mimétique est bien un processus d’indifférenciation. La profanation du sacré, induite par son système sacrificiel, porte sur chaque individu, pris un à un. Ceux-ci s’inscrivent dans une mêmeté. Le Réel de la pandémie s’inscrit dans cette lecture de Girard, identifiant les individus à « des doubles, dont le caractère interchangeable assure la substitution sacrificielle.(16) »  

Enfermé, grâce à un jeu de miroirs, dans le mimétisme, le covidé dénie l’objet de la perception et rejette ce qui est appréhendante par les sens (17). Les individus, en rejetant la perception-conscience, ne sont plus liés à la vision, mais bien au regard, à la pulsion scopique. L’Autre n’est plus qu’un double, un simple reflet du même. 

La machine mimétique, donnant base à la circulation du virus, repose ainsi sur un jeu de regards, sur la capacité de regarder l’invisible en l’Autre. Dans le face à face propre au port du masque, l’Autre, devenu le double, relève de « l’inquiétante étrangeté, »(18) qui me touche et que je touche par le regard. 

L’inquiétante étrangeté, c’est quand l’intime surgit comme étranger, comme autre absolu, au point d’en être effrayant (19). Ce face à face relève d’une position, où les individus sont contraints de se regarder être regardé et de regarder le regard du double. Celui-ci est insaisissable, mais me poursuit et me menace. 

Un au-delà du vrai et du faux.

Les mesures corona reposent sur des injonctions paradoxales et des contraintes contradictoires. Elles engageant les individus à se placer au-delà de la distinction du vrai et du faux. Ces injonctions suppriment alors toute différence. Il s’agit là d’une logique qui se situe hors du Logos et du principe de non-contradiction. Elles s’opposent ainsi à tout questionnement et nous enferment dans un impératif catégorique, interdisant la critique et le doute. La souveraineté normative du vrai dégénère alors en un système de valeurs morales, nous conduisant au nihilisme complet (20),nous enfermant dans la jouissance de notre propre destruction. Il n’y a pas de place par un questionnement : « ici, il n’y a pas de pourquoi » (21).

Le champ d’intervention du pouvoir n’est donc plus celui du langage, mais bien de celui d’un « mur de langage, » appelé généralement « communication« . Celle-ci nous ordonne, non de percevoir l’évènement, mais de l’éprouver. Tout en rendant celui-ci impensable, le port du masque nous renvoie constamment au « trou du regard« . Il présentifie une rencontre avec un innommable, celui de la jouissance. La gestion de la pandémie nous intime qu’il n’est plus possible d’avoir un corps et nous réduit à être un corps « joui » par les injonctions du pouvoir. 

En portant le masque, les individus se soumettent à un jeu de miroirs reflétant la présence de l’invisible, celle du coronavirus. L’obligation du port du masque révèle ainsi la « Chose même. » Elle dévoile ce dont il s’agit : une violence fondatrice, celle de la naissance d’un nouvel ordre mondial, dont l’édification suppose d’abord une destruction de tout rapport social. 

Il s’agit, pour le pouvoir, non seulement d’effectuer cette rupture, mais aussi de se prémunir contre tout retour possible. Nous devons faire face, non seulement, à ce qui est le socle d’une société capitaliste, la fétichisation des rapports sociaux, mais aussi à ce qui spécifie notre actualité, la chosification du vivant. Nous devons faire face, non seulement au fait que, dans une société capitaliste, les rapports sociaux fonctionnent comme des rapports entre choses, mais que les individus, supports de ces rapports, deviennent eux-mêmes des choses. Cette transmutation ne se limite plus seulement à leur force de travail, mais porte sur l’entièreté de leur existence.

Une « volonté de jouissance. »

Le port généralisé du masque est une machine mimétique imposant une violence unanime, celle du rejet de l’Autre. Cette dernière occupe la place du sacré. Elle est une violence purgative de notre humanité.  

Ainsi, le « désir mimétique, » formulé par Girard, n’est pas de l’ordre du désir, car il n’est pas « désir de l’Autre ». Il ne peut être que pure « volonté de jouissance ». Celle-ci relève d’une jouissance mimétique, d’une jouissance sans corps. Alors, il s’agit pas d’une jouissance, mais simplement d’une « pure volonté de jouir, » puisque, tel le formule Jacques Lacan, « il n’y a de jouissance que de corps.«  

Dès lors, le mimétisme est un processus d’indifférenciation qui expulse le désir, « jusqu’à son souvenir même. » Le circuit pulsionnel n’a donc plus accès à l’Autre et au désir. Le sacrifice supplée à ce manque, en produisant un fétiche : la victime.

Le « désir mimétique« , tel que le conçoit Girard et tel qu’il fonctionne actuellement dans la pandémie, relève de ce que la psychanalyse nomme le « trou du regard » (22). Il nous enferme dans la pulsion scopique, dans un regard intérieur détaché de l’observation. Ce sont les choses, ici le masque, qui nous regardent et on se regarde être regardé par le masque. 

Dans cette affaire du coronavirus, ce qui est sacrifié c’est le désir et le sujet de l’énonciation. La jouissance sacrificielle, se substituant au désir, procède à un renversement de ce qui fait de nous des êtres humains. Elle conduit à un renoncement au langage et s’oppose à la formation du lien social.

Dès lors, avec le port du masque, l’indifférenciation produite par le processus mimétique ne fait qu’un avec la violence. « La violence est une crise des différences », elle résulte d’un processus d’indifférenciation (23).  Ici, la partie devient le tout et le tout devient la partie. Le masque est la pandémie et la pandémie se réduit au port du masque. Il n’y a plus de différence entre le mot et la chose. Ainsi, le covidé devient ce que le pouvoir dit de lui (24). Advenu schizophrène, il va s’identifier à l’énoncé qui le désigne comme un porteur de virus. Il en devient l’objet.

C’est pour le Bien.

Les mesures sanitaires sont des injonctions de jouir, « d’être touché dans son être« . Elles résultent d’une loi intérieure, d’un surmoi persécuteur, et non d’interdits, qu’ils soient d’ordre juridique ou d’ordre symbolique. Les injonctions sont énoncées au nom de l’amour et au service du Bien. Elles nous installent ainsi dans une forme de « mère/version« . 

L’impératif catégorique du devoir être se substitue à la Loi et rend les individus égaux, mais dans le non-être. Il les pose dans une impossibilité de continuer à vivre. La compulsion de répétition, à la base des mesures sanitaires, installe un système de relations mimétiques. Il institue ainsi un rapport négatif avec soi-même et avec l’Autre. Grâce à l’annulation du sujet parlant, la « guerre contre le coronavirus » s’inscrit dans une société conçue en tant que machine. Elle exige l’auto-mutilation des individus. Elle fait d’eux des « êtres pour la mort. »

La gestion de la pandémie nous ramène à un stade où le sacrifice humain occupait une place centrale. Les travaux ethnologiques, ainsi que la psychanalyse, nous ont montré que le sacrifice humain opère un retour à une structure matriarcale. Ce spectacle constitue une réactivation du fantasme primordial de l’unification à la Terre-Mère. L’amour du pouvoir et le sacrifice des populations y sont les attributs d’une société qui dissout ordre politique et structure symbolique, afin de promouvoir une « Grande Réinitialisation du capitalisme. »

Ainsi, les différentes mesures nous inscrivent dans une organisation humaine, telle qu’elle existait avant la coupure opérée par l’interdit du sacrifice humain (26). Elles nous réintroduisent dans une violence incestueuse, dans la jouissance d’une pulsion haptique et dévorante (27).  L’impératif de jouissance non seulement supplante, mais supprime le politique. Il installe une religion sans Livre, se réduisant au fétiche (28). Cette religion n’a plus d’Autre, ni de Loi. Le port du masque y relève de l’ob-scène consistant à renoncer à son humanité.

Jean-Claude Paye, Tülay Umay

Notes :

1 Yves Dupont, « Informatique et biologie, les nouvelles données épistémologiques », Dictionnaire des risques,  Armand Colin, p. 207.

2 « Darius Rochebin reçoit Klaus Schwab, ingénieur et économiste allemand. » ​​​Pardonnez-moi, une émission de la Radio Télévision Suisse, dimanche 18 décembre 2016.​ https://www.youtube.com/watch?v=lNJDPLb84Xg​

3 Klauss Schwab,  « The Great Reset, Les hommes et les femmes recevront bientôt « une puce dans leur corps afin de fusionner avec le monde numérique ». le 16 janvier 2021, https://www.mondialisation.ca/klaus-schwab-the-great-reset-les-hommes-et-les-femmes-recevront-bientot-une-puce-dans-leur-corps-afin-de-fusionner-avec-le-monde-numerique/5656626

4 Alain Jauvion, « Mimésis et violence chez René Girard », Hermès, La revue, CNRS éditions, 1998/1 N°22, pages 47 à 52, https://doi.org/10.4267/2042/14947  

5 Denis Müller, « Le Christ relève de la Loi (Romains 10,4) : La possibilité d’une éthique messianique à la suite de Giorgio Agamben », Sciences Religieuses 2001, https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/000842980103000105 

6 Esther Tellermann, « Jouissance et seconde mort : les apories de l’impératif sadien », Journée d’étude ALI Lyon, « Kant avec Sade », le 30 novembre 2019, https://www.freud-lacan.com/getpagedocument/28212 

7 Marie Lenormand, « Phénoménologie et psychanalyse,une problématique parentée? », Université Aix/Marseilles, le 17 juin 2016, p. 14, https://hal-amu.archives-ouvertes.fr/hal-01327573/document 

8 Dimitis Petros Sakellarion, « Approche psychanalytique de la psychose : structure, logique, clinique, éthique, » Hal, archives ouvertes, le 23 avril 2012, https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00690335/document 

9 Marie-José Mondzain , « Qu’est-ce qu’une image? » Propos recueillis par Diane Scott, in Regards n°47, Janvier 2008.

10 S’il n’y a pas d’objet perçu, de visible, il ne peut y avoir d’invisible, mais le regard lui même devient, sans médiation, l’objet que l’on regarde.

11 Jean-Claude Paye, Tülay Umay, »Pandémie ou le retour du grand Pan », Mondialisation.ca, le 2 novembre 2020, https://www.mondialisation.ca/pandemie-ou-le-retour-du-grand-pan/5650703

12 Michel Aglietta, Michel Orléans, La violence de la monnaie, PUF 1984, P. 59.

13 Frédéric Lemarchand, Vers des sociétés épidémiques » in Dictionnaire des risques, Armand Colin, 2004, p. 148. 

14 Frédéric Lemarchand,  » Op. Cit.

15 Stéphane Vinolo, « Raturer la théorie mimétique: Marion au-delà de Girard », Univ. philos. [online]. 2018, vol.35, n.71, pp.201-231. http://www.scielo.org.co/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0120-53232018000200201 

16 Aïssa Azzouzi,  « La violence et le sacré de René Girard », Séminaire de Y. Pesqueux, Philosophie & Management,  Université de Paris-Dauphine, p. 16, https://www.google.com/search?channel=fs&client=ubuntu&q=A%C3%AFssa+Azzouzi%2C++DEA+124  

17 Pierre Solié, « Le sacrifice fondateur de civilisation et d’individuation », Adhes.net

18 Jacques Adam, « De l’inquiétante étrangeté chez Freud et chez Lacan », Le Champ lacanien N°10, pages 195 à 210,  https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2011-2-page-195.htm 

19 Martine Menès, « L’inquiétante étrangeté, » La lettre de l’enfance et de l’adolescence 2004/2 (n° 56, pages 21à 24, https://www.cairn.info/revue-lettre-de-l-enfance-et-de-l-adolescence-2004-2-page-21.htm  

20 Martin Heidegger, Les chemins qui ne mènent nulle part, Tel, Gallimard 1986.

21 « Hier ist kein Warum » : ainsi parlait un SS, cité par Primo Levi dans Si c’est un homme, in Emmanuel Diet, « L’homme procédural », Connexios 79-2003-1, page 20, https://www.cairn.info/revue-connexions-2003-1-page-11.htm

22 Le regard comme objet de la pulsion scopique, voir Antonio Quinet, Le plus de regard, Destins de la pulsion scopique, Editions du champ lacanien, Paris, 2004.

23 Christine Orsini, La pensée de René Girard, Actualité des sciences humaines, Editions Retz, Paris, p.13, 1986, https://media.electre-ng.com/extraits/extrait-id/5535152444c2c4d143db67fc390b9395d84f15482623c08ff5ac8c2af4781e4a.pdf, p. 11.

24 Claude Kessler, « La forclusion du signifiant dans la schizophrénie », article réécrit 1983, https://psychopathologie.pagesperso-orange.fr/la_forclusion_du_signifiant_033.htm 

25 Le signifiant primordial du désir de la mère est normalement refoulé grâce à la substitution du signifiant du Nom du Père qui inscrit dans le langage. Le sacrifice est un retour à cet état de nature d’unification à la mère. In Catherine Alcouloumbré, « La métaphore paternelle », Espaces Lacan, Séminaire 1998-1999.

26 Jean-claude Paye, Tülay Umay, « Le lynchage de Kadhafi: L’image du sacrifice humain et le retour à la barbarie.« , Mondialisation.ca, le 18 novembre 2011.

27 « Le sacrifice se centre sur le noyau sacrificiel originel : l’endocannibalisme » in Pierre Solié, Le sacrifice fondateur de civilisation et d’individuation, résumé.

28 Paul Laurent Assoun, Le fétichisme, Que sais-je ?, PUF, 1994. « Le fétiche ou l’objet au pied de la lettre », in Éclat du fétiche, Revue du Littoral 42.

 

Jean-Claude Paye et Tülay Umay sont sociologues.

  • Posted in Francais @fr, Mobile
  • Commentaires fermés sur Coronavirus. Le port du masque: un mimétisme sacrificiel.

Des survivants de l’Holocauste se joignent aux avocats, au Dr Fleming et au professeur Luc Montagnier pour exiger que la Cour pénale internationale inculpe les gouvernements du monde de crimes contre l’humanité, de génocide et de violations du Code de Nuremberg.

Le 26 septembre 2021

Les survivants des camps de concentration nazis ont envoyé une lettre à la Cour pénale internationale pour une « demande d’enquête » conjointe à celle d’avocats qui ont soumis des preuves, ainsi que les déclarations sous serment du professeur Luc Montagnier et du Dr Richard Fleming, alléguant que les gouvernements du monde entier et leurs conseillers sont complices de génocide, de crimes contre l’humanité et d’infractions au Code de Nuremberg.

L’avocate Melinda C. Mayne et Kaira S. McCallum ont soumis une « demande d’enquête » de 27 pages à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye en avril 2021, alléguant que le gouvernement britannique et ses conseillers étaient complices de crimes contre l’humanité au nom du Covid-19.

Le CSAPE en France a porté plainte à la CPI.[1][2][3][4]

Une nouvelle demande depuis l’été soumise à la CPI en raison de la grande quantité de nouvelles preuves et d’informations révélées au cours des derniers mois. Les avocats disposent désormais de preuves convaincantes que « le virus SRAS — CoV-2 et les “vaccins” Covid-19 sont des armes biologiques délibérément envisagées lancées en deux phases sur des peuples du monde sans méfiance ».

L’avocate Melinda C. Mayne et Kaira S. McCallum ont confirmé qu’elles étaient désormais jointes par des avocats qui ont déposé des demandes d’enquêtes similaires auprès de la Cour pénale internationale, en France, en République tchèque et en Slovaquie.

L’équipe d’avocats et d’experts a reçu le soutien des survivants de l’holocauste,

Ceux-ci ont adressé une lettre à la CPI décrivant leurs graves préoccupations concernant la réponse mondiale à Covid-19 et les dangers des injections expérimentales de Covid-19 utilisées pour prétendument combattre le virus.

La lettre envoyée est signée par trois des très rares survivants des camps de concentration nazis, qui ont vécu de première main les horreurs de l’Holocauste, choqués et consternés par le mal qu’ils voient se dérouler une fois de plus, cette fois dans le monde entier — et en particulier, le mépris total apparent pour le Code de Nuremberg.

Ces mêmes survivants ont déjà remis une lettre à l’Agence européenne des médicaments (EMA) et au régulateur britannique des médicaments (MHRA) exigeant l’arrêt du déploiement du vaccin Covid-19 par suite de la décision de la FDA d’accorder l’approbation complète des nouveaux lots de vaccins Pfizer Covid-19

Les survivants ont accusé les autorités de ne pas avoir correctement informé les populations des risques liés aux vaccins et d’avoir violé le droit au consentement libre et éclairé en vertu du Code de Nuremberg.

Dans leur lettre à la CPI, les survivants de l’Holocauste, Vera Sharov,[5][6].)) Moshe Brown et Hillel Handler ont réitéré les appels lancés par l’avocate Melinda C. Mayne et Kaira S. McCallum pour que le programme de « vaccins » COVID— 19 soit arrêté avec effet immédiat, afin de mettre fin au très grand nombre d’événements indésirables souvent graves qui apparaissent.

Les survivants de l’Holocauste ont ainsi conclu leur lettre :

« Nous, en tant que survivants des camps de concentration, avons été témoins de nombreuses atrocités commises pendant la Seconde Guerre mondiale et on nous a dit que cela ne se reproduirait plus jamais, mais pourtant cela se reproduit. Quelle prise de conscience accablante : combien de personnes âgées ont été contraintes par la peur de prendre le “vaccin” ?

Combien ont survécu à l’Holocauste, mais n’ont pas survécu à l’injection de COVID-19 ? Combien ont-elles survécu aux expériences médicales d’Auschwitz et de Birkenau, mais n’ont-elles pas survécu à cette expérience médicale contemporaine ?

Nous vous implorons donc d’accepter la “demande d’enquête” conjointe du Royaume-Uni, de la Slovaquie, de la France et de la République tchèque et d’ouvrir immédiatement et sans plus tarder une enquête urgente sur les crimes contre l’humanité, le génocide et les violations du Code par de nombreux responsables, qui ont déclenché tant de morts inutiles et d’accidents graves et continuent de le faire quotidiennement.

La Cour pénale internationale, en tant que tribunal de dernier recours, a le devoir d’enquêter sur ces crimes les plus odieux et de traduire les auteurs en justice.

Il est en votre pouvoir de sauver des vies.

Nous savons que plusieurs accusations criminelles ont été rejetées par vous pour des motifs formels. Indépendamment des détails techniques, vous les avez lus.

Nous savons que vous êtes conscients, à cause de ces affirmations, que des millions de personnes sont accidentés et handicapés et meurent à cause de la soi-disant vaccination.

Par exemple, les avocats irlandais ont fourni les chiffres des victimes en Israël et l’accès à la base de données de l’EMA sur les effets secondaires. C’était il y a plus de trois mois. Depuis lors, davantage de personnes sont décédées, sont tombées malades en phase terminale ou ont été blessées (voir ci-dessus).

Et vous n’êtes pas intervenus. Vous êtes averti en outre du fait que les enfants sont désormais de plus en plus parmi les victimes de la “vaccination”.

C’est à vous de punir les actes délibérés contre la vie et l’intégrité physique,

chaque jour que vous gaspillez sans rien faire, des vies humaines sont détruites, des vies d’enfants.

Nous exigeons la fin immédiate de la campagne de vaccination et une enquête immédiate sur les preuves que vous ne pouvez pas ignorer.

Les gens pardonneront une erreur. Un meurtre délibéré de leurs enfants — non.

Faire le bon choix.

L’histoire ne vous regarde pas d’un bon œil si vous manquez à votre devoir de le faire. Sachez que nos yeux et ceux des peuples du monde sont braqués sur vous — la responsabilité vous appartient. Vous savez ce qui se passe, vous avez les preuves et maintenant vous devez agir. »

VERSION INTÉGRALE DE LA LETTRE DES SURVIVANTS

« À Monsieur le Procureur de la Cour pénale internationale, M. Karim Khan

Nous soussignés, en tant que survivants des camps de concentration nazis ayant subi des atrocités commises contre l’humanité pendant la Seconde Guerre mondiale, nous nous sentons obligés de suivre notre conscience et d’écrire cette lettre pour soutenir la « demande d’enquête » conjointe soumise à la Cour pénale internationale au nom du Royaume-Uni (143.21), de la Slovaquie (133.21), de la France (271/21) et de la République tchèque (326/21) le 12 août 2021.

Le contenu de la « demande » comprend des déclarations sous serment de témoins experts, le Dr Richard Fleming, le professeur Luc Montagnier et le Dr Kevin McCairn. Il est évident pour nous qu’une autre série d’événements horribles, touchant cette fois tous les peuples du monde, se déroule sous nos yeux.

Cependant, la majorité de la population mondiale ne se rend pas encore compte de ce qui se passe, car l’ampleur d’un crime organisé tel que celui-ci dépasse leur champ d’expérience.

Nous, cependant, nous savons.

Nous nous souvenons du nom de Josef Mengele. Certains d’entre nous ont des souvenirs personnels. Nous avons une impression de déjà-vu qui est si horrible que nous nous levons pour protéger nos pauvres semblables. Les innocents menacés comprennent maintenant des enfants, et même des nourrissons.

En quatre mois seulement, les « vaccins » COVID-19 ont tué plus de personnes que tous les vaccins disponibles réunis entre la mi-1997 et la fin 2013, soit une période de 15,5 ans.

Et les personnes âgées de 18 à 64 ans qui étaient à peine menacées par le COVID-19 et qui, par conséquent, n’apparaissaient pas dans les statistiques de mortalité sur ou avec le COVID-19 représentent jusqu’à 80 % des enregistrements en tant que victimes de la « vaccination ».

La base de données EudraVigilance rapporte que jusqu’au 18 septembre 2021, 24 863 décès et 3 691 366 blessures ont été signalés à la suite d’injections de quatre prétendus vaccins expérimentaux COVID-19.

En ce qui concerne les chiffres réels, le célèbre rapport Lazarus de Harvard Pilgrim Health Care Inc., publié en 2009, a révélé qu’en général, seul 1 % des effets indésirables des vaccins est signalé :

Les effets indésirables des médicaments et des vaccins sont fréquents, mais peu signalés. Bien que 25 % des patients ambulatoires subissent un événement indésirable lié à un médicament, moins de 0,3 % de tous les événements indésirables liés aux médicaments et 1 à 13 % des événements graves sont signalés à la Food and Drug Administration (FDA). De même, moins de 1 % des effets indésirables des vaccins sont signalés.”

Nous vous demandons d’aider à arrêter immédiatement cette expérience médicale impie et criminelle sur l’humanité.

Ce que l’on appelle « vaccination » contre le virus SRAS-CoV-2 est en réalité un empiétement blasphématoire sur la nature. Jamais auparavant l’immunisation de la planète entière n’a été accomplie en délivrant un ARNm synthétique dans le corps humain.

Il s’agit d’une expérience médicale à laquelle le code de Nuremberg doit être appliqué.

Les 10 principes éthiques contenus dans ce document représentent un code fondamental d’éthique médicale qui a été formulé lors du procès des médecins de Nuremberg afin de garantir que les êtres humains ne seraient plus jamais soumis à des expériences et procédures médicales involontaires, mais c’est pourtant exactement ce qui se passe actuellement dans le monde.

Nous vous rappelons ce qui suit.

Principe 1 du Code de Nuremberg :

(a) “Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela signifie que la personne concernée doit avoir la capacité juridique de donner son consentement ; qu’elle doit être dans une situation telle qu’elle puisse exercer le libre pouvoir de choix, sans l’intervention d’aucun élément de force, de fraude, de tromperie, de contrainte, de surenchère ou de toute autre forme de contrainte ou de coercition ; et qu’elle doit avoir une connaissance et une compréhension suffisantes des éléments du sujet concerné pour lui permettre de prendre une décision compréhensible et éclairée.

(b) Ce dernier élément exige qu’avant l’acceptation d’une décision affirmative par le sujet expérimental, celui-ci soit informé de la nature, de la durée et du but de l’expérience, de la méthode et des moyens par lesquels elle sera menée, de tous les inconvénients et dangers auxquels on peut raisonnablement s’attendre, et des effets sur sa santé ou sa personne qui pourraient résulter de sa participation à l’expérience.

(c) Le devoir et la responsabilité de s’assurer de la qualité du consentement incombent à chaque individu qui initie, dirige ou s’engage dans l’expérience. Il s’agit d’un devoir et d’une responsabilité personnels qui ne peuvent pas être délégués à une autre personne en toute impunité.

Re. (a) : Il n’est pas question d’une décision libre. Les gouvernements et les médias répandent la peur et la panique et utilisent la règle de la propagande de Goebbels en répétant des contre-vérités jusqu’à ce qu’elles soient crues.

Depuis des semaines, ils appellent à l’ostracisme des personnes non vaccinées. S’il y a 80 ans, les Juifs étaient diabolisés en tant que propagateurs de maladies infectieuses, aujourd’hui, ce sont les non-vaccinés qui sont accusés de propager le virus.

L’intégrité physique, la liberté de voyager, la liberté de travailler, toute coexistence ont été retirées aux gens afin de leur imposer la vaccination

On incite les enfants à se faire vacciner contre l’avis de leurs parents.

Re (b) : Les 22 terribles effets secondaires déjà énumérés dans l’autorisation d’utilisation d’urgence de la FDA n’ont pas été divulgués aux sujets de l’essai expérimental.

Ils sont les suivants :

  • Syndrome de Guillain-Barré
  • Encéphalomyélite aiguë disséminée
  • Myélite transverse Encéphalite/encéphalomyélite/méningo-encéphalite/méningite/encépholapathie
  • Convulsions/épilepsies
  • Accident vasculaire cérébral
  • Narcolepsie et cataplexie
  • Anaphylaxie
  • Infarctus myocardique aigu
  • Myocardite/péricardite
  • Maladie auto-immune, Décès, Problèmes lors de la grossesse et de l’accouchement, Autres maladies démyélinisantes aiguës
  • Réactions allergiques non anaphylactiques
  • Thrombocytopénie
  • Coagulation intravasculaire disséminée
  • Thromboembolie veineuse
  • Arthrite et arthralgie/douleurs articulaires
  • Maladie de Kawasaki Syndrome inflammatoire multisystémique chez l’ENFANT
  • Maladie renforcée par un vaccin.

Par définition, il n’y a jamais eu de consentement éclairé.

Entre-temps, des milliers d’effets secondaires sont enregistrés dans de nombreuses bases de données.

Tandis que les soi-disant numéros de cas (positifs de covid) sont diffusés dans des intervalles de 30 minutes par tous les médias, il n’y a aucune mention des effets secondaires graves ni de la manière et du lieu où ils doivent être signalés. Pour autant que nous le sachions, même les décès et les effets indésirables enregistrés ont été supprimés à grande échelle dans certaines bases de données.

Le principe 6 du Code de Nuremberg exige :

Le degré de risque à prendre ne doit jamais dépasser celui déterminé par l’importance humanitaire du problème à résoudre par l’expérience”.

La “vaccination” contre le COVID-19 s’est avérée plus dangereuse que la maladie COVID-19 pour environ 99% des humains.

Comme l’a démontré Johns Hopkins, dans une étude portant sur 48 000 enfants, les enfants ne courent aucun risque face au virus. Les données montrent que des enfants qui ne courent aucun risque avec le virus ont eu des crises cardiaques après avoir été vaccinés ; en attendant la mise à jour depuis août 2021, plus de 15 000 ont subi des événements indésirables — dont plus de 900 événements graves.

Au moins 16 adolescents sont morts après avoir été vaccinés aux États-Unis. Et les chiffres augmentent rapidement au moment où nous écrivons ces lignes.

Pourtant, le principe 10 du Code dit :

Au cours de l’expérience, le scientifique responsable doit être prêt à mettre fin à l’expérience à n’importe quel stade, s’il a des raisons probables de croire, dans l’exercice de la bonne foi, de la compétence supérieure et du jugement prudent qui sont exigés de lui, que la poursuite de l’expérience risque d’entraîner une blessure, une invalidité ou la mort du sujet expérimental.”

Selon les allégations, environ 52% de la population mondiale a reçu au moins une injection. La divulgation honnête du nombre réel de personnes blessées par les vaccins, de personnes en phase terminale et de personnes décédées dans le monde aurait dû être faite depuis longtemps.

Nous craignons qu’ils soient déjà des millions. En tant que survivants des camps de concentration, nous avons été témoins de nombreuses atrocités commises au cours de la Seconde Guerre mondiale et on nous a dit que cela ne se reproduirait jamais, pourtant cela se reproduit.

Quelle constatation accablante : Combien de personnes âgées ont été contraintes par la peur à prendre le “vaccin” et n’ont pas survécu ? Combien ont survécu à l’Holocauste, mais n’ont pas survécu à l’injection de COVID-19 ?

Combien ont survécu aux expériences médicales d’Auschwitz et de Birkenau, mais n’ont pas survécu à cette expérience médicale contemporaine ?

Nous vous implorons donc d’accepter la “demande d’enquête” conjointe du Royaume-Uni, de la Slovaquie, de la France et de la République tchèque et d’ouvrir immédiatement et sans plus tarder une enquête sur les crimes contre l’humanité, le génocide et les violations du Code de Nuremberg par de nombreux auteurs, qui ont causé tant de morts inutiles et de blessures graves et continuent de le faire quotidiennement.

La Cour pénale internationale, en tant que juridiction de dernier recours, a le devoir d’enquêter sur ces crimes, les plus odieux, et de traduire leurs auteurs en justice.

Il est en votre pouvoir de sauver des vies.

Nous savons que plusieurs accusations criminelles ont été rejetées par vous pour des raisons formelles. Indépendamment des détails techniques, vous les avez lues. Nous savons que vous êtes conscient, en raison de ces accusations, que des millions de personnes sont blessées et meurent à cause de la soi-disant vaccination.

Par exemple, les avocats israéliens ont fourni les chiffres des victimes en Israël et l’accès à la base de données de l’EMA sur les effets secondaires. C’était il y a plus de trois mois. Depuis, d’autres personnes sont mortes, sont tombées en phase terminale ou ont été blessées (voir ci-dessus). Et vous n’êtes pas intervenu. Vous cautionnez en outre le fait que les enfants font désormais de plus en plus partie des victimes de la “vaccination”.

C’est à vous de punir les actes délibérés contre la vie et l’intégrité physique, et non de vous porter volontaire en acceptant de manière approbatrice l’atteinte à la vie humaine.

Chaque jour que vous gaspillez sans rien faire, des vies humaines sont détruites, des vies d’enfants.

Nous exigeons l’arrêt immédiat de la campagne de vaccination et une enquête immédiate sur les preuves dont vous disposez. Les gens pardonneront une erreur. Un meurtre délibéré de leurs enfants — non.

Faites ce qui est juste. L’histoire ne vous verra pas d’un bon œil si vous manquez à votre devoir de le faire. Sachez que nos yeux et ceux des peuples du monde sont braqués sur vous — la responsabilité vous incombe. Vous savez ce qui se passe, vous avez les preuves et maintenant vous devez agir.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments distingués.

Signé Moshe Brown ; Hillel Handler ; Vera Sharav Survivants des camps de concentration nazis


Chers lecteurs, ne restez pas passifs après cette lecture si émouvante et douloureuse, dont on imagine l’effort des auteurs pour se replonger dans ces horreurs qu’ils espéraient ne plus voir.

Diffusez cette lettre et en même temps ces plaintes auxquelles vous pouvez vous joindre par l’intermédiaire de la CSAPE et informez vos élus, désinformés comme beaucoup de français par la propagande quotidienne. Informez !

Et écrivez aux sénateurs, qui peut-être faute d’informations risquent de voter une obligation vaccinale pour tous les Français.

Appel de détresse face au projet de vaccination universelle anticovid : lettre ouverte aux sénateurs – Docteur Nicole Delépine (docteur.nicoledelepine.fr)

 

Source :  la Dre Nicole Delépine 

 

Notes :

[1] Collectif des Syndicats et Associations Professionnels Européens
Secrétaire général Tel : 33 (0)6 12 55 63 20 — Directeur juridique Tel : 33 (0)6 79 61 44 22
Nous contacter : [email protected] — site : www.csape.international

[2] Compte rendu sur la plainte à la CPI pour génocide et crimes contre l’humanité à partir d’armes biologiques concernant SARS-CoV-2 et le vaccin covid19 — Nouveau Monde (nouveau-monde.ca) août 2021

[3] Covid : plainte déposée contre la France devant la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité – Nouveau Monde (nouveau-monde.ca) 2 juillet 2021

[4] Covid : plainte déposée contre la France devant la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité — Nouveau Monde (nouveau-monde.ca)

[5] Voir aussi Israeli Holocaust Survivor Vera Sharav and Dr Reiner Fuellmich on “Global Genocide” — Bible Science Forum

[6] Israeli holocaust survivor Vera Sharav (public advocate for human rights and the founder and president of the Alliance for Human Research Protection (AHRP)

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Appel solennel de survivants de l’Holocauste à la Cour Pénale Internationale pour un arrêt de la « vaccination » anticovid

Sélection d’articles :

La violence des institutions. Jusqu’où ira la dérive sanitaire?

Par Vincent Mathieu, 24 septembre 2021

La violence du gouvernement québécois me force de nouveau à coucher sur papier mon indignation, la CAQ s’étant visiblement intoxiquée à la griserie du pouvoir. Les dernières frasques de nos chefs d’État concernant la vaccination obligatoire dans le réseau de la santé et des services sociaux s’avèreront peut-être les décisions politiques les plus destructrices de l’histoire du Québec. Les esprits moindrement curieux savent bien que l’état d’urgence maintenu par le gouvernement sert, entre autres, à masquer une crise de ressources humaines qui s’est plus que jamais amplifiée depuis la mise en place des mesures sanitaires en mars 2020. (…)

Le « vaccin » contre la COVID-19 et le code de Nuremberg. Crimes contre l’humanité, Génocide.

 Par Prof Michel Chossudovsky, 24 septembre 2021

Le vaccin à ARNm est « expérimental » et non approuvé. Depuis décembre 2020, cela a entraîné une tendance à la hausse mondiale des décès et des blessures* [injuries, séquelles].De nombreuses études scientifiques confirment la nature du vaccin à ARNm Covid-19 qui est imposé à toute l’humanité. L’objectif proclamé est d’imposer la vaccination mondiale de 7,9 milliards de personnes dans plus de 190 pays, suivie de l’imposition d’un « passeport vaccinal » numérisé.Inutile de dire qu’il s’agit d’une opération de plusieurs milliards de dollars pour Big Pharma.(…)

Au nom de l’humanitarisme, le Covid détruit la solidarité.

Par Jonathan Cook, 25 septembre 2021

Les arguments officiels sur la nécessité de vacciner les enfants britanniques contre le Covid semblent présenter un illogisme flagrant que personne dans les médias institutionnels ne souhaite mettre en évidence. Il y a quelques jours, les experts en vaccinations du gouvernement britannique, le Joint Committee on Vaccination and Immunisation (JCVI), ont résisté à une forte pression politique et ont décidé de ne pas recommander la vaccination des enfants âgés de 12 à 15 ans. En effet, le JCVI a conclu que la vaccination ne pouvait être justifiée dans le cas des enfants pour des raisons de santé.(…)

De ce qui pèse sur nos jugements à la base de nos actions

Une question éminemment actuelle posée au mouvement des Gilets Jaunes ainsi qu’à tout chercheur de vérité

Par Pascal Perrier, 26 septembre 2021

Une ligne dure de clivage partage aujourd’hui notre société jusqu’au sein des familles. On en a connu entre croyants et incroyants, catholiques et protestants, monarchistes et républicains, démocrates et anti-démocrates, etc, etc… ; celle-ci touche à la vaccination. C’est bien en effet cette question vers quoi, en dernière analyse, tout semble converger. N’oublions pas que le gouvernement lui-même, par l’interdiction de prescrire, par l’éviction ou l’interdiction de tout médicament (hors le Doliprane !), a conduit la population, par la propagande et tous moyens de coercition à sa disposition vers la seule vaccination (…).

Bilan sanitaire au 25 septembre 2021 dans les pays champions de la vaccination anticovid

Par Dr Gérard Delépine, 26 septembre 2021

Depuis le début de la crise sanitaire, l’exécutif français a prétendu que les traitements précoces étaient inefficaces, imposé des restrictions majeures à nos libertés, en particulier de prescription des médecins,[1] et a promis que la vaccination obtiendrait l’immunité collective, la sortie de crise et le retour à une vie normale. (…) Les vaccins actuels qu’ils veulent nous imposer sont-ils efficaces ? Peuvent-ils aboutir à une immunité collective ou n’est-ce qu’un mythe ? Pour y répondre, nous ferons le bilan sanitaire actuel des pays les plus vaccinés d’après les chiffres fournis par l’Organisation Mondiale de la Santé et les courbes de OurWorldinData.

Déposer une plainte individuelle devant la CEDH en suivant la procédure proposée par Guillaume Zambrano

Par Collectif, 26 septembre 2021

Nous vous encourageons TOUS à déposer une plainte individuelle devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme en suivant la procédure proposée par Guillaume Zambrano, Maître de Conférences en droit privé à l’université de Montpellier.

Crise Covid – Comment qualifier ces comportements?

Par Jean-Yves Jézéquel, 27 septembre 2021

Les comportements ont toujours été révélateurs des intentions cachées, des secrets bien gardés, de la perversion qui n’est pas visible au premier coup d’œil. Les comportements sont la partie visible des intentions invisibles qui les animent. Les comportements sont révélateurs de ce qu’ils cautionnent, ils dévoilent l’invisible aux yeux de la raison. (…)

Directive Guerini : Italie de plus en plus armée

Par Manlio Dinucci, 28 septembre 2021

Aujourd’hui à La Spezia le ministre de la Défense Lorenzo Guerini inaugure SeaFuture 2021 (il manifesto 24 septembre), l’exposition militaro-navale sponsorisée par les principales industries de guerre. En tête Fincantieri (“sponsor stratégique”), Leonardo (“sponsor de platine”) et Mbda (joint venture européenne dans laquelle Leonardo est actionnaire à 25%) qui participe comme “sponsor d’or”. Le “Futuro” (avenir, ndt) a déjà été tracé dans la “Directive pour la politique industrielle de la Défense”, émanée par Guerini le 29 juillet :  l’Italie doit “disposer d’un Instrument militaire en mesure d’exprimer les capacités militaires avancées dont le Pays a besoin pour préserver ses propres intérêts nationaux” (…)

L’alliance trouble de l’agro-industrie et de la grande finance est tout sauf « verte »

Par Grain, 28 septembre 2021

En matière de gros pollueurs, peu d’entreprises du secteur de l’agro-industrie peuvent rivaliser avec les géants de la culture du soja au Brésil. Au nombre de leurs crimes contre l’environnement figurent les accaparements de terres, la pollution par les pesticides et la destruction de millions d’hectares de forêts riches en biodiversité. Pourtant, les barons brésiliens du soja n’ont jamais agi seuls. Depuis le moment où ils ont commencé à raser l’Amazonie et le Cerrado dans les années 1980, ils ont reçu d’importants financements des fonds de pension étrangers, des banques et la plupart des autres capitaines de la finance mondiale.(…)

Spectaculaire humiliation de la France et séisme international – Samir Saul

Par Samir Saul et Robin Philpot, 28 septembre 2021

La signature du pacte dit indo-pacifique appelé AUKUS (Australie-Royaume-Uni-États-Unis) n’est rien de mois qu’un séisme dans les relations internationales selon Samir Saul. Il ne s’agit pas que d’une entente commerciale pour la livraison de 8 sous-marins, mais d’une nouvelle alliance militaire anglo-saxonne qui visant la Chine. Alliance qui exclut la France, qui, depuis l’invasion de l’Irak en 2003, n’a pas cessé de montrer patte blanche à Washington et de jouer le rôle de subalterne dépendant du bon vouloir des États-Unis.(…)

Covidisme et Crise en Espagne

Par Jean-Yves Jézéquel, 30 septembre 2021

Je me trouvais en Espagne lorsque tout a commencé. Avec le « confinement », d’une extrême sévérité, les Espagnols avaient le droit de sortir une heure par jour pour se rendre à une pharmacie ou pour faire leurs courses alimentaires. Tout éloignement injustifié de son domicile pouvait être sanctionné par une amende, voire une peine de prison ! (…) près d’un million de ces commerces et petites entreprises sont restées définitivement fermées après ce délire « covidiste » qui n’est pas encore terminé. Les faillites sont pléthores en Espagne et le nombre des suicides a bondi spectaculairement dans tout le pays. En 2019, le taux de suicide était déjà à 7,76%.

Maintenant, les scientifiques qui poussent pour la vaccination veulent transformer votre épicerie en vaccins à ARNm

Par Lance Johnson, 30 septembre 2021

L’agenda mondial pour vacciner chaque homme, femme et enfant en voie d’aboutir directement dans votre assiette. Une équipe de scientifiques de l’Université de Californie à Riverside étudie des moyens de transformer vos ÉPICERIES en vaccins à ARNm. Afin de lutter contre « l’hésitation à la vaccination » chez la population, ces scientifiques veulent distribuer des protéines de pointe [protéine Spike] du coronavirus dans tous les aliments. Cette expérience pourrait donner naissance à un nouveau paradigme de vaccination qui donnerait à Big Pharma un contrôle total sur l’approvisionnement alimentaire, car ils tentent de modifier génétiquement les aliments pour inonder la population avec plus de protéines de pointe de coagulation sanguine.(..)

Cancers et « vaccins » anti-Covid

Par Dre Nicole Delépine, 01 octobre 2021

Nous avions, il y a déjà plusieurs mois, émis des réserves au moins théoriques à vacciner les patients cancéreux ou les anciens malades guéris, en raison du mécanisme envisagé de l’injection génique sur l’immunité. Plusieurs généticiens avaient d’ailleurs exprimé leurs inquiétudes sur la possible interférence entre des cellules cancéreuses actives, ou des cellules en sommeil et l’activité de la thérapie génique sur les lymphocytes en particulier. Les mois ont passé, et la folie vaccinale s’est amplifiée, conduisant à refuser les patients dépourvus de passe dans les hôpitaux (destinés, c’est bien connu à ne recevoir que des bien-portants) et à exiger des patients de se faire vacciner absolument avant de recevoir tout traitement, y compris les cancéreux.(…)

 

Visitez notre chaîne MondialisationTV.

 

*****

Tous les articles de Mondialisation.ca et de Global Research sont désormais accessibles en 27 langues en activant le menu de traduction du site Internet dans la bannière supérieure de notre page d’accueil (version ordinateur de bureau).

Pour voir notre dossier complet sur la COVID-19, cliquez ICI

Pour consulter tous les articles récents cliquez ICI

Soutenez le Centre de recherche sur la Mondialisation :

Devenez membre de Mondialisation.ca

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Infolettre: Violence des institutions et dérive sanitaire …

Cancers et « vaccins » anti-Covid

octobre 1st, 2021 by Dre Nicole Delépine

COÏNCIDENCES ? LE MOT CLEF

Nous avions, il y a déjà plusieurs mois, émis des réserves au moins théoriques à vacciner les patients cancéreux ou les anciens malades guéris, en raison du mécanisme envisagé de l’injection génique sur l’immunité. Plusieurs généticiens avaient d’ailleurs exprimé leurs inquiétudes sur la possible interférence entre des cellules cancéreuses actives, ou des cellules en sommeil et l’activité de la thérapie génique sur les lymphocytes en particulier.

Les mois ont passé, et la folie vaccinale s’est amplifiée, conduisant à refuser les patients dépourvus de passe dans les hôpitaux (destinés, c’est bien connu à ne recevoir que des bien-portants) et à exiger des patients de se faire vacciner absolument avant de recevoir tout traitement, y compris les cancéreux.

Nous sommes dans un monde devenu fou et pourtant ces histoires se multiplient, tel ce jeune homme de 22 ans qui a vu apparaître une toux chronique conduisant à une radio découvrant une masse médiastinale. Les deux gros hôpitaux parisiens qui l’ont reçu refusent de débuter le traitement (sans qu’il soit expliqué en détail) si le patient refuse l’injection expérimentale, d’effets absolument inconnus sur le développement des cancers. La justification des médecins ? Aucune : « c’est comme cela », et nous l’avons bien accepté !

Silence sur les collègues suspendus faute d’obéissance et encore plus sur les raisons objectives qui leur ont fait préférer perdre leur emploi, leur rémunération, leur maison, leur famille intolérante à ces décisions aussi plutôt que de soumettre à l’ukase présidentiel d’accepter des médicaments expérimentaux…

Plus de trois cent mille soignants (chiffre probablement fortement sous-estimé vu le nombre d’hôpitaux et cliniques actuellement obligés de fermer des lits et de reporter des interventions faute de personnel) seraient-ils fous, complotistes ou délirants au point de se mettre en grand danger personnel, social, familial, professionnel, psychologique ? Les médecins qui affirment que se vacciner est sans danger ont-ils pris le temps de regarder les statistiques des effets signalés et acceptés par les agences officielles ? Les FDA EMA MHRA sont-elles aussi « complotistes quand elles affichent comme le VAERS :

Le VAERS au 26 septembre 2021

Plus de 726 000 effets indésirables liés au vaccin Covid signalés au VAERS alors que le CDC et la FDA annulent les recommandations des comités consultatifs sur le troisième vaccin de Pfizer.

Les données VAERS publiées par le CDC comprenaient un total de 726 965 rapports d’événements indésirables de tous les groupes d’âge suivant les vaccins contre la Covid, dont 15 386 décès et 99 410 complications graves entre le 14 décembre 2020 et le 17 septembre 2021.[1]

Ou Eudra Vigilance organisme de pharmacovigilance de l’agence européenne du médicament

Ou même l’ANSM notre agence française qui affiche plus de 1200 décès acceptés comme en lien au moins possible avec ces injections expérimentales

Tous les essais thérapeutiques depuis cinquante ans étaient stoppés après quelques morts pour enquête (53 morts ont fait stopper le vaccin H1N1). Ici des milliers de décès par le monde et on s’attaque aux enfants sans vergogne.[2] Comment peut-on continuer à croire que c’est une politique sanitaire ?

Pourquoi ce déni digne des sectes les plus solides de la part de médecins théoriquement instruits, capables de s’informer directement aux sources fiables et dotés d’un cerveau ? La peur du chef, du patron, du directeur, qui d’ici quelques mois seront inéluctablement mis en cause, puisque de nombreux pays rétropédalent et même l’Allemagne veut sortir du terrorisme vaccinal peut-être à l’occasion du départ de Mme Merkel.[3]

« Les principales organisations de médecins conventionnés en Allemagne exigent la fin immédiate des mesures « anti-corona » et la fin de ‘la rhétorique de l’horreur et la politique de la panique ». Manifestement les médecins hospitaliers français parisiens, et d’ailleurs, ne lisent pas les journaux allemands et sont terrorisés par les menaces de leur Conseil de l’Ordre, leur ministre, et deviennent des kapos[4] et terrorisent leurs patients.

DES TÉMOIGNAGES DE PLUS EN PLUS NOMBREUX SE RAPPROCHENT DE TOUS

Quoi qu’il en soit de leurs inacceptables raisons, les témoignages se multiplient.

Une jeune fille accompagne son amie à l’enterrement de sa mère… telle maman, mère d’une amie de lycée, de 34 ans, en rémission d’un cancer du sein depuis deux ans qui se fait injecter la fameuse piquouse et s’écroule quelques jours plus tard dans le coma et meurt après trois jours d’hospitalisation… Explication politiquement correcte : le cancer a explosé et l’a emportée. Fermez le chapitre et le cercueil.

Qu’en aurait dit Maigret ?

Mais trop de coïncidences choquent les enquêteurs de la police devant un cadavre. Seuls les médecins n’auraient pas le droit de réfléchir aux coïncidences de temps, par exemple : « temporalité » est leur mot clef…

Comme le slogan trompeur, « les chiffres ont toujours raison ». Oui s’ils sont vrais et observés dans le monde réel. Mais quelle confiance peut-on accorder à ceux des simulations truquées dont nous abreuvent le gouvernement et les médias sans jamais préciser qu’il ne s’agit que de prédictions ou d’estimation ?[5] Mais on fait ce qu’on veut avec les chiffres, lorsqu’on les choisit, ou les crée pour justifier l’hypothèse choisie, et le téléspectateur ne peut y voir que du feu.

En tous cas, en ce qui concerne « cancer et injection génique », le flou se dissipe malheureusement devant la multitude de récits terribles.  De la collègue qui voit apparaître des « boules » multiples sous ses aisselles, que des bilans dans tous les sens à l’hôpital n’expliquent pas… Évidemment aucun lien possible avec le vax. Et pourtant les ganglions qui apparaissent quelque temps après l’injection sont une observation fréquente après ces vax.

Alors clairement il semble bien exister trois situations :

  • L’apparition d’un cancer rapidement après l’injection (deux semaines à quelques mois) et très évolutif, chez une personne jusque-là indemne de pathologies carcinologiques connues.
  • La reprise évolutive d’un cancer chez un patient en rémission complète depuis plusieurs mois ou années.
  • L’évolution rapide, voire explosive, d’un cancer encore non contrôlé.

Au-delà des témoignages qui affluent chez des proches ou leurs amis et sur les réseaux sociaux, un journal suisse a enfin abordé le sujet de façon plus large.

Voici quelques extraits de leur article[6] et de leurs références[7]:

“Les vaccins covid peuvent-ils causer le cancer ?

Dans certains cas, la réponse semble être oui. Certes, il n’y a aucune preuve que les vaccins covid eux-mêmes sont cancérigènes. Cependant, il a été démontré que chez jusqu’à 50 % des vaccinés, les vaccins covid peuvent induire une immunosuppression temporaire ou un dérèglement immunitaire (lymphocytopénie) qui peut durer environ une semaine ou peut-être plus.

En outre, il a été démontré que les vaccins à ARNm covid “reprogramment” (c’est-à-dire influencent) les réponses immunitaires adaptatives et innées et, en particulier, qu’ils régulent à la baisse la voie dite TLR4, qui est connue pour jouer un rôle important dans la réponse immunitaire aux infections et aux cellules cancéreuses”.

Ainsi les auteurs en concluent qu’il est bien possible que ces modifications immunitaires puissent entraîner des conséquences imprévues sur l’état du receveur de l’injection génique.  Question de bon sens de fait !

« Ainsi, s’il y a déjà une tumeur quelque part — connue ou inconnue —, ou s’il y a une prédisposition à un certain type de cancer, un tel état de suppression immunitaire induite par le vaccin ou de dérèglement immunitaire pourrait potentiellement déclencher une croissance tumorale soudaine et un cancer dans les semaines suivant la vaccination. Il est à noter que la lymphocytopénie a également été fréquemment observée dans les cas de covid sévère ».

Il a par ailleurs été constaté une réactivation post-vaccination des infections virales latentes, notamment du virus du zona, l’EBV (Epstein-Barr) et le virus de l’hépatite.

« L’immunosuppression temporaire induite par le vaccin est également un facteur susceptible de contribuer au pic post-vaccination des infections à coronavirus, observé dans de nombreux pays ».

FRÉQUENCE DES ÉVÉNEMENTS LIÉS AU VACCIN EN CANCÉROLOGIE : INCONNUE

Il existe déjà quelques milliers d’observations dans les rapports officiels de déclaration des événements indésirables et dans les groupes de patients en ligne. Il y a certainement de véritables coïncidences ou des retards diagnostiques en raison d’un diagnostic retardé lié au confinement. Mais nous ne devrions pas rayer d’un revers de manches les énormes problèmes que posent ces vraies personnes affectées dans leur quotidien et plus encore la responsabilité que prennent les médecins cancérologues en imposant l’injection avant tout traitement ou toute poursuite de protocole. Leur principal argument : « nous, on l’a bien fait, sans discuter » ne paraît pas digne d’une profession autrefois pensante.

En août 2021, le Dr Ryan Cole,[8] américain, anatomopathologiste depuis de très longues années a décrit une augmentation significative de certains types de cancer (par exemple le cancer de l’endomètre, utérus) depuis le début de la campagne de vaccination de masse covid. Plus récemment, les pathologistes allemands ont également noté le problème de la dérégulation immunitaire post-vaccination et de la croissance tumorale soudaine chez certains patients.

Sur les réseaux français, plusieurs témoignages coïncident avec la réapparition d’hémorragies vaginales chez des femmes âgées de plus de 85 ans aboutissant au diagnostic de cancer de l’endomètre et au décès rapide… La protéine spike fabriquée par l’organisme à la suite de l’injection est particulièrement attirée par les organes génitaux, et c’en serait une nouvelle démonstration.

Alors en attendant d’en savoir plus, soyons prudents, tant médecins que soignants, et ne jouons pas à l’apprenti sorcier !

La prudence s’impose avec tous les traitements expérimentaux et encore plus lorsqu’ils sont le fruit d’une technique jamais utilisée auparavant en pathologie infectieuse. D’abord ne pas nuire doit guider les décisions de tout médecin fidèle à son serment d’Hippocrate.

Dre Nicole Delépine

Image en vedette : cellules cancéreuses. Source : Flickr.com

Notes :

[1] More Than 726,000 COVID Vaccine Injuries Reported to VAERS as CDC, FDA Overrule Advisory Committees’ Recommandations on Third Pfizer Shot • Children’s Health Defense (childrenshealthdefense.org)

[2] Les simulations, alibi truqué de la vaccination extorquée aux enfants — Docteur Nicole Delépine

[3] Les médecins libéraux allemands pour la fin de « la politique de la panique »
le 27/09/2021 Dr Stephan Hofmeister, Dr Andreas Gassen, Dr Thomas Kriedel
KBV Lopata/axentis.de     France-Soir
Les principales organisations de médecins conventionnés en Allemagne exigent la fin immédiate des mesures « anti-corona » et la fin de « la rhétorique de l’horreur et la politique de la panique ».
Lors de la convention des délégués des médecins conventionnés allemands, le directeur adjoint de la Kassenärztlichen Bundesvereinigung (KBV, association nationale des médecins de l’assurance maladie) le Dr Stephan Hofmeister, et le président, le Dr Andreas Gassen, ont exigé la fin des mesures dites « anti-Corona » en Allemagne et la fin de la « politique de la panique et la rhétorique de l’horreur ».
Le communiqué de presse de la KBV déclare : « tous ceux qui souhaitent se faire vacciner ont la possibilité de le faire. Désormais ce n’est plus une décision qui revient à l’État : chacun doit décider à titre individuel pour lui-même. » Selon le Dr Hofmeister les sondages indiquent que plus insistantes se font les pressions politiques, plus les gens refusent toute vaccination en signe de protestation. « C’est une confusion malsaine », a-t-il dit en exigeant que l’on arrête cette politique de la peur.

[4] Ainsi étaient appelés les déportés qui, en échange de quelques avantages, devenaient complices des nazis et se montraient parfois aussi inhumains que leurs bourreaux.

[5] RETOUR SUR LA MANIPULATION VIA DES SIMULATIONS AU COURS DE LA « PLANDEMIE » COVID – Docteur Nicole Delépine

[6] Covid Vaccines and Cancer – Swiss Policy Research (swprs.org)

[7] The Testimonies Project – Israeli Jab Victims Speak Out [VIDEO] | Europe Reloaded

[8] Dr Ryan Cole sur le cancer post-vaccination :
Le docteur Ryan Cole constate une recrudescence de cas de cancers comme jamais auparavant. Vidéo. | Pro Fide Catholica

Dre Nicole Delépine : Pédiatre, cancérologue, ancienne chef de service de cancérologie pédiatrique à l’hôpital R Poincaré Garches APHP France

Site www.docteurnicoledelepine.fr et site ametist.org pour la défense des enfants atteints de cancer

  • Posted in Francais @fr, Mobile
  • Commentaires fermés sur Cancers et « vaccins » anti-Covid

L’agenda mondial pour vacciner chaque homme, femme et enfant en voie d’aboutir directement dans votre assiette. Une équipe de scientifiques de l’Université de Californie à Riverside étudie des moyens de transformer vos ÉPICERIES en vaccins à ARNm. Afin de lutter contre « l’hésitation à la vaccination » chez la population, ces scientifiques veulent distribuer des protéines de pointe [protéine Spike] du coronavirus dans tous les aliments. Cette expérience pourrait donner naissance à un nouveau paradigme de vaccination qui donnerait à Big Pharma un contrôle total sur l’approvisionnement alimentaire, car ils tentent de modifier génétiquement les aliments pour inonder la population avec plus de protéines de pointe de coagulation sanguine.

Est-ce la raison pour laquelle Bill Gates, investisseur en OGM et en vaccins, achète des terres agricoles à travers les États-Unis ? Tous les vaccins actuels et les centaines de futures expériences vaccinales seront-ils réalisés par le biais de l’approvisionnement alimentaire ?

La modification génétique de l’approvisionnement alimentaire pourrait bientôt être utilisée pour vacciner la population

L’avenir de la guerre biologique et de l’expérimentation humaine sera probablement réalisé grâce à l’approvisionnement alimentaire et sera présenté comme sans danger. En modifiant le cytoplasme des plantes comestibles, les scientifiques espèrent introduire des toxines de protéine Spike, produite comme étrangère, dans vos aliments. Ces scientifiques qui cherchent à promouvoir les vaccins, font déjà des expériences sur les plants de laitue et d’épinards, afin de développer une nouvelle espèce de légumes verts qui peut vacciner les gens plus souvent et de manière moins invasive. Ces nouvelles variétés de légumes peuvent également être cultivées à la maison. Les scientifiques travaillent sur un moyen de quantifier le dosage exact  de protéines de pointe dans une plante tout en démontrant que la plante peut reproduire suffisamment d’ARNm pour surpasser l’approvisionnement actuel en vaccins.

 « Idéalement, une seule plante produirait suffisamment d’ARNm pour vacciner une seule personne », Juan Pablo Giraldo, chercheur principal et professeur agrégé au Département de botanique et des sciences végétales de l’UCR. « Nous testons cette approche avec des épinards et de la laitue et avons des objectifs à long terme de personnes qui la cultivent dans leurs propres jardins », a-t-il ajouté. « Les agriculteurs pourraient également éventuellement en faire pousser des champs entiers. »

Giraldo s’efforce de démontrer que les vaccins contenant de l’ADN mRNA peuvent être intégrés avec succès dans les cellules végétales. Pour ce faire, les chercheurs ont l’intention de modifier le chloroplaste de la cellule végétale. Le chloroplaste absorbe l’énergie du soleil et la convertit en sucre et en autres molécules dont la plante a besoin pour croître. Les scientifiques veulent interférer avec ce processus naturel et demander au cytoplasme de générer des protéines de pointe et d’autres molécules étrangères qui peuvent être introduites sous forme d’antigènes dans l’homme.

Giraldo et son équipe ont déjà démontré que le chloroplaste est capable d’exprimer des gènes étrangers qui ne font pas partie de la conception naturelle de la plante. Cette modification génétique a été réalisée en enfermant du matériel génétique étranger dans un boîtier protecteur, puis en l’insérant dans les cellules de la plante. L’objectif est d’introduire ces OGM chez l’homme afin que leur système immunitaire puisse être programmé pour lutter contre les antigènes et les séquences virales que les scientifiques ont présélectionnés et conçus.

Un nouveau paradigme de vaccins à base alimentaire est-il sur nous ?

À l’UC San Diego, Nicole Steinmetz a déjà développé des nanotechnologies qui peuvent fournir du matériel génétique au chloroplaste des plantes. Steinmetz bricole des nanoparticules de virus végétal et les réutilise pour administrer des gènes étrangers dans les cellules de la plante.

Ce n’est pas la seule expérience de vaccin comestible actuellement en cours. Des scientifiques de l’Université d’Ottawa travaillent sur un vaccin comestible contre les coronavirus depuis plus d’un an.

L’Hôpital d’Ottawa teste déjà le premier prototype. Ce vaccin comestible exprime des antigènes viraux à l’intérieur des plants de laitue et d’épinards. Leur objectif est de délivrer les protéines de pointe au corps humain sans altérer la synthèse protéique des cellules humaines. L’approvisionnement actuel en vaccins doit être maintenu au réfrigérateur à des températures extrêmement basses. Si cet effort de recherche peut démontrer l’administration de protéines de pointe dans tout l’approvisionnement alimentaire, l’approvisionnement actuel en vaccins pourrait être supprimé au profit d’un nouveau paradigme de vaccination alimentaire. Cette expérience pourrait à jamais modifier l’approvisionnement alimentaire, transformant des aliments sains et curatifs en terrains de jeu de guerre biologique que les mondialistes peuvent utiliser pour exploiter la race humaine.

Lance Johnson

Les sources :

CTVNews.ca

NaturalNews.com

News.ecr.edu

*

L’image en vedette provient de Natural News

Lien vers l’article original:

Now Vaccine-pushing Scientists Want to Turn Your Groceries into mRNA Vaccines, le 24 septembre 2021.

Traduit pas Maya pour Mondialisation.ca 

Note aux lecteurs : Veuillez cliquer sur les boutons de partage ci-dessus ou ci-dessous. Suivez-nous sur Instagram, @crg_globalresearch. Faites suivre cet article à vos listes de courriels. Faites un crosspost sur votre site de blog, vos forums internet, etc.

Tous les articles de Mondialisation.ca et de Global Research sont désormais accessibles en 27 langues en activant le menu de traduction du site Internet dans la bannière supérieure de notre page d’accueil (version ordinateur de bureau).

  • Posted in Francais @fr, Mobile
  • Commentaires fermés sur Aujourd’hui, les scientifiques qui poussent à la vaccination veulent transformer votre épicerie en vaccins à ARNm

Le pire, chez l’Homme, est que quand il pense qu’il est arrivé au fond, au plus bas et qu’il ne peut plus que remonter… La grosse erreur est dans la logique: il y a encore et toujours plus bas qu’il ne le pense.

  1. Le déclic de la normalisation: le sauvetage militaire d’un membre de la famille princière d’Abou Dhabi au Yémen.
  2. Bahreïn, l’hospitalisation en Israël de la Princesse Fatima Ben Salmane Al Khalifa, fille du prince héritier, a servi de déclencheur à la normalisation.
  3. L’assassinat de Mohamad Madbouh, dirigeant du Hamas, point d’envoi de la coopération sécuritaire Abou Dhabi Israël.

La normalisation des relations diplomatiques entre Abou Dhabi et Israël, – annoncée en Août 2020, à deux mois de l’échéance présidentielle américaine, capitale pour la réélection du très controversé président Donald Trump- n’a surpris que les niais, les benêts ou les ignares, de même que celle de Bahreïn, du Soudan et du Maroc.

La précipitation de Manama, de Khartoum et de Rabat a emboîté le pas à Abou Dhabi a offert au monde le pitoyable spectacle de «Bourgeois de Calais» d’ états s’adonnant, corps et âmes, poings et pieds liés à leur vainqueur, sans combat. Sans panache.

La cérémonie de signature du Traité de paix des deux pétromonarchies, le 15 septembre 2020 à Washington, a retenti dans la conscience populaire arabe comme une conjuration de cloportes d’autocrates arabes décriés engagés avec leur protecteur américain et son complice israélien dans une fuite en avant devant leurs turpitudes.

Toutefois, les accords signés par des dirigeants détachés de la réalité –et soucieux avant tout de protéger les intérêts d’une partie au détriment de l’autre– n’apporteront pas de solution équitable et durable à un combat vieux de plusieurs décennies, dont les enjeux dépassent d’ailleurs la survie de trône si décrié.

Pour aller plus loin sur la stratégie à double détente d’Abou Dhabi, -la diplomatie du Coronavirus et la promotion du soufisme- pour masquer sa normalisation avec Israël, cf ce lien : https://www.madaniya.info/2021/02/20/la-strategie-a-double-detente-dabou-dhabi-diplomatie-du-coronavirus-et-promotion-du-soufisme-pour-masquer-sa-normalisation-avec-israel/

Mais en se plaçant en pointe de la normalisation avec l’état hébreu, ces deux pétromonarchies du Golfe se placent, par contre coup, dans la ligne de mire croisée de l’Égypte, qui perd là son rôle pivot dans le dossier israélo-arabe, ainsi que de la Turquie et de l’Iran, les deux pays musulmans non arabes qui ont accédé au rang de puissances régionales et conteste à l’Arabie saoudite son rang de chef de file du Monde musulman.

Abou Dhabi, particulièrement, en guerre de substitution à l’Iran au Yémen et contre la Turquie en Libye. Et Bahreïn, face à l’Iran dont elle réprime depuis dix ans ses coreligionnaires chiites, majoritaire dans l’archipel.

Bahreïn, un archipel toxique s’il en est, abrite le QG de la V me flotte américaine dont la zone de compétence du Golfe à l’Océan Indien. Il constitue d’ailleurs un condensé de toutes les turpitudes du Monde arabe, se livrant en toute impunité à une collaboration avec les terroristes islamistes d’Al Qaida dans la traque de ses opposants.

Sur le plan arabe, le rôle pivot de l’Égypte sur le plan des relations israélo-arabes est, ipso facto, dévalorisé du fait de cette nouvelle alliance en ce que la coopération économique entre Abou Dhabi et Israël, notamment le partenariat entre Dubai Port Authority, propriété de l’État de Dubaï et la firme israélienne Dover Tower en vue de développer le port de Haifa et ouvrir une ligne de navigation directe entre le port israélien d’Eilat sur la mer Rouge et celui de Jabal Ali à Dubaï, va constituer une sérieuse concurrence au Canal de Suez, une des principales ressources de l’Égypte.

Toutefois, la dernière confontation israélo-palestinienne, en Mai 2021, a confirmé de manière indubitable la centralité de la question palestinienne dans la géopolitique du Moyen Orient, apportant au passage la démonstration que le ciel israélien est devenu une passoire devant des roquettes de fabrication artisanale, plaçant en porte à faux le leadership sunnite arabe à la suite de sa reptation collective devant l’État Hébreu et replacé l’Égypte au centre du jeu diplomatique, au détriment d’Abou Dhabi.

Quant à Abou Dhabi (le père de la gazelle), son histoire le révèle: Une des principautés majeures de l’ancienne Côte des Pirates, cet émirat est en état de vassalité permanente.

1- Le déclic de la normalisation: le sauvetage militaire d’un membre de la famille princière d’Abou Dhabi au Yémen.

Le sauvetage d’un membre de la famille princière d’Abou Dhabi blessé au Yémen servira de déclencheur à la normalisation entre les deux pays.

Le 11 Août 2017, un hélicoptère des Émirats Arabes Unis était abattu par les Houthistes au Yémen, faisant 3 tués parmi les membres de l’équipage et 7 militaires blessés, dont un membre de la famille princière.

Abou Dhabi a alors sollicité l’aide des États Unis pour récupérer le précieux rejeton. L’armée américaine a conçu une opération spéciale couronnée de succès. Le maître d’œuvre de cette opération, le général Miguel Currey (orthographe phonétique) est devenu alors l’idole de la famille princière, voire même un membre de la famille, selon le ministre des Affaires étrangères des Émirats, Cheikh Youssef Ben Zayed Al Nahyane, oncle du rescapé et signataire de l’accord de normalisation à Washington.

«Business As Usual». L’homme d’affaires Donald Trump, par ailleurs président des États Unis, a alors présenté la facture de sa prestation à Abou Dhabi, lui enjoignant de reconnaître Israël. L’état souverain et indépendant d’Abou Dhabi a obtempéré sur le champ, révélant son ADN De vassalité, incapable de récupérer un membre de la famille princière en difficulté au Yémen, incapable de décliner un ordre de son protecteur américain.

Pour le locuteur arabophone, cf ce lien.

2- Bahreïn: L’hospitalisation de la fille du prince héritier en Israël, déclencheur de la normalisation.

Quant au Bahreïn, l’hospitalisation en Israël de la Princesse Fatima Ben Salmane Al Khalifa, fille du prince héritier, a servi de déclencheur à la normalisation. La princesse Fatima a été hospitalisée en 2010 à l’hôpital Rambam (Haïfa) pour le traitement d’une pathologie à risque.

L’affaire a été menée dans le plus grand secret. Seul le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le couple princier bahreïni étaient dans la confidence ainsi que M. Ayoub Kara, qui a révélé l’affaire.

Ayoub Kara est un homme politique druze israélien, membre du Likoud. Il a été ministre israélien des communications de Mai 2017 à Juin 2019.

Ayoub Kara a organisé le séjour post opératoire de la princesse en Israël, réservant à la patiente et à son époux un hôtel pour une convalescence d’un mois. A la fin de leur séjour, l’époux de la princesse a demandé à Ayoub Kara comment il pouvait témoigner de leur reconnaissance à Israël. Celui-ci leur répondit en «améliorant la situation des juifs au Bahreïn et en favorisant une normalisation des rapports entre les pétromonarchies et l’état hébreu».

A noter que l‘homme politique druze israélien a plaidé pour «l’amélioration de la situation des juifs à Bahreïn» et non pour celle des palestiniens dans les territoires occupés de Cisjordanie et de Gaza, lequel est soumis à un blocus depuis dix ans.

Pour le lectorat arabophone, pour aller plus loin sur cette affaire, cf ce lien.

Cette nouvelle alliance se situe en effet en droite ligne du tropisme des dynasties du Golfe passée sans coup férir du protectorat britannique à la tutelle américaine, enfin au parapluie israélien alors que Bahreïn fait face à une contestation populaire depuis dix ans et qu’ Abou Dhabi essuie revers sur revers sur le plan militaire tant en Libye qu’au Yémen, malgré l’important soutien logistique des pays occidentaux, alors que les États Unis se trouvent en phase de reflux au Moyen Orient.

Que l’arme du pétrole est désormais quasiment érodée tant du fait de la pandémie du Covid que de l’avènement d’énergies de substitution sous la pression d’impératifs écologiques, que de la décision de l’Union Européenne de généraliser l’usage de la voiture électrique dans son espace à l’horizon de l’an 2030, soit dans moins d’une décennie.

3 – Le Pacte d’Abraham: Non un traité de paix, mais un pacte militaire face à l’Iran.

Contrairement aux «pays du champ de bataille» (Égypte, Syrie, Liban, Jordanie) qui ont, eux, livré bataille à diverses reprises à Israël, Abou Dhabi n’a jamais témoigné la moindre belligérance à l’État Hébreu.

De surcroît, il n’existe aucun contentieux militaire entre ces deux nouveaux partenaires dont l’alliance a été scellée sous l’égide de leur patriarche commun, Abraham, comme pour signifier une proximité entre les deux religions, juive et musulmane.

Et si l’Égypte a signé un traité de paix avec Israël, elle n’a jamais admis la moindre coopération militaire avec son ancien ennemi.

Le blocus commun Israël Égypte contre Gaza relève d’une hostilité particulière du Caire à l’égard du Hamas, la branche palestinienne des Frères Musulmans, la bête noire du régime égyptien. Incapable de vaincre les Houthistes du Yémen, malgré l’important soutien militaire occidental, le considérable arsenal déployé par les riches pétromonarchies ainsi que le blocus maritime atlantiste du plus pauvre pays arabe, Abou Dhabi, suivant en cela sa pente naturelle, a conclu un pacte militaire avec Israël sous couvert de normalisation.

Et non un traité paix, dont le premier objectif est de transformer l’Île de Socotra en poste d’observation d’Israël au sein d’une triangulation couvrant le golfe d’Aden, le Golfe persique, l’Océan indien.

Élaboré par Jared Kushner, membre influent du lobby juif américain et gendre de Donald Trump, le plus pro israélien des présidents américains, le «Pacte d’Abraham, -présenté par Abou Dhabi comme la contrepartie d’une renonciation par Israël de l’annexion de la Cisjordanie -un prétexte fallacieux s’il en est,- viserait à offrir à l’État hébreu la possibilité de mener une guerre de substitution aux États Unis contre l’Iran.

De la même manière que l’invasion américaine de l’Irak, en 2003 -sous le prétexte tout aussi fallacieux là aussi d’une présence d’armes de destruction massive- s’est révélée être une guerre de substitution des États Unis à Israël, contre un pays considéré à l’époque comme le plus puissant militairement sur le front oriental arabe.

La première normalisation d’Israël avec une pétromonarchie, qui plus est d’un activisme exacerbé, va ainsi propulser l’État Hébreu au rang d’acteur de plein exercice sur le théâtre du Golfe. A découvert et non plus comme un joueur masqué.

Précurseur dans le domaine de la normalisation feutrée avec Israël, Abou Dhabi a ainsi confié la protection de ses champs pétrolifères à une firme israélienne dirigée par l’ancien député de gauche Yossi Sarid.

La firme israélienne AGT a édifié un barrage électronique dans la région frontalière entre les Émirats Arabes Unis et le Sultanat d’Oman afin de prévenir les infiltrations hostiles. Le barrage est en en fait un «mur intelligent» qui recèle des caméras pouvant enregistrer les traits de visage de ceux qui touchent le mur.

Des données immédiatement transférées dans les fichiers des services de renseignements et de la police capables de déclencher une intervention des forces de sécurité». «Le maître d’œuvre du projet est la firme AGT, dirigée par Mati Kochavi, un israélien installé aux États-Unis».

Avec la collaboration des Israéliens, Abou Dhabi a mis en place état policier super moderne, réprimant implacablement toute forme d’opposition.

Mieux, Abou Dhabi avait déjà participé à des exercices aériens avec l’armée de l’air israélienne, dans des manœuvres conjointes aux États Unis et en Grèce, ce que même l’Égypte, pourtant signataire d’un traité de paix avec Israël, s’est abstenu jusqu’à présent de faire faire

Mieux encore: Les Émirats Arabes Unis collaborent secrètement avec Israël à l’élaboration d’un possible plan d’élimination de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) – une mesure qui pourrait empêcher ces derniers de retourner un jour chez eux et favoriser la propulsion de leur poulain, le factieux Mahmoud Dahlane à la tête de la centrale palestinienne.

Mais malgré son zèle pro-israélien, Mohamad Ben Zayed, (MBZ), l’allié privilégié des États Unis depuis la déconfiture de son alter ego saoudien Mohamad Ben Salmane, suscite des interrogations au point que le quotidien Haaretz s’est posé la question de savoir si MBZ est «Machiavel ou Mussolini ou les deux».

4- Le prétexte de l’Iran: un faux prétexte.

Le prétexte de l’Iran est un faux prétexte. C’est en effet l’Iran monarchique, du temps où le chah d’Iran Reza Pahlévi faisait office de gendarme du golfe pour le compte des États Unis, dans la décennie 1970, qui s’est emparé de trois ilots du golfe persique -l’Île d’Abou Moussa, la grande et la petite Tomb- appartenant à Abou Dhabi.

Sans la moindre résistance de l’émirat. La honte. Sans la moindre protestation des États Unis. L’Iran Impériale pro occidentale et non la République Islamique. Drôle de protection américaine. Drôle d’alliance des pétromonarchies avec la grande Amérique.

5 -Le contrôle de l’Île de Socotra: Faire pièce au projet sino pakistanais de la route de la soie.

L’entrée en scène d’Israël sur la scène du Golfe, avec son intégration au dispositif de défense régional américain du CENTCOM, va donner une dimension supplémentaire à une zone déjà engorgée militairement qui passe pour être la plus forte concentration militaire occidentale hors OTAN.

Face à l’Iran, les pétromonarchies arabes, un des principaux ravitailleurs du système énergétique mondial, font en effet office de gigantesque base militaire flottante de l’armée américaine, qui s’y ravitaille à profusion, à domicile, à des prix défiants toute concurrence.

Tous, à des degrés divers, y paient leur tribut, accordant sans états d’âme, des facilités à leur protecteur.

La zone est, en effet, couverte d’un réseau de bases aéronavales anglo-saxonnes et françaises, le plus dense du monde, dont le déploiement pourrait à lui seul dissuader tout éventuel assaillant éventuel, rendant superflu un tel contrat.

Elle abrite à Doha (Qatar), le poste de commandement opérationnel du Cent Com (le commandement central américain) dont la compétence s’étend sur l’axe de crise de l’Islam qui va de l’Afghanistan au Maroc; A Manama (Bahreïn), le quartier général d’ancrage de la V me flotte américaine dont la zone opérationnelle couvre le Golfe arabo-persique et l’Océan indien. S’y ajoutent, dernier et non le moindre des éléments du dispositif, Israël, le partenaire stratégique des États-Unis dans la zone, ainsi que la base relais de Diego Garcia (Océan indien), la base aérienne britannique de Massirah (Sultanat d’Oman) ainsi que depuis janvier 2008 la plate forme navale française à Abou Dhabi.

L’un des objectifs majeurs de cette nouvelle alliance sera le contrôle de l’Île stratégique de Socotra, appartenant au Yémen mais qu’ Abou Dhabi s’est acharné à prendre sous son contrôle depuis le déclenchement de la guerre de la coalition pétro monarchique contre le plus pauvre pays arabe.

«Couper la main de l’Iran au Yémen». Tel est le mot d’ordre d’Abou Dhabi destiné à excuser la déconfiture des dirigeants de la coalition pétro monarchique face aux gueux houthistes.

Avant l’annonce de la conclusion du pacte, une délégation conjointe d’officiers israéliens et émiratis a effectué une visite d’inspection et de prospection dans l’île de Socotra en vue d’étudier la possibilité d’y édifier des infrastructures militaires.

Les deux nouveaux alliés vont aménager un chapelet de station de repérage aux fins d’espionnage de l’ensemble des pays du Golfe de Bab El Mandeb (ouest) à Socotra et Perim (sud).

Dans une politique visant à gommer le caractère yéménite de Socotra, Abou Dhabi a proposé aux 22.500 habitants de l’île de leur offrir la nationalité émiratie.

Socotra, de l’avis des experts occidentaux, constitue «le positionnement géostratégique le plus important pour neutraliser l’axe Chine-Pakistan-Qatar matérialisé par le gigantesque terminal pétrolier de Gwadar en voie d’édification au Pakistan dans le cadre du projet OBOR (Route de la soie).

Socotra devrait être reliée au port d’Assab (Érythrée) dans le cadre de ce dispositif destiné à neutraliser le projet Obor.

Strafor, la firme de consultance stratégique américaine, a révélé une présence militaire navale israélienne en Érythrée dans l’archipel de Dahlak et à Massawa, et un poste d’écoute sur le Mont Amba Sawara. « La présence d’Israël en Érythrée est très centrée et précise, impliquant des rassemblements de renseignements en mer Rouge et surveillant les activités iraniennes », a indiqué Stratfor.

6 – Un Émirat sous protection des mercenaires occidentaux

A- Watchguard, Academia et Pegasus.

-Watchguard: Dès son accession à l’Indépendance la principauté s’est placée sous la protection de ses anciens colonisateurs. Ainsi Cheikh Zayed Ben Sultan Al-Nahyane, le père de l’actuel Émir d’Abou Dhabi et fondateur de la Fédération des Émirats du Golfe, a confié sa sécurité à «Watchguard», une des deux compagnies de mercenaires britanniques, dont le siège est à Guernesey. De même, le sultanat d’Oman, autre ancienne possession anglaise a confié l’encadrement des troupes omanaises dans la répression de la guérilla marxiste du Dhofar, dans les années 1965-1970, à «Watchguard».

Fondée en 1967 par David Sterling, un ancien des commandos de l’air britanniques (Special Air Services), elle passe pour être un instrument d’influence de la diplomatie britannique.

Mais ce micro état de 67.340 m2 pour 1,145 millions d’habitants, se classe parmi les plus importants clients de l‘armement. Hébergeur d’Eric Prince, le fondateur de la compagnie militaire privée Blackwater, l’émirat satisfait ses pulsions bellicistes par l’apport massif de mercenaires d’Afrique du Sud et d’Amérique latine et la formation sur place de cadres locaux

Abou Dhabi, qui a compté pendant six ans parmi les conseillers du prince, Richard Clarke, ancien responsable du contre-terrorisme à la Maison Blanche, a aménagé un important centre de formation des ressortissants du Golfe, désireux de s’entraîner aux opérations de para-commandos. Succursale locale d’ACADEMIA, le nouveau nom de Blackwater, ce centre situé à proximité du Port Zayed a été conçu sur le camp du Camp Peary de la CIA en Virginie.

Le projet «The Good Harbour Security Risk Management» a pour objectif de former un bataillon de commandos de haute qualification à la disposition du prince héritier d’Abou Dhabi.

Outre Blackwater, qui s’est fâcheusement illustrée en Irak, les États-Unis comptent, eux, deux grandes sociétés privées militaires: Vinnell Corp, dont le siège est à Fairfax, en Virginie, et BDM international. Toutes deux filiales de la multinationale Carlyle, elles apparaissent comme les bras armés privilégiés de la politique américaine en Arabie et dans le Golfe, alors que Vinnel est en charge de la protection gère la formation du personnel de l’armée de l’air, de la marine et des forces terrestres saoudiennes.

B- Le programme Pegasus

Israël et les pétromonarchies ont engagé une coopération souterraine dans le domaine de l’espionnage des opposants aux autocrates du Golfe, via le programme Pegasus.

Logiciel espion pour IOS ou Android, Pegasus a pour but de collecter des informations et de permettre un accès aux appareils touchés. Il permet de lire les messages, les photos et les mots de passe, ainsi que d’écouter les appels téléphoniques, de déclencher l’enregistrement audio et le suivi de la géolocalisation.

Le logiciel est fabriqué par la société israélienne NSO Group, sous contrôle majoritaire de la firme britannique Novalpina Capital. Sa vente est approuvée par le ministère israélien de la Défense.

Ce logiciel est controversé car si les contrats stipulent une utilisation strictement légale de cette technologie (enquêtes criminelles comme celle qui a mené à l’arrestation du baron de la drogue El Chapo), il est utilisé par des agences de renseignements de dictatures. Il infecte des téléphones dans 45 pays et est utilisé par une trentaine de gouvernements, notamment l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, le Kazakhstan, le Maroc, les Émirats arabes unis et le sultanat d’Oman.

Des experts israéliens ont séjourné à Bahreïn pour former les membres de l’appareil sécuritaire à la guerre électronique dans le cadre du programme PEGASUS.

Le Qatar a été exclu de ces transactions en raison du fait que la principauté, parrain de la confrérie des Frères Musulmans, fait l’objet d’un boycott des autres monarchies du Golfe et qu’une éventuelle coopération dans ce domaine entre le Qatar et Israël pourrait faire perdre à l’État Hébreu ce juteux marché.

7 – L’assassinat de Mohamad Madbouh, dirigeant du Hamas, point d’envoi de la coopération sécuritaire Abou Dhabi Israël.

L’assassinat de Mahmoud Al-Mabhouh, dirigeant du Hamas, a servi de prétexte au développement de la coopération sécuritaire entre Abou Dhabi DoubaI et Israël.

Mahmoud al-Mabhouh, assassiné le 19 janvier 2010 à Doubaï, était l’un des fondateurs des brigades Ezzeddine Al Qassam, la branche militaire du Hamas. Son assassinat, qui impliquait le Mossad israélien, a eu des répercussions diplomatiques internationales, l’affaire étant appelée dans les médias le Dubaïgate.

Au lendemain de cet assassinat, téléguidé depuis la cellule du Mossad à Paris, le chef du service israélien de l’époque, Tamir Bardo, a effectué une visite secrète à Abou Dhabi pour calmer le jeu, proposant aux autocrates du Golfe le marché suivant:

Abou Dhabi et Doubaï mettent une sourdine à leur attaque contre Israël en échange de la fourniture d’armes sophistiquées israéliennes aux pétromonarchies.

A la suite de la conclusion du «Pacte d’Abraham», Israël, dans une démarche identique, a donné son feu vert aux États Unis pour la fourniture d’une technologie pointe aux pétromonarchies, notamment des drones.

Pour le lectorat arabophone, pour aller plus loin sur cette affaire.

Épilogue: Abou Dhabi un état souverain? Un oxymore

Plaque tournante de la contrebande de «l’or sale», protégé par des mercenaires occidentaux du groupe Academia, adossé depuis 2008 à la base navale à composante aérienne de la France, sous-traitante de la stratégie atlantiste dans la zone, dans un dispositif sous tutelle américaine, le président de la Fédération des Émirats Arabes Unis est communément désigné par les usages internationaux de….Souverain.

Drôle de souverain d’un pays sous la coupe de l’OTAN et des mercenaires occidentaux.

Comble de veulerie: Un prince de la famille princière s’est porté acquéreur du club de foot, le «Beitar Jerusalem Club» dont le slogan est «Mort à Mahomet» et Mort aux Arabes».

Le «club le plus raciste d’Israël» est désormais co-détenu par par un juif, le petit génie de la cryptomonnaie Moshe Hogeg, et un musulman, le cheikh Hamad ben Khalifa al-Nahyan, un «arabe casher», selon l’expression de son associé israélien.

Pour aller plus loin sur cette affaire, cf ce lien: https://www.liberation.fr/planete/2020/12/08/le-beitar-jerusalem-club-le-plus-raciste-d-israel-rachete-par-un-cheick_1808030

Mieux, comble de duplicité ou marque de schizophrénie, Abou Dhabi qui est protégé par une base navale terrestre française, et qui bénéficie à ce titre une image d’ouverture en France,n’en est pas moins l’allié des ennemis de la France aussi bien les Tchétchènes que les salafistes de Libye.

Abou Dhabi……. c’est plutôt un émirat en état de vassalité permanente sous protection de mercenaires occidentaux. Son souverain…un Oxymore. Il en va de même de Bahreïn.

René Naba

Pour aller plus loin sur Abou Dhabi, cf les liens suivants :

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Israël – Abou Dhabi: Un Émirat en état de vassalité permanente

Hommage à feu Théoneste Bagosora

septembre 30th, 2021 by Robin Philpot

Monsieur Théoneste Bagosara est décédé le samedi 25 septembre dans un hôpital à Bamako, au Mali. Il était un homme honorable tombé dans le combat contre le Front patriotique rwandais.

Il relevait du ministre de la défense en 1994. L’État-major militaire et politique a été décimé lors de l’attentat du 6 avril 1994 qui a tué le président Juvénal Habyarimana et son chef d’État-major, notamment. Le FPR avait rompu la paix d’Arusha avant même l’attentat et marchait sur Kigali, ayant tué tout espoir d’appliquer les Accords d’Arusha.

C’est M. Bagosora, au ministère de la Défense du Rwanda, qui a tenté d’empêcher le FPR de prendre le pouvoir par les armes. Son souhait : appliquer les Accords d’Arusha signés par tous le partis sous l’œil des grandes puissances et de l’ONU, dont et surtout les États-Unis. Le gouvernement demandait sans arrêt un cessez-le-feu avec le FPR pour pouvoir arrêter les tueries, mais en vain!! Le FPR n’en voulait pas et ses parrains de Washington et de Londres non plus. Eux, ils voulaient une victoire décisive du FPR, coûte que coûte.

C’est le Tribunal pénal international pour le Rwanda qui est intervenu dans le combat et a condamné Théoneste Bagosora à 35 ans de prison. Dernièrement, le Président du Tribunal (Le Mécanisme qui a remplacé le Tribunal), le juge Carmel Agius a refusé sa mise en liberté au 2/3 de sa peine même s’il savait l’âge avancé de M Bagosora.

Tous les médias clament que M Bagosora était le « cerveau du génocide ». Pourtant, les faits nous disent le contraire. Si jamais les médias prenaient le temps de lire les documents pertinents et s’ils avaient du courage, ils n’auraient pas le choix de le dire.

En fait, le TPIR aura dépensé plus d’un milliard de dollars sans trouver de preuves de planification du « génocide ».

Quant à M Bagosora, défendu avec rigueur par Me Raphaël Constant de la Martinique, le Tribunal ne l’a pas trouvé coupable de planification, d’organisation de génocide ou de tueries ni d’actes personnels pour tuer des gens. On l’a trouvé coupable de négligence envers ses subordonnés allégués pour quelques jours suivant l’assassinat du Président Habyarimana le 6 avril 1994. Il n’aurait pas fait ce qu’il devait faire pour empêcher des assassinats.

Le médias de masse occidentaux sont paresseux et ignobles. Ils ne font pas leurs devoirs et se permettant de relayer les mensonges propagés par le FPR et ses parrains.

M Bagosora mérite d’être honoré par son peuple qui souffre de la dictature de Paul Kagame.

Covidisme et Crise en Espagne

septembre 30th, 2021 by Jean-Yves Jézéquel

Je me trouvais en Espagne lorsque tout a commencé.

Avec le « confinement », d’une extrême sévérité, les Espagnols avaient le droit de sortir une heure par jour pour se rendre à une pharmacie ou pour faire leurs courses alimentaires. Tout éloignement injustifié de son domicile pouvait être sanctionné par une amende, voire une peine de prison !

Le masque est devenu très vite une obligation absolue : une personne trouvée dans la rue en Espagne, sans son masque, était passible d’une amende de 145 euros !

De retour du magasin, les Espagnols qui m’ont confié leur témoignage, désinfectaient chaque paquet de riz ou de spaghettis, chaque boite alimentaire, chaque emballage plastique …etc, à l’eau de Javel !

Lorsque j’ai échangé avec les gens que je connaissais en Espagne, ils me disaient tous que de retour des achats « essentiels », ils changeaient entièrement de vêtements qu’ils mettaient directement à la lessive et ils prenaient systématiquement une douche avec parfois un prélavage à la Bétadine ! Ces témoignages proviennent de gens ordinaires, de la vie ordinaire, dans un village de 25.000 habitants, en Espagne.

La distanciation sociale est aussi devenue une priorité !  Dès qu’une personne apercevait une autre personne sur le même trottoir, l’une des deux se déplaçait aussitôt sur l’autre trottoir pour ne pas se croiser de près.

Il va de soi que tous les commerces non « essentiels » étaient fermés : d’ailleurs près d’un million de ces commerces et petites entreprises sont restées définitivement fermées après ce délire « covidiste » qui n’est pas encore terminé. Les faillites sont pléthores en Espagne et le nombre des suicides a bondi spectaculairement dans tout le pays. En 2019, le taux de suicide était déjà à 7,76%.

« Au premier semestre 2020, la crise du Covid-19 a provoqué des pertes monumentales pour les plus importantes entreprises du pays, selon le dernier bilan publié par la Banque d’Espagne. » ( Les entreprises espagnoles plombées par la “pandémie économique”, Courrie international, le 30 septembre 2021)

Aujourd’hui, dans la population des jeunes notamment, ce chiffre a augmenté considérablement : nous n’avons pas encore les statistiques officielles, mais nous savons par ce que disent les services sociaux que cette épidémie de suicide chez les jeunes est devenue très inquiétante pour les Espagnols…

Ne parlons pas des nouveaux pauvres : ils étaient déjà 10,9 millions de personnes qui se trouvaient en situation de pauvreté dans le pays depuis le début de la fausse pandémie, soit 22,95% de la population espagnole. Selon les données avancées par le rapport d’Oxfam, la crise économique dérivée du délire covidiste a poussé 1 million de personnes supplémentaires en situation de pauvreté en Espagne, dont 80% d’entre elles dans une situation de pauvreté extrême. 

Aujourd’hui il y a 12 millions de pauvres en Espagne. Le désastre a été spectaculaire en ce qui concerne l’économie locale. 

Quant aux malades et aux morts de la Covid-19, il va de soi que tous les chiffres étaient falsifiés pour atteindre le choc émotionnel de la terreur nécessaire au projet du « Great Reset » passant par le « vaccin » salvateur et considéré d’emblée comme la solution miracle à cette fausse pandémie.

L’économie espagnole est à genoux ; la dette de l’Etat a explosé et personne ne sait comment ce problème va se résoudre dans le futur proche ! Il y a peu de temps, des rumeurs circulaient, disant qu’un projet de loi était à l’étude en ce moment et qui consistait à trouver le moyen de résoudre la question de la dette impossible à éponger, en invoquant le concept de « défense nationale » ! Au nom de la « défense nationale », pour que l’Etat espagnol de s’effondre pas dans une banqueroute spectaculaire, il serait question de confisquer « provisoirement » des biens privés, d’en faire une ressource nationale et de se servir de cette richesse privée devenue publique pour éponger la dette…

Ce projet de loi a suscité la controverse en Espagne. Selon le quotidien El Pais, le gouvernement « pourrait, en cas de crise, notamment sanitaire, saisir des biens, de manière temporaire et demander également à des majeurs d’accomplir des services personnels ».

Ces mesures seraient « graduées et proportionnées à la situation qu’il faudra affronter » et seraient limitées au temps nécessaire pour surmonter la crise, indique le quotidien le plus connu en Espagne. Le projet de loi prévoirait également « d’indemniser ceux qui verraient leurs biens saisis temporairement ou leur activité suspendue le temps de la crise. »

Le site Confidencia Digital dit encore : « L’objectif principal de cette loi est de créer des « catalogues de ressources d’intérêt national » pour faciliter la gestion rapide des crises », détaille .

Avec ce texte, l’exécutif espagnol entend « améliorer le système de coordination entre les administrations pour disposer d’une « réserve de guerre » d’éléments prêts à faire face à des crises telles que le coronavirus, mais aussi à d’autres types de crises », ajoute le site.

Dans un communiqué publié le 22 juin 2021, le gouvernement espagnol, qui a négocié ce texte avec les différentes provinces du pays, indique avoir approuvé ce projet de loi en Conseil des ministres.

Enfin, il s’agit « d’un scénario pouvant conduire à une déclaration d’une situation d’intérêt pour la sécurité nationale », le Conseil national de sécurité doit « pouvoir adopter les mesures nécessaires » pour rendre disponible ces ressources. Le gouvernement n’a pas voulu en dire plus sur ces mesures, ni sur une possible mobilisation des citoyens ou d’éventuelles saisies en cas de crise telles qu’avancées par El Pais.

Revenons à ce village qui est ma référence pour le témoignage présent.

Toute l’économie y était centrée sur le tourisme : toute l’année il y avait des milliers de touristes, venant essentiellement du nord de l’Europe, qui faisaient tourner les activités et les commerces. Aujourd’hui, avec ce délire covidiste, il n’y a plus aucun touriste, même l’été dernier on a pu remarquer que les seuls vacanciers présents étaient exclusivement des Espagnols venus des grandes villes plus au nord de l’Espagne…

Ce qui est donc remarquable encore aujourd’hui, c’est de voir l’immense majorité des commerces restés fermés. L’Espagne est sinistrée.

Durant le confinement insensé qui a été imposé aux Espagnols, on pouvait observer les bandes de sangliers qui circulaient librement dans les rues désertées par l’homme ! De même, du haut de ma terrasse, je pouvais voir pour la première fois les bancs de dauphins tout près de la côte, les pêcheurs étant eux aussi en confinement. 

Un silence de mort régnait sur la ville : plus un bruit de moteur, plus aucune trace des avions, plus une voix humaine, le silence et la désertification qui permettait à la nature de reprendre le dessus…

Les Espagnols se sont laissés convaincre par ce délire covidiste des « autorités » politiques et sanitaires ; ils ont joué pleinement le jeu ! Ils sont entrés massivement dans la croyance en ce discours falsifié, manipulé, trafiqué, et ils sont entrés en grande majorité dans la terreur absolue de la mort qui les « menaçait » au travers de cette Covid-19 ! Tous les chiffres étaient très largement manipulés et gonflés arbitrairement comme on le sait aujourd’hui, compte tenu des différentes réactions qui sont allées explorer la réalité soigneusement cachée aux yeux du peuple espagnol. 

On peut consulter utilement: Telegram ; Padres por la verdad; Info vacunas; Tierra pura; Disidencia internacional; Español despierta; España en movimiento; Positivos y asintomáticos; Dr Dr Benito; Docentes por la verdad; Almudeño Zaragoza; Manifestación de los biólogos; La quinta columna.

Il va aussi de soi que les médias officiels étaient tous au service de l’opération mondialiste pour l’organisation de cette fausse pandémie et les médecins en conflits d’intérêts se sont succédés sur les plateaux de télévision pour alimenter la peur et la pétrification du peuple dans la croyance en ce danger suprême qui allait les exterminer s’ils ne se soumettaient pas aux consignes coercitives des « autorités sanitaires » soucieuses de leur bien et de leur protection.

Aujourd’hui, le masque n’est plus obligatoire dans la rue, sur les plages, dans la nature, mais il est facile de constater que 8 personnes sur dix portent toujours le masque qui n’est plus obligatoire ! Dans un magasin où le masque est toujours de rigueur, je me faisais incendier par un homme d’une quarantaine d’années, parce que je ne respectais pas la « distance de sécurité entre lui et moi » ! 

Pourtant cet homme comme 80% des Espagnols était vacciné, il portait un masque, mais il fallait encore une distance de sécurité ! Or, dans mes conversations avec les gens, je notais que chacun espérait l’arrivée prochaine des « vaccins » pour « retrouver enfin une vie normale ». Aujourd’hui, tous les vaccinés continuent de porter un masque, dans la rue, même seuls dans leur voiture, chez eux parfois et même lorsqu’un membre de la famille se présente inopinément et de réclamer encore la « distance de sécurité » ! L’immense majorité des Espagnols est « vaccinée » aux produits expérimentaux, et pourtant la vie normale n’est pas revenue : ils sont tous traumatisés !

Il est inutile de vouloir raisonner sur le sujet : c’est aussitôt la croyance qui l’emporte !

On peut mesurer l’importance du choc qui a sérieusement perturbé les traditions et les coutumes sociales des Espagnols.

Les Espagnols sont habitués depuis des siècles à un partage social de la convivialité : avant la crise déclenchée arbitrairement en mars 2020, les Espagnols avaient coutume de se retrouver en nombre dans les bars à « tapas » où se faisaient, se créaient, se nouaient des relations conviviales et amicales très fortes, entre les hommes et les femmes.

Il était notoire que les contacts corporels faisaient partie des habitudes sociales : les embrassades, le tutoiement, le partage de la nourriture, la palabre, les envolées verbales, la proximité, tout ce qui fait la grande animation des relations entre personnes connues et inconnues.

Puis brutalement, tout cela a été la cible impitoyable de la répression covidiste acharnée, car il fallait installer la « distanciation sociale », les « distances de sécurité », le masque rendant difficile la palabre, le confinement, c’est-à-dire l’interdiction de se retrouver dans les lieux habituels de la convivialité sociale ! Tout ce qui faisait le « bon vivre » en Espagne a été radicalement interdit et culpabilisé… 

Mon opinion qui cherche à expliquer comment un trauma aussi important a pu être infligé aux Espagnols, provient de mon analyse sur le caractère anxiogène du peuple espagnol qui est un peuple méditerranéen. On sait que les peuples méditerranéens ont été depuis l’antiquité des peuples hantés par la question de la mort. Les Egyptiens ont été les grands spécialistes de la mort et de la vie après la mort. Cette hantise de la vie et de la mort a eu pour effet majeur de créer une angoisse existentielle particulièrement forte chez ces peuples marqués par le mystère de la mort.

La tauromachie, pour moi, est très symbolique de l’angoisse existentielle des Espagnols. Dans l’arène, l’homme revêtu de vêtements brillants, étincelant de lumière, affronte le taureau puissant, sombre, brutal, représentant la mort. L’homme défit la mort, il se place devant elle et lui montre qu’il peut la dominer, se montrer supérieur à elle. Il est là pour la soumettre et lui imposer sa loi de lumière et de vie. La mort est vaincue. Le taureau représentant la force de la mort est finalement mis à mort pour bien signifier que c’est l’homme qui triomphe d’elle et que c’est la vie qui triomphe de la mort. 

Sachant ce caractère civilisationnel du peuple espagnol, sur la convivialité, l’angoisse, la mort, on peut comprendre l’impact incroyable que le massacre coronavirus aura eu sur les personnes de ce pays et le profond trauma dans lequel il a été précipité.

En Espagne il y a donc une écrasante majorité de gens qui se sont soumis à la « vaccination » de masse, c’est pourquoi, il n’y a pas de mesures de coercition, ni de pression, ni de passe sanitaire, ni de masques obligatoires, sauf à l’intérieur des édifices publics et des magasins, églises : partout où il y a des rassemblements de personnes…

La soumission est spectaculaire alors que rien ne permet de faire confiance objectivement à ces injections de produits expérimentaux… !

La vie est radicalement plus difficile en France à cause de la résistance beaucoup plus développée qu’en Espagne : en Espagne la résistance reste symbolique. Ce qui restera un indicateur primordial sur la situation en Espagne, c’est le fait que dans la rue où le masque n’est plus obligatoire, on continue de voir 8 personnes sur dix portant le masque. Je pense que cette proportion donne une indication sur le taux de soumission à cette campagne : 80% de soumis, terrifiés par les chiffres falsifiés délirants sur les morts de la « pandémie » et terrifiés également par le narratif de la propagande sur le nouveau « pobretariado », les victimes de l’extrême pauvreté !

Quant aux « vaccins », anti-covid, l’idéologie covidiste est parvenue à faire accepter aux Espagnols, la nécessité de se faire injecter ces produits expérimentaux sous peine de ne plus pouvoir travailler, sous peine d’être exclus de la société, de ne plus pouvoir aller à l’école, de ne plus pouvoir se faire soigner, de ne plus pouvoir fréquenter les lieux de la vie sociale…  et enfin, sous peine d’être accusés d’être responsables des nouvelles infections, même inventées, responsables de l’apparition des nouveaux « variants », responsables et coupables de vouloir infecter les autres et de vouloir les « tuer » !

La majorité des Espagnols pense toujours qu’il y a vraiment eu une « pandémie », qu’ils ont vraiment été menacés par la Covid-19 et qu’ils sont désormais protégés par les « vaccins » messianiques des grands laboratoires pharmaceutique, accumulant des fortunes sur la terreur de ces gens. 

Ils sont persuadés que ceux qui ne pensent pas comme la majorité, sont des « irresponsables » ou des « criminels » qu’il faudrait pratiquement brûler sur les bûchers de la répression collective, car, disent-ils, « le coronavirus tue », « vous êtes des inconscients », « il faut vous éliminer ou vous enfermer » pour protéger les enfants, les faibles et les personnes âgées !

Il est bien vrai de dire que l’enfer est pavé de bonnes intentions !

Il n’y a pas plus dangereuses que des personnes persuadées d’être éclairées par une vérité transformée en certitude sectaire et proclamant un bien, certes enviable, (la santé) comme étant supérieur aux valeurs philosophiques de liberté, de solidarité, de respect des différences, des principes qui fondent une civilisation et non pas une dictature du pan médicalisme triomphant faisant d’un « bien » quelque chose de supérieur à une « valeur »!

Jean-Yves Jézéquel

Jean-Yves Jézéquel, philosophe et psychanalyste, diplômé du troisième cycle en sciences humaines, est l’auteur d’une trentaine d’essais en philosophie, spiritualité, religion, psychologie. Il publie également depuis 2014, une série d’analyses sur les grandes questions actuelles de société.

NON aux spoliations fondées sur la nature !

septembre 29th, 2021 by Grain

Les groupes appellent les mouvements et organisations engagées en faveur de la justice climatique, environnementale et sociale à signer cette déclaration qui rejette catégoriquement les « Solutions Fondées sur la Nature » et tous les systèmes de compensation.

Ces systèmes ne sont pas conçus pour résoudre la crise climatique. Leur fonction première est « d’acheter » une ou deux décennies supplémentaires de profit illimité pour les entreprises, permis par l’extraction de carbone fossile et l’agriculture industrielle, tout en renforçant le contrôle extérieur sur les territoires communautaires. Il est trop tard maintenant pour nous permettre d’être distraits de notre objectif. Seul un plan rapide, assorti d’échéances, visant à laisser les réserves restantes de charbon, de pétrole et de gaz dans le sol et à réorganiser l’agriculture industrielle permettra d’éviter un chaos climatique catastrophique.

Rejetez les « Solutions Fondées sur la Nature » qui constituent une nouvelle forme d’accaparement des terres et de greenwashing des grandes entreprises !

Disons NON aux spoliations fondées sur la nature !
Signez la déclaration ici: https://bit.ly/39GNZtr

Cette déclaration est à l’initiative de : Alliance for Food Sovereignty in Africa (AFSA), Alianza Biodiversidad, Asian Pacific Movement on Debt and Development, ETC group, Focus on the Global South, Global Grassroots Justice Alliance (GGJ), GRAIN, Friends of the Earth International (FoEI), Indigenous Climate Action (ICA), Indigenous Environmental Network (IEN), World March of Women (WMW), World Rainforest Movement (WRM).

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur NON aux spoliations fondées sur la nature !

Le Canada sort de la saga de Mme Meng Wanzhou affaibli politiquement, économiquement et diplomatiquement, inféodé plus que jamais à Washington et redevable à ses dirigeants. Le Québec aussi!

C’est Donald Trump qui a demandé au Canada sous Justin Trudeau d’arrêter Mme Meng. Trudeau a dit oui. Il aurait pu dire non. Trump l’avait demandé à la Belgique, au Mexique et au Costa Rica, entre autres. Il voulait faire applique ses sanctions illégales au-delà de ses propres frontières, en essayant de faire des lois américaines des lois extra-territoriales.

Mme Meng n’avait commis aucun crime sur le sol canadien mais le Canada l’a arrêtée, l’a emprisonnée et l’a forcée à porter un détecteur électronique pendant 3 ans.

Quelques semaines après son arrestation, Donald Trump a dit à Thomson-Reuters qu’il interviendrait pour la faire libérer s’il réussissait à signer une super-entente commerciale avec la Chine. Un président américain s’engage à libérer une prisonnière au Canada si ses intérêts sont satisfaits. Trudeau a bradé la souveraineté canadienne et québécoise et nos producteurs agricoles, notamment, en ont souffert seulement pour satisfaire Washington.

Le cas de Michael Kovrig et de Michael Spavor est complètement différent. Les deux ont été accusés de crimes graves commis sur le sol chinois: espionnage, transmission de données militaires sensibles à des entités étrangères. Mais les médias canadiens ne permettent pas qu’on discute sérieusement des ces accusations. Pensent-ils que les Canadiens ne font pas d’espionnage. Si c’est le cas, pourquoi fait-il partie du réseau Five Eyes, qui est un réseau de renseignements militaires?

L’heure est venue pour le Québec et le Canada de veiller à leurs propres intérêts souverains au lieu de faire le commis voyageur ou boutefeux de Washington.

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Meng Wanzhou et les 2 Michael: Le Canada, un fier État vassal – Édito

Une conférence de presse avec deux pathologistes de renom a eu lieu à Reutlingen le 20 septembre 2021. Le Prof. Dr. Arne Burkhardt et le Prof. Dr. Walter Lang, deux scientifiques ont confirmé le contenu du rapport du Prof. Dr. Peter Schirmacher sur les liens établis lors d’autopsies entre la vaccination anti-Covid et les décès de plus en plus nombreux de personnes vaccinées.

Le Prof. Dr. Peter Schirmacher, qui dirige les services d’autopsie, a trouvé une relation de causalité avec la vaccination dans un tiers des décès survenus dans les 14 jours après la vaccination Covid 19.

Lors de leur conférence de presse, les pathologistes ont souligné que la situation était alarmante.

Au cours de leurs autopsies, les scientifiques sont entrés dans les moindres détails et ont utilisé les dernières technologies. Parce que c’était le seul moyen d’établir un lien avec les vaccins, a déclaré Burkhard dans l’introduction.

Le Prof. Dr. Burkhard a notamment déclaré :

« Parmi ce que je vous montre, il y a beaucoup de choses que j’ai vu pour la première fois. Je ne peux pas encore vous nommer certaines choses, car je cherche toujours des noms pour les désigner ».

« Nous procédons ici à une évaluation par les pairs avec de nombreux collègues ».

« Des effets graves sont probablement diagnostiqués à tort comme des crises cardiaques par de nombreux pathologistes ».

« On trouve des accumulations de lymphocytes partout ».

Dans tous les cas, le système immunitaire a été attaqué. Certains diagnostics sont difficiles et souvent mal interprétés.

Après cette conférence de presse, chaque vaccinateur devra revoir attentivement ses certitudes. Les sociétés pharmaceutiques impliquées doivent répondre de toute urgence aux questions posées par ces scientifiques de haut niveau.

D’ici là, chacun doit se demander s’il prend le risque d’une telle « vaccination » et expose son système immunitaire à ce danger.

Pierre-Alain Depauw

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur En Allemagne, les autopsies confirment que le « vaccin » anti-Covid est la cause de nombreux décès

Après le tennisman Jérémy Chardy contraint de suspendre sa saison, c’est au tour du triathlète Antoine Méchin de faire de même. Suite à une première injection Moderna le 28 juin 2021, le triathlète ressent une oppression et un manque de souffle, le 17 juillet lors d’une course trail, toujours cette sensation d’oppression très présente, douleur au bras gauche, nous explique Antoine Méchin sur sa page Facebook.


Le lendemain 18 juillet, après un examen à l’hôpital de Saintes, pas d’inquiétude selon le médecin, rien à signaler, le stress et la fatigue sont sûrement les causes des symptômes. Le 16 aout, il fait sa deuxième injection Moderna — pour pouvoir nager en piscine, c’est obligatoire. Le 13 septembre les mêmes symptômes persistent (impression d’oppression, de souffle court, de poids sur le sternum). Rendez-vous à la clinique du sport à Bordeaux le 21 septembre avec le médecin cardiologue qui annule tout de suite les tests d’effort, soupçonnant une embolie. Le médecin et ses collègues lui expliqueront que « depuis quelque temps nous avons un nombre croissant de patients sportifs dans le même cas ! » Le médecin décide de lui donner rendez-vous en urgence pour une scintigraphie pulmonaire.

Comprenant l’arnaque vaccinale, Antoine Méchin dira : « Je suis désormais sous traitement et j’espère retrouver mes capacités pulmonaires (dans 3-6-9-12 mois ?) En attendant : repos et basse intensité pendant plusieurs mois. » « Abîmer la santé des personnes en pleine forme pour préserver la santé des plus faibles, un choix d’une logique implacable. »

Au ministre des Sports Emmanuel Macron qui nourrit de grandes ambitions pour les prochains Jeux olympiques de Paris en 2024, Le Média en 4-4-2 se permet de proposer ceci : au lieu d’athlètes dûment vaccinés, et afin d’éviter toute déception (et le sermon présidentiel qui va avec), il serait plus fructueux de faire concourir députés et sénateurs non vaccinés et donc en parfaite santé.

Bilan d’une dyspnée dans un contexte post-vaccination anti-covid.
Scintigraphie pulmonaire. Centre d'Imagerie Fonctionnelle à Bordeaux.
Scintigraphie pulmonaire. Centre d’Imagerie Fonctionnelle à Bordeaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marcel D. pour Le Média en 4-4-2

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Le triathlète Antoine Méchin met un terme à sa saison à cause du vaccin Moderna
  • Tags:

Une lettre aux Taliban

septembre 29th, 2021 by Ejaz Akram

Après la nomination par les Taliban d’un gouvernement intérimaire qui a été considéré comme très controversé en Afghanistan et qui n’a pas vraiment plu aux voisins eurasiens du pays, j’ai demandé au Dr Ejaz Akram, professeur de religion et de politique mondiale à l’Université de la Défense nationale d’Islamabad, une analyse détaillée. Il m’a envoyé un essai étonnant et unique, à lire absolument, tant à l’Est qu’à l’Ouest, présenté ici dans une version légèrement modifiée, mais dont le punch reste intact. Le Dr Ejaz possède l’autorité nécessaire pour non seulement dresser la carte de l’échiquier régional, mais aussi pour suggérer aux Taliban les voies vertueuses pour guérir l’Afghanistan après quatre décennies de guerre imposée. ~ Pepe Escobar

Sur la demande d’un « gouvernement inclusif »

Imaginez que l’on demande aux révolutionnaires français de conserver les éléments du royaume de Louis XVI tout en formant la nouvelle république pour qu’elle reste « inclusive ».

Imaginez que l’on demande aux révolutionnaires américains de conserver les loyalistes britanniques dans le cadre de la nouvelle république américaine pour qu’elle reste « inclusive ».

Imaginez que l’on ait demandé aux bolcheviks de garder les loyalistes tsaristes au sein du gouvernement pour que tout soit inclusif.

Imaginez que l’on demande au président Mao de conserver le Kuomintang dans sa nouvelle organisation pour que tout soit inclusif.

Imaginez que l’on ait demandé à l’imam Khomeini de conserver les éléments du gouvernement fantoche de Reza Shah pour que le nouveau gouvernement iranien soit inclusif.

Imaginez qu’il ait été demandé à Erdogan, peu après le coup d’État, de conserver le mouvement Gulen intact pour que le gouvernement turc reste ouvert à tous.

Imaginez que l’on demande aux Saoudiens d’accorder une représentation adéquate à un quart de sa population chiite pour que le royaume reste ouvert à tous.

Imaginez que l’on demande à Modi, en Inde, d’accorder les pleins droits de citoyenneté aux musulmans, aux sikhs et aux autres minorités pour que le RSS-Inde reste ouvert à tous.

Si tout cela est impossible, quelle est la logique de la soi-disant communauté internationale lorsqu’elle demande aux Taliban de garder au sein de leur gouvernement ceux qui ont aidé et encouragé l’occupation étrangère totalement injustifiée, afin que tout soit inclusif ?

Ce qui s’est passé en Afghanistan n’est pas un simple changement de gouvernement. Un État fantoche responsable du meurtre de son propre peuple et de la propagation de la subversion dans la région a été renversé. On ne parle de gouvernement qu’une fois la formation de l’État achevée. Conserver les éléments de l’Ancien Régime, c’est maintenir en vie les cinquièmes colonnes qui peuvent défaire leur lutte d’un demi-siècle pour empêcher l’entrée de l’étranger. C’est comme demander à un chirurgien de ne pas retirer tous les tissus cancéreux d’un patient atteint d’un cancer, car ils pourraient s’avérer utiles plus tard.

Un État est un groupe qui doit avoir le monopole de l’usage légitime de la violence. Tous les autres groupes doivent être désarmés et démantelés. Une fois que l’État est formé et que tous les groupes souscrivent à un credo partagé par tous, ce n’est qu’alors qu’un gouvernement peut être formé par un groupe plus large de personnes qui reflétera les sensibilités, les croyances et les valeurs des gens. Si ce gouvernement ne le fait pas, le peuple ne le considérera pas comme légitime et l’État organisera un coup d’État et renverra le gouvernement chez lui.

La légitimité de cet État provient d’un principe auquel la population de ce pays souscrit par le biais de ses ancrages socio-religieux primordiaux. Ce dénominateur commun en Afghanistan n’est autre que les croyances et les valeurs musulmanes. Même si l’écrasante force des Taliban est pachtoune (ce qui signifie qu’ils pratiquent le code pachtoune et sa compréhension de la charia sunnite hanafi), les Afghans non pachtounes sont tous musulmans également. Leur dénominateur commun reste donc l’Islam.

Par conséquent, le fait que les Taliban insistent pour que leur régime soit fondé sur des principes islamiques relève d’une saine logique. S’attendre à ce que les Afghans adhèrent au libéralisme suédois est un rêve éveillé. Ashraf Ghani était prêt à s’engager dans cette voie insensée, mais les Taliban sont trop intelligents pour en faire autant.

N’oubliez pas que les Taliban ont pris le contrôle de tout le pays sans se battre. La soi-disant armée nationale afghane s’est dissoute si facilement qu’elle a embrassé les combattants taliban et beaucoup les ont même rejoints. Si l’opinion publique ne soutient pas un mouvement de résistance, celui-ci ne pourra jamais réussir.

C’est la preuve de l’inclusion des Taliban. Contrairement aux bolcheviks, aux révolutionnaires français, aux révolutionnaires américains, aux Saoudiens, aux Iraniens et à bien d’autres qui ont massacré leurs opposants sur le chemin du pouvoir, les Taliban ont accordé une amnistie générale à tous. Qui a le plus de pitié dans son cœur, les géniteurs des républiques modernes ou les Taliban ? Nous n’avons jamais vu un tel spectacle dans l’histoire récente de l’humanité. Si ce n’est pas de l’inclusion, alors qu’est-ce que c’est ?

La raison pour laquelle la « communauté internationale », c’est-à-dire une bande de nations occidentales dévoyées, hurle et s’inquiète d’un système islamique pour l’Afghanistan est due à ses préjugés habituels et historiques contre l’Islam et les musulmans. Des croisades au colonialisme, dans l’imagination de l’Occident, l’Islam est le croque-mitaine par excellence. Edward Said l’a très bien illustré dans son célèbre classique, « L’Orientalisme ». L’industrie contemporaine de l’islamophobie est une autre preuve de la haine infondée de l’Occident envers l’Islam. On ne peut qu’espérer que les systèmes politiques chinois et russe ne permettent pas à leurs élites dirigeantes de s’engager dans cette voie, sinon les conséquences à long terme pour ces deux superpuissances risquent de ne pas être agréables. Jusqu’à présent, leurs médias d’État s’inscrivent dans la logique occidentale de l’inclusivité, à l’instar de leurs positions pro-américaines au lendemain du 11 septembre, sans trop réfléchir à qui avait raison et qui avait tort. Nous sommes convaincus que ces deux systèmes politiques feront de meilleurs jugements cette fois-ci.

Une autre proposition absurde de la communauté internationale « auguste » est que les Taliban doivent tenir les promesses qu’ils ont faites du jour au lendemain. C’est comme demander à un nouveau-né de commencer à courir immédiatement après sa naissance. Toute personne connaissant l’ABC de la diplomatie devrait savoir que ce n’est pas possible. L’État doit d’abord être consolidé. Cela prendra quelques mois.

La mise en place provisoire ne doit pas inclure des éléments de l’Ancien Régime qui étaient à la solde de l’ennemi qu’ils ont combattu pendant vingt longues années. Il faut ensuite recruter une variété d’éléments interethniques dans le pays qui souscrivent au dénominateur commun des croyances et des valeurs dont l’État est censé être l’avant-garde. C’est ce qu’on appelle l’inclusion, qui confère à l’État sa légitimité aux yeux de la population.

Une fois l’État consolidé, un gouvernement doit être formé conformément aux principes islamiques. L’Islam est neutre quant à la forme du gouvernement. Il insiste seulement sur le fait que, quelle que soit la forme du gouvernement, le résultat doit être la justice. Qu’il s’agisse d’un royaume, d’une cité-État, d’une démocratie ou de toute autre forme, le résultat doit être la justice.

Le Coran suggère également que la justice n’est pas l’égalité. L’égalité consiste à donner à chacun la même chose ; la justice consiste à donner à chacun ce qui lui est dû. Le Coran est kitab-al-insaf (livre de la justice) et non kitab-al-masawat (livre de l’égalité).

Après la période de consolidation de l’État, la formation du gouvernement devrait se faire sur le principe de la méritocratie, et non sur celui de la démocratie multipartite, dans laquelle les capitalistes mondiaux feront des démocrates leurs prostitués et arnaqueront le peuple. Des personnes honnêtes et compétentes, issues de toutes les origines ethniques, devraient être choisies, puis formées et ensuite diriger le gouvernement.

Mais cette phase vient après le processus de formation de l’État, au cours duquel il ne faut jamais oublier que la communauté qui a lutté et fait d’énormes sacrifices pour chasser les étrangers devrait avoir plus de poids dans la formation de l’État que celle qui s’est rangée du côté de l’oppresseur pour tuer son propre peuple et ses voisins. C’est une question de bon sens, qui dépasse le QI de la « communauté internationale ».

Un message aux Taliban

J’adresse mes félicitations aux ghazis des Émirats d’Afghanistan et offre des prières de condoléances pour les moudjahidin qui sont devenus des martyrs dans leur djihad contre les gouvernements oppressifs, atroces et cruels des États-Unis et de leurs alliés occidentaux. En deux siècles d’humiliation contre le monde musulman, vous avez enterré les Britanniques, les Bolcheviks et les Yankees dans vos montagnes avec leurs empires.

Les épreuves que vous avez subies et les sacrifices que vous avez consentis pour le millat ont produit en vous un caractère dont vous pouvez être fiers. Maintenant que vous avez réussi à vaincre l’occupation étrangère, il reste encore beaucoup à faire. Le monde vous suggère déjà d’adopter une direction qui sera désastreuse pour vous à long terme. En tant qu’érudit qui connaît bien l’Occident et l’Asie de l’Est, ainsi que les différentes conceptions de l’Islam au sein de la civilisation islamique, je suis peut-être en mesure de faire quelques humbles suggestions qui pourraient s’avérer utiles pour tracer votre avenir.

Tout d’abord, l’épée de votre main droite peut maintenant passer dans votre main gauche, et vous devrez saisir le stylo dans votre main droite.

L’ère de la résistance militaire est désormais révolue, mais vous devez toujours défendre et développer votre pays. Si vos ennemis prévoient toujours de vous bombarder, leurs efforts cinétiques seront complétés par une guerre hybride malicieuse, à laquelle vous n’êtes peut-être pas totalement préparé. Sans le pouvoir de la connaissance, cette guerre hybride ne peut être gagnée.

La constance dont vous faites preuve depuis des décennies découle du principe d’istiqamat (l’un des neuf principes du pachtounwali). Vous avez été torturé, incarcéré et tué, mais l’ennemi n’a pu ni vous acheter avec de l’argent, ni vous matraquer pour vous soumettre au cours des vingt dernières années. Cela montre que vous avez le basirat (capacité à voir au-delà des façades apparentes et des fausses promesses).

Il s’agit d’aspects essentiels du caractère, qui sont des conditions préalables nécessaires à un leadership moralement et spirituellement droit dans la gestion de l’État. Basirat vient de tazkiyya-i-nafs (purification de l’âme), qui à son tour vient de l’austérité et d’être strict avec soi-même et généreux avec les autres. Cela aussi, vous l’avez prouvé après avoir accordé une amnistie générale à tous ceux qui vous ont combattu, alors qu’il aurait été parfaitement islamique d’exiger un châtiment comme l’ont fait les procès de Nuremberg menés par les vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale.

Gardez à l’esprit que les mouvements démarrent avec un grand esprit qui s’affaiblit avec le temps parce que les adhérents se retirent dans leurs zones de confort, deviennent complaisants et sont finalement vaincus par les forces du mal qui se cachent toujours dans l’ombre. Sous votre direction, l’Afghanistan deviendra bientôt l’un des pays les plus riches du monde. Veillez à ce que les besoins de vos populations soient satisfaits et à ce qu’elles jouissent d’une prospérité modérée, sinon l’excès de richesse rendra votre population grosse, paresseuse et lâche comme les Arabes du Golfe.

La dernière grande vague d’oppression occidentale est arrivée en Afghanistan après le 11 septembre. Cette vague prendra encore 2 à 4 ans avant de s’estomper et de se calmer définitivement. Lorsqu’elle s’affaiblira, elle emportera, tel un tsunami, de nombreuses choses indésirables dans votre voisinage. Même si vous ne voulez pas transformer vos voisins, beaucoup d’entre nous commencent déjà à être transformés par votre victoire. Le mouvement cachemiri, le mouvement pour l’indépendance du Khalistan, le mouvement palestinien et le mouvement contre la corruption au Pakistan s’inspirent déjà de votre victoire contre les forces d’oppression.

L’Islam ne s’accommode pas de la philosophie politique libérale séculaire, du sein de laquelle est née la fraude démocratique moderne. Ne vous en approchez pas. Les musulmans modernistes vous diront que le concept de Shura est une démocratie. Ce n’est pas le cas. La Shura n’est pas une démocratie de style occidental, mais un système de consultation prévalant à tous les niveaux de la société, du domaine de la famille à l’État. Utilisez cela à tous les niveaux, comme vous l’avez fait pendant vos années de résistance.

Comment traiter avec les grandes puissances

Les gouvernements des pays occidentaux étaient vos ennemis. Ils vous ont occupés, ont fait couler votre sang et ont détruit la paix régionale. Vous pouvez leur pardonner, mais n’oubliez pas. Il est préférable de mener une diplomatie agressive pour le moment, mais vous ne devez en aucun cas faire preuve de clémence à leur égard. Ils ne la méritent pas. Affamez-vous si vous le devez, mais ne cédez pas à ces forces. Appliquez la loi du Pachtounwali et de la Shariah pour les traiter.

Vous dites que le Pakistan est votre deuxième maison. Si vous formez votre gouvernement selon les principes islamiques, il finira par faire partie de votre première maison. L’Afghanistan n’est pas une nation. C’est un territoire qui comprend de nombreuses nations. Le Pakistan n’est pas non plus une nation. C’est une union de quatre grandes nationalités et de quelques autres plus petites. Ce pays a également été créé au nom des valeurs islamiques, mais ses élites corrompues et occidentalisées ont oublié la mission initiale. Tant de Pachtounes, de Hazaras et de Tadjiks sont venus au Pakistan successivement à travers diverses guerres et en ont fait leur foyer. Vous le pouvez aussi, non pas en tant que réfugié, mais en tant que citoyen confédéré.

L’Afghanistan et le Pakistan ont appris qu’en matière de défense et de politique étrangère, les deux pays doivent être sur la même longueur d’onde, sinon il y aura toujours des problèmes. Si nous intégrons la défense et la politique étrangère, le contrôle économique de vos ressources peut rester entre les mains des Afghans, tout comme le contrôle économique des ressources pakistanaises peut rester entre les mains des Pakistanais.

Cela ne fonctionnera que sur le court terme. Mais comme vous êtes enclavés, vous devez avoir accès au territoire pakistanais de telle sorte que le Pakistan n’ait pas besoin d’accéder à votre territoire. Toutefois, étant donné que le commerce avec l’Asie centrale enclavée est primordial, vous pouvez permettre au Pakistan d’avoir accès à l’Asie centrale, ce qui transformera une dépendance unilatérale en codépendance, ce qui sera bénéfique pour les deux pays. En outre, considérez le point très important suivant.

L’Afghanistan s’étend sur environ 653 000 km², dont un peu moins de 12% de terres arables, soit 78 360 km². Un kilomètre carré représente 247 acres. Aux États-Unis, un acre nourrit environ 1 à 2 personnes. En Afghanistan, si un acre nourrit 10 à 15 personnes, vous ne pouvez nourrir que moins de 2 millions de personnes sur une population d’environ 38 millions. Les 36 autres millions doivent être nourris par le Pakistan, car c’est la source la moins chère de blé excédentaire. Les 882 000 km2 du Pakistan comptent plus de 40% de terres arables et produisent des excédents de blé et de riz.

Vous avez besoin du Pakistan pour votre accès à la mer, votre sécurité alimentaire et la mise en place d’une capacité de défense moderne. Si vous continuez à pratiquer le nationalisme afghan et que le Pakistan continue également à pratiquer les idéologies rétrogrades de l’Oncle Tom, datant de l’époque révolue des Lumières européennes, les deux pays resteront des adversaires. Le Pakistan restera pauvre et vous mourrez de faim. Le temps d’extraire vos ressources et de les vendre pour acheter de la nourriture et construire des infrastructures, vous continuerez à endetter le peuple afghan.

Associez-vous aux différents secteurs du Pakistan, à l’exception de votre politique. Si vous engagez votre politique avec le Pakistan, nous vous laisserons tomber. Jusqu’à ce qu’une élite politique pleinement éveillée prenne vie au Pakistan, vous devriez rester à l’écart. Si et quand cela se produit, alors intégrez-vous au Pakistan aussi étroitement que possible.

Il est fort probable que vous produisiez un espace social de type iranien au début. Mais veillez à ne pas suivre le modèle saoudien, car il est totalement anti-islamique. N’oubliez pas que des femmes musulmanes ont dirigé des armées d’hommes dans notre histoire. Nous avons produit des femmes savantes avant que toute autre civilisation ne le fasse. Nous avons même produit des femmes sultanes avant tout le monde.

Cependant, depuis un demi-siècle, l’Afghanistan n’a pas connu la paix, et la situation des femmes, comme celle des hommes, n’a été axée que sur la survie. Ainsi, votre politique actuelle concernant les femmes en Afghanistan est assez réaliste pour une société pachtoune conservatrice, déchirée par les avertissements.

D’autres ne partagent pas le même point de vue. Respectez les injonctions islamiques et protégez vos femmes. Interdisez les idéologies féministes qui détestent les hommes afin de protéger l’unité familiale. Nos femmes devraient bénéficier d’une liberté suffisante. Notre bien-être dépend de celui de nos mères, sœurs, filles et épouses. Résistez à toute pression de l’étranger à ce sujet et réorganisez progressivement la société de manière à ce que les femmes participent modestement mais pleinement à notre vie civilisationnelle et nationale.

Du point de vue de la sécurité alimentaire, revoyez la position islamique sur le contrôle de la population. La taille des familles devrait aujourd’hui être inférieure à celle de l’époque de la guerre. Dans deux générations, la taille gérable de la population en Afghanistan devrait être inférieure à 20 millions, comme dans le cas du Pakistan, qui devrait passer de 220 millions à 150 millions.

Ejaz Akram

Pepe Escobar

 

 

Article original en anglais : A Letter to the Taliban, Strategic Culture, le 22 septembre 2021.

Traduit par Réseau International

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Une lettre aux Taliban

Trahison des institutions : la mort de l’Etat?

septembre 28th, 2021 by Valérie Bugault

« Les institutions françaises n’existent plus… l’Etat est mort ! » L’invitée de « Politique & Eco », Valérie Bugault, explique pourquoi l’Etat français a disparu avec la première loi d’urgence sanitaire du 23 mars 2020 et en quoi elle viole la Constitution de la Vème République.

Dès cette date, l’exécutif s’est affranchi des règles institutionnelles françaises au profit d’entreprises mondialisées, en témoigne la réception par Emmanuel Macron du club du Dolder (Big Pharma), en août dernier, présidé par le PDG de Pfizer, Albert Bourla.

Dans cet état de vide juridique, nous sommes désormais entrés dans une période de transition. Période débouchant le 1er janvier 2022 sur la présidence française de l’UE qui, selon Valérie Bugault, actera une liquidation de l’Etat français au profit d’une intégration de l’Europe fédérale, antichambre d’un gouvernement mondial.

En attendant, Valérie Bugault appelle les Français à prendre conscience de la scission entre l’exécutif et les institutions dans le but d’imposer un projet alternatif.

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Trahison des institutions : la mort de l’Etat?

La signature du pacte dit indo-pacifique appelé AUKUS (Australie-Royaume-Uni-États-Unis) n’est rien de mois qu’un séisme dans les relations internationales selon Samir Saul.

Il ne s’agit pas que d’une entente commerciale pour la livraison de 8 sous-marins, mais d’une nouvelle alliance militaire anglo-saxonne qui visant la Chine. Alliance qui exclut la France, qui, depuis l’invasion de l’Irak en 2003, n’a pas cessé de montrer patte blanche à Washington et de jouer le rôle de subalterne dépendant du bon vouloir des États-Unis.

Samir Saul trace le changement de politique des États-Unis avec le départ précipité et sans gloire de l’Afghanistan. Son ennemi maintenant n’est plus les terroristes réels ou imaginés des pays arabes, prétexte d’invasion et de guerre, mais la Chine qui ose ouvrir son propre chemin indépendant des diktats de Washington.

Et un conflit militaire avec la Chine, selon Saul, est peut-être plus proche qu’on pense.

Les deux principaux membres de cette alliance, les États-Unis et la Grande Bretagne, ne cachent plus leur bellicisme à l’égard de la Chine. Et l’Australie, pour eux, sera la plateforme permettant de lancer des attaques militaires contre la Chine. Les deux autres pays membres de Five Eyes (l’alliance anglo-saxonne des renseignements), soit le Canada et la Nouvelle-Zélande, inspirent la méfiance des deux autres.

Samir Saul dresse aussi un parallèle entre les menaces militaires actuelles contre la Chine et les expéditions militaires de l’Angleterre et de la France au milieu du 19e siècle, période qualifiée par la Chine des 100 ans d’humiliation de leur pays.

 

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Spectaculaire humiliation de la France et séisme international – Samir Saul
  • Tags:
Le Trésor américain devrait manquer de fonds dès la mi-octobre. «La facture doit être payée et rapidement», informe le média américain The Christian Science Monitor (CSM), rajoutant: «si le Congrès n’autorise pas davantage d’emprunts, le pays fera défaut sur sa dette. Cela pourrait nuire non seulement à l’économie américaine, mais à celle du monde».

 Le relèvement du plafond de la dette n’est pas nouveau. Il a été utilisé comme levier pour assurer une certaine discipline budgétaire alors que les Etats-Unis poursuivent leurs priorités de dépenses. Le CSM souligne: «Cette fois, les républicains ne demandent pas de restrictions budgétaires comme condition pour soutenir le projet de loi, mais disent aux démocrates de poursuivre, comme au printemps dernier, en adoptant le plan de sauvetage américain de 1,9 billion de dollars et ils prévoient de le faire avec le budget de 3,5 billions de dollars qu’ils préparent maintenant».

«Ce n’est pas un jeu de levier à ce stade ; c’est juste un jeu de patate chaude», a déclaré Marc Goldwein, directeur principal des politiques du Comité pour un budget fédéral responsable à Washington. «Cela a été l’une des périodes les plus difficiles au cours des 100 dernières années, et c’est pourquoi je pense qu’il est tout à fait logique d’aller plus loin», «pour éviter une catastrophe économique», a déclaré le sénateur démocrate de Virginie au comité du budget, Tim Kaine. Il dit qu’il ne veut pas encombrer les générations futures de dettes, notant que les démocrates pensent qu’ils peuvent trouver des moyens de payer l’intégralité du budget de 3,5 billions de dollars qui comprend des réformes sociales radicales, y compris un collège communautaire gratuit, des prestations élargies d’assurance maladie et les projets de changement climatique.

«La limite d’endettement a été établie en 1917 pour apporter une certaine discipline budgétaire aux agences fédérales, et également pour faciliter le rôle du Congrès dans l’autorisation d’emprunts supplémentaires. Il a essentiellement dit au gouvernement: vous pouvez emprunter autant d’argent avant de devoir revenir et demander la permission d’emprunter plus. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le plafond d’endettement a été modifié 98 fois», rappelle The Christian Science Monitor. Plus récemment, un accord de 2017 a suspendu la limite de la dette jusqu’au 31 juillet 2021, permettant au gouvernement d’emprunter autant qu’il en avait besoin jusque-là pour respecter ses obligations qui comprenaient les chèques de relance concernant la Covid-19 et d’autres dépenses liées à la pandémie.

Depuis le 1er août, le département du Trésor a utilisé des mesures dites extraordinaires pour continuer à payer les factures jusqu’à ce que le Congrès prenne à nouveau des mesures. The Christian Science Monitorsouligne: «L’autre échéance urgente pour le Congrès est le 30 septembre qui correspond à la fin de l’année fiscale».

Afin de maintenir le gouvernement en marche et pour payer les salaires des militaires et les prestations de sécurité sociale, le Congrès doit autoriser un nouveau budget. Etant donné que les démocrates se disputent toujours leur accord de de 3,5 billions de dollars – les ailes progressistes et modérées du parti s’affrontant sur le prix – ils ont proposé une mesure à court terme. Dans cette législation, ils ont inclus une proposition pour suspendre la limite de la dette jusqu’en décembre 2022, permettant au gouvernement entre-temps de faire tous les emprunts nécessaires pour payer les factures. La Chambre a adopté la loi, mais le chef de la minorité sénatoriale Mitch McConnell a pris une position ferme contre elle.

Même si pas un autre centime n’était dépensé, la limite de la dette devrait encore être augmentée pour payer le financement déjà approuvé par le Congrès mais pas encore dépensé. C’est le résultat des décisions prises par les deux parties qui ont contribué à des niveaux d’endettement record qui ont atteint 128% du produit intérieur brut à la fin de l’exercice 2020. Mais, si les démocrates suspendaient le plafond de la dette jusqu’en décembre 2022, cela leur permettrait effectivement de dépenser autant de déficit qu’ils le souhaitent d’ici là.

Parce que les démocrates contrôlent la présidence, la Chambre et le Sénat, les républicains n’ont aucun moyen de réduire ces dépenses si elles sont effectuées par le biais d’un processus connu sous le nom de réconciliation budgétaire. Les démocrates ont utilisé la réconciliation pour adopter le plan de sauvetage américain de 1,9 billion de dollars au printemps dernier et ils prévoient de l’utiliser pour adopter leur budget de 3,5 billions de dollars, dirigé par le président du comité du budget, Bernie Sanders du Vermont, plus tard cette année. Ils auraient également au moins une autre opportunité, en septembre 2022, d’adopter un autre budget global sans aucun soutien du GOP (Grand Old Party-parti républicain).

Les républicains ont accusé cette semaine les démocrates d’avoir fait un chèque en blanc sur le compte des contribuables américains. «Les démocrates se précipitent vers le plan budgétaire socialiste de Bernie Sanders et les républicains ne seront pas un tampon pour cela», a déclaré le sénateur républicain, John Barrasso, du Wyoming. Dans un tweet, il affirme: «Les républicains n’approuveront pas les dépenses inconsidérées des démocrates. Si les démocrates veulent faire cavalier seul en matière de dépenses, alors ils peuvent faire cavalier seul pour relever le plafond de la dette».

Ce dernier dénonce  aussi l’irresponsabilité des démocrates au niveau national à vouloir suivre la politique actuelle en Californie qui ruine cet Etat américain concernant la politique énergétique.

Les républicains veulent que les démocrates abordent le plafond de la dette dans le cadre de leur processus de réconciliation budgétaire. Mais en 2017, lorsque les républicains contrôlaient la présidence, la Chambre et le Sénat, ils ont choisi de ne pas emprunter cette voie et les démocrates les ont rejoints pour suspendre la limite de la dette – un point qu’ils ramènent maintenant chez eux. Certains démocrates ont exprimé des inquiétudes quant à la portée des plans de dépenses de l’administration Biden. L’ancien secrétaire au Trésor d’Obama, Larry Summers, qui a lancé un avertissement l’hiver dernier, a déclaré à Politico cet été qu’il craignait de plus en plus que des dépenses massives puissent provoquer de l’inflation bien qu’il soutienne les investissements à long terme comme les infrastructures.

Citant ces avertissements, le sénateur du GOP, Charles Grassley, de l’Iowa a déclaré que si les républicains soutenaient la «frénésie de dépenses massives» des démocrates, ils «jetteraient de l’essence sur l’inflation». D’autres soutiennent que la flambée des prix est principalement due à des problèmes de chaîne d’approvisionnement pandémiques et sera de relativement courte durée.

A partir du deuxième mandat de l’ancien président, Barack Obama, une nouvelle ligne de pensée économique a commencé à prévaloir, en particulier parmi les économistes de gauche, selon laquelle le déficit budgétaire n’est pas une préoccupation aussi importante qu’on le pensait autrefois. Parmi les partisans les plus éminents se trouve Stephanie Kelton, conseillère économique du sénateur Sanders et auteur de The Deficit Myth.

Le sénateur Sanders – un indépendant du Vermont qui, en quelques années seulement, a vu une partie importante de la base démocrate adopter les idées socialistes démocrates qu’il prêche depuis des décennies – donne aux républicains une rude concurrence. «Il serait incompréhensible pour moi, et je pense pour le peuple américain, que vous ayez un parti républicain qui permettrait à la plus grande économie de la planète de faire défaut».

L’économiste en chef américaine de S&P Global, Beth Ann Bovino, a averti que si la nation faisait défaut sur ses dettes, l’impact économique «serait pire que l’effondrement de Lehman Brothers en 2008» quand la dernière fois les Etats-Unis ont été confrontés à cette menace de fermeture du gouvernement et à un éventuel défaut de paiement.

Olivier Renault

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Est-ce que le défaut de paiement des Etats-Unis va faire plonger l’économie mondiale?

Le site Meta-Défense, qui répond aux besoins des professionnels de la Défense, constate que «ces dernières années, les Etats-Unis ont souvent ravi au nez et la barbe de la France d’importants contrats de défense, parfois même en pesant pour que le client choisisse un autre prestataire, du moment que celui-ci n’était pas français». Ainsi, les Etats-Unis sont en train de détruire leur allié français de l’Otan. 

Le site spécialisé dans la défense liste divers cas: «Qu’il s’agisse des hélicoptères Caracal polonais, des F-35belges ou suisses, des corvettes qatari, ou très récemment, des sous-marins australiens, les administrations américaines successives ont démontré une réelle volonté d’empêcher la France d’accéder à certains marchés internationaux, allant jusqu’à mener des opérations massives pour éjecter Paris, comme en Grèce au sujet des frégates et de la commande de Rafale». Et le constat est amer car même si «pour certains observateurs, il ne s’agit que d’une stratégie commerciale, opportunément résumée par un «business is business» qui justifierait l’agressivité dont font preuves les Etats-Unis envers la France, il bien question d’une stratégie profonde pour éliminer la technologie militaire française.

Meta-Défense explique qu’ «en observant les stratégies employées, et la détermination dont font preuve les Etats-Unis dans ces dossiers, on comprend que les enjeux dépassent de beaucoup les seuls critères commerciaux, pour s’étendre à une réelle stratégie de contrôle des politiques extérieures et de la Défense de la sphère occidentale, notamment en Europe, domaine dans lequel la France et ses positions héritées du Gaullisme apparaissent comme une entrave, voire une menace, pour les Etats-Unis». Ainsi, le site militaire explique pourquoi et comment Washington articule cette stratégie.

L’industrie de défense française est, en dehors des Etats-Unis, unique en Occident, dans la mesure où elle est la seule capable de concevoir et fabriquer l’ensemble des systèmes de défense d’une force armée moderne, sans dépendre, dans plusieurs domaines critiques, de matériels américains. Hormis des équipements spécifiques, comme les avions embarqués de veille E-2C Hawkeye, ou les catapultes qui sont employés sur le porte-avions Charles de Gaulle, l’industrie française a la capacité de produire la totalité des équipements nécessaires à ses forces armées, du blindé à l’avion de combat, de l’hélicoptère au sous-marin, en passant par les radars, les missiles et les systèmes spatiaux. La France est avec le Royaume-Uni le seul pays européen à disposer de sa propre force de dissuasion nucléaire, basée sur 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins équipés de missiles balistiques intercontinentaux et sur deux escadrons de Rafale équipés de missiles nucléaires supersoniques aéroportés.

La France est non seulement autonome dans ce domaine, mais ses équipements égalent et surpassent souvent leurs homologues américains, tout en étant, le plus souvent, plus économiques à l’achat comme à l’utilisation à performances égales ou supérieures. Meta-Défense précise qu’ ainsi, un sous-marin nucléaire d’attaque classe Suffren est acheté pour à peine un peu plus de 1 milliards d’euros pas l’Etat français, là où l’US Navy débourse 3,5 milliards de dollars pour un Virginia, certes mieux armés en matière de missiles de croisière, mais pas plus performant que le sous-marin français dans la fonction première de Hunter-Killer, la chasse aux sous-marins et navires adverses. Pour l’avion de combat Rafale qui surpasse en bien des domaines le F-35 (manœuvrabilité, rayon d’action, pénétration basse altitude…) et qui verra , dans sa version F-4, ses performances en matière de fusion de données rattraper celles de l’avions américain, pour un prix de possession moitié moindre, c’est la même chose.

Paris doit s’appuyer sur d’importants marchés à l’exportation, la demande nationale n’étant pas suffisante pour alimenter une telle exhaustivité industrielle. Dès lors, 40% du chiffre d’affaire annuel enregistré par la base Industrielle technologique et Défense, ou BITD, française, sont liés aux exportations d’équipements de défense, ceci représentant 80.000 emplois directs et 120.000 emplois indirects et induits dans le pays, et conditionne la marge de manœuvre de cette industrie pour évoluer et prospérer, relate Meta-Défense.  «A l’instar des objectifs de la législation CAATSA américaine conçue pour priver Moscou des recettes d’exportation de son industrie de défense afin d’handicaper ses propres capacités à soutenir une autonomie stratégique», que le même but est appliqué contre la France, «mais avec des méthodes moins évidentes».

Des attaques ciblées, répétées et dévastatrices. «Pour y parvenir, l’industrie américaine de défense, mais également le département d’Etat, et l’ensemble des services plénipotentiaires américains, n’hésitent pas à s’immiscer directement dans les négociations françaises, y compris bilatérales, profitant des moindres failles laissées par les négociateurs français», affirme Meta-Défense. C’est, ainsi, que face aux difficultés rencontrées par Paris et Athènes lors des négociations autour de l’acquisition des frégates FDI Belh@rra, Washington a mené une campagne d’intrusion forte pour tenter de placer ses propres navires MMSC conçus par Lockheed-Martin, pourtant très peu adaptés aux besoins d’Athènes, en usant de tous les moyens de pression à sa disposition, et amenant finalement les autorités grecques à sortir des négociations exclusives avec la France pour mener une consultation élargie avec pas moins de 5 modèles différents proposés. «Même si dans ce dossier, la responsabilité incombe en partie à la mauvaise posture des négociateurs français, il n’en demeure pas moins vrais que les Etats-Unis ont mené une action directe contre la France, sans même la garantie d’en tirer des bénéfices directs», tient à avertir Méta-Défense.

De nombreux exemples de ce type ces dernières années. «C’est ainsi qu’en 2016, après l’élection du PiS en Pologne, celui-ci annula un contrat pourtant accompagné d’importantes compensations industrielles pour construire localement une flotte de 50 hélicoptères de transport H225M Caracal, au profit de quelques hélicoptères américains, mais surtout d’un partenariat privilégié avec Washington au sein de l’Otan», rappelle le site militaire. Ainsi, «depuis, Varsovie a multiplié les acquisitions auprès de l’industrie américaine: avions F-35A, systèmes d’artillerie HIMARS, systèmes anti-aériens Patriot, missiles antichars Javelin et plus récemment des chars lourds Abrams M1A2C». Plus récemment encore, lors de la compétition pour le remplacement des F/A 18 Hornet et F-5 Tiger des forces aériennes helvétiques, alors que le Rafale et SAMP/T Mamba étaient donnés vainqueurs par la presse mais également par les confidences faites aux industriels eux-mêmes à quelques jours de l’annonce des résultats, une visite de Joe Biden à Genève entraîna un totalement revirement des autorités suisses. Meta-Défense reprécise: «Le F-35 et le Patriotétaient soudain jugés très supérieurs dans tous les domaines au Rafale comme au Typhoon et au Super Hornet». «Pour certains observateurs proches du dossier, le président américain aurait menacé de remettre au goût du jour les sanctions US concernant le secret bancaire helvétique si Berne ne choisissait pas ses propres équipements».

Meta-Défense concède que «cette suite d’événements rapprochés n’est pas le seul fait d’une conjoncture défavorable ou d’une agressivité commerciale renforcée des Etats-Unis» car «ces premières actions ont commencé avec Barack Obama, continué avec Donald Trump et ont lieu avec Joe Biden». «Pour les Etats-Unis , l’industrie française de Défense représente désormais sans contexte une menace, non pas commerciale, mais stratégique.», conclut Meta-Défense.

Pierre Duval

Source:

https://www.meta-defense.fr/2021/09/22/les-etats-unis-veulent-ils-eliminer-lindustrie-de-defense-francaise/

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur La France représente-elle une menace stratégique pour les Etats-Unis?
  • Tags:

Ci-dessous la traduction de l’article italien: Quattordicenne entra in coma due giorni dopo il vaccino e muore: indagati tre medici publié par le Corriere Salentino le 24 Septembre 2021.

D’autres sources complémentaires sont proposées en bas d’article.

 

 

 

 

***

Une adolescente de quatorze ans entre dans le coma deux jours après le vaccin et décède : trois médecins mis en examen

 Majda El Azrak, quatorze ans, résidait à Ruffano (Italie) 

RUFFANO (Lecce, Italie) – Trois médecins mis en examen suite au décès de Majda El Azrak, quatorze ans, d’origine marocaine, résidant à Ruffano, décédée après 26 jours dans le coma, dans lequel elle est tombée deux jours après l’administration de la deuxième dose de vaccin Pfizer.

Le procureur de Lecce a inscrit au registre des suspects le médecin du centre de vaccination de Casarano, qui a administré le 17 août dernier la deuxième dose du vaccin anti Covid à la jeune femme, ainsi que les deux médecins de l’hôpital Panico di Tricase, où la jeune fille avait été transportée après avoir souffert de violents maux de tête et d’un gonflement de l’œil droit.

La charge retenue serait l’homicide involontaire. La magistrate Donatina Buffelli a également ordonné une autopsie du corps de la jeune femme, qui sera pratiquée le 27 septembre à la polyclinique de Bari par le médecin légiste Francesco Introna ; par le réanimateur Francesco Bruno et par l’hygiéniste Silvio Tafuri. Le but de l’examen d’autopsie sera d’établir d’éventuels liens entre l’administration du vaccin, les tests radiologiques que Majda avait subis à l’hôpital et la méningite, diagnostiquée par les médecins comme cause du décès.

La plainte a été présentée au procureur par les parents de la jeune fille, assistés de l’avocat Pasquale Scorrano.

Sources complémentaires:

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Italie – Une adolescente de quatorze ans entre dans le coma deux jours après le vaccin et décède
  • Tags:

Invité sur France Inter, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal valide la prolongation du pass sanitaire : « Je préfère qu’on réactive le passeport sanitaire plutôt qu’on referme les restaurants, les bars, les théâtres, les cinémas. » Evidemment on ne s’attendait à l’autre argument moins vendeur : « Je préfère discriminer les non-vaccinés, interdire la piscine, le cinéma… aux enfants, virer le personnel soignant face à un virus qui ne tue pas. »

 

Qui dit pass sanitaire dit aussi interdiction d’aller voter pour ceux qui ne l’ont pas. Donc si l’on pousse la réflexion plus loin, il faudra tout de même permettre à ces récalcitrants de pouvoir le faire. Pourquoi donc ne pas mettre en place le vote par correspondance ? Proposition de loi nº 4469 visant à instaurer le vote par correspondance :

Proposition de loi nº 4469 visant à instaurer le vote par correspondance

Pour réduire la fraude électorale, le vote par correspondance est supprimé en 1975 :

Ce qu’il y a de bien avec la démocratie, c’est que l’on peut y cacher une dictature en toute légalité.

Marcel D. pour Le Média en 4-4-2

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur France – Gabriel Attal annonce la prolongation du pass sanitaire jusqu’à l’été 2022
  • Tags:

Covid 19 : vaccins et autopsies – Dr. Ryan Cole

septembre 28th, 2021 by Dr Ryan Cole

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Covid 19 : vaccins et autopsies – Dr. Ryan Cole

En matière de gros pollueurs, peu d’entreprises du secteur de l’agro-industrie peuvent rivaliser avec les géants de la culture du soja au Brésil. Au nombre de leurs crimes contre l’environnement figurent les accaparements de terres, la pollution par les pesticides et la destruction de millions d’hectares de forêts riches en biodiversité.[1] Pourtant, les barons brésiliens du soja n’ont jamais agi seuls. Depuis le moment où ils ont commencé à raser l’Amazonie et le Cerrado dans les années 1980, ils ont reçu d’importants financements des fonds de pension étrangers, des banques et la plupart des autres capitaines de la finance mondiale.

Les entreprises brésiliennes de culture du soja continuent de dépendre de cet argent étranger pour faire tourner leurs tronçonneuses, mais il devient plus difficile de l’obtenir. Le secteur brésilien du soja fait l’objet d’une surveillance internationale croissante, et les sociétés financières étrangères doivent se soucier de leur réputation. Les entreprises brésiliennes de soja et leurs bailleurs de fonds recherchent donc une solution – une solution qui leur permettrait de maintenir les flux de capitaux et de soja, tout en se lavant les mains de la destruction environnementale et sociale qu’ils génèrent. C’est là qu’intervient le nouveau monde de la finance verte, qui prétend soutenir des investissements sur la base de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Déforestation, État du Rondônia, Brésil, 5 août 2016. Crédit photo : Planet Labs – Wikimedia Commons

En janvier dernier, Amaggi, la société peut-être la plus associée au boom du soja au Brésil, a lancé une obligation verte de 750 millions de dollars sur les marchés internationaux afin de lever des fonds pour son achat de soja certifié et de projets énergétiques alternatifs.[2] Amaggi appartient à Blairo Maggi, le célèbre « roi du soja » du Brésil et lauréat du Golden Chainsaw Award (« Premier prix de la tronçonneuse »). Pendant son mandat de gouverneur de l’État brésilien du Mato Grosso et de ministre fédéral de l’Agriculture, B. Maggi a supervisé et encouragé une énorme expansion de la production de soja dans le Cerrado, une région riche en biodiversité. B. Maggi a prononcé ces mots célèbres au New York Times : « Pour moi, une augmentation de 40 % de la déforestation ne veut rien dire du tout, et je ne ressens pas la moindre culpabilité pour ce que nous faisons ici. »[3]

AMAGGI. Photo : World Kings

Juste avant l’obligation verte d’Amaggi, le plus grand producteur de soja du Brésil, SLC Agrícola, a émis sa propre obligation verte de 95 millions de dollars pour ce qu’il appelle « l’agriculture régénérative ». Les exploitations de SLC couvrent 460 000 hectares de terres, principalement dans le Cerrado, où l’entreprise a déboisé au moins 30 000 hectares de végétation indigène et où elle a été condamnée à plusieurs amendes par l’agence fédérale de l’environnement du Brésil pour ses activités.[4] La société a déclaré qu’elle avait l’intention d’utiliser le produit de l’émission de son obligation verte pour acheter de nouveaux tracteurs économes en carburant, des « engrais verts » et diverses technologies numériques pour réduire son empreinte carbone.[5] Malgré les antécédents douteux de la société, les acheteurs d’obligations devront faire confiance à SLC pour calculer ses réductions d’émissions et à une société privée engagée par SLC pour les certifier.[6] C’est un peu comme si Shell Oil émettait une « obligation verte » pour acheter des voiles pour ses pétroliers.

ENCADRÉ. Les obligations vertes, c’est quoi ?

Les obligations sont similaires à des emprunts. Elles sont utilisées par les entreprises ou les gouvernements pour lever des fonds pour leurs activités. Une entreprise utilise une obligation pour lever une somme définie auprès d’investisseurs financiers. L’obligation précise le montant à réunir, quand l’argent doit être remboursé et les intérêts que l’entreprise doit payer aux détenteurs de l’obligation. Normalement, les entreprises utilisent des obligations pour lever des fonds, car elles peuvent rembourser les fonds sur une période plus longue et à un taux d’intérêt plus bas qu’avec un prêt bancaire.

Les émissions d’obligations vertes sont censées permettre le financement d’activités présentant des avantages environnementaux, telles que la régénération et la conservation des forêts, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la séquestration et le stockage des émissions de gaz à effet de serre, la gestion durable des déchets ou la conservation des ressources en eau. Lorsqu’une entreprise émet une obligation verte, elle doit faire appel à une société spécialisée pour certifier que les activités financées par l’obligation répondent aux normes du marché international des obligations vertes et que les fonds recueillis sont utilisés uniquement pour les activités déclarées. Si une entreprise ne se conforme pas à ces normes, l’obligation cesse d’être une obligation verte et devient simplement une obligation traditionnelle, ce qui peut générer une augmentation des taux d’intérêt en faveur du détenteur de l’obligation.

Les obligations vertes font partie d’une catégorie plus large d’obligations appelées obligations thématiques. Tandis que les obligations vertes financent des projets environnementaux, les obligations sociales financent des initiatives à bénéfices sociaux dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’égalité des sexes, du logement, etc. Les obligations durables, quant à elles, financent des projets offrant une combinaison d’avantages environnementaux et sociaux. Depuis peu, les émetteurs qui n’ont pas de projet en cours à soutenir, mais qui se sont engagés par rapport à un futur objectif de développement durable volontaire, peuvent également émettre des obligations de transition ou liées au développement durable (SLB), qui ne nécessitent pas que les fonds soient liés à un projet précis, ouvrant ainsi un peu plus la voie à des pratiques de greenwashing.

Grande finance, gros greenwashing

Les entreprises de soja au Brésil ne sont pas les seules coupables.[7] Partout dans le monde, les acteurs les plus célèbres de l’expansion de l’agriculture industrielle se tournent vers la « finance verte » pour lever des fonds. Parmi eux figurent des sociétés de plantation de palmiers à huile, des géants de la pisciculture, des papetiers, des géants de la viande et des produits laitiers, des producteurs de pesticides et des négociants en matières premières (voir tableau 1). L’agro-industrie est l’un des secteurs qui connaissent la croissance la plus rapide sur le marché mondial des instruments de financement dits thématiques – verts, sociaux ou durables. La valeur totale des obligations vertes dédiées à l’agriculture et au foncier, par exemple, a bondi de 59 % entre 2019 et 2020. [8]

Bien que le marché de la « finance verte » soit encore relativement restreint – il ne représente que 1 700 milliards de dollars sur un total d’actifs financiers mondiaux de 118 000 milliards de dollars – il se développe rapidement (voir graphique 1). La demande pour les récentes « obligations sociales » de l’Union européenne, d’un montant de 20 milliards d’euros, a été 14 fois supérieure à l’offre, ce qui signifie que l’UE aurait pu lever 233 milliards d’euros, ce qui en aurait fait la plus grosse vente de titres de la dette publique de l’histoire du bloc européen. Dans les pays dits émergents, la Banque mondiale estime que le marché des obligations vertes atteindra 100 milliards de dollars d’ici trois ans et 10 000 milliards de dollars d’ici 2030.[9] Une grande partie de cette somme est en voie d’être consacrée à l’agro-industrie.

Cette forte hausse de la demande de « financement vert » émane en grande partie des grands investisseurs institutionnels et notamment des fonds de pension.[10] Ils sont, pour une part, légitimement soucieux de ne pas investir dans des industries polluantes qui sont en contradiction avec les engagements internationaux et nationaux de réduction des gaz à effet de serre ou de protection de la biodiversité. Mais, plus fondamentalement, leur intérêt pour la finance verte vise à savoir comment celle-ci peut être utilisée pour maintenir leur contrôle sur l’offre monétaire.

Modifier les politiques publiques pour maximiser les profits des entreprises

La grande finance s’inquiète du soutien croissant à la réglementation de ses investissements, ainsi qu’au contrôle public du financement et de la mise en œuvre des infrastructures et des services sociaux nécessaires pour faire face aux multiples crises actuelles, qu’il s’agisse du changement climatique ou de la Covid-19. La finance verte offre aux sociétés financières un moyen de montrer qu’elles peuvent être dignes de confiance pour superviser et réaliser des investissements « verts » et « socialement responsables », et qu’il n’est pas nécessaire d’adopter des lois ou des réglementations qui pénalisent et limitent leurs prêts aux entreprises polluantes. Elle leur permet également de s’assurer qu’elles ne seront pas évincées des programmes publics. La finance verte leur permet de garder le contrôle sur les flux de financement, de sorte qu’elles peuvent continuer à soutirer des milliards de dollars en honoraires et autres charges.

Le PDG de Syngenta, J. Erik Fyrwald, et Sally Jewel (membre du conseil d’administration mondial de TNC et également membre du conseil d’administration de COSTCO Wholesale) discutent d’une collaboration pour une agriculture plus durable lors du Bloomberg Sustainable Business Summit. Photo : Syngenta

Mais les grandes sociétés financières veulent que le public assume les risques de leurs initiatives. La finance verte a beau être promue par des sociétés financières privées, elle dépend fortement des gouvernements. Seuls les gouvernements peuvent créer la demande en mettant en œuvre des lois et des politiques qui obligent les entreprises à faire des investissements « verts », souvent sous la forme de taxes carbone qui sont répercutées sur les consommateurs et qui pénalisent de manière disproportionnée les plus pauvres. Les gouvernements génèrent également une demande par le biais de partenariats public-privé (PPP) dans les infrastructures, les services sociaux et d’autres projets. Les sociétés financières adorent les PPP parce que leurs retours sur investissements sont garantis ou parce que les gouvernements leur permettent de réduire le risque.[11] Pour le public, cependant, les PPP se traduisent par le fait que les services publics essentiels et les infrastructures finissent par être organisés pour répondre aux exigences de profit des sociétés financières, plutôt qu’aux divers besoins fondamentaux de la population.

En ce qui concerne la composante « fondée sur la nature » de la finance verte, en rapide évolution, les gouvernements sont nécessaires pour la marchandisation ou la privatisation des terres et des ressources naturelles que les entreprises peuvent utiliser pour vendre des crédits carbone et des projets « verts » afin d’accéder à la finance verte. L’attrait de la finance verte a déjà incité certains gouvernements qui supervisent les principales zones d’expansion de l’agro-industrie à mettre en œuvre des réformes foncières et environnementales qui facilitent la transformation des terres et des « services environnementaux » en actifs financiers.[12] C’est le cas en Colombie où un programme national appelé « Zones d’investissement pour le développement rural, économique et social » (ZIDRE) vise à attribuer 7 millions d’hectares de terres agricoles à des entreprises agro-industrielles.

Le gouvernement brésilien a récemment introduit une législation qui, simultanément, privatise de vastes étendues de terres publiques et permet à l’agro-industrie d’émettre des obligations sur les marchés financiers en utilisant des terres rurales comme garantie. Les obligations peuvent être émises en devises étrangères et peuvent être achetées par des sociétés ou des particuliers étrangers. Avec la création de fonds d’investissement spécifiques aux filières agro-industrielles (appelées Fiagro), les investisseurs étrangers peuvent acheter ces obligations agro-industrielles – qui peuvent avoir des terres ou services environnementaux comme « ballast » – et ont la possibilité d’échapper aux restrictions sur la propriété étrangère des terres agricoles brésiliennes.[13] Un système similaire a été mis en place en Argentine lors de sa crise de la dette dans les années 2000, avec de profondes répercussions. Aujourd’hui, 208 fonds d’investissement détiennent 235 000 hectares de terres agricoles en Argentine via l’émission de 800 millions de dollars d’obligations agro-industrielles.[14]

Au-delà de la réduction des risques, une grande partie du « financement » réel de la finance verte repose également directement sur le secteur public, et non sur le privé. Jusqu’à présent, la grande majorité des obligations vertes ont été émises par des banques publiques et des entités soutenues par le gouvernement, comme la Société du Grand Paris, qui est responsable du réseau de transports publics de Paris, et des banques de développement comme la Banque mondiale ou la KfW allemande. [15]Les gouvernements eux-mêmes émettent de plus en plus d’obligations vertes. La valeur de ces obligations vertes souveraines a augmenté de 37 % en 2020, la plupart des fonds étant destinés à financer des infrastructures de transport. En octobre 2020, la Commission européenne a annoncé qu’elle émettrait 225 milliards d’euros sur ses 750 milliards d’euros de dette liée au plan de relance (respectivement 265,87 milliards de dollars et 886,23 milliards de dollars) sous forme d’obligations vertes, soit plus que la valeur totale de toutes les obligations vertes émises dans le monde en 2019. [16] On observe également une augmentation exponentielle des obligations dites « sociales » émises par les banques multilatérales et les gouvernements des pays en développement pour financer les mesures Covid-19 (appelées « obligations pandémiques »).[17] Les obligations souveraines durables, qui ont à la fois des aspects « verts » et « sociaux », ont connu une hausse de plus de 1000 % en 2020.

ENCADRÉ. Échanges dette-nature

Dans son nouveau dispositif de relance économique verte, l’Union européenne envisage d’augmenter les taxes sur les importations à fort impact environnemental. Il s’agit d’imposer des barrières non tarifaires aux matières premières dont les émissions n’ont pas été « neutralisées » dans leur pays d’origine. Cela accélérerait la demande de « solutions » agro-industrielles par les principaux pays producteurs de matières premières agricoles pour accéder aux marchés et à la finance verte.

En revanche, les pays et marchés émergents, en proie à une grave crise économique et à une augmentation spectaculaire de leur taux d’endettement, ne disposent pas des fonds pour financer cette dynamique verte dans leurs économies ou pour payer des taxes supplémentaires sur la pollution. Les obligations souveraines vertes liées aux objectifs de biodiversité et d’émissions de carbone prennent actuellement de l’importance dans les négociations sur la dette de ces pays. La Banque mondiale et le FMI entendent apporter une proposition concrète au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (23 septembre 2021) pour l’émission d’obligations souveraines vertes afin de mobiliser des ressources à un moment de forte demande d’actifs environnementaux de la part des investisseurs. Lors de ce prochain Sommet, par l’intermédiaire du Conseil agricole du Sud (CAS), l’Argentine, le Brésil, le Chili, le Paraguay et l’Uruguay entendent également adopter une position commune sur les services environnementaux fournis par les systèmes agricoles et agroforestiers d’Amérique latine et des Caraïbes, qui abritent la moitié des forêts et de la biodiversité mondiales.

Pour y parvenir, ces pays s’emploient à définir la valeur et les règles de mise en place des marchés de crédits carbone, mais aussi d’autres services écosystémiques tels que la régulation de l’eau et le maintien de la biodiversité. [18]

Les échanges dette-nature consistent à diminuer le coût du service de la dette des pays qui atteignent les objectifs de développement durable de l’agenda 2030, soit en payant moins d’intérêts, soit avec des crédits carbone ou des crédits biodiversité. Selon la Climate Bond Initiative, les émissions d’obligations souveraines thématiques ont grimpé en flèche, atteignant 97,7 milliards de dollars fin 2020, avec 22 pays émetteurs.

Même l’achat d’obligations vertes pourrait sans doute être qualifié de public. Les plus gros acheteurs d’obligations vertes sont, outre les banques de développement, des investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension et les gestionnaires d’actifs comme BlackRock. La plupart des fonds qu’ils gèrent sont constitués de l’épargne-retraite des travailleurs, qui représente aujourd’hui plus de 50 000 milliards de dollars. Il s’agit fondamentalement de l’argent des citoyens, à partir duquel les sociétés financières font fortune en prélevant des commissions.

En 2018, la Société financière internationale (SFI) de la Banque mondiale et le plus grand gestionnaire de fonds d’investissement d’Europe, Amundi, ont lancé un fonds de 2 milliards de dollars pour investir dans les obligations vertes des marchés émergents. Jusqu’à présent, les acheteurs ont été presque en totalité des banques de développement comme la SFI, le français Proparco, la Banque européenne d’investissement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, ainsi que des fonds de pension publics, comme le régime de retraite complémentaire de la fonction publique française (ERAFP) et les fonds de pension suédois Alecta, AP3 et AP4.[19]

Dans une moindre mesure, les entreprises commencent à émettre leurs propres obligations thématiques, mais avec des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance plus flexibles. Parmi les principales obligations vertes émises par des multinationales au cours des deux dernières années figurent celles des géants pharmaceutiques Pfizer (1,3 milliard de dollars) et Novartis (5,8 milliards de dollars), une obligation d’Alphabet (la société holding de Google) et une obligation de 1 milliard de dollars d’Amazon visant à financer des projets génériques qui « font avancer l’Homme et la planète ».[20] En 2021, Kellogg’s est devenue la première société d’aliments transformés à émettre une obligation durable (363 millions de dollars) pour « répondre aux enjeux interdépendants du bien-être, de la lutte contre la faim et de la résilience climatique, notamment pour des projets d’où provient la matière première de votre entreprise, l’utilisation des terres et les ressources naturelles, comme la gestion de l’eau. »[21]

La question clé est de savoir ce qui fait réellement qu’un investissement est « vert » ? Une entreprise polluante comme Amaggi ou Shell peut lever des fonds verts pour certains segments de ses activités dans lesquels elle peut mettre en place des énergies alternatives, tout en continuant à appliquer des pratiques commerciales globales qui contribuent massivement à la crise climatique et à d’autres catastrophes environnementales. De plus, les contrôleurs de ce système fragile ne sont pas des acteurs neutres, mais sont en grande partie des entreprises privées basées en Europe, comme Sustainalytics, qui ont besoin des obligations vertes pour se maintenir à flot.[22]

Illustration de Boy Dominguez<

L’un des instruments de la finance verte qui connaît la croissance la plus rapide, les prêts bancaires et obligations « liés au développement durable » (sustainability-linked bonds – SLB), pousse ces faiblesses à l’extrême. Ces obligations et prêts sont émis sans préciser à quels projets est destiné le produit des obligations ni quels en seront les avantages sociaux et environnementaux. L’entreprise émettrice est libre d’affecter le produit à n’importe quelle activité en promettant simplement de changer de comportement et d’atteindre des objectifs volontaires à une date ultérieure. En général, si l’émetteur n’atteint pas un objectif de durabilité, il doit rembourser sa créance à un taux plus élevé, ce qui signifie que les investisseurs sont en fait gagnants lorsqu’une entreprise ne parvient pas à réduire les dommages écologiques ou sociaux causés par ses activités.

Les ventes d’obligations liées au développement durable sont passées de 5 milliards de dollars en 2019 à 19 milliards de dollars en avril 2021 et ont attiré de gros pollueurs comme la société énergétique italienne Enel, qui a émis une SLB de 4 milliards de dollars, et des gestionnaires de fonds de pension comme le néerlandais APG, l’un des plus gros acheteurs de la SLB d’Enel.[23] APG reconnaît qu’en raison de leur flexibilité, les SLB sont de potentiels instruments de greenwashing, mais cela ne l’a pas empêché de dépenser 886,23 millions de dollars pour une SLB émise par la chaîne de supermarchés britannique Tesco dans le cadre de son engagement à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 60 % d’ici 2025. [24]

La Banque centrale européenne a également inclus les SLB dans son programme d’achat d’actifs.[25]Ceci est important, car, étant donné la taille de ses offres d’obligations vertes, l’UE deviendra probablement l’organisme de référence pour la « taxonomie » de la finance verte (c’est-à-dire ce qui est et ce qui n’est pas considéré comme « vert »). Au-delà des problèmes posés par son approbation des SLB, l’UE s’apprête également à inclure le gaz naturel et d’autres activités liées aux énergies polluantes dans le champ d’application de son programme de financement vert, en raison du lobbying intense exercé par les entreprises et par plusieurs États membres. Pendant ce temps, comme le fait remarquer l’économiste Daniela Gabor, « les engagements européens à développer en parallèle un système qui travaille à pénaliser les prêts polluants se sont évaporés ».[26]

Même avec tout ce greenwashing, les entreprises ne réalisent pas suffisamment d’activités « vertes » pour absorber l’argent que la grande finance met sur la table. Le « vert » doit donc être inventé et l’agro-industrie est bien placée pour fournir les terres et les ressources naturelles qui peuvent servir de garantie.

L’agro-industrie à la rescousse

Le système alimentaire est responsable de plus d’un tiers du total des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et l’agriculture représente la plus grande part des émissions dans ce secteur. L’agriculture est également l’une des principales causes de déforestation et de dégradation des terres, deux phénomènes qui ont des répercussions majeures sur le climat. Cela signifie que l’agriculture joue un rôle essentiel dans la réduction des émissions et pourrait contribuer à éliminer le CO2 de l’atmosphère en le restituant au sol. Pour les agro-industriels, cela représente donc une énorme opportunité d’accéder à des financements verts pour des activités qui, selon eux, réduiront leurs émissions, et d’être payés au moyen de crédits carbone pour éviter la déforestation ou régénérer les sols dans leurs exploitations ou chez leurs fournisseurs.

Samunnati Photo : Inc42 media

Pour y parvenir, les entreprises agro-industrielles travaillent activement avec des entreprises d’autres secteurs et d’autres espaces dominés par les entreprises, comme la Food and Land Use Coalition, le Forum économique mondial et le Sommet sur les systèmes alimentaires, pour faire pression en faveur de ce que l’on appelle les « solutions fondées sur la nature », en mettant l’accent sur l’utilisation des terres et le secteur agricole.[27] Ces « solutions fondées sur la nature » sont censées compenser les émissions de gaz à effet de serre des entreprises en plantant des arbres, en protégeant les forêts ou en modifiant les pratiques agricoles industrielles pour stocker le carbone dans les plantes et le sol. Cette année, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et The Natural Conservancy ont publié trois rapports sur «les solutions fondées sur la nature dans l’agriculture » qui soutiennent que « les pratiques d’agriculture régénérative » peuvent à la fois réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture jusqu’à un niveau zéro (net) et fournir un moyen peu coûteux pour les autres secteurs de compenser leurs émissions conformément aux objectifs mondiaux de réduction des émissions à l’horizon 2030.[28]

Les solutions fondées sur la nature ont fait l’objet de nombreuses critiques parce qu’elles détournent l’attention des véritables réductions d’émissions qui doivent être réalisées et les retardent, et parce qu’elles passent par un accaparement massif des terres et des forêts des peuples autochtones et des paysans.[29] Malgré cela, l’intérêt des entreprises pour les solutions fondées sur la nature, l’agriculture régénérative et d’autres formes de crédits et de compensations carbone provenant de l’agriculture ne cesse de croître. Le géant suisse de l’alimentation Nestlé a fait des projets « d’agriculture régénérative » un élément central de son plan zéro net, avec l’espoir qu’il permettra à l’entreprise de compenser 13 millions de tonnes de ses émissions de gaz à effet de serre par an d’ici 2030, un chiffre approximativement égal à celui des émissions annuelles totales de gaz à effet de serre d’un petit pays comme la Lettonie.[30] En août 2021, le conglomérat japonais Mitsubishi a pris une participation de 40 % dans Australian Integrated Carbon, qui travaille avec des agriculteurs australiens à l’adoption de pratiques agricoles qui permettent de fixer le carbone dans les sols pour ensuite vendre des crédits carbone à des entreprises polluantes comme Mitsubishi qui souhaitent compenser leurs émissions de combustibles fossiles.[31] De même, le géant des semences et de la chimie Bayer s’est lancé dans la commercialisation de crédits carbone au Brésil et en Argentine dans le cadre d’un projet appelé PRO Carbono.[32]

Pour les entreprises agro-industrielles, l’enjeu financier potentiel est énorme si elles peuvent développer des instruments financiers tels que les obligations vertes, qui leur permettent d’en retirer un bénéfice. La Climate Bonds Initiative, basée au Royaume-Uni, affirme que le secteur agro-industriel brésilien pourrait à lui seul lever au moins 135 milliards de dollars d’ici 2030 grâce à des obligations vertes liées à des pratiques agricoles durables.[33] La Climate Bonds Initiative a certifié sa première obligation verte agro-industrielle brésilienne en 2020 avec une société appelée Rizoma Agro qui se consacre à convertir de grandes exploitations céréalières du Cerrado à des pratiques « régénératives » qui reconstituent le carbone dans les sols.[34]

Bunge et Syngenta ont également reçu des prêts bancaires verts pour des projets dans la zone de biodiversité du Cerrado, en l’occurrence pour étendre des plantations de soja sur des zones de pâturage plutôt que sur des zones boisées[35]. Ces projets « d’agriculture régénérative » produiront du soja certifié « sans déforestation », même si l’on sait que la conversion des pâturages en soja dans le Cerrado a pour effet de déplacer la production bovine vers la forêt amazonienne et causer de nombreux autres dommages environnementaux.[36] Pendant ce temps, en 2019, Marfrig, un important producteur de bœuf brésilien et l’un des pires pollueurs climatiques du secteur agro-industriel, qui a été mis en cause l’année dernière pour avoir acheté du bétail provenant de zones illégalement déboisées en Amazonie, a émis une SLB de 500 millions de dollars pour financer la mise en œuvre d’un système de traçabilité « sans déforestation » pour le bétail qu’il achète dans le biome amazonien ![37]

Même les sociétés financières qui ont acheté de vastes étendues de terres agricoles au Brésil et dans d’autres parties du monde au cours de la dernière décennie étudient maintenant des moyens de générer des crédits carbone à partir de leurs activités et d’attirer les investissements des fonds de pension et d’autres investisseurs institutionnels en commercialisant les terres agricoles comme des investissements verts.[38] La Caisse de dépôt et placement, un fonds de pension canadien qui est l’un des plus importants acheteurs mondiaux de dette verte et un investisseur majeur dans les terres agricoles du Cerrado au Brésil, a émis sa propre obligation verte d’un milliard de dollars en mai 2021. Elle a l’intention d’utiliser une partie du produit de l’obligation pour acheter plus de terres agricoles.[39]

Les entreprises de l’agriculture numérique ont également tout à gagner de la finance verte. La première série d’instruments de financement vert indique qu’une grande partie des fonds recueillis sera utilisée pour financer l’adoption de technologies numériques dans l’agriculture, en faisant l’hypothèse que celles-ci peuvent permettre des gains d’efficacité et réduire les émissions de gaz à effet de serre. De plus, les projets financés par des crédits carbone et des obligations vertes nécessitent l’adoption de technologies numériques pour le suivi et la certification. C’est le cas d’un projet dans le Cône Sud de l’Amérique latine que Cargill, la plus grande entreprise agro-industrielle au monde, finance grâce à un investissement de 30 millions de dollars dans un Fonds d’innovation foncier.[40] Le projet mesure, suit et fournit un enregistrement numérique continu des émissions dans le sol générées par les producteurs de soja qui fournissent Cargill.

Tout cela se traduit clairement par un renforcement du contrôle des entreprises et de la finance ; il est beaucoup plus difficile de voir comment cela permettra de mieux protéger l’environnement.

Couper les flux financiers qui alimentent l’agriculture industrielle

L’investissement dans l’expansion de l’agro-industrie ne peut jamais être « vert ». S’agissant, d’agriculture, il ne semble pas non plus possible pour la grande finance d’investir dans autre chose que dans l’agro-industrie. Tous deux dépendent de la financiarisation de la nature et de la confiscation implacable du contrôle des populations sur leurs terres, leurs forêts, leurs ressources en eau et leur biodiversité. Dans le cadre de la nouvelle architecture verte de la finance mondiale, la formule reste la même : capter les dépenses et biens publics pour maximiser les profits d’un groupe restreint d’investisseurs, tout en offrant aux grandes entreprises polluantes l’accès à une nouvelle source d’argent « vert » pour leur permettre de poursuivre leurs activités comme si de rien n’était. La seule différence cette fois, c’est que la « nature » cautionne directement l’émission de dette.

Qu’il soit qualifié de « vert » ou de « socialement responsable », le mariage de la grande finance et de l’agro-industrie ne peut déboucher sur rien de bon. La souveraineté alimentaire – la seule solution viable pour la justice climatique – ne sera pas financée par Wall Street ou la City de Londres, ni construite par Cargill et Bayer. Elle ne peut être construite que lorsque les populations reprennent le contrôle de leurs terres, de leurs semences, de leurs connaissances et également de l’offre monétaire.

Source: Climate Bond initiative https://www.climatebonds.net/market/data/#use-of-proceeds-charts

Source: Climate Bond initiative https://www.climatebonds.net/market/data/#use-of-proceeds-charts

Les initiatives de finance verte de l’agro-industrie

Sociétés et Mécanisme de financement vert

SLC Agricola (Brésil)

Obligation verte d’une valeur de 94 millions de dollars émise en 2020. La levée de fonds a été réalisée sous forme d’obligations vertes agro-industrielles (Certificats de créances agricoles – CRA) destinées à être affectées à des pratiques agricoles numériques et à faible émission de carbone, et à des systèmes intégrés (culture-élevage) dans ses 460 000 hectares de plantations de soja, de maïs et de coton en monoculture. L’obligation verte a été émise par les banques Bradesco bbi, Itaú et Santander.

Les experts « de seconde opinion » (SPO), Resultante, ont fait apparaître dans leur rapport plusieurs passages associant SLC Agricola à des crimes environnementaux et à des accaparements de terres. Bien qu’elle ait été approuvée, l’émission de l’obligation verte a été validée avec la recommandation de ne pas affecter de fonds à ces domaines douteux.

Amaggi

Obligation durable d’une valeur de 750 millions de dollars en 2021 devant être appliquée à ses 170 000 hectares dans un éventail de projets environnementaux portant notamment sur les énergies renouvelables et l’utilisation des terres, ainsi que dans des activités socio-économiques comme la création d’emplois. L’obligation a été coordonnée par BNP Paribas, Bradesco Securities, Inc., Citigroup Global Markets, Inc., Itaú BBA USA Securities, Inc., JP Morgan Chase & Co., Rabobank et Santander Investment.

Le groupe Amaggi est le plus grand exportateur de soja du Brésil et est un acheteur majeur de soja produit par des « déforesteurs » connus tels que SLC Agrícola et BrasilAgro, et n’a pas encoreaccepté de date butoir pour 2020 pour le défrichement des terres dans la région du Cerrado.

AgriNurture Inc.

Obligation verte de 75 millions d’euros (89 millions de dollars) qui sera émise en Europe en 2021. Le produit de l’obligation sera utilisé pour diverses activités, notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’expansion de ses activités agricoles.

AgriNurture Inc. est une société basée aux Philippines qui a reçu le soutien initial de Black River, un fonds spéculatif de Cargill, et de la Far Eastern Agricultural Investment Company d’Arabie saoudite. Elle est devenue l’une des plus grandes entreprises agricoles et d’exportation agricole du pays grâce au développement de très grosses exploitations et plantations, tout dernièrement pour le maïs à Mindanao.

Olam International

Olam a obtenu trois facilités d’emprunt « vert » depuis 2018 auprès de différents consortiums de banques : un prêt lié au développement durable de 500 millions de dollars en 2018, un crédit renouvelable lié au développement durable de 525 millions de dollars en 2019 et un prêt de durabilité de 525 millions de dollars en 2020 – tous devant être utilisés pour des dépenses générales, mais avec une marge d’intérêt dépendant de la capacité d’Olam à atteindre divers objectifs. En 2019, Olam a lancé le premier « prêt numérique » au monde, d’un montant de 350 millions de dollars.

Olam est une société indienne non résidente basée à Singapour. C’est l’un des plus grands négociants mondiaux de matières premières. Elle a investi massivement dans des activités agricoles et des projets d’agriculture contractuelle, en particulier en Afrique et en Amérique latine. Elle appartient partiellement au fonds souverain singapourien Temasek et au japonais Mitsubishi. Elle affirme disposer de 2,4 millions d’hectares en gestion directe, dont une concession controversée de 144 000 hectares de plantation de palmiers à huile au Gabon.

COFCO

Prêt lié au développement durable auprès de 20 banques, d’une valeur de 2,3 milliards de dollars en 2019. ING, BBVA et Rabobank ont joué le rôle de « coordinateurs durabilité ». ABN AMRO est intervenue en tant que coordinateur et agent de facilité.

Il s’agit du prêt le plus important obtenu par un négociant de produits agricoles. Le prêt est lié à un objectif général d’amélioration d’année en année de la performance ESG, évaluée par les experts de seconde opinion Sustainalytics, et à l’augmentation de la traçabilité des denrées agricoles brésiliennes. Fin 2020, la Société financière internationale (SFI) de la Banque mondiale a commencé à subventionner la traçabilité des fournisseurs directs de soja à Matopiba, dans la région du Cerrado (Brésil).

Samunnati

En juillet 2021, Samunnati a émis une obligation verte agricole de 4,6 millions de dollars via la plateforme de marché Symbiotics. Le produit de l’obligation doit être « entièrement affecté à l’agriculture intelligente face au climat ».

Samunnati est une institution de microcrédit indienne dédiée aux agriculteurs et à l’agro-industrie. Parmi ses investisseurs figurent le fonds de pension américain TIAA et l’International Development Finance Corporation du gouvernement américain.

Bunge S.A

Un prêt de 50 millions de dollars sur dix ans aux fournisseurs de soja du Cerrado en appui à un objectif zéro déforestation. Il s’agit d’un mécanisme financier de la Banque Santander et de The Nature Conservancy (« TNC ») qui n’est pas formellement considéré comme de la finance verte, mais qui lie l’expansion du soja à un « respect du droit environnemental » au Brésil.

La Responsible Commodities Facility (RCF) et la plateforme du Soft Commodities Forum rassemblent des géants du commerce agroalimentaire (ABCD, Cofco, Viterra – ex-Glencore Agriculture) et visent à émettre de nouveaux instruments d’emprunts agro-industriels « verts » pour l’expansion des plantations de soja sur les zones de pâturage.

Cargill

Le Land Innovation Fund(Fonds pour l’innovation agricole), créé avec 30 millions de dollars provenant de Cargill pour soutenir l’expansion des cultures de soja dans les zones de pâturage dégradées en Argentine et dans le Cerrado et le Grand Chaco au Paraguay. Le fonds intègre les fournisseurs dans une chaîne de traçabilité pour mesurer les émissions de carbone des sols. La Bank of Cargill utilise de plus en plus des obligations agro-industrielles pour financer les fournisseurs de soja, avec une augmentation de 30 % en 2020 des lettres de crédit agro-industriel.

L’entreprise fait partie de l’Initiative pour la finance verte brésilienne qui vise à soutenir l’émission d’obligations vertes dans l’agriculture.

Cargill est peut-être le négociant de soja le plus lié à la déforestation et aux incendies dans sa chaîne d’approvisionnement. En 2019, Nestlé a cessé de s’approvisionner auprès de Cargill pour tous ses achats de soja brésilien, le négociant n’étant pas en mesure d’assurer la traçabilité du soja provenant de ses fournisseurs. En 2020, Norwegian Grieg Seafood n’a autorisé aucun fonds de son obligation verte d’une valeur de 103 millions de dollars à être utilisé pour acheter des aliments pour animaux auprès de Cargill jusqu’à ce que l’entreprise ait considérablement réduit son risque de déforestation liée au soja au Brésil.

Mafrig

Une obligation de transition durable d’une valeur de 500 millions de dollars émise en 2019 via BNP Paribas, ING et Santander, pour l’achat de bétail « sans déforestation » auprès de fournisseurs directs en Amazonie.

Un prêt lié au développement durabled’une valeur de 30 millions de dollars en 2021 dans le cadre du financement vert pour aider à la transition de Mafrig vers une exigence de non-déforestation sur l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement.

La première « obligation de transition » émise dans le monde, après que les obligations vertes détenues par l’un des plus gros producteurs de bœuf au monde ont été refusées par les investisseurs. L’obligation a été rebaptisée pour soutenir les entreprises fortement émettrices qui ne répondent pas aux exigences des obligations vertes afin d’assainir leur chaîne d’approvisionnement. Seules deux autres obligations de transition de ce type ont été émises en 2020 en raison de leur manque de fiabilité.

Rizoma Agro

Une obligation verte d’une valeur de 5 millions de dollars émise en tant qu’obligation verte agro-industrielle (Certificats de créances agricoles) pour soutenir l’expansion de l’agriculture régénérative et biologique sur ses 1 200 hectares situés à São Paulo, au Brésil. Elle a été structurée par le cabinet de conseil financier Ecoagro.

La première obligation verte agricole certifiée émise dans le monde, selon les nouveaux principes de la CBI pour le secteur agricole. Selon un partenaire fondateur de Rizoma, Pedro Paulo Diniz, l’agriculture régénérative est en mesure de compenser « plus de 100 % des émissions humaines de carbone » et « présente souvent plus de biodiversité qu’une forêt primaire ».

Ventisqueros

Le salmoniculteur chilien Ventisqueros a annoncé fin 2020 avoir obtenu un prêt vert de 120 millions de dollars des banques Rabobank et DNB. Le montant du prêt permettra de financer l’augmentation de la production, qui passera de 40 000 tonnes actuellement à 60 000 tonnes.

En 2019, une fuite massive de saumons dans l’un des élevages de Ventisqueros à Chiloé a conduit à une plainte du Service national des pêches et de l’aquaculture (Sernapesca) auprès de la Surintendance de l’environnement et devant les tribunaux. L’entreprise a également refusé d’obtempérer suite à une condamnation du Conseil pour la transparence lui enjoignant de fournir à Oceana des données sur l’utilisation d’antibiotiques par l’entreprise en 2015, 2016 et 2017.

Mowi

Mowi a conclu une obligation verte de 165 millions de dollars en 2020, la première obligation verte émise par une entreprise de produits de la mer. Le produit de l’obligation sera utilisé pour des projets verts tels que définis par le cadre des obligations vertes de Mowi.

Mowi, basée en Norvège, est la plus grande entreprise aquacole au monde et le plus grand producteur de saumon. Elle est bien connue pour les tactiques agressives qu’elle déploie pour faire taire les critiques et pour les dommages qu’elle a causés à l’environnement, en particulier aux stocks de saumon sauvage.

Syngenta

Prêt à long terme pour la restauration de zones de pâturage dégradées, via le programme Reverte de plantation de soja, mené par Syngenta en partenariat avec TNC et la banque Itaú. Bien qu’il ne s’agisse pas officiellement d’un « prêt vert », la banque Itaú a déjà réservé 86 millions de dollars pour « restaurer » 30 000 hectares dans le Cerrado avec du soja et d’autres intrants fournis par Syngenta.

Le programme Reverte annoncé par Syngenta vise à « restaurer » 1 million d’hectares d’ici 2025. En plus d’avoir recours à la finance verte pour vendre des intrants et d’avoir l’obligation d’utiliser le système de traçabilité, le groupe Syngenta a échangé des semences contre une partie de la récolte de soja (opération de troc) et a effectué l’exportation de la première cargaison de soja de l’entreprise du Brésil vers la Chine.

FS Bioenergia (coentreprise entre le groupe américain Summit Agricultural et la holding Tapajós Participações contrôlée par le groupe chinois Dakang).

Trois obligations vertes représentant un total de 639 millions de dollars en 2020 et 2021, coordonnées par Morgan Stanley, pour produire de l’éthanol à partir de maïs et produire une énergie 100 % renouvelable.

Une obligation liée au développement durable, d’une valeur de 26 millions de dollars, avec le Crédit Suisse et un prêt lié au développement durable de 33 millions de dollars en 2020 avec la banque Santander, conditionné à : la réduction de son empreinte carbone, l’amélioration de la traçabilité des fournisseurs, et plus de communication et de transparence dans ses rapports annuels.

Il s’agissait de la première obligation agro-industrielle verte pour le secteur de la bioénergie, appelée Certificats de créance agricoles (CRA). L’entreprise a produit 100 % d’éthanol à partir de maïs. Le secteur de la bioénergie est, avec le secteur forestier, l’un des plus gros émetteurs d’obligations vertes et durables.

Suzano S.A.

Quatre obligations vertesdepuis 2016 totalisant 1,6 milliard de dollars pour de la sylviculture industrielle destinée à la production de pâte à papier L’offre a été coordonnée par JP Morgan, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Bank of America, BNP, Crédit Agricole, MUFG, Santander, Rabobank, SMBC Nikko, Scotiabank et Mizuho.

Deux obligations liées au développement durable (SLB) totalisant 1,2 milliard de dollars en 2020 et une autre SLB de 1 milliard de dollars émise en juin 2021, via BNP Paribas, BofA, JP Morgan, Mizuho, Rabo Securities et Scotiabank.

Prêt lié au développement durable d’une valeur de 1,6 milliard de dollars en janvier 2021, opéré par BNP Paribas.

Aussi bien les obligations SLB que les prêts sont liés à la réduction des émissions directes et de la consommation d’eau de l’entreprise dans toutes ses opérations et achats (portées 1 et 2) et ont également un objectif « d’inclusion » visant à ce que des femmes occupent des postes de direction.

Suzano a été le premier émetteur d’obligations vertes et d’obligations liées au développement durable au Brésil et 37 % de son endettement est lié à la finance verte. Suzano SA possède plus d’un million d’hectares de plantations industrielles de pins et d’eucalyptus au Brésil et est historiquement liée à unesérie de violations des droits humains des communautés locales et de violations des droits du travail de ses employés.

Tropical Landscapes Financing Facility (Mécanisme de financement des paysages tropicaux – TLFF)

Obligation durable d’une valeur de 95 millions de dollars émise en 2018 par l’initiative du Mécanisme de financement des paysages tropicaux de l’USAID (TLFF) via BNP Paribas en partenariat avec le WWF. L’obligation a été émise pour financer 88 000 hectares de plantations d’hévéa pour PT Royal Lestari Utama (RLU), une coentreprise indonésienne entre le français Michelin et le groupe indonésien Barito Pacific.

Premier instrument d’emprunt lié à la durabilité en Asie et partie du protocole d’accord entre le PNUE et BNP Paribas qui a été signé lors du One Planet Summit à Paris en décembre 2017. L’objectif est d’atteindre 10 milliards de dollars de financements innovants et durables d’ici 2025 pour des projets qui soutiennent l’agriculture et la foresterie durables de manière à contribuer à la résolution de la crise climatique.

Notes :
[1]Claire Acher, « Brazil soy trade linked to widespread deforestation, carbon emissions », Mongabay, 3 avril 2019. https://news.mongabay.com/2019/04/brazil-soy-trade-linked-to-widespread-deforestation-carbon-emissions/
[2] Ana Mano, « UPDATE 1-Brazil’s Amaggi soybean producer prices $750m green bond –CFO », Reuters, janvier 2021.
[3] Jenny Gonzales, « Soy King Blairo Maggi wields power over Amazon’s fate, say critics », Mongabay, 13 juillet 2017. https://news.mongabay.com/2017/07/soy-king-blairo-maggi-wields-power-over-amazons-fate-say-critics/
[4] Caio de Freitas Paes, « Trader Cargill, pension fund TIAA linked to land grabs in Brazil’s Cerrado », 3 février 2021. https://news.mongabay.com/2021/02/trader-cargill-pension-fund-tiaa-linked-to-land-grabs-in-brazils-cerrado/; Global Witness, « Razing the stakes », 6 May 2020. https://www.globalwitness.org/en/campaigns/forests/razing-stakes/
[7] Pour découvrir les entreprises privées brésiliennes qui ont émis des obligations thématiques, consulter la base de données du cabinet de conseil spécialisé Sitawi (SPO) voir https://www.sitawi.net/noticias/sitawi-lanca-primeiro-banco-de-dados-de-titulos-verdes-no-brasil/. Voir aussi Climate Bond Initiative: « Agriculture sustainable finance state of the market: Brazil briefing paper 2021 ». https://www.climatebonds.net/files/reports/cbi-brazil-agri-sotm-eng.pdf
[8] Climate Bond Initiative (CBI), « Sustainable Debt. Global state of the market 2020 », p. 9. https://www.climatebonds.net/files/reports/cbi_sd_sotm_2020_04d.pdf. Les données actualisées du marché des obligations vertes sont principalement basées sur les données de la CBI, seul certificateur mondial d’obligations vertes.
[9] Amundi Asset management ; Société financière internationale (IFC) Groupe de la Banque mondiale, « Emerging Market Green Bonds Report 2020 », printemps 2021. Emerging Market Green Bonds Report 2020 (ifc.org)
[10] Pour voir tous les investisseurs qui ont signé des engagements publics et participé au marché des obligations vertes, voir : https://www.climatebonds.net/get-involved/investor-statement
[11] Daniela Gabor, « Private finance won’t decarbonise our economies – but the ‘big green state’ can », The Guardian, 4 juin 2021. https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/jun/04/private-finance-decarbonise-economies-green-state
[12] GRAIN, « Digital Fences: Financial enclosure of agricultural land in South America », 22 septembre 2020. https://grain.org/e/6529
[13] Le nouvel instrument financier privé, Fiagros, est basé sur la résolution n° 39/2 de la Commission brésilienne des valeurs mobilières. Outre les modifications apportées à la loi foncière (loi 13.465/17), aux instruments de crédit rural (loi 13.986/2020) et aux obligations agro-industrielles (loi 14.130/2021), le législateur a également approuvé une loi sur les paiements pour services environnementaux (14.119/2021) qui comprend des crédits carbone, des quotas de réserves environnementales et des obligations vertes.
[14] GRAIN, « Digital Fences », 2020. Voir les cas complets dans l’annexe disponible en portugais et en espagnol : https://grain.org/system/attachments/sources/000/006/141/original/PT_zonas_de_expans-o_e_investimento_na_Am-rica_do_Sul_PDF_18_09.pdf
[15] Voir Climate Bonds Initiative (CBI). 2020. Op. cit. p. 7. Les banques de développement ont émis 68 % du total des obligations durables, pour une valeur de 108 milliards de dollars. La Banque mondiale, à travers la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, a été le plus gros émetteur de ces obligations, pour un total de 81 milliards de dollars en 2020, triplant ainsi ses investissements par rapport à 2019. Elle apporte également une assistance technique à d’autres émetteurs, notamment dans le processus d’émission d’obligations souveraines vertes, sociales ou durables (green, social or sustainability – GSS) par les pays en développement, en CBI. 2020. Op.cit. p. 12
[16] Mehreen Khan. « Is Brussels green bond washing? », Financial Times, 19 octobre 2020. https://www.ft.com/content/38130bf9-2bcc-494e-9b71-889d517edc7a
[17] La Chine arrive en tête de liste des plus gros émetteurs de ces obligations sociales, avec 68 milliards de dollars levés, principalement en obligations pandémiques. CBI.2020. op.cit. p. 14.
[18] Javier Lewkowicz, « Argentina pushes for a debt-for-nature swap », Diálogo Chino, 15 juin 2021.
[19] « Green bond fund of the year, Initiative of the year: Amundi and IFC’s Emerging Green One », Green Finance, 2 avril 2019 : https://www.environmental-finance.com/content/awards/green-social-and-sustainability-bond-awards-2019/winners/green-bond-fund-of-the-year-initiative-of-the-year-amundi-and-ifcs-emerging-green-one.html ; Rachel Fixsen, « Alecta, ERAFP among backers of $1.4bn EM green bond fund », IPE Magazine : 19 mars 2018: https://www.ipe.com/alecta-erafp-among-backers-of-14bn-em-green-bond-fund/10023735.article ; « Amundi’s one-year-old green bond fund ‘ahead of schedule’ », Environmental Finance, 4 mars 2019 : https://www.environmental-finance.com/content/analysis/amundis-one-year-old-green-bond-fund-ahead-of-schedule.html
[20] Climate Bond Initiative (CBI), 2020. op. cit. p. 11. Parmi les autres sociétés qui ont émis des obligations vertes en 2020 figurent Volkswagen (2,3 milliards de dollars), Daimler AG (1,1 milliard de dollars) et Volvo (588 millions de dollars). p. 6. Voir également Environmental Finance. Sustainable Bonds insight 2021. https://www.environmental-finance.com/assets/files/research/sustainable-bonds-insight-2021.pdf
[21] Mich Battle Creek, « Kellogg Company Announces Pricing of its Inaugural Sustainability Bond », Kellogg’s, 11 mai 2021. https://newsroom.kelloggcompany.com/2021-05-11-Kellogg-Company-Announces-Pricing-of-its-Inaugural-Sustainability-Bond
[22] Ces intervenants extérieurs spécialisés, en tant que SPO (Second Part Opinion) ou organismes de certification, suivent des paramètres également créés par des organismes privés spécialisés et adoptés par le marché international des obligations vertes comme l’International Capital Market Association (ICMA) – responsable de l’élaboration des principes pour les obligations vertes et les obligations sociales et des lignes directrices pour les obligations durables –, la Banque mondiale, la Société financière internationale (SFI) et la Climate Bonds Initiative (CBI).
[23] Xuan Sheng Ou Young. « Why investor appetite for sustainability-linked bonds is growing », BNP Paribas Asset Management Blog, 22 juillet 2021.https://investors-corner.bnpparibas-am.com/investing/why-investor-appetite-for-sustainability-linked-bonds-is-growing/
[24] APG. « Sustainability bonds: new opportunities, but avoid greenwashing », 9 juillet 2021. https://apg.nl/en/publication/sustainability-linked-bonds-new-opportunities-but-avoid-greenwashing/
[25] Stephen M. Liberatore, « Sustainability-linked bonds do not fit our impact framework », Nuveen, A TIAA company 2021. https://www.nuveen.com/global/insights/income-generation/sustainability-linked-bonds-do-not-fit-our-impact-framework
[26] Daniela Gabor, « Private finance won’t decarbonise our economies – but the ‘big green state’ can », The Guardian, 4 juin 2021 : https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/jun/04/private-finance-decarbonise-economies-green-state
[27] Pour en savoir plus sur l’AFAT et le lobby du greenwashing agroalimentaire qui fait la promotion des « solutions fondées sur la nature », voir GRAIN, « Greenwashing des entreprises : le « zéro net » et les « solutions fondées sur la nature » sont des escroqueries meurtrières, 17 mars 2021 : https://grain.org/fr/article/6636-greenwashing-des-entreprises-le-zero-net-et-les-solutions-fondees-sur-la-nature-sont-des-escroqueries-meurtrieres
[28] Les rapports FAO/TNC sont ici : http://www.fao.org/land-water/overview/integrated-landscape-management/nature-based-solutions/en/. Il n’existe pas de définition ou de critères internationaux sur « l’agriculture régénérative », mais les exemples qui figurent dans les rapports mettent en avant un mélange de pratiques traditionnelles et industrielles telles que l’agriculture sans labour, la rotation des cultures, les technologies d’agriculture de précision et l’édition génomique pour la production de biofertilisants et de micro-organismes. Pour le point de vue de l’AFAT sur ce concept, voir : « Mieux cultiver : dix transitions critiques pour transformer l’alimentation et l’utilisation des terres », 2019, en particulier « Transition critique 2. Développer une agriculture productive et régénérative », https://www.foodandlandusecoalition.org/wp-content/uploads/2019/11/FOLU-GrowingBetter-GlobalReport-FRENCH-v1.2.pdf. Pour le point de vue du Forum économique mondial, voir : « The Future of Nature and business », 2020. http://www3.weforum.org/docs/WEF_The_Future_Of_Nature_And_Business_2020.pdf
[29] Voir par exemple, Corporate Accountability, Coalition mondiale des forêts, Amis de la Terre International, « La grosse arnaque : comment les grands pollueurs mettent en avant un agenda « zéro émission nette » pour retarder, tromper et nier l’action climatique », juin 2021 : https://www.corporateaccountability.org/wp-content/uploads/2021/06/La-Grosse-Arnaque_FR.pdf
[30] GRAIN, « Greenwashing des entreprises : le « zéro net » et les « solutions fondées sur la nature » sont des escroqueries meurtrières », 17 mars 2021 : https://grain.org/fr/article/6636-greenwashing-des-entreprises-le-zero-net-et-les-solutions-fondees-sur-la-nature-sont-des-escroqueries-meurtrieres
[31] Andrew Marshall, « Mitsubishi and AIC team up for carbon farming credits », The Land, 4 août 2021 : https://www.theland.com.au/story/7370631/mitsubishi-buys-into-carbon-farming-with-aic-partnership/?src=rss
[32] « Bayer lança programa no Brasil para captura de carbono na agricultura », Reuters, 27 mai 2021. https://www.reuters.com/article/commods-bayer-carbono-idBRKCN2D82T8-OBRBS and « Bayer anuncia el lanzamiento de la primera fase de la iniciativa Carbono en la Argentina », Bayer, 22 juillet 2021. https://www.conosur.bayer.com/es/bayer-lanza-la-iniciativa-de-carbono-en-argentina
[33] « Título verde pode injetar R$ 700 bilhões na agricultura brasileira até 2030”, Nova Cana, 7 janvier 2021. https://www.novacana.com/n/industria/financeiro/titulo-verde-injetar-r-700-bilhoes-agricultura-brasileira-2030-070120
[34] « Ecoagro and Rizoma Agro announce the world’s first Green Bond Certified under the Climate Bonds Standard for Agriculture », CBI, 2 septembre 2020. https://www.climatebonds.net/resources/press-releases/2020/09/ecoagro-and-rizoma-agro-announce-worlds-first-green-bond-certified
[35] À propos de la finance verte et des obligations vertes émises par l’agrobusiness au Brésil, voir : Grupo Carta de Belém. « Mapeamento das distintas iniciativas sobre recuperação econômica e retomada verde », décembre 2021. Surtout Gabriela de Oliveira Junqueira. Relatório Final. Eixo 1 e Junior Aleixo. Relatório Final, Eixo 2. Un rapport de synthèse sera publié d’ici la fin 2021.
[36] De 2000 à 2014, plus de 80 % de l’expansion du soja dans le Cerrado s’est faite dans des zones de pâturages et d’autres cultures, favorisant ainsi l’avancée de l’élevage de bétail dans la forêt amazonienne, en particulier dans le nord du Mato Grosso et le sud des États du Pará à Diana Aguiar et Maurício Torres. « Deforestation as an instrument of land grabbing: enclosures along the expansion of the agricultural frontier in Brazil », Agro é Fogo,
[37] Jasper Cox, « Brazil bonds make green investors look ridiculous », Global Capital, 27 août 2019 : https://www.globalcapital.com/article/28mtxz67sok79sit5mosg/tuesday-view/brazil-bonds-make-green-investors-look-ridiculous ; « Brazil beef giants linked to illegal Amazon deforestation », Mongabay, 11 décembre 2020 : https://news.mongabay.com/2020/12/brazil-beef-giants-linked-to-illegal-amazon-deforestation/ ; et pour plus d’informations sur les émissions de gaz à effet de serre de Marfrig voir GRAIN et IATP, « Émissions impossibles : comment les grandes entreprises du secteur de la viande et des produits laitiers réchauffent la planète », juillet 2018 : https://grain.org/e/5997
[38] GRAIN, « Verdissement de l’accaparement des terres agricoles dans le monde », 10 mai 2021 : https://grain.org/e/6673
[39] Elisabeth Jeffies, « Hard reality: Why Canada’s pensions are blazing a trail in green bond issuance », Capital Monitor, 15 juillet 2021. https://capitalmonitor.ai/institution/asset-owners/canadas-pensions-are-world-leaders-in-green-bond-issuance/ ; https://www.cdpq.com/sites/default/files/medias/pdf/en/CDPQ_GreenBond_Framework_SPO2021.pdf
[40] Land Innovation Fund. https://www.landinnovation.fund/.
  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur L’alliance trouble de l’agro-industrie et de la grande finance est tout sauf « verte »

Directive Guerini : Italie de plus en plus armée

septembre 28th, 2021 by Manlio Dinucci

Aujourd’hui à La Spezia le ministre de la Défense Lorenzo Guerini inaugure SeaFuture 2021 (il manifesto 24 septembre), l’exposition militaro-navale sponsorisée par les principales industries de guerre. En tête Fincantieri (“sponsor stratégique”), Leonardo (“sponsor de platine”) et Mbda (joint venture européenne dans laquelle Leonardo est actionnaire à 25%) qui participe comme “sponsor d’or”. Le “Futuro” (avenir, ndt) a déjà été tracé dans la “Directive pour la politique industrielle de la Défense”, émanée par Guerini le 29 juillet : l’Italie doit “disposer d’un Instrument militaire en mesure d’exprimer les capacités militaires avancées dont le Pays a besoin pour préserver ses propres intérêts nationaux”, afin d’assurer “son appartenance au cercle des pays technologiquement et économiquement avancés”. La Directive, renversant l’Article 11 et d’autres principes constitutionnels dans le silence-assentiment du Parlement, stipule que l’Italie doit s’armer toujours plus. En même temps elle stipule que l’Italie doit garder et renforcer “la relation stratégique avec les États-Unis, pour assurer l’engagement dans l’innovation technologique qui trouve dans les Etats-Unis un des principaux incubateurs, pour favoriser l’accès des entreprises italiennes dans le marché américain et pour mieux positionner l’Italie dans le contexte européen”.

La ligne tracée par la Directive est déjà opérationnelle depuis longtemps. Il suffit de rappeler : l’embarquement sur le porte-avions Cavour, le navire amiral de la Marine, des chasseurs USA F-35B à décollage court et atterrissage vertical, dont l’utilisation par le navire a été certifiée à Norfolk en Virginie ; la décision d’armer les sous-marins et les frégates italiennes de missiles Cruise avec portée d’au moins 1.000 km ; la décision d’armer les drones Reaper, que l’Italie a achetés aux USA. Ces armements, avec d’autres, dont sont dotées nos forces armées, ne servent pas à la défense mais à l’attaque. Le Cavour armé des F-35B devient une base militaire avancée qui, déployée dans des théâtres de guerre lointains, peut attaquer et envahir un pays ; les sous-marins et les frégates peuvent frapper un pays à une grande distance avec des missiles de croisière qui, volant à très basse altitude sur la mer et le long des côtes, échappent aux défenses anti-aériennes ; les drones Reaper, téléguidés depuis des milliers de km, peuvent frapper les “cibles” humaines avec des missiles Feu de l’enfer et des bombes à guidage laser ou satellite. L’Italie est ainsi en train de s’armer pour participer à d’autres guerres sous commandements USA/OTAN.

La “relation stratégique avec les États-Unis”, établie par la Directive, est en train de se renforcer chaque jour un peu plus. Le groupe Fincantieri, contrôlé à 70% par le Ministère de l’Economie, a aux États-Unis trois chantiers, où il est en train de construire dix frégates multi-rôles pour l’U.S Navy et quatre navires de guerre analogues pour l’Arabie Saoudite. Aux USA, Leonardo -la plus grande industrie militaire italienne, pour qui l’armement rapporte plus de 70% du chiffre d’affaires- fournit des produits et services aux forces armées et aux agences de renseignement, et en Italie gère le site de Cameri des chasseurs F-35 de Lockheed Martin. 30% de l”actionnariat du groupe Leonardo appartient au Ministère du Développement  économique. Pour cela à l’exposition militaire de La Spezia, aux côtés du ministre Guerini du Pd (Partito democratico) participe le ministre Giorgetti de la Lega (Ligue, parti d’extrême-droite). Défini comme “expert de comptes”, c’est lui qui s’occupe de gérer les 30 milliards d’euros déjà alloués par le Ministère du Développement économique à des fins militaires et les autres 25 requis au Recovery Fund.

Les 26 milliards d’euros dépensés annuellement par le ministère de la Défense ne suffisent plus. Il faut passer à au moins 36 milliards annuels, comme réclamé par l’OTAN et rappelé par les USA. Quelques chiffres ? Le porte-avions Cavour a coûté 1,3 milliards d’euros, les 15 F-35B pour la Marine coûtent 1,7 milliards, auxquels s’ajoutent 15 autres F-35B et 60 F-35A à capacité nucléaire pour l’Aéronautique. Et puis il y a les dépenses opérationnelles : une journée de navigation du Cavour coûte plus de 200 mille euros et une heure de vol d’un F-35 plus de 40 mille euros. Le tout en argent public, toujours, soustrait aux dépenses sociales, investi en armes et guerres pour “préserver nos intérêts nationaux et appartenir au cercle des pays économiquement avancés”.

Manlio Dinucci

 

Article original en italien :

Direttiva Guerini: Italia sempre più armata

Edition de mardi 28 septembre 2021 d’il manifesto 

https://ilmanifesto.it/direttiva-guerini-italia-sempre-piu-armata/ 

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

  • Posted in Francais @fr, Mobile
  • Commentaires fermés sur Directive Guerini : Italie de plus en plus armée
  • Tags:

Le plus grand flou règne sur l’ampleur exacte des effets secondaires du vaccin. On doit à l’OMS et à sa base partagée par le centre d’Uppsala, la base VigiAccess, de donner quelques éléments d’informations un peu plus fiables que les éléments transmis par l’ANSM en France, et par quelques autres. On retiendra que cette base recense plus d’un million de cas d’effets secondaires pour la seule Europe, et pour la seule année 2021, du fait de la vaccination contre le COVID. Un chiffre qui sème le trouble sur la sincérité des chiffres en France.

Les effets secondaires du vaccin (ou des vaccins) contre le COVID constituent le grand tabou de la communication gouvernementale partout en Europe. Officiellement, le vaccin nous délivre de la maladie et se révèle parfaitement sûr. Sauf que les chiffres officiels, les quelques chiffres qui percent, ne disent pas exactement cela.

Les effets secondaires selon l’OMS

On en veut pour preuve les chiffres globaux donnés par cette très dangereuse institution complotiste appelée l’OMS, sur la base VigiAccess opérée par l’Uppsala Monitoring Centre, tout ce qu’il y a de plus officiel donc. Nous reproduisons ci-dessus le nombre d’effets secondaires du vaccin comptabilisés par continent, tous vaccins confondus.

On s’aperçoit que l’Europe est championne de l’effet secondaire, alors qu’elle compte environ 280 millions d’habitants vaccinés (on en compterait 380 millions aux Etats-Unis). Pour être exact, 1.074.200 effets secondaires étaient comptabilisés sur notre continent, soit un cas toutes les 560 millions d’injections environ, ou 1 cas pour 280 vaccinés. Ce n’est quand même pas rien.

Assez étonnamment, la proportion aux Etats-Unis est beaucoup moins importante.

L’OMS contredit l’ANSM

En France, l’ANSM vient péniblement de reconnaître 90.000 cas d’effets secondaires (mais les autorités françaises sont avares sur les chiffres).

On sait que la France a pratiqué environ 90 millions d’injections (nous nous contentons ici de cottes mal taillées, car tout recensement au jour le jour est impossible), soit un effet secondaire pour 1.000 injections. Autrement dit deux fois moins en France qu’en Europe. Mais c’est quand même bizarre.

Une fois de plus, ces incohérences dans les données officielles posent la question de la transparence sur les effets du vaccin. Et sur ce point, le débat est ouvert : la démocratie gagnerait à informer le public de façon transparente sur la réalité vaccinale.

Quels effets secondaires des vaccins ?

Si les chiffres de l’OMS présentent l’inconvénient de ne pas décomposer plus précisément (notamment par vaccins) les effets secondaires, ils ont l’avantage de faire une synthèse chiffrées des différents types d’effets secondaires.

Certains chiffres alertent. On constate ainsi plus de 100.000 problèmes cardiaques, plus de 115.000 problèmes vasculaires, 225.000 problèmes respiratoires, près de 300.000 problèmes dermatologiques, près de 650.000 problèmes musculosquelettiques… sans compter les 100.000 problèmes psychiatriques.

On aimerait disposer en France d’un tableau clinique aussi précis. Cela aiderait au consentement libre et éclairé.

Éric Verhaeghe

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Plus d’un million d’effets secondaires du vaccin en Europe reconnus par l’OMS

Syrie: la situation s’aggrave dans la province d’Idlib

septembre 27th, 2021 by Alexandre Lemoine

La situation dans le nord-ouest de la Syrie pourrait sérieusement s’aggraver dans les jours à venir. Comme le rapporte l’agence Bloomberg se référant à ses sources du gouvernement turc, Ankara y projette plusieurs milliers de combattants supplémentaires et des centaines d’armements. En même temps a été rapportée la préparation d’une grande offensive sur Idlib par l’armée gouvernementale syrienne.

Malgré les bombardements intenses du sud de la province syrienne d’Idlib, Ankara a tout de même réussi à projeter dans cette région des dizaines de ses chars, actuellement déployés le long de la route M4 entre les villes d’Ariha et de Muhambel, tout en rapportant la présence de blindés légers.

Selon Bloomberg, le président turc Recep Tayyip Erdogan a envoyé des troupes en Syrie pour avoir un atout pendant sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine à Sotchi le 29 septembre. Ces pourparlers devraient porter essentiellement sur le règlement du problème d’Idlib. Les journalistes américaines disent qu’il sera difficile pour les parties de trouver un compromis.

Les intérêts de Moscou et d’Ankara sont diamétralement opposés à Idlib. La Russie veut aider Bachar al-Assad à débarrasser la province des combattants et à reprendre son contrôle. Or cette situation ne convient pas à Ankara. Recep Erdogan cherche à maintenir la présence militaire et l’influence sur la Syrie, mais il craint une vague de réfugiés qui inonderait inévitablement les régions frontalières de la Turquie avec le début des activités militaires. Ce qui affecterait sa cote de popularité. D’après Bloomberg, l’objectif principal de la projection des forces turques à Idlib consiste à forcer Damas à renoncer à une vaste offensive.

Les médias parlent de cette opération depuis plusieurs jours. De grandes unités sont envoyées depuis plus d’un mois à la frontière de la province, les sites terroristes sont régulièrement attaqués. L’aviation russe s’est nettement activée ces dernières semaines en attaquant presque tous les jours des cibles à Idlib. Ainsi, en milieu de semaine, des bombes ont été lancées sur sept sites à la fois dans la commune de Benin. C’est probablement la raison pour laquelle les Turcs ont déployé mi-septembre des systèmes antiaériens MIM-23 dans la province?

Cependant, ni Moscou ni Damas n’ont encore annoncé la préparation d’un assaut. Sachant que le ministère russe de la Défense rapporte que les combattants des organisations terroristes retranchés à Idlib ont commencé à attaquer plus souvent les positions des forces gouvernementales et la population civile.

Alors que Damas insiste sur le fait que la projection du contingent turc supplémentaire à Idlib ne fera que persuader les combattants de leur impunité.

« J’estime que la Turquie doit immédiatement retirer ses troupes, a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Miqdad. La communauté internationale, de son côté, doit soutenir nos efforts pour libérer les territoires au nord du pays. La raison principale de l’escalade à Idlib, c’est l’occupation turque et le soutien apporté aux groupes terroristes par Ankara. »

Idlib est aujourd’hui la province la plus problématique de la Syrie, où s’affrontent les intérêts de plusieurs acteurs à la fois. La province représente un « feuilleté » de militaires turcs, de groupes extrémistes contrôlés par Ankara, de bandes terroristes « libres » opposés à tous et d’unités syriennes qui cherchent à rétablir l’ordre dans le pays avec le soutien de l’aviation russe.

Les forces syriennes ont lancé, en hiver-printemps 2020, une vaste offensive, ont libéré plus de 26 communes, 320 km² du territoire du pays. Fin janvier déjà l’armée syrienne a occupé la ville de Maarat al-Nouman dans le sud-est en prenant le contrôle de la route stratégique Hama-Alep. Et le 5 février, l’armée est entrée dans la commune stratégique de Saraqeb au croisement des routes Alep-Hama et Alep-Lattaquié.

Ce qui a suscité la colère d’Ankara, qui a exigé de Damas de retirer les troupes aux positions occupées avant l’offensive. Cette fois, la Syrie n’a pas réagi, et la Turquie a commencé à agir. Ses unités ont attaqué avec des combattants proturcs les positions de l’armée syrienne sur tout le front. Le 27 février, l’aviation syrienne a riposté par une frappe contre un convoi militaire faisant 33 morts parmi les soldats et les officiers turcs. Après cet incident, Ankara a lancé l’opération Bouclier de printemps engageant des forces supplémentaires. Les Syriens se sont retirés de plusieurs communes. Les drones d’attaque Bayraktar TB-2, devenus célèbres précisément à cette époque, ont été largement utilisés dans les combats.

La situation s’est stabilisée en partie le 5 mars, quand les présidents de la Russie et de la Turquie sont convenus d’une trêve à Moscou. Ils se sont entendus sur la cessation des activités militaires, le retrait des troupes et la création d’un corridor de sécurité le long de la route M4 Lattaquié-Alep. Ils ont également organisé des patrouilles conjointes dans cette zone.

De plus, la Turquie a promis de lutter contre les extrémistes dans la province. Cependant, les combattants ont continué, bien que plus rarement, de commettre des attaques, notamment dans le corridor de sécurité. Ainsi, en juin dernier, ils ont fait exploser une mine sur le chemin d’une patrouille conjointe sur la route M4. Un véhicule blindé de transport de troupes russe BTR-82A a été endommagé, sans victimes, heureusement.

L’allié principal d’Ankara dans la province est ce qu’on appelle l’Armée nationale syrienne (ANS). Il s’agit d’une entité assez hétéroclite composée de plusieurs groupes, dont la plupart sont considérés comme terroristes par Moscou et Damas. Par exemple, au sein de l’ANS existe la Division al-Hamza. Ses combattants font la guerre depuis 2013.

Elle était toujours soutenue financièrement et matériellement par les États-Unis et la Turquie, et son chef, l’officier du renseignement turc MIT Seif Abou Bakr, a été pendant des années un agent secret d’Ankara dans l’État islamique. La Turquie a largement utilisé les services d’al-Hamza et d’autres extrémistes pendant l’opération Bouclier de l’Euphrate, en août 2016. Les combattants de cette « division » faisaient partie des premiers à entrer à Jarabulus et à Karkamis au nord du pays. Les radicaux étaient extrêmement cruels à l’époque envers les civils kurdes. En 2018, al-Hamza a participé à l’invasion turque d’Afrin dans le cadre de l’opération Rameau d’olivier, et en 2019-2020 elle soutenait les superviseurs d’Ankara lors des combats à Idlib.

De plus, il a été prouvé que les membres de ce groupe ont combattu au Haut-Karabakh en automne dernier du côté de l’Azerbaïdjan. Ils ont été projetés à Bakou par des avions turcs. Ce qui a été notamment confirmé par le président français Emmanuel Macron, rapportant qu’Ankara avait projeté au moins 300 radicaux en Azerbaïdjan. La collaboration entre la Turquie et des combattants à Idlib n’est plus un secret pour personne depuis longtemps. Et en l’absence d’Ankara, les Syriens auraient certainement libéré la province depuis longtemps.

À l’heure actuelle, la situation à Idlib est très grave sur fond d’exigences syriennes d’une évacuation immédiate de militaires syriens au vu de l’offensive qui se prépare contre cette région, sachant que de toute évidence la Turquie a l’intention également de faire face à la Russie, comme en témoigne le déploiement de la défense antiaérienne turque au sud de la ville d’Idlib.

On ignore comment se terminera cette nouvelle escalade dans le nord-ouest de la Syrie, mais il est certain que les pourparlers de Sotchi seront difficiles. Recep Erdogan est prêt à la confrontation et n’a pas l’intention de reculer. Comme en témoigne notamment sa récente déclaration à l’Assemblée générale des Nations unies qu’Ankara ne reconnaîtrait jamais la Crimée comme russe. Pas la déclaration la plus diplomatique avant sa rencontre avec Vladimir Poutine.

Alexandre Lemoine

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Syrie: la situation s’aggrave dans la province d’Idlib

La création de l’alliance de défense AUKUS impliquant les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie a été conçue comme un outil pour contrer les intérêts chinois. Mais, l’initiative a envoyé la France au tapis, forçant d’autres alliés américains à  reprendre  la situation.

La formation de l’alliance militaire anti-chinoise AUKUS, qui comprend  les Etats-Unis, le Royaume-Uni  et l’Australie, a marqué le début d’une avalanche de prédictions sur l’affaiblissement des liens transatlantiques, en particulier, avec la France. La raison en est le scandale autour de la France qui a perdu non seulement la possibilité d’appartenir à une nouvelle association stratégique, mais aussi un contrat sur la durée pour les  douze sous-marins avec la partie australienne.

Les analystes avancent que la Ve République cherchera désormais à obtenir une «autonomie stratégique» dans le cadre des relations internationales.   Les analystes politiques qui ont publié sur cette affaire du siècle sur le site d’Observateur Continental comme Germán Gorraiz López,qui a titré son analyse «La France, va-t-elle sortir de l’Otan?»,  le général français, Dominique Delawarde, signalant «Un monde en recomposition mais surtout en cours de bascule» ou Philippe Rosenthal  avertissant «La France humiliée, bernée, sur la scène internationale par son plus grand allié», y voient la construction d’une nouvelle voie pour la France dans ce contexte même si Dominique Delawarde pronostique, ce qui est selon lui  «très probable», que  la France va ravaler «son humiliation» et reprendre «sa place au sein de l’Alliance sans sourciller».

Un autre aspect important, concernant cette nouvelle situation, échappe, en général à l’attention d’autres  experts. C’est de savoir comment la volonté de l’administration de Joe Biden de dé-prioriser les relations avec la France afin de répondre à sa lutte avec la Chine peut affecter ces régions où beaucoup dépend des contacts avec les Etats-Unis. En effet, cela s’applique en premier lieu au Moyen-Orient, déjà désagréablement surpris par le retrait précipité et peu glorieux du contingent américain d’Afghanistan. La question de l’AUKUS n’a fait qu’exacerber les phobies des acteurs locaux liées à l’abandon des alliés américains.

Le fait que la lutte contre «l’influence russe et chinoise » soit une priorité pour l’administration américaine se trouvant au pouvoir n’a pas surpris les chercheurs et les décideurs politiques. La seule question, qui restait en suspens, était de connaître le degré de la disposition de Washington à réduire l’importance de sa participation dans d’autres dossiers internationaux afin de réorienter toutes les ressources pour contrecarrer les deux acteurs mondiaux. La situation avec l’AUKUS a démontré que cette intention est suffisamment grande et peut sérieusement frapper les alliés des Etats-Unis.

Dans le cadre d’un redéploiement à grande échelle du contingent américain, entamé sous la précédente administration à la Maison Blanche, les Etats-Unis sont déjà parvenus à réduire le nombre de systèmes de défense aérienne déployés en Arabie saoudite, tout comme à retirer d’autres équipements de leurs pays, malgré le fait que le royaume continue d’être attaqué depuis le Yémen.

Contrairement à toutes les spéculations sur le véritable moteur d’une telle solution, l’équipe de  Joe Biden a tenté d’expliquer cela en se recentrant sur des problèmes existentiels. D’ailleurs Dominique Delawarde a donné une information précieuse dans son dernier article  en indiquant qu’au «21e sommet de l’Organisation de coopération de Shangai (OCS) qui se tenait à Douchanbé (Tadjikistan), trois jours après «l’annonce du pacte AUKUS du 15 Septembre», l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Egypte ont demandé et obtenu un statut d’observateur à l’OCS.

Une formule méthodologique relativement similaire s’est fait sentir dans l’arène irakienne, où les Etats-Unis, pour le plus grand plaisir des figures pro-iraniennes du paysage politique local, ont annoncé, avec le gouvernement central de Bagdad, la suppression d’une mission de combat active, donnant une autre raison de parler d’optimisation totale des campagnes étrangères. L’effet superposé de l’échec afghan des Etats-Unis donnait l’impression que la série de retraits de troupes allait se poursuivre, au moins dans la région du Moyen-Orient.  D’ailleurs, comme Dominique Delawarde l’a annoncé dans nos colonnes, on apprenait que l’Iran, qui attendait ce jour depuis 13 ans, devenait membre à part entière de l’OCS ce 18 septembre.

Sauver les efforts militaires est étroitement lié à la question de la délégation de responsabilité pour le secteur de la sécurité dans les pays dont la priorité à l’ordre du jour est considérablement réduite. Ce n’est pas un hasard si, dans le contexte des pourparlers qui ont eu lieu à Genève la semaine dernière entre les délégations de la Russie et des Etats-Unis, il y a eu des spéculations sur la volonté de Washington d’abandonner la responsabilité du nord-est de la Syrie, en la faisant reposer sur les épaules de Moscou. Une question similaire se pose pour la plupart des pays bénéficiant d’un soutien américain.

Dans ce contexte, les hypothèses formulées par le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, qui a interprété l’émergence d’un «bloc politico-militaire à caractère pro-américain prononcé», comme un outil par lequel une «politique anti-russe» peut être effectuée, a l’air un peu faible. Si la création de l’AUKUS accélère la tendance à l’affaiblissement des liens des Etats-Unis avec leurs alliés dans d’autres régions alors il pourrait y avoir de la place pour des accords de troc avec la Russie. La seule question est de savoir si c’est conseillé.

Les dirigeants français, qui sont maintenant offensés par les Etats-Unis pour avoir ignoré leurs intérêts dans le processus de formation de l’AUKUS, ont longtemps tenté, avec plus ou moins de réflexion, de mener une politique indépendante au Moyen-Orient.  Paris a, par exemple, essayé de jouer un rôle particulier au Liban, ce qui ne correspond pas toujours à la vision de Washington. De plus, la partie française a récemment assisté à une conférence régionale à Bagdad tandis que les Etats-Unis et les Britanniques ont tout simplement ignoré les négociations.

Pierre Duval

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Comment l’alliance AUKUS va revenir hanter le Moyen-Orient

Crise Covid – Comment qualifier ces comportements?

septembre 27th, 2021 by Jean-Yves Jézéquel

Les comportements ont toujours été révélateurs des intentions cachées, des secrets bien gardés, de la perversion qui n’est pas visible au premier coup d’œil. Les comportements sont la partie visible des intentions invisibles qui les animent. Les comportements sont révélateurs de ce qu’ils cautionnent, ils dévoilent l’invisible aux yeux de la raison.

1 – Un pharmacien ordurier, faisant partie de la bande organisée des criminels délinquants au pouvoir, actuellement dans leur crise de délire collectif, prenant plaisir à maltraiter les braves gens, écrivait avec jubilation sur twitter : 

« Tous les stocks d’ivermectine ont été réquisitionnés par l’État par le biais de la gendarmerie dans toutes les pharmacies. Pas pour soigner les gens, pour empêcher aux médecins de prescrire ». Et, en disant cela, ce pharmacien était en état quasi orgasmique ! Il ajoutait : « Voilà, j’ai « servi » une personne qui est venue avec le TORCHON que prescrit ce « médecin »… (Il s’agit du Dr Jean-Paul Theron). « Dans une commune de Tahiti, un maire engage un médecin adepte du protocole du GOUROU marseillais. Voilà où on en est ! » Signé JR-Pharma@JR_Pharma !

Ce pharmacien est sans doute convaincu, comme une armada de pharmaciens et de médecins sous hypnose collective, que le Pr Raoult est un parfait rigolo ! C’est désarmant, voire déconcertant de la part d’une personne qui devrait théoriquement être doté d’une cervelle pour réfléchir juste un peu, de temps en temps ! L’effet de sidération obtenu sur les personnes, par ce type de propos délirants, a pour but d’enfermer les gens à l’extérieur d’eux-mêmes : c’est un effet psychotique qui divise, détruit, et provoque une confusion ! Oui, on peut dire au sujet de ce pharmacien délirant : « voilà où on en est » ; c’est un exemple désastreux, mais significatif de ce qui se passe aujourd’hui !

Comment expliquez-vous un tel comportement essentiellement fanatique sectaire de la part d’un pharmacien formé à l’université laïque française ? Comment une personne rationnelle peut-elle se comporter comme l’aurait fait un inquisiteur tortionnaire ou comme des parents maltraitants ? Cherchez et trouvez votre réponse…

2 – Il y a quelques jours, un  biologiste belge expliquait l’intérêt de l’Ivermectine qui soigne à 99% la COVID. Des milliers d’études favorables, des millions de personnes guéris et pourtant toujours le silence sur ce traitement pour pousser l’injection expérimentale. 

3 – La députée LR, Laurence Sailliet déclarait sur CNEWS le 19 septembre 2021 : « Les manifestants anti passe sont des tueurs de flics, des ennemis de la République et de la démocratie, des antisémites, des abrutis qui veulent contaminer et tuer les autres… »

A quel moment des manifestants anti passe ont-ils tué des policiers ? Lequel d’entre nous a-t-il entendu parler de cette boucherie ?

La justification de la République, c’est le peuple souverain : qui sont donc les ennemis véritables de la République ? A mon sens les gens qui obéissent au mondialisme et dont Laurence Sailliet prend donc la défense !

Si dans une véritable démocratie c’est « le peuple qui commande et c’est l’Etat qui obéit », qui se trouve être l’ennemi de la démocratie dans ce cas de figure ?

Quel rapport y a-t-il entre l’antisémitisme et les manifestations anti passe ? !!! Qu’est-ce que cet argument « bélier » vient faire là, à part d’obliger les personnes auxquelles il s’adresse à « fermer leur gueule » sous peine de poursuites judiciaires ?

Parmi les manifestants anti passe ils sont très nombreux ceux qui ont été « vaccinés » : que signifie donc l’accusation odieuse et fantaisiste de cette femme qui devrait abandonner la politique et arrêter de radoter ses inepties sur les plateaux de télévision.

Comment expliquez-vous ce comportement tyrannique, arbitraire, sans nom, injustifié, sans explication officielle de la part de cette bande de pervers ?

4 – Invité de l’émission C à vous le 21 septembre 2021, un millionnaire médecin, Michel Cymes, s’est transformé en influenceur médiatico-politique. 

Les propos de cet homme étaient extrêmement violents. Ils ont été rapportés par l’hebdomadaire Gala :

« Leur chance aujourd’hui à ces médecins qui sont antivax ou qui font circuler de fausses informations, c’est que je ne sois pas président du conseil de l’ordre : Ils seraient tous radiés ! »… « Ils seraient en commission de discipline immédiate », a-t-il affirmé. « C’est non seulement scandaleux, inadmissible, mais irresponsable », a poursuivi Michel Cymes.

Il va de soi que Michel Cymes détient les bonnes informations, il possède la vérité révélée ; lui, il sait ! Quelles sont ses sources d’informations ? Personne n’en sait strictement rien, car il est bien incapable de les fournir. Comme tous les autres aboyeurs, il se contente d’invectiver les opposants au délire collectif sur le registre exclusivement émotionnel !

Michel Cymes a été payé pour être un bon chien de garde du système et désormais millionnaire, il ne va pas cracher dans la soupe des pervers qui l’ont embauché ! Il peut donc traiter de tous les noms les médecins qui sont de vrais médecins, engagés auprès des malades, qui savent de quoi ils parlent, qui réfléchissent, qui attendent de vraies informations scientifiques sur le sujet ! Comment expliquez-vous qu’on puisse traiter « d’irresponsables » des médecins qui attendent sérieusement des informations scientifiques crédibles sur les « vaccins » ?

« Alors qu’un médecin ne se fasse pas vacciner, bon, mais qu’il fasse du prosélytisme en expliquant qu’il ne faut pas, que c’est dangereux”, ce sont des tarés quoi, franchement » ! (Michel Cymes)

Comment peut-on qualifier ces paroles haineuses et hautement sectaires, puisqu’elles impliquent que son auteur soit absolument certain de détenir la vérité incontestable sur la question de la Covid-19, la fausse pandémie et les faux « vaccins » dont on sait aujourd’hui les nombreux problèmes gravissimes qu’ils posent… ?

Comment cet homme peut-il prendre les milliers de médecins refusant ce fanatisme covidiste, pour des demeurés ? Lui, le Grand Michel Cymes est une lumière, un quasi dieu de l’Olympe qui peut éclairer ses confrères égarés et même les punir, les « radier », les « sanctionner » s’il était au Conseil de l’Ordre ?! Comment qualifier ce comportement arrogant, prétentieux, pédant et surtout sectaire ?

5 – Même le nouveau « monsieur vaccin » du Gouvernement français, Alain Fischer, disait récemment qu’il n’avait aucune information scientifique sur les « vaccins », mais que la seule chose qui était à sa disposition c’était des communiqués de presse des laboratoires. Il disait attendre avec impatience de recevoir des informations enfin scientifiques sur les « vaccins » ! 

Comment expliquez-vous cette situation d’ignorance complète du sujet à partir de laquelle ignorance les pouvoirs doivent gérer une campagne de « vaccination » ?  

6 – Karine Lacombe, par ses prises de position s’est retrouvée depuis plus d’un an au coeur de la controverse scientifico-médiatique.

 Aujourd’hui, elle fait l’objet d’une plainte de l’IHU. En effet, l’infectiologue de l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) a été entendue dans le cadre de la plainte déposée par l’IHU Méditerranée-Infections du Pr Raoult pour diffamation.

Karine Lacombe avait accusé le professeur Raoult de donner aux Français « un faux espoir de guérison » et d’être « en-dehors de toute démarche éthique ». Elle avait par ailleurs affirmé que des actions en justice étaient en cours à l’encontre du professeur Raoult, pour faux témoignage devant une commission d’enquête parlementaire. La cheffe de service de l’hôpital Saint-Antoine, décorée de la Légion d’Honneur par Macron pour ses bons et loyaux services de servante inconditionnelle du système, est aujourd’hui mise en examen pour critique de l’IHU de Marseille et attaque infondée du Pr Raoult.

Une information judiciaire a été ouverte, et c’est désormais une audience devant le tribunal correctionnel qui concerne Madame Lacombe. Un juge, fera la lumière sur les véritables motivations de cette femme. La question des conflits d’intérêts sera évidemment évoquée : puisqu’elle avait reçu plus de 212 000 euros de divers laboratoires engagés dans les « vaccins » anti-covid.

Madame Lacombe s’était acharnée contre la recommandation du Pr Raoult sur le traitement à partir d’hydroxychloroquine et azithromycine. Puis, elle avait décrit le remdesivir comme « prometteur », à utiliser « au sein d’un arsenal thérapeutique », alors que ce médicament de Gilead s’est avéré fortement toxique et inefficace.

Elle avait également pris parti pour d’autres traitements comme le plasma de convalescents, dans une étude non-concluante, promu le molnupiravir, traitement du laboratoire Merck, fort coûteux et mutagène, dont l’efficacité reste encore à prouver. Elle avait aussi partagé des études douteuses sur le bamlavinimab (un anticorps monoclonal). Récemment encore, elle partageait des données de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) dont l’interprétation douteuse (concluant à une efficacité prodigieuse du vaccin) lui a valu une sévère critique y compris de scientifiques qui partageaient pourtant plusieurs de ses positions, comme Dominique Costagliola, qui lui a reproché une pratique argumentaire manipulée et une déviance assez grave dans ses propos falsifiés.

7 – Un document émanant de la Direction Générale de l’ARS Nouvelle Aquitaine, daté du 29 août 2021, avec l’en-tête du Ministère des solidarités et de la santé, s’adresse à un médecin en lui disant : 

« En vertu de la loi N° 2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire et compte tenu de la profession que vous exercez, vous êtes désormais tenu d’être vacciné contre la Covid-19.

… A défaut d’avoir engagé votre schéma vaccinal au 15 septembre, vous serez réputé ne plus avoir le droit d’exercer votre profession, conformément à l’article 14 de la loi précitée. » (Article 1 du décret 2020-1387 du 14 novembre 2020)

« A compter du 16 octobre 2021, vous devrez impérativement avoir terminé votre schéma vaccinal pour pouvoir continuer d’exercer votre profession »

Le texte parle ensuite des contrôles qui se feront et des sanctions éventuelles… ! 

8 – De son côté Klaus Schwab écrit sur la Quatrième Révolution industrielle (humaine), le « Great Reset ».

« La fusion de notre identité physique, numérique et biologique… Les tatouages intelligents et autres puces électroniques pourraient aider à identifier et localiser les personnes. Les appareils implantés permettront aussi sans doute de communiquer les pensées normalement exprimées par la parole via un smartphone “intégré” et, potentiellement, les pensées ou émotions non exprimées en lisant les ondes cérébrales ou d’autres signaux ».

C’est quoi ce projet de vouloir localiser les gens et entrer dans leurs ondes cérébrales ? Quel est le but d’un tel projet ? Quelle est l’utilité d’un tel projet ? A part d’organiser un contrôle exacerbé de la population placée ainsi sous haute surveillance, je ne vois pas quelle autre utilité pourrait avoir un tel projet. Du coup, l’obsession des « vaccins » devient intelligible dans cette perspective, car ils sont bel et bien une préparation à cette étape suivante, passant par une dépopulation nécessaire !

9 – Dans un enregistrement, qui illustre ce comportement étrange des autorités sanitaires, on entend une américaine, Mary Rudyk, MD, qui dit à une directrice du marketing Carolyn Fisher et à un autre employé d’un hôpital aux USA qu’elle veut que « les hôpitaux deviennent plus effrayants pour le public » en gonflant le nombre des patients atteints du COVID-19, et en utilisant des messages qui disent faussement aux individus « si vous ne vous faites pas vacciner, vous savez que vous allez mourir ». 

CONCLUSION

Après avoir lu ces quelques exemples déconcertants, il y en a des centaines comme ceux-là, on est en droit de se demander bien des choses ! 

Les résistants sont visés par les médias grand-public et par les campagnes d’ingénierie sociale du gouvernement, par des règles et des politiques injustes, par le viol répété de la Constitution, des employeurs qui collaborent et par des lynchages médiatiques omniprésents. Les résistants sont accusés d’être le problème et ce système pervers dit que le monde ne reviendra pas à la normale tant que les récalcitrants, pris pour des « tarés », pour reprendre l’expression de Michel Cymes, ne seront pas « vaccinés ! »

Les « autorités » dites « sanitaires » avec la complicité des « conseils scientifiques médicaux » et autres charlatans du pouvoir, réunis en bandes organisées pour la maltraitance généralisée des peuples, ont interdit à tout médecin, sous peine de répression, de censure, de sanctions extrêmement sévères, de prescrire les médicaments et les traitements connus pour être efficaces contre les différentes grippes appelées désormais abusivement la « Covid-19 » ou son « Variant Delta »… ainsi que leurs complications éventuelles.

Toute personne rationnelle se pose bien des questions sur cette fausse « pandémie » comme l’a qualifiée le Ministère de l’Intérieur allemand, et jusqu’au nom lui-même de COVID : « co » comme corona, « vi » comme virus et « D » comme quoi ? à part « division », « désastre », « destruction », « dépopulation », « diable », « démon », on ne voit pas à quoi d’autre ce « D » final de la Covid fait référence !

Si la « pandémie » était réelle, la vérité avait-elle besoin d’une telle organisation de la propagande, des mensonges répétés, des contradictions et des incohérences violentes, des menaces, des sanctions, du chantage, des censures, des interdictions de traitements qui fonctionnent parfaitement de manière largement prouvée, des sanctions contre les médecins et d’une maltraitance généralisée des personnes réticentes ?

Si ce « virus » était si mortel, où sont donc les morts du coronavirus ? Pourquoi les autopsies sont-elles toujours interdites et encore plus lorsqu’il s’agit des morts à cause des « vaccins » anti-covid ?

Pourquoi cet acharnement et obsession pour l’obligation des « vaccins » ? Pourquoi ce déchainement de haine de la part des personnes qui se sentent investies du devoir de travailler à la seule cause des laboratoires et de leurs milliardaires ?

La vérité se défend toute seule, elle n’a pas besoin du mensonge pour l’aider à se faire connaître, elle n’a pas non plus besoin ni de la haine ni du fanatisme covidiste pour se faire valoir !

Il va de soi que tous ces comportements que nous avons signalés dans cet article sont autant de preuves confirmant le contraire de la vérité et le caractère criminel de cette comédie pathétique du covidisme avec son corolaire, l’obsession « vaccinale » pour un objectif de dépopulation avéré !

Celui qui ne voit pas, c’est uniquement celui qui ne veut pas voir. 

Pourquoi certaines personnes ne veulent-elles pas voir et préfèrent finalement donner raison au mensonge devenu la « vérité » de ce monde pervers ?

Parce que, accepter de regarder en face et de voir, c’est choisir la responsabilité de sa liberté, et l’inconfort de la résistance, la douleur de la maltraitance organisée contre celui qui voit, le devoir d’assumer sa liberté opposée à la situation du comportement grégaire de ceux qui préfèrent l’anesthésie collective bien-pensante et conformiste et ainsi ne pas souffrir mais mourir dans le silence des agneaux menés à l’abattoir.

Jean-Yves Jézéquel

 

  • Posted in Francais @fr, Mobile
  • Commentaires fermés sur Crise Covid – Comment qualifier ces comportements?
  • Tags:
Une jeune fille de 17 ans, Sofia, a fait un malaise cardiaque lundi (20 Septembre 2021) dans son lycée de Valabre à Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône.

Elle a été transportée à l’hôpital d’Aix, et elle est décédée mardi matin à 6h00.

Il a été dit à la famille qu’il s’agissait d’une thrombose.

Cette jeune fille n’avait aucun antécédent médical particulier, était en parfaite santé. Elle avait reçu une première dose de vaccin covid le 10 Septembre.

Ces informations nous ont été transmises par une personne proche de sa famille.

Ce drame soudain pose question. Espérons que les expertises médicales et juridiques pourront établir dès que possible les causes du décès, et reconnaitre les responsabilités qui en sont à l’origine.

Sofia, 17 ans, est décédée soudainement mardi

Nous adressons toutes nos condoléances et tout notre soutien à sa famille.

Ce drame soudain pose question. Espérons que les expertises médicales et juridiques pourront établir dès que possible les causes du décès, et reconnaitre les responsabilités qui en sont à l’origine.

Avis de décès de la jeune fille.

*****

Benharira 17 ans. Elle était en bonne santé, Elle aurait fait 2 arrêts cardiaques après la seconde injection du 14 septembre, Elle est morte le 21 septembre. En commentaire le témoignage de sa marraine (sa tante).

Notes : Dans les messages de Tweeter, il y a une erreur sur l’âge de la jeune fille. Selon le témoignage de sa marraine, elle avait 17 ans et non pas 16 ans.

 

Témoignage de sa marraine :

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur France – Décès de Sofia, 17 ans, à Gardanne (13): immense tristesse et questions

Retour vers le futur: Talibanistan, l’an 2000

septembre 27th, 2021 by Pepe Escobar

Cher lecteur, ceci est très spécial, un voyage dans le passé comme aucun autre : retour à la préhistoire – le monde d’avant le 11 septembre, d’avant YouTube, d’avant les réseaux sociaux.

Bienvenue dans l’Afghanistan des Taliban – le Talibanistan – en l’an 2000. C’est à cette époque que le photographe Jason Florio et moi-même l’avons lentement traversé par voie terrestre d’est en ouest, de la frontière pakistanaise à Torkham à la frontière iranienne à Islam qillah. Comme l’ont reconnu les travailleurs des ONG afghanes, nous étions les premiers Occidentaux à réussir cette traversée depuis des années.

C’était l’époque. Bill Clinton profitait de sa dernière ligne droite à la Maison Blanche. Oussama Ben Laden était un invité discret du mollah Omar et ne faisait qu’occasionnellement la une des journaux. Il n’y avait aucune allusion au 11 septembre, à l’invasion de l’Irak, à la « guerre contre le terrorisme », à la crise financière perpétuelle, au partenariat stratégique Russie-Chine. La mondialisation régnait et les États-Unis étaient les maîtres incontestés de la planète. L’administration Clinton et les Taliban étaient en plein Pipelineistan, se disputant le tortueux projet de gazoduc transafghan.

Nous avons tout essayé, mais nous n’avons même pas pu apercevoir le mollah Omar. Oussama ben Laden était également introuvable. Mais nous avons fait l’expérience du Talibanistan en action, dans les moindres détails.

Aujourd’hui est un jour spécial pour le revisiter. La guerre éternelle en Afghanistan est terminée ; désormais, il s’agira d’une guerre hybride, contre l’intégration de l’Afghanistan dans les Nouvelles Routes de la Soie et la Grande Eurasie.

En 2000, j’ai écrit un article sur le voyage au Talibanistan pour un magazine politique japonais, aujourd’hui disparu, et dix ans plus tard, une mini-série en trois parties pour Asia Times.

La partie 2 de cette série se trouve ici, et la partie 3 ici.

Pourtant, cet essai particulier – la partie 1 – avait complètement disparu de l’internet (c’est une longue histoire) : Je l’ai retrouvé récemment, par hasard, dans un disque dur. Les images proviennent des séquences que j’ai tournées à l’époque avec un mini-DV Sony : je viens de recevoir le fichier aujourd’hui de Paris.

C’est un aperçu d’un monde perdu depuis longtemps ; appelez-le un registre historique d’une époque où personne n’aurait même rêvé d’un « moment Saïgon » remixé – alors qu’un groupe de guerriers rebaptisé « Taliban », après avoir attendu son heure, dans le style pachtoune, pendant deux décennies, loue Allah pour leur avoir finalement donné la victoire sur un autre envahisseur étranger.

Maintenant, prenons la route.

*

KABOUL, GHAZNI – Fatima, Maliha et Nouria, que j’appelais autrefois les Trois Grâces, doivent avoir respectivement 40, 39 et 35 ans. En l’an 2000, elles vivaient dans une maison vide, bombardée, à côté d’une mosquée criblée de balles, dans un parc à thème apocalyptique à moitié détruit, Kaboul, qui était alors la capitale mondiale du conteneur jeté (ou reconstitué par un missile et reconverti en magasin) ; une ville où 70% de la population était réfugiée, où des légions de jeunes sans abri portaient des sacs d’argent sur le dos (1 dollar valait plus de 60 000 afghanis) et où les moutons étaient plus nombreux que les Mercedes des années 1960.

Sous l’impitoyable théocratie des Taliban, les Trois Grâces ont subi une triple discrimination – en tant que femmes, hazaras et shi’ites. Elles vivaient à Kardechar, un quartier totalement détruit dans les années 1990 par la guerre entre le commandant Massoud, le Lion du Panchir, et les Hazaras (les descendants de mariages mixtes entre les guerriers mongols de Gengis Khan et les peuples turcs et tadjiks) avant la prise du pouvoir par les Taliban en 1996. Les Hazaras ont toujours été le maillon faible de l’alliance Tadjiks-Ouzbeks-Hazaras – soutenue par l’Iran, la Russie et la Chine – face aux Taliban.

Tous les intellectuels kaboulis déprimés que j’ai rencontrés définissaient invariablement les Taliban comme « une force d’occupation de fanatiques religieux » – leur médiévisme rural totalement absurde pour les Tadjiks urbains, habitués à une forme tolérante d’Islam. Selon un professeur d’université, « leur djihad n’est pas contre les kafirs ; il est contre les autres musulmans qui suivent l’Islam ».

J’ai passé un long moment à discuter avec les Trois Grâces, qui parlent le dari, à l’intérieur de leur maison bombardée – la traduction étant assurée par leur frère Aloyuz, qui avait passé quelques années en Iran pour soutenir la famille à distance. Ce simple fait en soi garantissait que si nous étions pris, nous serions tous abattus par le V & V des Taliban – le fameux Département pour la Promotion de la Vertu et la Prévention du Vice, la police religieuse des Taliban.

Le rêve des Trois Grâces était de vivre « libres, pas sous pression ». Elles n’étaient jamais allées au restaurant, dans un bar ou au cinéma. Fatima aimait la musique « rock », c’est-à-dire, dans son cas, la chanteuse afghane Natasha. Elle a dit qu’elle « aimait » les Taliban, mais qu’elle voulait surtout retourner à l’école. Elles n’ont jamais mentionné de discrimination entre sunnites et chiites ; elles voulaient en fait partir au Pakistan.

Leur définition des « droits de l’homme » incluait la priorité à l’éducation, le droit de travailler et d’obtenir un emploi dans le secteur public ; Fatima et Maliha voulaient être médecins. Elles sont peut-être, aujourd’hui, en terre hazara ; il y a 21 ans, elles passaient leurs journées à tisser de magnifiques châles en soie.

Voici à quoi ressemblait Kaboul bombardée en 2000.

L’éducation était définitivement interdite aux filles de plus de 12 ans. Le taux d’alphabétisation des femmes n’était que de 4%. Devant la maison des Trois Grâces, presque toutes les femmes étaient des « veuves de guerre », enveloppées dans des burqas bleu clair poussiéreuses, mendiant pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Non seulement c’était une humiliation insupportable dans le contexte d’une société islamique ultra-rigide, mais cela contredisait l’obsession des Taliban de préserver « l’honneur et la pureté » de leurs femmes.

La population de Kaboul compte alors 2 millions d’habitants ; moins de 10%, concentrés en périphérie, soutiennent les Taliban. Les vrais Kaboulis les considéraient comme des barbares. Pour les Taliban, Kaboul était plus lointaine que Mars. Chaque jour, au coucher du soleil, l’hôtel Intercontinental, qui n’était alors plus qu’une ruine archéologique, recevait un inévitable groupe de touristes taliban. Ils venaient pour prendre l’ascenseur (le seul de la ville) et se promener autour de la piscine vide et du court de tennis. Ils faisaient une pause après avoir parcouru la ville dans leur flotte de Toyota Hi-Lux importées de Dubaï, avec des homélies islamiques peintes sur les fenêtres, des kalachnikovs en exposition et des petits fouets à portée de main pour imposer aux infidèles le comportement approprié, islamiquement correct. Mais au moins les Trois Grâces étaient en sécurité ; elles n’ont jamais quitté leur abri bombardé.

À la frontière entre l’Afghanistan et l’Iran, à Islam qilla

Le doute est un péché, le débat une hérésie

Il y a 21 ans, peu de choses étaient plus excitantes au Talibanistan que de descendre à Pul-e-Khisshti – la légendaire Mosquée bleue, la plus grande d’Afghanistan – un vendredi après-midi après les prières de Jumma et de se retrouver face à la troupe des Mille et Une Nuits. N’importe quelle image de cette apothéose de milliers de guerriers rustiques au turban noir ou blanc, le khôl dans les yeux et le regard macho sexy requis, ferait fureur sur la couverture d’Uomo Vogue. L’idée même de prendre une photo était anathème ; l’entrée de la mosquée grouillait toujours d’informateurs du V & V.

Anciens du village de Herat

Enfin, au cours d’un de ces vendredis après-midi mouvementés, j’ai réussi à être introduit dans le Saint Graal – les quartiers retirés du maulvi (prêtre) Noor Muhamad Qureishi, qui était alors le prophète des Taliban à Kaboul. Il n’avait jamais échangé de vues avec un Occidental. Ce fut certainement l’une des interviews les plus surréalistes de ma vie.

Qureishi, comme tous les chefs religieux taliban, a été éduqué dans une madrassa pakistanaise. Au début, il était un déobandi pur et dur typique ; les déobandis, comme l’Occident le découvrira plus tard, étaient un mouvement initialement progressiste né en Inde au milieu du XIXe siècle pour raviver les valeurs islamiques face à l’empire britannique tentaculaire. Mais ils ont rapidement déraillé vers la mégalomanie, la discrimination envers les femmes et la haine des chiites.

Surtout, Quereishi était le produit par excellence d’un boom – la connexion entre l’ISI et le parti Jamaat-e-Islami (JI) pendant le djihad antisoviétique des années 1980, lorsque des milliers de madrassas ont été construites dans la ceinture pachtoune du Pakistan. Les réfugiés afghans avaient droit à une éducation gratuite, à un toit, à trois repas par jour et à une formation militaire. Leurs « éducateurs » étaient des maulvis semi-analphabètes qui n’avaient jamais connu le programme réformiste du mouvement déobandi originel.

Allongé sur un coussin en lambeaux sur l’un des tapis en lambeaux de la mosquée, Qureishi a exposé la loi déobandi en pachto pendant des heures. Il a notamment déclaré que ce mouvement était « le plus populaire » parce que ses idéologues rêvaient que le prophète Mahomet leur ordonnait de construire une madrassa à Deoband, en Inde. C’était donc la forme la plus pure de l’Islam « parce qu’elle venait directement de Mahomet ». Malgré le formidable catalogue des atrocités commises par les Taliban, il a insisté sur leur « pureté ».

Tissage de tapis au bazar d’Herat

Qureishi baragouine l’infériorité des hindous à cause de leurs vaches sacrées (« pourquoi pas les chiens, au moins ils sont fidèles à leurs maîtres »). Quant au bouddhisme, il était positivement dépravé (« Bouddha est une idole »). Il aurait eu de multiples crises cardiaques avec les go-go girls bouddhistes de Thaïlande, dansant seins nus la nuit et offrant de l’encens au temple le lendemain matin.

Le doute est un péché. Le débat est une hérésie. « La seule vraie connaissance est le Coran ». Il a insisté sur le fait que toutes les « formes de connaissances scientifiques modernes venaient du Coran ». À titre d’exemple, il a cité – quoi d’autre – un verset coranique (le Coran, soit dit en passant, dans sa version néo-déobandi, talibanisée, interdisait aux femmes d’écrire et n’autorisait l’éducation que jusqu’à 10 ans). Je n’ai pu m’empêcher de penser à cet anonyme français du XVIIIe siècle – un produit typique des Lumières – qui avait écrit le « Traité des trois imposteurs – Moïse, Jésus et Mahomet » ; mais si j’essayais d’insérer les Lumières européennes dans (son) monologue, je serais probablement abattu. En gros, Qureishi a finalement réussi à me convaincre que tout ce théâtre d’ombres religieux avait pour but de prouver que « ma secte est plus pure que la vôtre ».

Rejoue-le encore, infidèle

Le Talibanistan vivait sous une stricte culture de la Kalachnikov. Mais l’arme fatale suprême des Taliban n’était pas un fusil, ni même un mortier ou un RPG. C’était un appareil photo. Je savais que ce jour viendrait inévitablement, et il est arrivé au stade de Kaboul, construit par l’ex-URSS pour vanter l’internationalisme prolétarien ; un autre vendredi, à 17 heures, l’heure hebdomadaire du football – la seule forme de divertissement absente de l’Index Prohibitorum des Taliban, à part les exécutions publiques et les glaces à la mangue.

Jason et moi étions logés dans la tribune VIP – moins de 10 cents américains pour le billet. Le stade était bondé – mais silencieux comme une mosquée. Deux équipes, les rouges et les bleus, jouaient de la manière islamiquement correcte – avec des jupes supplémentaires sous leurs maillots. À la mi-temps, tout le stade – au son d’ »Allah Akbar » – court prier près du terrain ; ceux qui ne le font pas reçoivent une fessée ou sont jetés en prison.

Jason avait ses caméras accrochées à son cou mais il ne les utilisait pas. Pourtant, c’était plus que suffisant pour un informateur adolescent hystérique du V & V. Nous sommes escortés hors des tribunes par une petite armée de frères homoérotiques souriants, ceux que l’on appelle alors les « soldats d’Allah ». Enfin, on nous présente un Taliban au turban blanc et aux yeux d’assassin ; il n’est autre que le mollah Salimi, vice-ministre de la police religieuse de Kaboul – la réincarnation du Grand Inquisiteur. Nous sommes finalement escortés hors du stade et jetés dans une Hi-Lux, destination inconnue. Soudain, nous sommes plus populaires auprès de la foule que le match de football lui-même.

Une caravane de nomades Kuchi allant vers le sud en direction de Kandahar.

Dans un « bureau » des Taliban – une serviette sur l’herbe devant un bâtiment bombardé, orné d’un téléphone satellite muet – nous sommes accusés d’espionnage. Nos sacs à dos sont minutieusement fouillés. Salimi inspecte deux rouleaux de pellicule provenant des appareils photo de Jason ; aucune photo compromettante. C’est maintenant au tour de ma caméra Sony mini-DV. Nous appuyons sur « play » ; Salimi recule d’horreur. Nous lui expliquons que rien n’est enregistré sur l’écran bleu. Ce qui est réellement enregistré – il lui suffit d’appuyer sur « rewind » – suffirait à nous envoyer à la potence, notamment beaucoup de choses avec les Trois Grâces. Une fois de plus, nous avons constaté que les Taliban avaient besoin non seulement de directeurs artistiques et d’agents de relations publiques, mais aussi de jeunes prodiges de l’informatique.

Dans l’anti-iconographie des Taliban, la vidéo, en théorie, pourrait être autorisée, car l’écran est un miroir. Quoi qu’il en soit, nous l’apprendrons plus tard de la bouche du lion, c’est-à-dire du Ministère de l’Information et de la Culture à Kandahar : la télévision et la vidéo resteront perpétuellement interdites.

À l’époque, quelques studios photo survivaient près de l’un des bazars de Kaboul – ne produisant que des photos 3X4 pour les documents. Les propriétaires payaient leurs factures en louant leurs machines Xerox. Le studio photo Zahir avait encore sur ses murs une collection de photos noir et blanc et sépia de Kaboul, Herat, minarets, nomades et caravanes. Parmi les Leica, les superbes Speed Graphic 8 X 10 et les appareils panoramiques russes poussiéreux, M. Zahir se lamentait : « la photographie est morte en Afghanistan ». Du moins, ce sera pour bientôt.

Ainsi, après un interminable débat en pachto, avec quelques mots d’urdu et d’anglais, nous sommes « libérés ». Certains Taliban – mais certainement pas Salimi, qui nous transperce toujours de ses yeux d’assassin – tentent de présenter des excuses officielles, affirmant que cela est incompatible avec le code d’hospitalité pachtoune. Tous les Pachtounes tribaux – comme les Taliban – suivent le pachtounwali, un code rigide qui met l’accent, entre autres, sur l’hospitalité, la vengeance et une vie islamique pieuse. Selon le code, c’est un conseil d’anciens qui arbitre les différends particuliers, en appliquant un recueil de lois et de châtiments. La plupart des cas concernent des meurtres, des litiges fonciers et des problèmes avec les femmes. Pour les Pachtounes, la frontière entre le pachtounwali et la charia a toujours été floue.

Le minaret de Ghazni du XIe siècle avec, au premier plan, une base militaire des Taliban.

Le V & V n’était évidemment pas une création du mollah Omar, le « chef des croyants » ; il était basé sur un original saoudien. À son apogée, dans la seconde moitié des années 1990, le V & V était une formidable agence de renseignement – avec des informateurs infiltrés dans l’armée, les ministères, les hôpitaux, les agences de l’ONU, les ONG – évoquant un souvenir bizarre du KHAD, l’énorme agence de renseignement du régime communiste des années 1980, pendant le djihad anti-URSS. La différence est que le V & V ne répondait qu’aux ordres – émis sur des bouts de papier – du mollah Omar lui-même.

Faire trembler la base

Le verdict a résonné comme un poignard perçant l’air oppressant du désert près de Ghazni. Une prise de vue panoramique à 360 degrés a révélé un arrière-plan de montagnes où le minéral avait expulsé toute la végétation ; la silhouette de deux minarets du XIe siècle ; et un premier plan de chars, d’hélicoptères et de lance-roquettes. Le verdict, prononcé en pachto et marmonné par notre traducteur officiel apeuré imposé par Kaboul, est inexorable : « Vous serez dénoncé devant un tribunal militaire. L’enquête sera longue, six mois ; en attendant, vous attendrez la décision en prison ».

Une fois encore, nous étions accusés d’espionnage, mais là, c’était du sérieux. Nous pouvions être exécutés d’une balle dans la nuque, à la manière des Khmers rouges. Ou lapidés. Ou jetés dans une fosse peu profonde et enterrés vivants. Les méthodes brillantes des Taliban pour la solution finale étaient innombrables. Et dire que tout cela se passait à cause de deux minarets.

Marcher sur un champ soi-disant miné en essayant d’atteindre deux minarets n’était pas exactement une idée brillante en premier lieu. Les experts de l’Armée rouge, dans les années 1980, ont enterré 12 millions de mines en Afghanistan. Ils se sont diversifiés comme des fous ; plus de 50 modèles, des RAP-2 du Zimbabwe aux NR-127 de Belgique. Les fonctionnaires de l’ONU nous avaient assuré que plus de la moitié du pays était minée. Les responsables afghans du centre de détention de mines de Herat, avec leurs 50 bergers allemands hautement qualifiés, nous diront plus tard qu’il faudrait 22 000 ans pour déminer l’ensemble du pays.

Mes objets de désir à Ghazni étaient deux « Tours de la Victoire » ; deux superstructures circulaires, isolées au milieu du désert et construites par les Sassanides comme minarets – commémoratifs, pas religieux ; il n’y a jamais eu de mosquée dans les environs. Au milieu du XIXe siècle, des érudits ont attribué le grand minaret à Mahmud, protecteur d’Avicenne et du grand poète persan Ferdowsi. On sait aujourd’hui que le petit minaret date de 1030, et le grand, de 1099. Ils ressemblent à deux fusées de briques pointant vers le ciel et réclamant l’attention de ceux qui empruntent l’horrible autoroute Kaboul-Kandahar, une Via Dolorosa de pneus plats multinationaux – russes, chinois, iraniens.

Le problème est qu’il y a 21 ans, juste à côté des minarets, se trouvait une base militaire invisible des Taliban. Au début, nous ne pouvions voir qu’un énorme dépôt d’armes. Nous avons demandé à une sentinelle de prendre quelques photos ; il a accepté. En faisant le tour du dépôt – entre les carcasses de chars et de voitures blindées russes – nous avons trouvé quelques pièces d’artillerie en état de marche. Et un drapeau taliban blanc et solitaire. Et pas une âme qui vive. Cela ressemblait bien à un dépôt abandonné. Mais ensuite, nous tombons sur un hélicoptère russe détruit – un prodige de l’art conceptuel. Trop tard : nous sommes bientôt interceptés par un Taliban sorti de nulle part.

Le commandant de la base voulait savoir « en vertu de quelle loi » nous supposions avoir le droit de prendre des photos. Il voulait savoir quelle était la punition, « dans notre pays », pour un tel acte. Lorsque les choses sont devenues vraiment difficiles, tout a viré aux Monty Python. Un des Taliban était retourné sur la route pour aller chercher notre chauffeur, Fateh. Ils sont revenus deux heures plus tard. Le commandant a parlé à Fateh en Pashto. Et puis nous avons été « libérés », par « respect pour la barbe blanche de Fateh ». Mais nous devions « avouer » notre crime – ce que nous avons fait tout de suite, encore et encore.

Le fait est que nous avons été libérés parce que je portais une précieuse lettre signée de la main du tout-puissant Samiul Haq, le chef d’Haqqania, l’usine-académie, le Harvard et le M.I.T. des Taliban à Akhora Khatak, sur la Grand Trunk Road entre Islamabad et Peshawar au Pakistan. Des légions de ministres, de gouverneurs de province, de commandants militaires, de juges et de bureaucrates taliban ont étudié à Haqqania.

 

Haqqania a été fondée en 1947 par l’érudit religieux déobandi Abdul Haq, le père du maulvi et ancien sénateur Samiul Haq, un vieil homme rusé qui aimait les bordels et qui était aussi engagé que vendeur de tapis dans les bazars de Peshawar. Il a été l’un des principaux éducateurs de la première génération afghane détribalisée, urbanisée et alphabétisée ; « alphabétisée », bien sûr, dans l’Islam de style déobandi d’Haqqania. À Haqqania – où j’ai vu des centaines d’étudiants du Tadjikistan, de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan endoctrinés pour exporter plus tard la talibanisation en Asie centrale – le débat était une hérésie, le maître était infaillible et Samiul Haq était presque aussi parfait qu’Allah.

Il m’avait dit – sans vouloir faire de métaphore – qu’ »Allah avait choisi le mollah Omar pour être le chef des Taliban ». Et il était sûr que lorsque la révolution islamique atteindrait le Pakistan, « elle serait dirigée par un inconnu issu des masses » – comme le mollah Omar. À l’époque, Haq était le consultant d’Omar en matière de relations internationales et de décisions fondées sur la charia. Il a qualifié la Russie et les États-Unis d’ »ennemis de notre temps », a rendu les États-Unis responsables de la tragédie afghane, mais a également proposé de livrer Oussama Ben Laden aux États-Unis si Bill Clinton garantissait qu’il n’interviendrait pas dans les affaires afghanes.

Tournez à gauche pour le Ministère des Relations étrangères – à l’époque seulement reconnu par le Pakistan, l’Arabie Saoudite et les EAU.

De retour à Ghazni, le commandant des Taliban nous a même invités à prendre du thé vert. Merci mais non merci. Nous avons remercié la miséricorde d’Allah en visitant la tombe du sultan Mahmud à Razah, à moins d’un kilomètre des tours. Le tombeau est une œuvre d’art – du marbre translucide gravé de lettres coufiques. Les lettres coufiques islamiques, si on les observe comme un pur dessin, se révèlent être une transposition du verbe, de l’audible au visible. La conclusion était donc inévitable : les Taliban avaient réussi à ignorer totalement l’histoire de leur propre pays, en construisant une base militaire sur deux reliques architecturales et en étant incapables de reconnaître comme une forme d’art ne serait-ce que le dessin de leur propre lettrage islamique.

Pepe Escobar

Article original en anglais :

Back to the Future: Talibanistan, Year 2000

L’article en anglais a été publié initialement  sur le site The Saker.

Traduit par Réseau International

Toutes les images proviennent des archives vidéo de The Roving Eye. Pepe Escobar, 2000

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Retour vers le futur: Talibanistan, l’an 2000
  • Tags:

La junte guinéenne face à des défis existentiels

septembre 26th, 2021 by Leslie Varenne

L’accession d’un homme à la tête d’un pays, que ce soit par les urnes ou par la force, est toujours suivie d’une période d’exaltation. De l’euphorie d’avoir réussi un beau coup à l’hubris il n’y a qu’un pas, d’autant plus facile à franchir que les louanges du nouveau chef sont chantées par tous les « à-plat-ventristes » et les professionnels du retournement de veste.

Cependant, conquérir le pouvoir est un exercice, gouverner en est un autre ; certains ayant brillamment réussi la première partie ont lamentablement échoué la seconde. Le colonel Mamadi Doumbouya, devenu Président de la Transition en Guinée à la suite du coup d’Etat du 5 septembre 2021 aurait d’ores et déjà intérêt à se draper dans un manteau d’humilité, la suite ne sera pas un long fleuve tranquille…

Qui gagnera le bras de fer ?

Fort d’un soutien populaire, même le RPG, parti d’Alpha Condé, a, en quelque sorte, validé le putsch en prenant acte du coup d’Etat, Mamadi Doumbouya a renvoyé la Cedeao dans les cordes. A l’organisation sous-régionale qui a exigé une durée de six mois pour la transition, il a rétorqué « Le seul calendrier qui vaille est celui du peuple guinéen qui a tant souffert ». Aux menaces de sanctions ciblées, interdiction de voyages et gel des comptes des membres du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), ces derniers ont répondu «  Nous sommes des soldats. La mission pour nous se passe en Guinée, donc pas besoin de voyager. Et nous n’avons rien à geler sur nos comptes ».

Les nouvelles autorités guinéennes pensent jouer sur du velours. D’une part, ce pays battant sa propre monnaie, la Cedeao ne peut pas l’asphyxier financièrement en fermant les agences de la BCEAO, comme elle l’avait fait au Mali après le coup d’Etat d’août 2020. D’autre part, l’organisation est très impopulaire de par ses prises de positions à géométrie variable et sa défense des chefs d’Etats.

Pour autant, quel que soit son discrédit, la Cedeao garde des capacités de nuisances car ses décisions seront suivies par : l’Union européenne, les USA et tous les bailleurs de fonds : Banque Africaine de Développement (BAD), Banque Mondiale, FMI, AFD.

En outre, la Cedeao, déjà humiliée par la recrudescence des coups d’Etats en Afrique, ne peut se permettre d’apparaître impuissante. Par conséquent, elle tentera de peser de tout son poids. Or, tout le monde, organisation sous-régionale comme CNRD aurait intérêt à trouver un terrain d’entente. Il en va du sort des Guinéens.

Les urgences

Pour des raisons financières mais également par manque de ressources humaines, tous les projets en cours en Guinée sont dans les mains des bailleurs de fonds.

Si certains des grands programmes opérés par les Chinois, peu sensibles aux sanctions occidentales continueront, en revanche, les Occidentaux risquent fort de geler leurs coopérations.

Selon un expert guinéen, les caisses de l’Etat ont été fortement sollicitées pendant les deux élections organisées en 2020 (référendum et présidentielle) contribuant à vider les caisses de l’Etat, la balance des paiements courants est déficitaire, ce qui justifie les différents accords conclus avec le FMI dans le cadre des facilitées élargies de crédits pour faire face au défaut de paiement en devise. Pour l’année 2021 les besoins pourraient atteindre 100 millions de dollars. Des négociations étaient en cours avec la Banque Mondiale et le FMI, si celles-ci s’arrêtent, la monnaie pourrait être dévaluée avec toutes les conséquences délétères que cela implique notamment sur le coût de la vie pour les populations.

Les routes en Guinée sont dans un état catastrophique, en 2020, il y avait seulement 5% de voies bitumées dans tout le pays. 1000 km de routes et voiries ont été lancés l’an dernier, notamment les routes reliant Conakry au Mali (financement chinois) et à la Sierra Léone (financement BAD) ainsi que la voirie de Conakry. Un arrêt des travaux pendant un temps trop long, notamment pendant la prochaine saison des pluies, rendrait ces routes impraticables et pénaliserait Bamako dont une grande partie des approvisionnements dépendent du port guinéen.

Autre urgence, l’électricité, grâce aux barrages de Kaleta et Souapiti, la Guinée est en surproduction d’énergie. Cependant, il n’existe pas de réseaux d’évacuation et le pays reste, avec le Niger, un de ceux où le pourcentage de ruraux ayant accès à l’électricité est l’un des plus faibles au monde. Trois grands projets reliant la Côte d’Ivoire et la Guinée via le Libéria et la Sierra Leone, un autre reliant le Sénégal et la Guinée via la Gambie et la Guinée Bissau et un autre reliant la Guinée et le Mali sous financement européen et de la BAD devaient permettre à la Guinée de vendre de l’énergie à ses voisins d’ici 2022. Ces programmes risquent d’être compromis. Néanmoins l’Etat sera tout de même dans l’obligation de rembourser les emprunts pour la réalisation des barrages et de subventionner à hauteur de 50% la consommation de l’énergie. Autant de factures qui risquent de replonger la Guinée dans l’obscurité après avoir goûté la lumière sous Alpha Condé.

La corruption, l’autre grand défi

Mamadi Doumbouya a demandé à la presse de dénoncer la corruption, c’est un autre grand chantier explosif auquel s’attaque le CNRD. Déjà plusieurs anciens dirigeants de l’ancienne équipe sont dans le collimateur.

Avant sa chute, Alpha Condé avait fait réaliser un audit des finances publiques. Le résultat avait été édifiant : 2/3 des recettes étaient détournées. Ce qui avait conduit l’ancien chef de l’Etat à informatiser le trésor ainsi que la passation des marchés publics. Cette réforme du système s’opérait encore sous l’égide de la BAD, de la Banque Mondiale et de l’AFD et avait pour objectif affiché de doubler les recettes publiques d’ici 2022.

Il va sans dire que cette restructuration n’a pas fait que des heureux en ôtant le pain de la bouche d’un certain nombre d’apparatchik. Serait-ce la raison pour laquelle Mamadi Doumbouya a bénéficié de la complicité de certains proches d’Alpha Condé ? Si le CNRD persiste dans cette opération mains propres et se décide à balayer une maison gangrénée par la corruption, ses amis d’aujourd’hui pourraient bien devenir ses ennemis de demain, un coup d’Etat est si vite arrivé…

Enfin, reste aussi le dossier brûlant des concessions minières. Les nouvelles autorités guinéennes auraient tort de s’empresser d’attribuer des blocs à de nouvelles entreprises. Si  certains comme les Marocains sont fébriles et tentent de sécuriser leurs nombreux investissements dans ce pays, d’autres se jettent déjà dans l’arène. Le Canadien Iamgold a déposé une demande de permis cinq jours après le coup d’Etat ! Nul doute que les blocs de fer 3 et 4 de SIMANDOU encore libres et tant convoités, donneront lieu à de nouvelles batailles homériques. L’ancien président Nicolas Sarkozy reviendra-t-il à Conakry pour plaider à nouveau les intérêts de son client Beny Steinmetz qui avait vu ses concessions annulées par Alpha Condé ?

Lors de sa prise de pouvoir, Mamadi Doumbouya a cité feu le dirigeant ghanéen, Jerry Rawlings, peut-être devrait-il se rappeler aussi cette sentence de Fidel Castro : « Sans le pouvoir, les idéaux ne peuvent être réalisés, avec le pouvoir ils survivent rarement ».

Leslie Varenne

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur La junte guinéenne face à des défis existentiels
  • Tags:

Liban. Une « République des ONG », au profit de qui?

septembre 26th, 2021 by Clothilde Facon

Le secteur de l’humanitaire, en pleine expansion à cause de la crise profonde que traverse le Liban, est pris dans une contradiction : s’il offre un soutien de court terme vital dans un pays à bout de souffle, il participe aussi au maintien des rapports de pouvoir existants dans une société plus inégalitaire que jamais.

Au lendemain de l’explosion qui a ravagé Beyrouth en août 2020, les images des résidents de la ville et de ses alentours s’activant dans les quartiers sinistrés pour porter secours aux victimes, nettoyer les débris et distribuer de la nourriture ont fait le tour du monde. Si ces images ont tant remué, c’est qu’elles cristallisaient un impensé de l’action humanitaire : la figure de la victime active, qui, alors même qu’elle était directement affectée par la catastrophe, venait porter secours aux autres. Image aux antipodes, mais tout aussi paradigmatique du secteur de l’aide : les véhicules blindés des fonctionnaires de l’ONU, affichant une forme d’opulence dans les rues de Beyrouth et en particulier dans le quartier populaire de Jnah qui abrite les bureaux imposants du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) à deux pas de camps de réfugiés.

En janvier 2020, alors que la crise économique était encore balbutiante, un représentant religieux sunnite de Baalbek me confiait que le Liban finirait par être exclusivement composé « de réfugiés, de Libanais trop pauvres pour émigrer, et de travailleurs du secteur de l’humanitaire ». Un an et demi plus tard, entre la spirale infernale de la crise à l’origine d’une dépréciation foudroyante de la monnaie et d’une inflation galopante, la pandémie, l’explosion qui a ravagé Beyrouth, et les départs en masse de populations libanaises (en particulier les « blouses blanches »), cette phrase résonne d’une façon tragiquement prémonitoire.

Cette crise que la coordinatrice résidente et humanitaire des Nations unies Najat Rochdi qualifie désormais de « crise humanitaire » — et non plus, comme jusqu’ici, de « crise économique » — a fait basculer la proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté de 30 % en 2019 à la moitié en août 2020 selon un rapport de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (ESCWA)1, chiffre qui s’élève désormais à 74 %, et monte à 82 % en ce qui concerne la « pauvreté multidimentionnelle »2. Dans ce contexte, la visibilité du secteur de l’aide au Liban ne fait que s’amplifier, venant combler les défaillances de l’État tout en gagnant en potentiel polémique.

LE SYSTÈME D’AIDE RENFLOUE SURTOUT LES RESPONSABLES DE LA CRISE

Déjà en 2012, avec la venue des réfugiés syriens, le Liban était une destination privilégiée des agences de l’ONU et des organisations internationales, avec des mécanismes de coordination mis en place afin de coopérer avec les ONG locales et internationales. Les programmes visaient alors en priorité les populations réfugiées, dans le contexte d’externalisation des politiques migratoires de l’Europe. À mesure que le conflit syrien se poursuivait, les programmes humanitaires ont commencé à inclure les populations libanaises les plus vulnérables. Certaines chancelleries occidentales étaient d’abord réticentes à cette évolution, sous le prétexte qu’il s’agissait d’une question de « souveraineté économique », comme me l’indiquait une diplomate européenne sous couvert d’anonymat. Mais avec la crise, le soutien aux Libanais est désormais perçu comme nécessaire à la stabilité du pays du Cèdre par les principaux bailleurs de fonds. La crise humanitaire n’est plus seulement celle des réfugiés ; elle s’étend à la population tout entière, et met les donateurs face à une situation inédite : une crise humanitaire non pas causée par une guerre ou une catastrophe naturelle, mais par l’indigence de la caste politique corrompue au pouvoir.

D’où une contradiction : le système d’aide internationale vient renflouer ceux-là mêmes qui sont responsables de la catastrophe. L’écart de discours est flagrant entre les Libanais de l’opposition, qui assènent que cette classe politique doit quitter le pouvoir ; et les chancelleries occidentales qui continuent de placer leur confiance en elle pour former un gouvernement.

Dans ce contexte, les conférences des pays donateurs pour le Liban, ou conférence de Paris I, II et III), de la conférence économique pour le développement du Liban par les réformes et avec les entreprises (Cedre) — sans oublier celles de Londres et de Bruxelles pour la réponse syrienne — et leurs promesses inachevées résonnent comme de tristes litanies, symboles de l’inanité d’un système d’aide à bout de souffle.

LES DÉRIVES DE L’« ONGISATION »

Des voix issues de la société civile et du monde intellectuel se sont élevées pour dénoncer les dérives de l’« ONGisation » de la société libanaise, dans un contexte de démission totale des pouvoirs publics. Dans une tribune parue dans L’Orient-le Jour le 14 décembre 20203, la sociologue Mona Fawaz et l’urbaniste Mona Harb, toutes deux professeures à l’Université américaine de Beyrouth assènent à juste titre que le Liban « ne doit pas devenir une République des ONG ». La délégation totale de la reconstruction aux ONG représenterait une erreur, comme en Irak, Yémen, Haïti, où cela a « sapé toute véritable possibilité d’émergence de collectifs politiques capables de prendre leurs affaires en main ». Au contraire, elles appellent à « tous les efforts visant à sauver des pans, même modestes, de la sphère publique (…) pour entreprendre, lentement mais sûrement, la reconstruction d’un État par le bas ».

De telles conclusions ne se limitent pas à la reconstruction : les acteurs publics demeurent, en dernière instance, dépositaires de l’intérêt commun. D’où l’importance vitale des organisations libanaises œuvrant à une réforme politique.

La crise a aussi exacerbé la reproduction des rapports de pouvoir existants au sein même du système d’aide, avec une dynamique d’inféodation des acteurs locaux aux organismes internationaux. En 2020, 1,1 milliard de dollars américains (930 millions d’euros) d’aide a été envoyé au Liban, irriguant un système placé sous l’égide des Nations unies — le gouvernement libanais étant écarté du fait des pratiques de corruption qui ternissent sa réputation. Les agences de l’ONU sont bien les grandes gagnantes : le HCR (clé de voûte de la réponse à l’arrivée de réfugiés syriens), l’Unicef et le Programme alimentaire mondial (PAM), à elles seules, ont capté 70 % de cette manne financière4

Le reste de l’aide est essentiellement perçu par d’autres organisations internationales, comme la banque de développement allemande KfW, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ou le Conseil norvégien pour les réfugiés. Finalement, les acteurs locaux ne perçoivent que 4 % de l’aide internationale5 : un paradoxe, au sein du pays le plus riche en ONG par habitant dans le monde.

LE COMPLEXE DE SUPÉRIORITÉ DE L’ONU

Les acteurs locaux sont pourtant les premiers à répondre sur le terrain. Une étude de Lebanon Support6 a montré que, lors du confinement de janvier à mars 2021, 45 % des initiatives de soutien auprès des populations vulnérables émanaient de la société civile nationale, 33 % d’organisations locales, 7 % d’initiatives individuelles, et seulement 10 % d’organisations internationales.

Sur le terrain, les petites structures dénoncent un « complexe de supériorité » de l’ONU qui monopolise des activités qu’elles pourraient parfois mieux mener à bien : « Le problème de l’ONU est de se croire essentielle quand elle ne l’est pas », résume un employé d’Alef, une association de défense des droits humains. Il en va ainsi des activités de protection : l’agence refuse de référer des cas juridiques de protection aux associations locales, y compris quand son action est empêchée par le gouvernement. Pourtant, celles-ci sont mieux armées, car elles connaissent mieux le terrain et sont plus aptes à contourner ou négocier avec les autorités locales pour parvenir à leurs fins.

Cette situation reflète une hiérarchie du savoir aux soubassements néocoloniaux, posant la supériorité d’indicateurs à la terminologie aseptisée sur une connaissance fine du contexte. D’une part, elle reproduit des pratiques coloniales de méconnaissance et de réduction au silence d’idées riches par leur diversité et leurs savoirs spécifiques. D’autre part, cet état d’esprit conçoit l’aide comme un outil purement technique — propageant une vision dénuée de charge politique et qui empêche les acteurs locaux d’œuvrer à de véritables changements structurels. Ce qui n’encourage ni la prise de risque ni le changement politique et social. « Travailler avec les organisations internationales est nécessaire, mais ne permet pas un activisme profond, de l’innovation ou la remise en cause du système »,résume le représentant du think tank Triangle.

Cet état d’esprit essaime dans tous le système humanitaire mondial. La prise de conscience à l’échelle mondiale de l’ampleur des injustices raciales dans la foulée du # BlackLivesMatter n’a pas épargné un secteur accusé de véhiculer une conscience occidentale privilégiée : de fait, l’aide reproduit des schémas coloniaux par lesquels les instances occidentales imposent leurs « solutions » à des pays tiers, avec convergence des profils sociologiques et des codes culturels de ce personnel « sans frontières », prévalence de l’usage de l’anglais et d’une poignée d’universités anglo-saxonnes de renommée internationale dans les recrutements à haut niveau. L’absence tacite de responsabilisation (elles ne sont pas tenues de rendre des comptes) et le manque de transparence des agences onusiennes verrouillent ce système : « Les ONG n’ont pas d’autre choix que de légitimer les intérêts des donateurs étrangers », résume un agent de l’Union européenne sous couvert d’anonymat.

LA « TECTONIQUE DES CLASSES »

Si le secteur de l’aide est devenu pourvoyeur d’emplois pour certains Libanais, on ne peut nier qu’il ne participe de cette nouvelle « tectonique des classes »7 où le passage de la pauvreté à la classe moyenne et supérieure dépend d’un facteur unique : les salaires en « fresh money ». Dans ce contexte délétère, un emploi rémunéré en dollars représente le Graal, alors que la livre libanaise poursuit sa descente aux enfers. Le fait qu’une partie de ces emplois soient localisés dans le secteur humanitaire et souvent l’apanage d’un personnel d’expatriés — ou de Libanais cosmopolites, multilingues et éduqués à l’étranger — ne fait qu’exaspérer tensions et frustrations à l’heure où les aides distribuées en livres aux bénéficiaires voient leur valeur fondre à toute allure.

Cette polarisation sociale est particulièrement visible dans certains quartiers de Beyrouth tels que Gemmayze, Mar Mikhael ou Badaro où, alors que se diffusent de nouvelles formes très visibles de pauvreté, un vent d’animation et de festivité souffle sur les bars, les cafés et les restaurants qui ont rouvert depuis la fin du confinement. Les salaires versés en dollars jouent assurément un rôle dans la reprise de cette consommation et la formation de bulles de richesse dans les quartiers huppés de la capitale.

D’où une forme de ressentiment : des traitements faramineux contrastent avec une situation toujours plus désespérante pour les Libanais. Par ailleurs, et malgré de maigres progrès, les organismes internationaux maintiennent des écarts injustifiés entre les salaires des expatriés et ceux des nationaux, souvent soumis à un « plafond de verre », alors même que l’existence d’une population libanaise hautement qualifiée peut rendre délicat de justifier le parachutage d’équipes internationales.

Cette « dollarisation » du secteur de l’aide renforce également la hiérarchie existante entre organisations : plus une organisation bénéficie de financements internationaux, plus elle est susceptible de pouvoir rémunérer son personnel en dollars. Or, les ONGfinancées par les donateurs internationaux répondent à leurs critères normatifs : le plus souvent, elles sont européanisées, de grande taille et sophistiquées sur le plan institutionnel (possédant un compte bancaire, des pratiques de levée de fonds spécifiques ainsi que d’audits externes, etc.). Ces critères excluent 99 % des organisations libanaises, et avant tout les organisations de base (grassroots organizations), ou encore les organisations militantes aspirant à dessiner une alternative politique.

ASPIRER JUSQU’AU DERNIER DOLLAR

Plus inquiétant encore pour l’avenir : le fait que l’aide demeure une des rares sources restantes de devises étrangères dans le pays est susceptible d’en faire un objet d’accaparation par la classe politique. Une étude récente de Thomson Reuters estime déjà que 250 millions de dollars (211,6 millions d’euros) d’aide humanitaire de l’ONU ont été perdus auprès des banques (affiliées à des factions politiques) qui appliquent des taux défavorables — soit plus de la moitié d’un programme interagences intitulé Lebanon one-unified inter-organisational system for e-cards (Louise), à destination des réfugiés syriens.

De même, près de la moitié des 23 millions de dollars (19,47 millions d’euros) du programme d’assistance mensuelle du PAM dont bénéficient près de de 105 000 Libanais a été « avalée » par des banques du Liban. Le choc pour les bénéficiaires est d’autant plus flagrant que les agences de l’ONU ont réussi à sécuriser auprès de ces mêmes banques des comptes en dollars pour rémunérer leurs propres équipes. Plusieurs sources du rapport informent qu’en tout, entre un tiers et la moitié de l’argent envoyé par l’ONU au Liban aurait été accaparé par les banques depuis les débuts de la crise économique.

Un rapport de Synaps paru en juin 2021 tire la sonnette d’alarme : si les donateurs ne décident pas ensemble de lignes rouges claires et inamovibles eu égard aux concessions qu’ils refusent de faire auprès du régime libanais, l’argent de l’humanitaire deviendra la cible d’une élite prédatrice qui cherche à aspirer jusqu’au dernier dollar disponible. Pour ce faire, cette élite pourrait mettre en place des mesures de surveillance et de contrôle du secteur de l’aide : obligation d’enregistrement des organisations humanitaires auprès du gouvernement, de transfert à travers certaines institutions financières, d’opérations de change passant par la banque centrale (avec un taux plus bas que celui du marché noir)… La clientélisation de l’aide humanitaire, déjà rampante comme on l’a vu avec les distributions de kits d’hygiène et de nourriture par les partis ou les organisations politisées au cours de la pandémie pourrait infiltrer virtuellement toutes les couches de la chaine humanitaire, du carburant et du pharmaceutique à la logistique et aux secteurs de la construction et de la sécurité. Dès lors, les organisations internationales seraient prises en étau, soumises à des tactiques d’intimidation de la part des leaders politiques et contraintes à embaucher du personnel politiquement affilié, au risque d’être exclues.

L’avenir de l’aide va devoir être redéfini, évoluant sur une ligne de crête entre compromis nécessaires et sauvegarde de sa portée éthique. L’aggravation de la crise ne fera que renforcer ces tendances. Or, a contrario de l’opposition interne au Liban désormais étouffée par la situation économique, les acteurs internationaux disposent toujours d’une marge de manœuvre face au pouvoir. Reste à voir s’ils y auront recours.

Clothilde Facon

Doctorante en sociologie

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Liban. Une « République des ONG », au profit de qui?
  • Tags:

Selon le professeur de droit Guillaume Zambrano, le passe sanitaire est une atteinte aux droits fondamentaux ainsi qu’une sanction extrajudiciaire. La pérennisation de ce dispositif signifierait d’après lui la normalisation de l’atteinte à l’intégrité physique des individus et de la privation de sortie et de mouvement.

Guillaume Zambrano est maître de conférences en droit privé à l’université de Nîmes. Face à la loi imposant le passe sanitaire, il a lancé une requête collective auprès de la Cour européenne des droits de l’homme.



Reporterre : En quoi le passe sanitaire porte-t-il atteinte aux droits fondamentaux ?

Guillaume Zambrano : Être exclu des transports publics, hôpitaux, cafés, restaurants, bibliothèques, associations sportives et culturelles et autres lieux de réunion est une privation de liberté extrêmement lourde : c’est une privation du droit de réunion, de la liberté d’aller et de venir, une véritable exclusion de la vie sociale. Le plus grave est qu’il s’agit d’une sanction extrajudiciaire. Depuis le XVIIᵉ siècle et le Bill of Rights anglais destiné à limiter l’arbitraire des souverains, notre tradition juridique est fondée sur le principe de l’habeas corpus : toute personne privée de liberté a le droit de passer devant un juge. De fait, quand une personne est assignée à résidence ou condamnée à porter un bracelet électronique, la mesure doit être approuvée par le juge des libertés et de la détention. Quand on condamne des personnes pour des dommages sociaux comme le vol, la fraude fiscale, les coups et blessures, elles ont eu droit à un procès. Et généralement, le but visé est la réinsertion sociale : même pour des délits graves, il y a du sursis, des aménagements de peine. Mais avec le passe sanitaire, toute une catégorie de personnes reçoivent une sanction pénale maximale sans qu’il y ait eu de jugement, sans même avoir pu se défendre.

Qu’est-ce qui justifie cette sanction ? Le fait de ne pas pouvoir (ou ne pas vouloir) présenter un QR code à l’entrée des lieux publics, de ne pas être vacciné ou testé. Ce qui est reproché aux gens, c’est d’être potentiellement contagieux. C’est d’autant plus grave qu’il est très rare en droit que l’on soit condamné pour une infraction par omission. La règle est d’être condamné pour avoir fait quelque chose, et non pour ne pas avoir fait quelque chose. Il existe le délit de non-assistance à personne en danger (article 223-6 du Code pénal), mais ses conditions sont très restrictives et les condamnations rares. Il existe aussi une jurisprudence pour des personnes ayant contaminé d’autres personnes avec le Sida en connaissance de cause, mais les juges ont retenu l’aspect intentionnel : non seulement elles se savaient malades et n’ont pas pris de précautions, mais elles ont déclaré vouloir contaminer d’autres personnes, c’est ce qui a motivé la condamnation [1].

« Ce ne sont plus les juges mais la population elle-même qui applique la sanction. »


Le passe sanitaire — sanction extrajudiciaire selon vous — représente-t-il un basculement ?

Le passe sanitaire sort du cadre ordinaire du droit pénal. Il donne lieu à des sanctions sociales inédites qui sont un mélange de privation de liberté, de stigmatisation et d’incitation à l’humiliation publique. C’est un moyen extrajudiciaire de désactiver socialement les gens, de les débrancher, en quelque sorte. Et ce ne sont plus les juges, mais la population elle-même — les cafetiers, les bibliothécaires, les gardiens de musée ou les employés des hôpitaux — qui applique la sanction. Cela indique que le gouvernement est passé dans une logique de répression massive : comme il ne peut pas mettre un juge derrière chaque citoyen, il se repose sur la population et sur des moyens automatisés pour le faire. C’est une révolution anti-libérale. La seule comparaison possible est celle du crédit social en Chine, une forme de rééducation à la carotte et au bâton : je t’interdis de prendre le train, d’accéder à tel emploi, d’aller au cinéma…

La pandémie de Covid-19 ne justifie-t-elle pas de déroger au droit de manière exceptionnelle ?

Depuis deux siècles, la France a érigé la liberté en tant que principe fondamental, naturel, inaliénable : les restrictions sont des exceptions qui doivent être strictement justifiées et proportionnelles. Dans le cadre d’un raisonnement sur la proportionnalité, les mesures portant atteinte aux libertés fondamentales doivent remplir trois conditions. D’abord, le test d’« aptitude » : la mesure est-elle apte à atteindre l’objectif affiché ? Le passe sanitaire et l’obligation vaccinale peuvent-ils lutter efficacement contre l’épidémie ? On peut en discuter, puisque les vaccins n’empêchent pas forcément la contagion. Ensuite, le test de « nécessité » : y aura-t-il un très grand nombre de morts si le gouvernement ne met pas en place cette mesure ? Vraisemblablement non, ce n’est pas le cas dans les pays qui n’ont pas recours au passe sanitaire comme la Suède ou l’Angleterre. Enfin, le test de « substitution » : existe-t-il des mesures alternatives et moins restrictives qui permettraient de lutter contre les effets de l’épidémie ? Oui : le gouvernement pourrait ouvrir des lits de réanimation, créer des hôpitaux de campagne, vacciner les personnes les plus à risque et les personnes volontaires, et tester fréquemment les soignants, ce qui serait dans ce cas plus efficace que l’obligation vaccinale. Le passe sanitaire et l’obligation vaccinale sont donc des mesures disproportionnées et excessives par rapport à la nature du danger et à leur capacité à y répondre.

L’obligation vaccinale des soignants, ou la quasi-obligation vaccinale imposée par le passe sanitaire, sont-elles contraires au droit ?

Le plus fondamental des droits fondamentaux est le respect de la dignité humaine dont le consentement libre et éclairé à l’acte médical est une manifestation. En principe, les atteintes à l’intégrité du corps humain ne sont jamais permises, sauf dans des circonstances particulières et si et seulement si elles sont justifiées par un intérêt médical pour vous [2]. En avril dernier, les juges européens ont rendu un arrêt justifiant la vaccination obligatoire des enfants contre le tétanos (arrêt Vavřička, 8/04/21) : on note que d’une part, la balance bénéfice/risque est positive pour les enfants, car le tétanos est dangereux pour eux, et que d’autre part, l’ancienneté des vaccins permet de connaître leur efficacité et la nature des risques à long terme. Dans le cas des vaccins contre le Sars-Cov2, c’est différent : non seulement leur intérêt médical pour les enfants et les adolescents fait débat [3], mais le fait qu’ils soient basés sur une technologie nouvelle ne permet raisonnablement pas d’en connaître les risques à long terme.

« Ce qui risque de se normaliser n’est plus seulement l’atteinte à la vie privée, mais l’atteinte à l’intégrité physique des individus. »

Ne risque-t-on pas de voir ces mesures d’exception se normaliser ?

Le risque est d’autant plus grand que la menace épidémique n’est pas de nature provisoire. Nous allons devoir vivre avec ce virus, ou avec d’autres virus. Si on est face à un risque permanent, alors il faut mettre en place des mesures permanentes, et celles-ci doivent bien sûr être compatibles avec les libertés. On peut constater que les mesures antiterroristes temporaires ont été dévoyées pour s’installer de manière permanente dans notre droit. Avec l’opération Sentinelle, le fait d’utiliser l’armée pour exercer des pouvoirs de police sur le peuple s’est normalisé. La surveillance de la population aussi : dans les années 1980, les écoutes de l’Élysée ont fait scandale ; en 2020, l’État peut écouter n’importe qui. Les mesures antiterroristes ont donc progressivement fait disparaître du droit la protection de la vie privée. Si on transpose cette situation aux mesures d’exception sanitaires, les conséquences sont vertigineuses : ce qui risque de se normaliser, ce n’est plus seulement l’atteinte à la vie privée, mais l’atteinte à l’intégrité physique des individus, la privation de sortie et de mouvement.

Quels espoirs placez-vous dans la requête que vous portez auprès de la Cour européenne des droits de l’homme ?

Il faut rappeler une chose élémentaire : les droits de l’homme sont au-dessus des lois. C’est la raison d’être de ces textes. Si les droits fondamentaux ont été inscrits dans les juridictions internationales et les constitutions, c’est précisément pour éviter que les gouvernements n’adoptent des lois contraires aux libertés et ne fassent basculer un pays dans la dictature. Il est donc nécessaire (quoique pas forcément suffisant) d’en appeler à la Cour européenne des droits de l’homme dans la situation actuelle. En pratique, le but est d’éviter que l’obligation du passe sanitaire ne soit prolongée au-delà du 15 novembre 2021 par l’adoption d’une nouvelle loi. La Cour est légalement obligée de traiter toutes les requêtes, or ses moyens sont limités. Si elle est saisie par des dizaines de milliers de personnes, elle sera contrainte d’écouter nos arguments, pour éviter d’être complètement paralysée administrativement. En 2020, la CEDH a reçu un total de 40 000 requêtes de toutes natures. C’est ce chiffre qu’il faut dépasser. Nous sommes déjà à plus de 20 000. Toute personne de plus de 12 ans peut attaquer gratuitement et sans risques la loi sur le passe sanitaire

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur « Le passe sanitaire est un moyen extrajudiciaire de désactiver socialement les gens »

La Chine est plus que jamais dans le périscope de Washington!

septembre 26th, 2021 by Jean-Pierre Page

Une “nouvelle” alliance stratégique vient de se conclure entre les USA, la Grande-Bretagne et l’Australie. Washington va avec ce partenariat contribuer à ce que Londres et Canberra participent à la mise en œuvre d’un dispositif stratégique inédit, un pacte qui aura plus que jamais la Chine dans sa ligne de mire ou plutôt dans son périscope : le Trilateral Security Pact. On admettra que cela va bien au-delà de la vente de sous-marins, et c’est là toute l’importance de cette étrange affaire pas si étrange que ça.

Cette fois Londres a bien rompu les amarres avec l’UE. On en revient donc à l’atavisme des vieilles alliances anglo-saxonnes. Même si la Nouvelle-Zélande a pris ses distances, les « five eyes » reprennent du service.1 Avec Washington, il en a toujours été ainsi, les alliances sont à plusieurs vitesses. Autrement dit, “on ne mélange pas les torchons et les serviettes”.

Que signifie l’AUKUS  ?

Cette synergie d’un nouveau type porte le nom d’AUKUS (acronyme de l’anglais Australia, United Kingdom, United States) et se concrétise significativement à travers l’abandon par l’Australie d’une commande de 12 sous-marins nucléaires ayant fait l’objet d’un contrat avec la France d’une valeur de 56 milliards d’euros, ce qui en faisait le plus gros contrat de défense européen. Pour la France puissance nucléaire mais “junior partner” de l’Alliance Atlantique, c’est une grave déconvenue qui depuis a fait l’objet d’une véritable crise de nerfs du gouvernement Macron. Mais jusqu’à quand, car déjà l’on parle de « rabibochage » ? Il faudrait en tirer toutes les conséquences car cette situation est sans précédent, mais nous n’en sommes pas là. Quant à l’Union européenne, elle a toujours accepté de jouer les seconds rôles, non sans contradictions, mais être toujours vassale au sein de l’Empire demeure sa ligne de conduite.

Il faut dire, que cet accord entre la France et l’Australie avait été baptisé imprudemment de “contrat du siècle”. Pour tout arranger, le volte-face désinvolte en apparence de Canberra, mais sciemment réfléchie en réalité, a été annoncée symboliquement le jour du 240e anniversaire d’une victoire navale française sur la Royal Navy Britannique à Chesapeake, bataille à partir de laquelle l’indépendance des Etats-Unis fut acquise. 2 « La perfide Albion » a dû apprécier ! Le “plus vieil allié” de Washington était stupéfait, “outré”, on a parlé de “trahison”, de “coup de poignard dans le dos” et Paris a rappelé de manière sans précédent ses ambassadeurs à Washington et Canberra.

Mais, au-delà de ces péripéties, cette alliance à trois apporte surtout un éclairage significatif sur la mise en œuvre et la poursuite accélérée de la stratégie US à l’égard de la Chine, à fortiori quelques semaines après le retrait chaotique d’Afghanistan par Washington et ses alliés.

Sur ce sujet au moins, Joe Biden et Anthony Blinken ont le mérite d’avoir été clairs et constants. N’avaient-ils pas annoncé : “Ce n’est pas fini !” Ce qui avait permis au conservateur Tom Dugenhadt, Président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement britannique, de déclarer devant l’Institut du Policy Exchange. « C’est au moment où les parties ont une perception différente des forces et des faiblesses de l’autre qu’un conflit est susceptible de survenir, et à un moment comme celui-ci, il est fort possible que ce soit exactement ce que nous allons voir ».3

Par conséquent, le départ précipité de Kaboul ne signifiait nullement un désengagement américain de la région eurasiatique. Aujourd’hui, la démonstration est faite. Tout au contraire, ce “nouveau” partenariat permettra un redéploiement des moyens coercitifs nord-américains par rapport à leur objectif principal qui n’est plus de contenir ou de refouler la Chine, mais à terme de créer les conditions d’un changement de régime à Pékin.

En fait, on a surtout largement sous-estimé le Strategic Competition Act of 2021, une législation adoptée par le Sénat US, visant à mobiliser tous les moyens stratégiques, économiques, diplomatiques par une présence dans l’indo pacifique qui permettra aux USA de confronter “les défis posés par la Chine à la sécurité nationale et économique des Etats-Unis”. Dans son approche globale des défis, cette loi entend également renforcer sensiblement l’aide des Etats-Unis à l’Amérique latine et l’Afrique pour contrecarrer les coopérations de la Chine dans ces deux régions.4

Le « Pivot to Asia » est toujours d’actualité.

Pour le “deep state” outre les sanctions économiques, commerciales, financières et l’intense pression médiatique qui doit se poursuivre, les moyens déterminants de cette stratégie offensive seront militaires. Le “Pivot to Asia” de Barack Obama qui, il faut le rappeler, avait été annoncé devant le Parlement australien en 2011 n’excluait aucune option, y compris celle d’une guerre nucléaire. Il avait mis en garde : “ Si nous ne fixons pas les règles, la Chine les fixera”.5

Pour Washington, c’est très exactement ce qui est à l’ordre du jour et c’est ce à quoi le Pentagone travaille sans relâche avec une détermination qui ne saurait pas être sous-estimé. On se situe donc bien dans une continuité, facilité par le fait que toute l’équipe en place à Washington fait partie du premier cercle de Barack Obama. Ce qui, en fait, lui permet d’effectuer un nouveau mandat par personne interposée.

Cette stratégie, qui fait planer des risques évidents pour la paix mondiale, va contribuer en toute première conséquence : une relance et un élargissement de la course aux armements nucléaires. Pour l’éditorial du China Daily : ”Washington forme un nouveau gang pour imposer la loi de la rue sans règles” ! Le quotidien, considère non sans raison que “l’administration Biden marche sur les traces de Donald Trump provoquant la confrontation en vue de commencer une guerre de territoire et pose une sérieuse menace à la paix, à la stabilité régionale et à un ordre international fondé sur des règles”. Zhao Lijiang, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères chinois a ajouté : “Cet accord fait douter de la sincérité de l’Australie de respecter ses engagements de non prolifération nucléaire”.

Depuis sa mise en place en janvier 2021, la nouvelle administration US a décidé d’associer étroitement la politique intérieure et extérieure. Cette préoccupation doit permettre de serrer les rangs autour du couple Joe Biden/Kamala Harris.

Réaliser deux objectifs.

Pour ce faire, le premier objectif est de rassembler de manière bipartisane démocrates et républicains. Après tout, le néo conservateur républicain Robert Kagan6 et le néo conservateur démocrate Anthony Blinken n’écrivent-ils pas ensemble dans le Washington Post pour dessiner la vision géopolitique à suivre. Par exemple, celle à mener à l’égard de la Chine ce qui permet de parler d’une seule voix. Il va s’en dire qu’il existe à Washington un très large consensus à ce sujet et les forces politiques, les centres de recherches qui s’en préoccupent ne manquent pas. Au premier rang, on trouve la fondation The Atlantic Council. Cette fondation tentaculaire, n’est-elle pas à l’origine de 3 rapports stratégiques successifs destinés à la nouvelle administration sur comment contribuer à favoriser la mise en place à Pékin d’une équipe modérée, soutenant un projet libéral pro business, conciliante sur le plan international, spécialement avec les Etats-Unis. À terme, ajoute les auteurs du fameux « Longer Telegram » du nom d’un des trois documents par référence au « Long Telegram » de Georges Kennan qui en 1946 se référait à l’URSS, cela permettrait au peuple chinois de s’émanciper de la tutelle centenaire du Parti communiste et de son leader “maoïste” Xi Jiping.7

Le second objectif pour la nouvelle administration US, est d’impliquer ses alliés dans sa croisade antichinoise tout particulièrement ceux de l’Union Européenne. Toutefois, le suivisme qui est exigé n’est pas sans contradictions si l’on tient compte de la place prise dorénavant par les investissements chinois sur le vieux continent. C’est le cas en particulier avec les importantes conséquences politiques, économiques et sociales de la mise en œuvre des nouvelles routes de la soie avec de nombreux pays européens, 17 d’entre eux à ce jour, et la perspective de signature d’un accord sur l’investissement entre Pékin et Bruxelles, déjà négocié par Xi Jiping, Angela Merkel, et Emmanuel Macron : le China Investment Agreement (CAI). Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Europe, ne sont-ils pas supérieurs à ceux de l’Europe avec les Etats-Unis ?8

Pour ces raisons, l’annonce théâtrale de la mise en place de l’AUKUS témoigne également du besoin d’une reprise en mains et d’une redéfinition des missions de l’OTAN qui devra être “remobilisé” sur le front eurasiatique avec comme priorité la Chine et ces deux alliés les plus importants : la Russie et l’Iran. Cette exigence des dirigeants américains vise à surmonter les nuances qui sont apparues entre Biden et les Européens lors du sommet des chefs d’état de l’OTAN, puis au G7 qui, comme on le sait, a difficilement accouché d’une résolution, entre autres à cause de l’attitude à avoir au sujet de la Chine.

Dans les deux cas, cette volonté politique de l’administration Biden se veut en rupture avec ce qu’elle continue de nommer “les errements de la précédente présidence” à savoir « the America alone strategy » de Donald Trump.

Par conséquent, l’ambition et les préoccupations de Joe Biden, de Boris Johnson et du premier ministre australien Scott Morrison vont bien au-delà d’un changement de fournisseur en sous-marins nucléaires, même si récupérer un contrat de 56 milliards d’euros est toujours bon à prendre. Cette décision doit être interprétée comme un signal fort en faveur d’un ralliement occidental pour une nouvelle escalade contre la Chine à travers un redéploiement et un réarmement dangereux de l’Asie du Sud-est, qualifiée arbitrairement par les Etats-Unis, d’“Indo pacifique”.

L’AUKUS loin d’être le résultat d’une décision soudaine était en fait à l’étude depuis longtemps. D’ailleurs, la chute de Kaboul a coïncidé avec la tournée asiatique de Kamala Harris et ses entretiens au plus haut niveau à Singapour et au Viêtnam. Dans un important discours à Hanoi, elle a ainsi déclaré : “Nous allons parler haut et fort si Pékin prend des mesures qui menacent l’ordre international” et elle a ajouté “la liberté de navigation est une question vitale pour la région.”9

À l’origine de l’AUKUS.

Cette déclaration, qui n’est pas nouvelle, a son origine des années auparavant également à Hanoi dans les propos provocateurs qu’Hillary Clinton avait tenu à l’occasion de la réunion en 2010 du Forum régional de l’ASEAN.10 Faisant référence au “Pivot to Asia” de Barack Obama, celle-ci avait déclaré que les opérations dites de liberté de navigation(FON) des navires de guerre et des avions militaires états-uniens en mer de Chine Méridionale “constituaient un sujet d’intérêt national pour Washington”. Elle ouvrait ainsi la voie à une ingérence directe des USA dans les différents territoriaux et maritimes bilatéraux impliquant la Chine ainsi qu’à la présence nord-américaine dans les territoires et les mers sous souveraineté de Pékin.

Ainsi, outre les nombreuses bases US en forme de cordon sanitaire autour de la Chine, le dispositif naval, déjà existant qui est la plus grande concentration offensive au monde de la part des Etats-Unis va se voir renforcer par une flotte importante de sous-marins nucléaires. Ce qui se fera en violation du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.11 Ce traité multilatéral signé par l’Australie prévoit l’usage de technologies nucléaires civiles, mais non-militaires. De plus les sous-marins US utiliseront le nucléaire comme force de propulsion avec un uranium fortement enrichi en isotopes 235.12 En fait outre les sous-marins, cette décision impliquera la fourniture d’autres types d’armements et fera le miel de tous les grands groupes US du secteur militaro-industriel dont Raytheon, Lockheed Martin et Northroop Grumman. L’objectif est donc clair, les Etats-Unis entendent faire de l’Australie une force militaire déterminante dans la région qui sera étroitement arrimé aux USA pour les dizaines d’années à venir.

Fort logiquement, ceci va accroître la militarisation de cette vaste partie du monde qui compte les presque deux tiers de l’humanité. Il faut donc s’attendre aux tensions, à un état de conflictualité permanent, à la multiplication de provocations avec leurs risques inhérents de dérapages.

Or, c’est ce à quoi nous assistons déjà et à plusieurs reprises depuis quelques années. Ces derniers mois, on a frôlé les incidents graves avec l’US Navy et y compris avec la marine française dans le détroit de Taïwan ! Selon l’Atlantic Council qui salue cet accord AUKUS, ces nouvelles capacités militaires permettraient de détruire en trois jours 70 à 80 % de la flotte militaire chinoise.13

Face à la montée en puissance de la Chine et de son rayonnement dans de nombreux domaines, qu’il s’agisse du front économique et monétaire, de l’exploitation des ressources naturelles comme les “terres rares” ou encore celui de la recherche nucléaire appliquée aux énergies propres, les Etats-Unis peinent à trouver la parade leur permettant de maintenir une suprématie, déjà bien vacillante. Il leur faut donc monter la pression ! Dans ces conditions, l’AUKUS indique clairement une volonté d’accélérer le renforcement du leadership US au niveau mondial vis-à-vis duquel les vassaux sont et seront invités à se rallier impérativement pour repositionner géopolitiquement leurs priorités et cela sans discussions possibles. Comme en d’autres temps et sur d’autres sujets, il faudra sur le dossier chinois “être avec nous ou contre nous”.

Ralliement et rabibochage

Cela sera aussi le cas pour la France, dont les moulinets à la manière du capitaine Matamore14 n’impressionnent plus personne. Il faut s’attendre à ce que l’on fasse grand cas de la réconciliation entre Joe Biden et Emmanuel Macron. Ainsi, on n’exclut plus que la France soit partie prenante de ce nouveau dispositif. Certes, sa présence militaire dans la région Indo-pacifique est importante dans plusieurs territoires du Pacifique, même éloignée des lieux du théâtre des opérations possible et aussi en en Afrique ou elle est confrontée aux ambitions US. Cela étant dit si cela modifie la forme de la controverse, le fond demeure ! En fait la France s’est affaiblie internationalement, à cause de ses abandons de souveraineté, de son manque d’indépendance, de son alignement sur l’Allemagne, de son choix à voir progresser l’intégration européenne avec une défense et une politique étrangère commune. Certes elle a participé en appui en soutien aux récentes manœuvres de la Quad mais les deux ou trois bâtiments français comparés à l’énorme concentration de la 7e flotte US auquel s’étaient joints l’Inde, le Japon, et l’Australie avec la complaisance, la complicité du Bengladesh et du Sri Lanka15 montrent clairement que les gesticulations de Le Drian ne changeront pas grand chose.

La France devra se rallier comme les autres, d’ailleurs, on imagine mal comment avec la soumission pro-attentiste qui caractérise ses gouvernements successifs, elle pourrait faire autrement. “Son jeune président devrait veiller à être plus mature et moins impulsif”, comme vient de lui signifier Amir Khan Muttaqi, le nouveau Ministre des affaires étrangères Afghan.16

Sans attendre, et comme cela était prévisible la solidarité européenne s’est manifestée immédiatement à l’égard de l’annonce faite par Washington, Londres et Canberra. Joseph Borrell le haut représentant bruxellois pour les Affaires étrangères et la sécurité, tout en déplorant l’annulation du contrat avec la France, a annoncé sans tarder une réévaluation de la présence européenne dans l’océan indien et le Pacifique. Face à ce qu’il qualifie de Chine plus agressive, il a souhaité s’engager plus avant dans la relation avec Taïwan, tout en revendiquant une liberté de circulation et l’ouverture de routes maritimes à l’identique de la position des USA. Cela devrait se faire par une présence plus importante de navires militaires des pays de l’UE ou en plaçant des Européens comme assistants à bord de vaisseaux australiens.

Pour Bruxelles, il est vrai qu’avec 12 000 milliards d’euros d’investissement annuels, cette région est le deuxième marché des exportations pour l’Union européenne. Par conséquent, l’avenir de cette stratégie indo pacifique anglo-saxonne est dorénavant devenu une priorité de l’Europe géopolitique. Donc, de ce côté-ci rien de bien nouveau sous le soleil !

Pour ne pas être en reste, le Japon membre déjà de la Quad17 a adopté au même moment une déclaration très agressive à l’égard de la Chine. S’il fallait confirmer la simultanéité de l’AUKUS avec l’implication du Japon dans cette stratégie agressive des USA, on la vérifierait à travers la décision récente mise au point par Tokyo de tracer une ligne rouge autour des groupes d’îles Senkaku (moins de 330 km de la Chine continentale et 170 km de sa province de Taïwan, mais à plus de 1808 kms de Tokyo). En les revendiquant unilatéralement comme des territoires japonais, le ministre de la défense Yashuide Nakayama a insisté sur le fait qu’elles seraient défendues comme tels, en cas d’agression de la Chine en ajoutant au sujet de Taïwan qu’il faudra protéger ce “pays démocratique”.18

Dans ce cas, on assiste une nouvelle fois et sans grande protestation, sauf de la Chine, à la remise en question de la résolution des Nations Unies de 1971 quant aux droits légitimes de la Chine contre laquelle les Etats-Unis et l’Australie avaient voté.19 Malgré cela, on se souvient qu’une “One China policy” fût adoptée par la suite par les Etats-Unis et inaugurée en 1972 par Richard Nixon et Henry Kissinger. Celui-ci admettait une “ambiguïté constructive” selon la formulation attribuée à Kissinger dans le communiqué conjoint de Shanghaï conclu entre les USA et la RPC en février 1972.20 À cette époque, pour Washington, les peuples des deux côtés du détroit ne formaient qu’un seul dans un seul pays et Taïwan faisait partie de la Chine, mais sans pour autant reconnaître la souveraineté de Pékin sur celle-ci, donc sans préciser qui de l’une ou l’autre partie, devait assumer l’autorité d’un seul état.

Quant à l’Inde, les événements récents en Afghanistan ont été un très mauvais coup pour elle. Ils ont affaibli ses prétentions à jouer son rôle de puissance régionale dans le sous-continent indien. Ils ont modifié le rapport des forces à son désavantage face au Pakistan et surtout à la Chine. Par ailleurs, Modi est en difficulté politique, mais il est toujours au pouvoir et avec des moyens qui ne sauraient pas être négligés. Les grandes entreprises indiennes souhaitent le voir mieux gérer ses contradictions et la proximité géographique, économique et commerciale de l’Inde avec la Chine qui malgré tout, sont en net progrès, mais en deça des possibilités. En 2019, les échanges commerciaux entre les deux pays atteignaient les 1000 milliards de dollars US. Dans la même période, plus d’un millier d’entreprises chinoises ont accru leurs investissements pour un montant de 8 milliards de dollars, permettant la création de 200 000 emplois en Inde. Preuve de son désir de voir les relations entre les deux géants se renforcer, la Chine en avril 2021 a livré à l’Inde plus de 5 000 ventilateurs, 21 569 générateurs d’oxygène, plus de 21 millions de masques et près de 4 000 tonnes de médicaments pour lutter contre l’épidémie de Covid 19. C’est beaucoup, et même beaucoup plus que les Etats-Unis. La Chine entend poursuivre ses efforts. En Inde, tout en faisant le choix de demeurer dans l’orbite de Washington, il peut y avoir des évolutions qui pourraient découler d’un déclassement de la place de l’Inde au sein de la Quad. D’autant que les USA continuent à refuser de discuter avec celle-ci des technologies de propulsion nucléaire pour ses sous-marins et porte-avions. Enfin, on ne saurait pas sous-estimer le fort consensus antichinois qui demeure dans une large partie de la classe politique indienne et en particulier dans les médias.

La position décisive des Etats de l’ASEAN.

Comment réagiront les pays de la région face à l’annonce de l’AUKUS ? Cela sera décisif, stratégique et constituera un test. N’oublions pas l’importance de l’accord historique de libre-échange (RCEP) de 15 pays de l’Asie-Pacifique en novembre 2020, incluant la Chine et qui a constitué une incontestable victoire politique pour Pékin et un échec pour Washington.

Déjà, ces Etats s’expriment avec énormément de réserves sur cet accord, c’est tout particulièrement le cas de la Malaisie et de l’Indonésie, plus grand pays de la région et qui par ailleurs préside l’ASEAN. Ainsi, celle-ci vient de faire annuler la visite officielle de Scott Morrison à Djakarta. Aussi, les temps ont changé, et l’accueil de Kamala Harris dans la stratégique Singapour, cette ville-état considéré comme une référence par plusieurs pays de la région, n’a pas été particulièrement encourageant pour Washington. Plusieurs observateurs confirment “L’approche des Etats-Unis en Asie du Sud-est a été de plus en plus critiquée ces dernières années. Le principal fondement de ces critiques partait d’un constat : les Etats-Unis semblaient considérer que le seul intérêt de l’Asie du Sud-est était d’être proche de la Chine. Ces critiques pointaient aussi l’absence de stratégie globale pour l’Asie du Sud-est de la part de Washington avec seulement des actions éparses et des politiques pas cohérentes.”21 Pour l’heure, seules les Philippines se montrent complaisantes, sans doute n’y est pas indifférent l’accord avec Washington sur le « defense pact » qui autorise les USA à intervenir si la souveraineté maritime de Manille était menacée comme dans le cas d’îlots dont la souveraineté est contesté.

On ne saurait sous estimé qu’historiquement, les Asiatiques sont très jaloux de la “centralité de l’ASEAN” de leur “asianité” et des valeurs qui leur sont propres. Ces principes à travers le mécanisme de l’ASEAN encouragent les dialogues et la coopération, l’inclusivité, le respect de la souveraineté, l’égalité en opposition à toute idée de rivalité. En fait, il existe une conscience asiatique qui considère le dialogue et la négociation comme essentielle. Les Etats d’Asie du Sud ont toujours montré leur hostilité à la conflictualité entre les Etats-Unis et la Chine. Ils tiennent spécialement à la démilitarisation de la région, aux principes de non-agression et de non-intervention de toute puissance étrangère comme l’affirmait l’esprit de la conférence de Bandung.

Plus encore les pays de la région ont toujours été hostiles à tout pacte de défense conduit par les Etats-Unis ou par tout autre pays. En son temps, ce fut d’ailleurs à l’origine de l’échec dans la mise en œuvre du CENTO et du CEATO. Ainsi, les Asiatiques veillent scrupuleusement à l’idée de maintenir l’Asie du Sud-est “en zone de paix, de liberté et de neutralité, » libre de toute interférence de toute-puissance extérieure. Dans ces conditions comment ne pas partager leur inquiétude face à l’Australie qui entend faire prévaloir son attachement à ce leadership américain soutenu de surcroit par l’ancienne puissance coloniale. À leurs yeux et une fois, encore le comportement de l’Australie demeure avant tout proche des occidentaux. C’est pourquoi, celle-ci est perçue en Asie comme “le shérif adjoint » des USA. Après les déclarations de plusieurs pays de la région inquiets voir hostiles à cette triple alliance, il n’est pas à exclure que des initiatives politiques de la Malaisie et de l’Indonésie contribuent à des décisions collectives afin de renforcer l’action pour la dénucléarisation de la région et une plus grande coopération économique contribuant à une intégration qui évincerait l’Australie. Ainsi, il n’est pas à exclure non plus que la Chine soit admise l’an prochain au sein du nouveau Comprehensive and Progressive Agreement for Transpacific Partnership (CPTPP) que Trump avait imprudemment quitté ; Pékin a demandé son affiliation en 2021. Cette demande est déjà soutenue et promue par la Malaisie alors que l’Australie s’y oppose.

Sauf à pécher par ignorance, il faut pendre en compte l’importance des relations de ces différents pays avec la Chine. Elles sont une constante forte et incontournable pour qui veut comprendre la réalité des rapports de force véritables en Asie. La Chine n’a jamais agressé aucun d’entre eux pas plus que d’autres, par contre elle est partie prenante et coopère activement au développement des infrastructures de plusieurs Etats de la région et cela sans conditionnalités politiques. Sans compter, le fait que dans nombre de ces pays les populations ont pour origine pas si lointaine la Chine à laquelle ils restent liés de différentes manières économiques, linguistiques, culturelles. À terme et dans la région Asie, l’aveuglement antichinois des Etats-Unis pourrait très bien se révéler comme la cause d’une victoire à la Pyrrhus ou plus prosaïquement par l’histoire de l’arroseur arrosé.

AUKUS et Quad ou de la Californie au Kilimandjaro.

Par conséquent, l’AUKUS n’est pas un effacement de la Quad mais un complément et une adaptation de celle-ci. D’ailleurs, le sommet de la Quad se réunira le 24 septembre à Washington en présence des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Alliance. Pour celle-ci et il faut le rappeler, le principe sur lequel elle se fonde est celui du « Free and Open Indo-Pacific » qui est un concept qui exclut la Chine et l’Asie, en élargissant la zone d’intervention de “la Californie jusqu’au Kilimandjaro” et non plus “d’Holywood-to-Bollywood”, selon la formule de Matt Pottinger.22 Autrement dit une vision qui est l’inverse de la conception de l’ASEAN en faveur d’une “Asie inclusive”, ce qui elle par contre signifie clairement qu’elle doit impliquer la Chine.

Avec l’ANKUS les enjeux maritimes en mer de Chine méridionale vont donc se radicaliser et devenir décisifs pour la paix du monde.

C’est pourquoi, il est important de rappeler que les Etats-Unis tout en ayant signé sans ratifier l’UNCLOS23 se refusent à en tenir compte pour les autres nations, tout, particulièrement concernant les ZEE (les zones économiques exclusive) qui reconnaissent les prérogatives et les juridictions nationales des Etats côtiers dans les 200 miles marins. Pour les occidentaux, il s’agit d’accréditer l’idée avec l’aide des médias que la Chine serait hostile à la circulation de navires commerciaux. Les USA invoquent une prétendue règle de « Freedom of Navigation « (FON) pour contester les juridictions nationales et internationales qui prévoient des autorisations préalables pour la navigation militaire ou d’activités techniques dans leurs zones maritimes, pouvant mettre en cause leur sécurité. Les Etats de la région reconnaissent ces principes sauf bien sûr les Etats-Unis et leurs alliés.24

Or, il est connu qu’il y a plusieurs conflits sur la souveraineté d’iles et îlots entre plusieurs pays de la région, à la fois entre eux comme certains avec la Chine. Il y a des controverses comme celles des iles Paracels et Spratleys, d’ailleurs les concernant la Chine et Taïwan reconnaissent la souveraineté de la Chine sur ses territoires. Or, l’UNCLOS prévoit les règlements bilatéraux et pacifiques de ces conflits comme le veut le droit international à travers la Charte des Nations Unies et c’est dans les faits ce qui existe. Ce n’est pas le cas pour les États-uniens qui délibérément mettent de l’huile sur le feu, entretiennent les tensions, multiplient les provocations, et instrumentalisent certains gouvernements. En fait, les USA revendiquent un droit de police sans restrictions sur ses mers de Chine méridionale et ils violent délibérément le consensus de l’UNCLOS.

Avec l’AUKUS, la feuille de route est américaine, elle est unilatérale et doit s’imposer à tous ses alliés. C’est par conséquent une question d’indépendance, de responsabilité et de dignité qui se pose pour chacun d’entre eux comme de défense du multilatéralisme et d’égalité dans les relations internationales pour tous. Depuis longtemps, les Etats-Unis s’arrogent des droits pour leur propre compte et considèrent le système des Nations Unies comme parfaitement obsolète. Ils ont tour à tour cherché à le discréditer, s’en sont écartés, ont condamné certaines des agences onusiennes qu’ils ont parfois quitté et en ont instrumentalisé d’autres. N’évoquons pas ici l’énormité de l’endettement des USA à l’égard de l’ONU.

Mauvais payeur, mauvais coucheur. Que l’annonce de mise en place de l’AUKUS intervienne au moment où s’ouvre la session annuelle des Nations Unies en dit long sur la conception que les USA ont du respect du droit international. Certes, cela n’est pas nouveau, le mensonge, le cynisme et le double langage dont on a eu un nouvel échantillonnage avec l’intervention de Joe Biden à l’Assemblée Générale,25 mettent en évidence le danger que ce pays représente pour la paix et la coopération internationale. Cela rappelle des temps pas si anciens ou seule la force et la barbarie étaient les moyens de concevoir les rapports entre Etats.

AUKUS et hystérie antichinoise, qu’en dit Mahatir ?

En fait, l’hystérie antichinoise dont les Etats-Unis et les médias mainstream sont les promoteurs quotidiens participe du climat qui légitiment l’AUKUS et ses initiateurs. Il suffit de lire le rapport fantaisiste de “l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (IRSEM)26pour être édifié ou encore les tombereaux de calomnies déversées sur l’écrivain et journaliste Maxime Vivas administrateur du site Le Grand soir.27

Ce climat nauséabond renvoie aux manifestations hypocrites et aux propos des bonimenteurs politiciens de droite comme de gauche en quête désespérée d’électeurs qui font mine de s’indigner de voir la France ridiculisée internationalement, mais qui refusent d’en tirer les conséquences et d’assumer leurs responsabilités, qu’ils s’agissent de l’OTAN, de l’Union Européenne et particulièrement de cette violence à l’égard de la Chine qui le dispute à l’irrationnel. Le plus grave sans doute, est que cette arrogance tout occidentale, cet eurocentrisme de pacotille et ces débats franco-français aussi ignorants qu’infantiles ne posent jamais la question du point de vue du fond c’est-à-dire des causes véritables de cette accélération des tensions à l’égard de la Chine et encore moins des conséquences qu’il s’agisse du devenir de l’humanité, des intérêts des peuples en général et de ceux d’Asie en particulier.

Avec la sagesse qui le caractérise le Dr. Mahathir, unanimement respecté en Asie et souvent cité en référence dans les débats internationaux, a commenté ces derniers jours la portée de ces événements. S’adressant aux medias australiens qui le sollicitaient, qu’a dit l’ancien premier ministre de Malaisie :

“L’AUKUS considère la Chine comme un ennemi au point de faire le choix de la guerre. Imaginez ce qu’une guerre pourrait signifier pour l’Asie du Sud-est ? Or, vous avez le choix de l’escalade en introduisant dans la région des capacités qui ne sont pas de simples ogives, mais des ogives nucléaires. Par conséquent, vous faites le choix de l’escalade par la menace. Comment pouvez-vous imaginer un seul instant que cela sera sans réponse de la Chine ?”

“Jusqu’à présent, la Chine a laissé traverser les navires dans les zones maritimes contestées. Cela pourrait changer, d’autant qu’elle revendique sa souveraineté sur les mers de Chine méridionale, mais à ce jour, elle n’a stoppé aucun navire. Ils s’en sont tenus à des déclarations, ils n’ont pas arraisonné ou bloqué la navigation, y compris celle de vaisseaux de guerre. Si vous introduisez des armes dans la région, des équipements de cette portée, on ne peut s’attendre qu’à des réactions”.

“Nous les pays de l’ASAN aimons régler nos problèmes entre nous par la négociation. La Malaisie est un petit pays et nous sommes conscients de ça.

Nous attachons de l’importance à la coopération avec la Chine, car elle représente un grand marché pour nous et ils nous estiment pour les matières premières que nous leur vendons. Nous sommes voisins et nous ne saurions pas les confronter. L’Australie et les USA cherchent à forcer la main des pays de l’ASEAN en les obligeant à prendre position en leur faveur et dans le but de confronter la Chine de manière inamicale. Nous ne pouvons pas faire une chose pareille. Les Etats-Unis peuvent beaucoup contribuer en Asie du Sud-est, mais la Chine également !”

En fait pour le Dr. Mahathir le concept de rapport des forces d’un groupe de pays contre un autre, est du conservatisme et une manière ancienne de concevoir les relations internationales. Selon lui, l’AUKUS démontre une nouvelle fois que les pays occidentaux n’ont toujours pas compris ce que signifie l’émergence de l’Asie. “Auparavant, nous n’avions pas les capacités de l’Europe et des USA, mais maintenant la Corée, le Japon et la Chine ont des capacités identiques. Vous voulez lancer des fusées dans l’espace et plus encore. Allez-y, faites-le, soyez en concurrence si vous le voulez, cela ne nous gêne pas, mais ne venez pas déranger notre marché en Asie ”.28

Tout change, tout évolue !

En Asie, avec le Bouddha on a l’habitude de dire que rien n’est permanent, tout est transitoire, tout change et évolue.

En fait, ces événements associés à l’AUKUS constituent une photographie de l’état du monde à l’instant T ! Le déclin nord-américain est une réalité, l’émergence irrésistible de la Chine est un fait. La crise systémique qui frappe les USA qui a abouti à une polarisation comme à une violence extrême et une fragilisation de toute la société US se vérifie également chez les membres du G7. Leurs gouvernements cherchent à faire diversion en mettant en cause la Chine qui pratiquerait une concurrence déloyale et serait l’origine de leur régression économique, sociale, scientifique et culturelle, quand en fait est en cause la nature criminelle et totalitaire d’un système encore dominant. Ainsi par exemple, l’Union européenne loin de s’affirmer, s’efface progressivement et sa vassalisation s’accentue à l’égard du suzerain, rendant bien dérisoire sa prétendue volonté d’émancipation. Quant à l’OTAN et à l’armée US leurs déconvenues militaires après 20 ans de guerre de surcroit face à un peuple de nomades et de bergers a quelque chose d’ironique, si ce n’était les souffrances qui ont été imposées à tout un peuple.

L’explosion des inégalités qui favorise l’insolence des plus riches, et celle des oligarchies fait planer des risques d’explosion sociale qui se traduiront inévitablement par de nouvelles contradictions qui elles auront leur traduction politique. Comme on l’a déjà vu, elles seront inattendues mais bien réelles. La plupart des pays en développement sont dans une grande diversité à la recherche d’alternatives et se tournent de plus en plus vers des réponses à la tête desquelles on trouve plusieurs pays qui affirment leur anti-impérialisme et démontrent que les issues existent. Certains font le choix d’une orientation socialiste avec, à leur tête des partis communistes comme c’est le cas en Chine. En fait, 30 ans après avoir proclamé “la fin de l’histoire”, le monde change vite et les USA voient leur leadership ouvertement contesté et parfois plus encore, comme on vient de le vérifier en Afghanistan. La crédibilité de la « nation indispensable » en est durablement affectée y compris auprès de ses alliés. Comment ne pas en tenir compte dans l’analyse sur l’état du monde ?

Si nous assistons à plus qu’un début de changement du rapport des forces mondial est-ce à dire à ce stade que celui-ci mécaniquement entraînera des bouleversements définitifs. Dans les relations internationales, si certes il y a les accélérations et parfois les ruptures, les changements durables exigent le temps long pour en apprécier toute leur signification et leurs conséquences géopolitiques. Il est un fait que la montée en puissance de la Chine, les alliances anti hégémoniques qui se nouent en Eurasie, les réactions de nombreux pays de l’ASEAN qui prennent leurs distances avec l’annonce de cette triple alliance et ses conséquences inévitables bouleversent la donne et soulignent l’échec patent des forces du conservatisme.

Comment cette situation évoluera-t-elle ? Il est clair que nous ne sommes pas comme le prétendent certains dans une nouvelle guerre froide mais dans les préparatifs d’une guerre tout court. Si l’issue demeure incertaine, les tendances qui se dégagent sont éloquentes. Cette situation est suffisamment grave pour l’on s’en préoccupe en donnant du sens et du contenu à un vaste mouvement pour la paix et la coopération internationale, donc en faveur de la promotion du multilatéralisme et d’un internationalisme de notre temps.

Pour ma part, je crois qu’il faut être prudent avant de tirer des conclusions hâtives ou définitives. Même si entre risques et opportunités, la situation est plus ouverte qu’il n’y paraît. Mais une chose est certaine, intervenant après ce qui est vu comme un échec géopolitique en Afghanistan et Eurasie cet accord AUKUS montre clairement la volonté des Etats-Unis de passer à une nouvelle étape de leur stratégie offensive à l’égard de la Chine. C’est là, à mon sens ce qu’il faut surtout retenir de ces accords en forme de triple alliance. Il sera intéressant de voir comment la Chine, la Russie et l’Iran vont en tenir compte ! Tout indique que devant l’agitation et la fébrilité états-unienne ils poursuivront avec détermination et créativité les orientations qu’ils se sont fixées et dont les résultats sont incontestables.

Comme disait Sun Tzu : 29 « Connais-toi, connais ton adversaire, et cent batailles ne te mettront pas en danger. Si tu ne connais pas ton adversaire et que tu te connais, pour chaque victoire, une défaite. Si tu ne connais ni ton adversaire ne toi-même, a chaque bataille tu seras vaincu. »

Jean-Pierre Page

 

 

 

Notes :

1. Les « five eyes » ou les cinq yeux constituaient à partir de 1941 l’alliance des services d’intelligence des USA, Grande Bretagne, Australie, Canada, Nouvelle Zélande.
2. La bataille navale de Chesapeake eu lieu en 1781 aux limites du Maryland et de la Virginie et précéda de manière décisive l’indépendance des Etats-Unis.
3. « This isn’t over….. » Express, 03.09.21.
4. US Innovation & Competition Act, qui inclus le « Strategic Competition Act) », adopté par le Sénat US en 8 juin 2021.
5. Remarques du président Obama au Parlement australien, White House Press Release, 17 novembre 2011.
6. Robert Kagan : chef de file des néoconservateurs républicains à Washington, auteur du « Project for a New American Century », membre du Conseil on foreign relations. Son épouse est Victoria Nuland sous-secrétaire d’état et initiatrice du coup d’Etat de Maïdan en Ukraine.
7. « La politique étrangère des Etats-Unis peut-elle casser des briques ? » chapitres 1 et 2, Jean-Pierre Page et Bruno Drweski, le Grand Soir, avril 2021.
8. « The longer telegram and sleepy joe in wonderland »Jean-Pierre Page, The new cold war, 30.04.21
9. « Kamala Harris donne une conférence de presse sur sa visite au Vietnam », VOV world5, 26.0821
10. Remarks at Press Availability, Hillary Rodham Clinton, US Secretary of State, National Convention Center, Hanoi, Vietnam, 23 July 2010.
11. Traité sur la non prolifération des armes nucléaires (TNP) du 1 juillet 1968.
12. AUKUS Can Complement Quad But Its Timing Dilutes First In-Person Summit on September 24, par Kanwal Sibal, News18, 21 septembre 2021.
13. « The US, UK and Australia struck a nuclear submarines deal… » The new atlanticist, Atlantic Coucil, 17.09.21
14. Matamore, personnage du militaire fanfaron et lâche de la Commedia dell’ Arte.
15. The US boosts military ties with Sri Lanka, par Vijith Samarasinghe, World Socialist Website, 17 janvier 2019.
16. « Le Ministre des affaires étrangères afghan, appelle le jeune Macron…. »RT, 17.09.21
17. Alliance politico militaire des USA, Inde, japon, Australie.
18. « Le Ministre Japonais de la défense parle dur contre la chine », L’entrepreneur, 23.09.21
19. Résolution 2751 (XXVI) « Rétablissement des droits légitimes de la République populaire de Chine à l’Organisation des Nations Unies », adoptée par l’Assemblée général des Nations Unies, 25 octobre 1071.
20. En février 1972 Richard Nixon et Henry Kissinger se rendent en visite officielle en Chine et rencontre le Président Mao Zedong.
21. Voir référence 8.
22. Raisina Dialogue : ’Indo-Pacific’ a global common, says foreign secy. Vijay Gokhale, Times of India, 17 janvier 2020.
23. UNCLOS : United Nations Convention on the law of the sea », La convention internationale qui régit la loi sur le droit de la mer.
24. « Nouvelle guerre froide ou guerre impensable ? » Tamara Kunanayakam, in « La Chine sans œillères », Delga 2021.
25. « Biden dit à l’ONU que l’Amérique est prête pour une diplomatie implacable » france24, 21.09.21.
26. « Un rapport français dévoile le gigantisme des réseaux d’influence chinois dans le monde » France Info, 20.09.21
27. « Ouighours, pour en finir avec les fake news » Maxime Vivas, La route de la soie, 2020.
28. “You have escalated the threat’ : Mahathir blasts Australia on subs”, Financial Review, 21 Septembre, 2021.
29. Sun Tzu : Général et stratège chinois du 6e siècle avant JC. Auteur de « l’Art de la guerre » !

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur La Chine est plus que jamais dans le périscope de Washington!
  • Tags:

IMPORTANT !

Nous vous encourageons TOUS à déposer une plainte individuelle devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme en suivant la procédure proposée par Guillaume Zambrano, Maître de Conférences en droit privé à l’université de Montpellier.

C’est un recours qui peut être efficace s’il est exercé massivement et qui ne coûte qu’un timbre et une enveloppe.

Pour cela, rendez-vous sur le site : https://nopass.fr/agir.php

Cliquez en bas à droite de la page d’accueil pour avoir accès au formulaire pré-rempli qu’il ne reste plus qu’à imprimer et à poster.

N’oubliez pas de remplir les informations personnelles sur le site à la fin.C’est indispensable pour que votre recours soit jugé recevable ultérieurement par la Cour.Parlez-en autour de vous, c’est gratuit et cela marchera si nous sommes nombreux !

Ci-dessous une courte vidéo où Guillaume Zembrano, juriste à l’université de Montpellier et initiateur de ce recours, explique la stratégie qu’il faut avoir :

Je suis Guillaume Zambrano, maitre de conférences en droit privé. J’ai fait mes études à Montpellier, où j’ai obtenu mon doctorat en droit en 2012. J’ai également obtenu mon certificat d’aptitude à la profession d’avocat en 2011, mais je ne suis pas inscrit au barreau et je n’exerce pas en tant qu’avocat. J’enseigne à l’université et je me consacre à la recherche sur l’Intelligence Artificielle appliquée au droit.

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Déposer une plainte individuelle devant la CEDH en suivant la procédure proposée par Guillaume Zambrano

Le gouvernement a misé sur la vaccination généralisée. Une vaccination de masse, dont l’innocuité n’a pas encore été prouvée. Dernièrement, en Polynésie, la loi sur l’obligation vaccinale a été adoptée par l’Assemblée le 23 août 2021. Elle fait l’objet d’un débat houleux dans le pays. La mesure est largement critiquée et contestée par de nombreux organismes et associations. L’Eglise protestante maohi et le collectif citoyen Te ora o te fenua [Tahiti] en font partie et ils ont déjà exprimé leur contestation.

Promotion de l’ivermectine

Pour exprimer leur désaccord sur l’application de la nouvelle loi sur l’obligation vaccinale, le collectif citoyen Te ora o te fenua a organisé une manifestation pacifique devant la présidence du Pays. Ils étaient environ une trentaine de personnes à avoir participé à l’évènement.

Leur porte-parole, Brenda Hoffman, demande une suppression de l’amendement. Comme solution, elle propose le recours au kit de traitement composé d’ivermectine pour soigner les malades. Le collectif souhaite exprimer leur opinion et leur requête pendant le conseil des ministres.

Il faut mentionner que d’autres manifestants ont déjà campé devant la présidence le samedi 18 septembre dernier. Ils ont déclaré qu’ils ne sont pas des anti-vax. Mais ils revendiquent en revanche leur liberté de choix.

Pour la liberté de choix

Pour contester l’adoption de la loi du Pays sur l’obligation vaccinale, l’Eglise protestante maohi a, de son côté, organisé une conférence de presse. L’évènement s’est tenu à Paofai. Le président de l’église, François Pihaatae, demande également à l’Etat de donner à la population la liberté de choisir entre se faire vacciner ou non.

L’Eglise protestante maohi a tenu à mentionner qu’elle n’est pas contre les vaccins Covid-19. En revanche, elle estime que les autorités ont pris cette mesure sans tenir compte de la culture et de la foi du peuple.

Lalaina Andriamparany

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Polynésie: la loi sur l’obligation vaccinale contestée par la société civile et l’Eglise protestante
  • Tags:

Le Médiateur européen (European Ombudsman) a écrit à la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, suite à une plainte déposée pour non-communication par la Commission Européenne des messages textos échangés par la Présidente avec le PDG de Pfizer au printemps dernier. Le courrier signé par Madame O’Reilly,t itulaire de la fonction jusqu’en 2023 fait prendre conscience d’une part de l’absence de contrôle démocratique sur la Commission; d’autre part du fait que les dirigeants mondialistes pratiquent sans aucune vergogne la connivence permanente.

 

Madame von der Leyen s’assied sur les procédures administratives, l’état de droit et la démocratie

Nous donnons ci-dessous une traduction de la lettre envoyée par Madame O’Reilly, Médiatrice de l’Union Européenne, à Ursula von der Leyen, suite à une plainte déposée pour obtenir communication des messages échangés entre la présidente de la Commission Européenne et le PDG de Pfizer.

En avril 2021, le New York Times a rapporté que la Présidente de la Commission avait échangé des SMS et des appels avec le PDG de Pfizer, Albert Bourla, pendant un mois dans le cadre des négociations sur l’achat de vaccins pour le bloc.

Emily O’Reilly a demandé à la Commission de lui remettre les SMS, mais la Commission a affirmé que « aucun enregistrement n’avait été conservé de tels messages », selon le bureau du Médiateur. Pourtant, “ L’administration de l’UE est tenue par le droit de l’UE d’établir et de conserver les documents relatifs à ses activités, dans la mesure du possible et de manière non arbitraire et prévisible”. 

On lève ainsi le voile sur le décalage énorme qui existe entre les proclamations par les institutions européennes de leur respect de l’état de droit et la réalité. Non seulement de simples procédures administratives ne sont pas respectées mais on se rend compte que la Présidente de la Commission dialogue directement avec le PDG d’un fournisseur potentiel, au mépris du respect des procédures d’appels d’offre et de la déontologie. On ne parle même pas de la question du contrôle démocratique des décisions prises par la Commission Européenne.

Avant de disposer d’autres éléments, on relèvera que Madame von der Leyen pratique sans l’ombre d’un doute ni d’une prudence, la connivence des milieux dirigeants mondialistes entre eux.

Lettre du Médiateur européen à la Commission européenne concernant le refus del’accès du public aux messages texte échangés entre le Président de la Commission et le PDG d’une
société pharmaceutique concernant l’achat d’un vaccin COVID-19 (votre référence GESTDEM
2021/2908)

Correspondance – 16/09/2021
Affaire 1316/2021/MIG – Ouverte le 16/09/2021 – Institution concernée Commission européenne

Commission européenne

Madame la Présidente,
J’ai reçu une plainte de X contre la Commission européenne. Elle concerne l’accès du public aux messages “textos” relatifs à la conclusion d’un accord d’achat pour un vaccin COVID-19
au début de cette année, comme l’a rapporté le New York Times [

En cas de refus d’accès du public aux documents en vertu du règlement 1049/2001, les demandeurs peuvent se tourner vers le Médiateur. Dans ce contexte, j’ouvre une enquête sur cette plainte.

La Commission a partiellement divulgué trois documents au plaignant, mais a déclaré qu’elle ne disposait d’aucun document relatif à des messages “textos” relevant de la demande. La Commission a également déclaré qu’elle n’a pas à ” préserver chaque document ” et que les messages “textos” sont généralement ” éphémères ” par nature et donc, en principe, exclus de sa politique d’archivage.
Compte tenu de l’objet présumé des textos, le plaignant considère que ces messages
relèveraient de la notion de “document” au sens du règlement 1049/2001.

J’ai décidé qu’il était nécessaire que mon équipe d’enquête rencontre les représentants de la Commission afin d’obtenir des informations complémentaires. Plus précisément, je souhaiterais que la Commission puisse, au cours de cette réunion, expliquer
– sa politique en matière d’enregistrement des messages textuels et la manière dont cette politique est mise en œuvre dans la pratique
– si, et dans l’affirmative, comment et où, elle a recherché d’éventuels messages texte relevant du champ d’application de la directive sur la protection des données.

Demande du plaignant.

Je serais reconnaissant aux représentants de la Commission concernés de bien vouloir contacter Mme Michaela Gehring qui est l’enquêtrice chargée de cette enquête, afin de convenir des modalités de la réunion qui doit avoir lieu avant le 8 octobre 2021, si possible.

Les informations ou documents que la Commission considère comme confidentiels ne seront pas divulgués au plaignant ou à toute autre personne sans accord préalable.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués,

Emily O’Reilly Médiateur européen
Strasbourg, 16/09/2021

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Ursula von der Leyen a-t-elle instauré une diplomatie personnelle parallèle avec le PDG de Pfizer?

Depuis le début de la crise sanitaire, l’exécutif français a prétendu que les traitements précoces étaient inefficaces, imposé des restrictions majeures à nos libertés, en particulier de prescription des médecins,[1] et a promis que la vaccination obtiendrait l’immunité collective, la sortie de crise et le retour à une vie normale.

Mais l’échec permanent depuis 18 mois de cette stratégie sanitaire fondée sur des simulations fausses, des mensonges innombrables, des promesses jamais tenues, la propagande de la peur et l’extorsion du consentement à la vaccination par les chantages aux libertés de circuler, d’avoir des loisirs et de travailler, devient insupportable.

Les vaccins actuels qu’ils veulent nous imposer sont-ils efficaces ? Peuvent-ils aboutir à une immunité collective ou n’est-ce qu’un mythe ? Pour y répondre, nous ferons le bilan sanitaire actuel des pays les plus vaccinés d’après les chiffres fournis par l’Organisation Mondiale de la Santé et les courbes de OurWorldinData.

Mortalité record à Gibraltar champion des injections Astra Zeneca

Gibraltar (34 000 habitants) a commencé la vaccination en décembre 2020 alors que l’agence sanitaire recensait dans ce pays seulement 1040 cas confirmés et 5 morts attribués au covid19. Après une campagne de vaccination éclair très complète, obtenant une couverture vaccinale de 115 % (la vaccination a été étendue à de nombreux visiteurs espagnols), le nombre de nouvelles contaminations a été multiplié par 5 (passant à 5314) et celui des morts par 19. Atteignant 97, soit 2853 morts par million d’habitants, ce chiffre constituant l’un des records européens de mortalité. Mais les responsables de la vaccination nient tout lien causal sans proposer une autre étiologie plausible. Et après une accalmie de quelques mois, l’épidémie reprend confirmant qu’une couverture vaccinale à 115 % ne protège pas de la maladie.

Malte : une couverture vaccinale de 84 %, mais tout aussi inefficace

Malte fait partie des champions européens des pseudo vaccins : dans cette île de 500 000 habitants, près de 800 000 doses ont été administrées assurant une couverture vaccinale de près de 84 % avec un recul d’environ 6 mois.

Mais depuis début juillet 2021, l’épidémie est repartie et les formes graves (mortelles) augmentent forçant les autorités à reconnaître que la vaccination ne protège pas la population et à imposer des restrictions.

Là aussi la récidive de l’épidémie des cas et de la mortalité prouve qu’un taux élevé de vaccination ne protège pas la population.

En Islande, on ne croit plus à l’immunité collective vaccinale

Dans ce petit pays de 360 000 habitants, plus de 80 % d’entre eux sont primo-vaccinés et 75 % ont un cycle vaccinal complet. Mais à la mi-juillet 2021, les nouvelles contaminations journalières sont passées d’une dizaine à environ 120, avant de se stabiliser à un taux supérieur à celui de la période pré vaccinale. Cette récidive brutale a convaincu l’épidémiologiste en chef de l’impossibilité d’obtenirl’immunité collective vaccinale « C’est un mythe » a-t-il publiquement déclaré.

Belgique : récidive de la maladie malgré la vaccination

En Belgique, près de 75 % de la population est primo-vaccinée. Et 65 % des habitants disposent d’un cycle vaccinal complet. Cependant, depuis fin juin 2021, le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes est passé de moins de 500 à près de 2000. Comme le reconnaît la RTBF, face au variant Delta, la vaccination actuelle est loin d’être suffisante pour protéger la population.

Singapour abandonne l’espoir du « Zéro Covid » par les vaccins

Ce petit pays est lui aussi très vacciné et près de 80 % de la population a au moins reçu une dose. Mais depuis le 20 août 2021, il doit faire face à une reprise exponentielle de l’épidémie avec une hausse des cas passés d’une dizaine en juin à plus de 150 fin juillet et à 1246 cas le 24 septembre.

Cette récidive incontrôlée de la maladie malgré la vaccination a fait abandonner la stratégie de l’éradication du virus pour un modèle de « vivre avec le virus » en essayant de traiter la maladie « comme la grippe ».

Au Royaume-Uni : remontée inquiétante des contaminations

Le Royaume-Uni constitue le champion européen de la vaccination Astra Zeneca avec plus de 70 % des habitants primo-vaccinés, et 59 % disposant d’un schéma vaccinal complet. Ce taux élevé de « vaccination » n’a pas évité une explosion des cas au début de l’été, avec, à la mi-juillet jusqu’à 60 000 nouveaux cas quotidiens.

Devant cette reprise importante de l’épidémie malgré la vaccination Andrew Pollard, représentant de l’Oxford Vaccine Group, a reconnu devant le parlement : « l’immunité collective par le vaccin est un mythe »

Cette reprise des infections s’est accompagnée d’une reprise des hospitalisations, des cas graves et des décès. D’après le rapport officiel d’août,[2] les décès sont plus fréquents chez les malades complètement vaccinés (679) que chez les non-vaccinés (390) démentant ainsi cruellement les espoirs d’un effet protecteur du vaccin sur la mortalité.

Après la levée des dernières restrictions sanitaires, une décrue de l’épidémie a été observée avec un niveau de moins de 30 000 cas par jour alors que début juillet des simulations d’épidémiologistes covid terroristes prophétisaient jusqu’à 100 000 nouveaux cas quotidiens en cas de suppression des mesures sanitaires.

Israël : catastrophe post vaccinale évidente niée par les responsables

Israël, champion de l’injection Pfizer, jadis partout cité en exemple d’efficacité est actuellement durement rappelé à la réalité et représente maintenant le modèle de l’échec vaccinal.

70 % de la population est primo-vaccinée, et près de 90 % des personnes à risque ont un cycle vaccinal complet. Mais l’épidémie est repartie plus forte que jamais depuis fin juin et plus de 11 000 nouveaux cas ont été enregistrés en 1 jour (le 14 septembre 2021) dépassant de près de 50 % les pics observés en janvier 2021 lors de la poussée qui a suivi les premières injections Pfizer.

Cette reprise de l’épidémie malgré les injections Pfizer s’accompagne d’une hausse des hospitalisations où les vaccinés représentent la majorité des personnes hospitalisées.

La vaccination ne protège pas non plus des formes graves ni de la mort.

Fin juillet : 71 % de des 118 Israéliens sérieusement atteints (serious, critical) étaient totalement vaccinés !

Cette proportion de malades graves vaccinés est très supérieure à la proportion de personnes totalement vaccinées : 61 %. Prétendre que le vaccin protège des formes graves de la maladie, comme le déclara imprudemment le ministre de la Santé israélien, est une erreur (ou une désinformation ?).

Pour ne pas reconnaître ses erreurs, le gouvernement israélien reste dans le déni de cet échec patent et continue à ne proposer que la vaccination comme solution. Combien faudra-t-il de morts supplémentaires pour qu’il suive l’exemple de l’Inde ou du Japon et qu’il adopte enfin les traitements précoces ?

Conclusions

Les pseudo vaccins actuels sont trop peu efficaces. Ils ne préviennent ni les récidives de l’épidémie, ni les hospitalisations, ni les formes graves, ni la mort. En Israël et en Grande-Bretagne qui précisent le statut vaccinal des victimes,les vaccinés souffrent d’un sur risque de mortalité par rapport aux non-vaccinés.

La poursuite d’une politique uniquement vaccinale aboutit à une impasse mortifère alors que les pays qui conseillent officiellement (Inde) les traitements précoces ou qui laissent leurs médecins les prescrire (Japon, Corée) s’en sortent beaucoup mieux.

Qu’attendent nos autorités sanitaires pour cesser de croire en des simulations fausses réalisées par des épidémiologistes trop liés aux entreprises des vaccins, regarder les faits avérés et interrompre leur campagne pro vaccinale mensongère et délétère et recommander les traitements précoces ?

La poursuite de l’interdiction des traitements précoces par les médecins traitants entraîne une perte de chances pour de nombreux malades et engage directement la responsabilité du gouvernement et singulièrement du ministre de la Santé.

Dr Gérard Delépine

 

Notes

[1] Pour la première fois depuis 2500 ans…

[2] SARS-CoV-2 variants of concern and variants under investigation in England Technical briefing 21
Published August 2021 Public Health England Gateway number : GOV 9374 20 August 2021

 

Le Dr Gérard Delépine est oncologue et statisticien

  • Posted in Francais @fr, Mobile
  • Commentaires fermés sur Bilan sanitaire au 25 septembre 2021 dans les pays champions de la vaccination anticovid

Sous le regard d’un Occident à la dérive, la réunion marquant le 20ème anniversaire de l’Organisation de Coopération de Shanghai s’est concentrée sur deux objectifs clés : la restructuration de l’Afghanistan et le lancement d’une intégration eurasiatique à part entière.

Les deux moments les plus marquants du sommet historique du 20ème anniversaire de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), qui s’est tenu à Douchanbé, au Tadjikistan, ont été les discours d’ouverture prononcés par les dirigeants du partenariat stratégique entre la Russie et la Chine.

Xi Jinping : « Aujourd’hui, nous allons lancer les procédures pour admettre l’Iran comme membre à part entière de l’OCS ».

Vladimir Poutine : « Je tiens à souligner le protocole d’accord qui a été signé aujourd’hui entre le secrétariat de l’OCS et la Commission économique eurasiatique. Il est clairement conçu pour faire avancer l’idée russe d’établir un partenariat de la Grande Eurasie couvrant l’OCS, l’EAEU (Union économique eurasiatique), l’ANASE (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est) et l’Initiative Ceinture et Route chinoise (BRI) ».

En bref, au cours du week-end, l’Iran a été consacré dans son rôle eurasiatique légitime et primordial, et toutes les voies d’intégration eurasiatique ont convergé vers un nouveau paradigme géopolitique – et géoéconomique – mondial, avec un boom sonore qui résonnera pour le reste du siècle.

C’est ce qui s’est produit immédiatement après l’ignominieuse retraite impériale de l’Alliance atlantique en Afghanistan. Au moment même où les Taliban prenaient le contrôle de Kaboul le 15 août, le redoutable Nikolai Patrushev, secrétaire du Conseil de Sécurité de la Russie, déclarait à son collègue iranien, l’amiral Ali Shamkhani, que « la République islamique allait devenir un membre à part entière de l’OCS ».

Douchanbé s’est révélé être l’ultime croisement diplomatique. Le président Xi a fermement rejeté tout « sermon condescendant » et a mis l’accent sur les voies de développement et les modèles de gouvernance compatibles avec les conditions nationales. Tout comme Poutine, il a souligné la complémentarité de la BRI et de l’EAEU, résumant en fait un véritable manifeste multilatéraliste pour le Sud global.

Dans le même ordre d’idées, le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev, a noté que l’OCS devait faire progresser « le développement d’une macroéconomie régionale ». Cela se reflète dans la volonté de l’OCS de commencer à utiliser les monnaies locales pour les échanges commerciaux, en évitant le dollar américain.

Source: The Cradle

Surveillez la quadrilatérale

Douchanbé n’était pas qu’un lit de roses. Le Tadjik Emomali Rahmon, musulman laïc convaincu et ancien membre du Parti communiste de l’URSS – au pouvoir depuis pas moins de 29 ans, réélu pour la 5ème fois en 2020 avec 90% des voix – a d’emblée dénoncé la « charia médiévale » des Taliban 2.0 et déclaré qu’ils avaient déjà « abandonné leur promesse de former un gouvernement inclusif ».

Rahmon, qui n’a jamais été surpris en train de sourire devant une caméra, était déjà au pouvoir lorsque les Taliban ont conquis Kaboul en 1996. Il ne pouvait que soutenir publiquement ses cousins tadjiks contre « l’expansion de l’idéologie extrémiste » en Afghanistan, ce qui inquiète en fait tous les États membres de l’OCS lorsqu’il s’agit de démanteler des organisations djihadistes douteuses du type État islamique au Khorassan.

L’essentiel de l’affaire à Douchanbé résidait dans les rencontres bilatérales – et dans une quadrilatérale.

Prenons l’exemple de la rencontre bilatérale entre le ministre indien des Affaires étrangères, S. Jaishankar, et le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. Jaishankar a déclaré que la Chine ne devait pas considérer « ses relations avec l’Inde à travers le prisme d’un pays tiers » et a pris soin de souligner que l’Inde « ne souscrit à aucune théorie du choc des civilisations ».

Cette déclaration n’a pas été facile à faire accepter, étant donné que le premier sommet quadrilatéral en personne aura lieu cette semaine à Washington, DC, et qu’il sera accueilli par ce « pays tiers » qui est actuellement en mode « choc des civilisations » contre la Chine.

Le premier ministre pakistanais Imran Khan était en tournée bilatérale, rencontrant les présidents de l’Iran, de la Biélorussie, de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan. La position officielle de la diplomatie pakistanaise est que l’Afghanistan ne doit pas être abandonné, mais engagé.

Cette position nuance ce que l’envoyé spécial du président russe pour les affaires de l’OCS, Bakhtiyer Khakimov, a expliqué au sujet de l’absence de Kaboul à la table de l’OCS : « À ce stade, tous les États membres ont compris qu’il n’y a aucune raison de lancer une invitation tant qu’il n’y a pas de gouvernement légitime et généralement reconnu en Afghanistan ».

Et cela, sans doute, nous mène à la réunion clé de l’OCS : une quadrilatérale avec les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de la Chine, du Pakistan et de l’Iran.

Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Qureshi, a affirmé : « Nous surveillons si tous les groupes sont inclus dans le gouvernement ou non ». Le cœur du problème est que, dorénavant, Islamabad coordonne la stratégie de l’OCS sur l’Afghanistan, et servira d’intermédiaire dans les négociations entre les Taliban et les hauts dirigeants tadjiks, ouzbeks et hazaras. Cela ouvrira la voie à un gouvernement inclusif reconnu par les nations membres de l’OCS.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a été chaleureusement accueilli par tous, surtout après son discours liminaire percutant, un classique de l’Axe de la Résistance. Sa rencontre bilatérale avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko a tourné autour d’une discussion sur la « confrontation des sanctions ». Selon Loukachenko : « Si les sanctions ont fait du tort à la Biélorussie, à l’Iran et à d’autres pays, c’est uniquement parce que nous en sommes nous-mêmes responsables. Nous n’avons pas toujours été négociables, nous n’avons pas toujours trouvé la voie que nous devions suivre sous la pression des sanctions ».

Considérant que Téhéran est parfaitement informé du rôle d’Islamabad dans l’OCS en ce qui concerne l’Afghanistan, il ne sera pas nécessaire de déployer la brigade Fatemiyoun – officieusement connue sous le nom de Hezbollah afghan – pour défendre les Hazaras. Fatemiyoun a été formée en 2012 et a joué un rôle déterminant en Syrie dans la lutte contre Daech, notamment à Palmyre. Mais si l’EI-K ne disparaît pas, c’est une toute autre histoire.

L’avenir du port de Chabahar sera particulièrement important pour les membres de l’OCS que sont l’Iran et l’Inde. Il s’agit toujours de la crypto-Route de la Soie de l’Inde, qui vise à la relier à l’Afghanistan et à l’Asie centrale. Le succès géoéconomique de Chabahar dépend plus que jamais de la stabilité de l’Afghanistan, et c’est là que les intérêts de Téhéran convergent pleinement avec ceux de la Russie et de la Chine dans le cadre de l’OCS.

Ce que la déclaration de Douchanbé de l’OCS de 2021 a énoncé au sujet de l’Afghanistan est assez révélateur :

1. L’Afghanistan doit être un État indépendant, neutre, uni, démocratique et pacifique, libéré du terrorisme, de la guerre et de la drogue.

2. Il est essentiel d’avoir un gouvernement inclusif en Afghanistan, avec des représentants de tous les groupes ethniques, religieux et politiques de la société afghane.

3. Les États membres de l’OCS, soulignant l’importance des nombreuses années d’hospitalité et d’aide efficace fournies par les pays de la région et les pays voisins aux réfugiés afghans, considèrent qu’il est important que la communauté internationale s’efforce activement de faciliter leur retour digne, sûr et durable dans leur pays.

Même si cela peut sembler un rêve impossible, c’est le message unifié de la Russie, de la Chine, de l’Iran, de l’Inde, du Pakistan et des « stans » d’Asie centrale. On peut espérer que le premier ministre pakistanais Imran Khan est à la hauteur de la tâche et prêt pour son gros plan sur l’OCS.

Cette péninsule occidentale agitée

Les Nouvelles Routes de la Soie ont été officiellement lancées il y a huit ans par Xi Jinping, d’abord à Astana – aujourd’hui Nur-Sultan – puis à Jakarta.

C’est ainsi que je l’ai rapporté à l’époque.

L’annonce a eu lieu à proximité d’un sommet de l’OCS, qui se tenait alors à Bichkek. L’OCS, largement rejetée à Washington et à Bruxelles comme un simple forum de discussion, dépassait déjà son mandat initial de lutte contre les « trois forces du mal » – le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme – et englobait la politique et la géoéconomie.

En 2013, il y a eu une trilatérale Xi-Poutine-Rouhani. Pékin a exprimé son soutien total au programme nucléaire pacifique de l’Iran (rappelez-vous, c’était deux ans avant la signature du Plan d’Action global conjoint, également connu sous le nom de JCPOA).

Bien que de nombreux experts l’aient écarté à l’époque, il existait bel et bien un front commun Chine-Russie-Iran sur la Syrie (l’Axe de la Résistance en action). Le Xinjiang était présenté comme la plaque tournante du pont terrestre eurasiatique. Le Pipelineistan était au cœur de la stratégie chinoise – du pétrole du Kazakhstan au gaz du Turkménistan. Certains se souviennent peut-être même de l’époque où Hillary Clinton, en tant que secrétaire d’État, parlait avec lyrisme d’une nouvelle route de la soie propulsée par les États-Unis.

Maintenant, comparez cela au Manifeste sur le Multilatéralisme de Xi à Douchanbé huit ans plus tard, rappelant comment l’OCS « s’est avérée être un excellent exemple de multilatéralisme au XXIe siècle » et « a joué un rôle important dans le renforcement de la voix des pays en développement ».

On ne saurait trop insister sur l’importance stratégique de ce sommet de l’OCS qui se tient juste après le Forum économique oriental (FEE) de Vladivostok. Le FEE se concentre, bien sûr, sur l’Extrême-Orient russe – et fait essentiellement progresser l’interconnectivité entre la Russie et l’Asie. Il s’agit d’une plaque tournante absolument essentielle du Grand Partenariat eurasiatique de la Russie.

Une multitude d’accords se profilent à l’horizon, de l’Extrême-Orient à l’Arctique et au développement de la route maritime du Nord, en passant par les métaux précieux, l’énergie verte, la souveraineté numérique et les couloirs logistiques entre l’Asie et l’Europe via la Russie.

Comme l’a laissé entendre Poutine dans son discours d’ouverture, c’est là tout l’enjeu du partenariat pour la Grande Eurasie : l’Union économique eurasiatique (UEE), la BRI, l’initiative de l’Inde, l’ANASE et, désormais, l’OCS, se développant en un réseau harmonisé, géré de manière cruciale par des « centres de décision souverains ».

Ainsi, si la BRI propose une très taoïste « communauté d’avenir partagé pour le genre humain », le projet russe, conceptuellement, propose un dialogue des civilisations (déjà évoqué par les années Khatami en Iran) et des projets économico-politiques souverains. Ils sont, en effet, complémentaires.

Glenn Diesen, professeur à l’Université du sud-est de la Norvège et rédacteur en chef de la revue Russia in Global Affairs, fait partie des très rares universitaires de haut niveau qui analysent ce processus en profondeur. Son dernier livre raconte remarquablement toute l’histoire dans son titre : « L’Europe en tant que péninsule occidentale de la Grande Eurasie : les régions géoéconomiques dans un monde multipolaire ». Il n’est pas certain que les eurocrates de Bruxelles – esclaves de l’atlantisme et incapables de saisir le potentiel de la Grande Eurasie – finiront par exercer une véritable autonomie stratégique.

Diesen évoque en détail les parallèles entre les stratégies russe et chinoise. Il note comment la Chine « poursuit une initiative géoéconomique à trois piliers en développant un leadership technologique via son plan Chine 2025, de nouveaux couloirs de transport via son Initiative Ceinture et Route de plusieurs milliards de dollars, et en établissant de nouveaux instruments financiers tels que des banques, des systèmes de paiement et l’internationalisation du yuan. La Russie poursuit de la même manière la souveraineté technologique, dans la sphère numérique et au-delà, ainsi que de nouveaux couloirs de transport tels que la Route maritime du Nord à travers l’Arctique, et, principalement, de nouveaux instruments financiers ».

L’ensemble du Sud global, assommé par l’effondrement accéléré de l’Empire occidental et de son ordre unilatéral fondé sur des règles, semble désormais prêt à embrasser le nouveau sillon, pleinement affiché à Douchanbé : une Grande Eurasie multipolaire d’égaux souverains.

Pepe Escobar

Article original en anglais :

Eurasia Takes Shape: How the SCO Just Flipped the World Order

Cet article en anglais a été publié initialement par The Cradle.

Traduit par Réseau International

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur L’Eurasie prend forme: Comment l’OCS vient de bouleverser l’ordre mondial

De ce qui pèse sur nos jugements à la base de nos actions

septembre 26th, 2021 by Pascal Perrier

Contexte

Une ligne dure de clivage partage aujourd’hui notre société jusqu’au sein des familles. On en a connu entre croyants et incroyants, catholiques et protestants, monarchistes et républicains, démocrates et anti-démocrates, etc, etc… ; celle-ci touche à la vaccination.

C’est bien en effet cette question vers quoi, en dernière analyse, tout semble converger. N’oublions pas que le gouvernement lui-même, par l’interdiction de prescrire, par l’éviction ou l’interdiction de tout médicament (hors le Doliprane !), a conduit la population, par la propagande et tous moyens de coercition à sa disposition vers la seule vaccination (introduisant, soulignons-le bien, des vaccins expérimentaux et la thérapie génique de masse, des pratiques interdites la veille encore).

À l’avantage de cet exécutif, il y a une confusion largement répandue entre deux aspects pourtant bien distincts : d’une part la vaccination proprement dite, instrument d’une politique de santé publique ; d’autre part le vaccin relevant d’un principe thérapeutique.

Comment ce principe est devenu indiscutable ; Comment la science qui l’a conçu a pu s’imposer comme médecine officielle ; Comment l’État a pu imposer et maintenir l’obligation (de trois puis de onze vaccins) en violant les droits fondamentaux de ses citoyens, tout cela demanderait un développement en soi. Mais les faits sont là. On peut simplement faire remarquer au passage que le principe vaccinal a suivi la découverte des microbes, et qu’il repose entièrement sur ce postulat que le microbe n’est pas un symptôme de maladie, mais un agent – postulat si bien affermi qu’il peut souffrir même des exceptions qui lui sont carrément contraires, comme celle de « malade asymptomatique ».

L’objectif ici n’est pas de convaincre, mais de montrer qu’il y a là matière à débat, et que les conditions d’un débat loyal, devenu d’une importance capitale, sont loin d’être réunies dans la société. Contrairement aux partis politiques – dont la ligne est fixée, qui font de l’acceptation du principe de la vaccination un préalable à toute discussion, à toute alliance – le mouvement des Gilets Jaunes a tenté de mettre en pratique l’exercice en son sein d’une véritable démocratie, et ne connaît donc pas de sujet-tabou. Voilà toute l’importance actuelle d’un tel mouvement, qui a réussi à se maintenir dans la durée, envers et contre l’ostracisme médiatique et la répression du pouvoir en place.

Qui est vraiment du côté des gilets-jaunes ?

Pourquoi, à ce collectif (*) comme à d’autres, il a fallu un an et demi pour rallier la protestation ?

Rassemblement des Gilets jaunes

L’occasion qui est donnée aux Gilets-Jaunes (de France et d’ailleurs), d’aller au bout, sinon aussi loin que possible, dans leur volonté d’établir enfin une véritable démocratie, a sans doute peu d’équivalents dans l’Histoire. Leurs exigences d’horizontalité entre membres, et d’indépendance vis à vis des organisations en place, politiques ou syndicales, alliées à leur esprit de solidarité, correspondent sans doute à un besoin profond actuel de notre société de donner une nouvelle vie, enfin concrète, aux idéaux d’égalité, de liberté et de fraternité.

Or, s’ils veulent rester fidèles à cela, et particulièrement à leur exigence de liberté (liberté à plusieurs titres durement remise en cause en ce moment), ils ne pourront pas faire l’économie d’une appropriation par chacun d’un jugement autonome – ce qui suppose la recherche préalable d’une information indépendante et pluraliste.

S’ils n’accèdent pas à cette qualité, à ce niveau d’information, ils ne pourront en toute logique, ni atteindre à une compréhension de ce qui se joue actuellement, ni de ce fait se déterminer au mieux dans ses actions et sa coordination.

Pour nombre d’entre eux, Gilets Jaunes, une réflexion s’est imposée concernant l’organisation politique de notre société : jusqu’où fallait-il la remettre en question. Qu’y avait-il à sauver de l’ancien pour faire du nouveau ? Jusqu’où creuser pour retrouver un socle solide pour une démocratie, lorsqu’on voit à quel point ses fondements (ne serait-ce que ceux posés par le CNR après guerre) ont été bouleversés, voire ruinés ?

Lorsque l’on constate par exemple, que durant la crise en cours l’exécutif a poursuivi son œuvre de démolition méthodique de l’hôpital public ; Lorsque l’on constate qu’il a remplacé un conseil scientifique existant par un autre majoritairement en liens d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique, on ne peut raisonnablement plus douter ni de sa duplicité ni de son hypocrisie, voire de son cynisme, ni du fait que cette crise, quelle qu’en soient les causes réelles, est instrumentalisée à des fins politiques.

Face à la dérive autoritaire dans laquelle ce gouvernement et sa chambre d’enregistrement parlementaire entraînent le pays, il est devenu nécessaire et urgent d’adopter une position tout aussi radicale. Et non seulement dans les actes (limités par un empilement de lois liberticides), mais surtout dans une analyse claire de la situation en vue d’une association de toutes les forces réellement démocratiques.

Le générateur principal à l’origine de la puissance écrasante de cet exécutif devenu quasi monarchique, c’est le ressort légal d’une crise déclarée par l’OMS comme massive et inédite (et qui a permis instantanément de créer une nouvelle catégorie d’état d’urgence). Une occasion en or a été ainsi offerte à l’exécutif de ramener toute discussion de sa politique sur un terrain choisi et délimité, composé d’un mélange savamment emberlificoté de droit public et de science – hors duquel s’étendrait le complotisme, avec la complicité active des grands médias.

Cette déclaration de l’OMS est donc à examiner de près, car les critères sur lesquels elle repose (changés à plusieurs reprises, unilatéralement par cet organisme au fil des ans), ont été modifiés une nouvelle fois juste avant sa dernière déclaration de pandémie de Covid-19. (1)

La raison de cette modification n’est pas donnée, et bizarrement nul ne la réclame – alors que, comme en 2009 (fausse pandémie du H1N1), les faits n’ont pas confirmé ce qui était annoncé. L’erreur sera sans doute dénoncée un jour ou l’autre, mais qu’importe : d’ici-là, le contribuable l’aura déjà payée, et oubliée. Car ce type de déclaration déclenche instantanément la production mondiale de vaccins, et donc le droit de pompage des caisses de sécu. par l’industrie pharmaceutique. S’y sont ajoutées cette fois-ci, sous le slogan présidentiel d’un « coûte que coûte » frénétique, des mesures d’urgence extrêmes, opportunistes et aventureuses, dangereuses pour l’économie et ce qui reste du bien public, couvertes par une totale irresponsabilité de ses décideurs, agrémentées d’un appel martial alarmiste à l’union sacrée, à « l’économie de guerre » (prônée par l’OMS), et ce dans un climat de stigmatisation de toute opposition.

Combattre sur le seul terrain du droit semble donc largement insuffisant : d’une part parce que le Parlement a perdu l’essentiel de son pouvoir de contrôle sur l’exécutif sous la 5ème République, d’autre part parce que c’est en fin de compte la science qui est réputée dicter la loi. Depuis mars 2020, les mesures et les décrets les plus liberticides, les plus anticonstitutionnels, les plus absurdes et contradictoires ont ainsi été pris sous le couvert de la science. Combattre parallèlement sur le plan scientifique est donc une nécessité, mais cela suppose préalablement le refus d’en faire une unique question de spécialistes, ne serait-ce qu’à l’appui des nombreuses querelles qui les opposent.

En effet, à tous ceux qui ont suivi avec attention le déroulement de cette crise où nous sommes, il n’a pu échappé que cette science n’apparaît pas sous une forme simple, univoque ; ne serait-ce qu’en prenant connaissance du scandale du Remdésivir, de celui du Lancet au sujet de l’hydroxychloroquine, ou de la polémique autour du Pr Raoult. Il n’y a pas une science médicale, pas plus qu’il y a une science économique. Seule la croyance dans l’information la plus immédiatement accessible, passée d’une grave carence en pluralisme à une caricature propagandiste parmi les pires qui soient, peut encore procurer l’illusion que cette science est monolithique.

Certains ne découvrent qu’aujourd’hui que la science ne parle pas d’une seule voix – et parmi eux, il y a des professionnels de la santé qui n’avaient auparavant jamais osé ou voulu le voir, osé ou voulu mettre en question ce qu’on leur avait enseigné – qui découvrent la censure, les brimades, les évictions, les menaces dont sont victimes tant d’experts scientifiques « coupables » de critiques (pourtant rigoureusement et abondamment fondées) des décisions gouvernementales.

Savent-ils que depuis des générations d’autres critiques (tout aussi recevables sur le plan scientifique), relatives à des postulats de la médecine dite conventionnelle, sont écartées du débat ?

Savent-ils que notre système actuel de remboursement favorise cette médecine au détriment de toutes les autres, et que nombre de remèdes et de substances traditionnels sont peu à peu rendus inaccessibles ou en passe de l’être (car échappant au marché des grandes firmes) ?

Savent-ils que, contrairement à une affirmation récurrente chez les opposants à cette nouvelle obligation (pour qui « le bénéfice de la vaccination n’est plus à démontrer »), nous n’avons toujours pas de preuve scientifique de l’efficacité des vaccins ? (2 – voir en particulier le point « L’épreuve des faits »)

Savent-ils que les anciens éditeurs et rédacteurs en chef des plus grandes revues médicales sont d’accord sur ce constat effrayant que les grandes firmes pharmaceutiques constituent, par leur immense pouvoir de nuisance, le plus grand obstacle à la santé, et l’ennemi acharné de toute volonté d’établir une science médicale véritable et indépendante.(3)

Il est grand temps de réaliser que dans les faits, la science ne parle pas ; ce n’est jamais dans la science que la population a pu placer sa confiance, mais dans des hommes, dont les plus influents – qui sont aussi à présent les plus étroitement en liens d’intérêts avec l’industrie – dictent les politiques de santé publique nationales et internationales depuis des décennies.

Car ce qui se joue actuellement reste dans une droite ligne depuis une quarantaine d’années de cette libéralisation à marche forcée, par un État usurpatoire, de toutes nos institutions ; démantèlement méthodique de tous nos acquis sociaux ; monopolisation des médias, y compris publics, par les grandes fortunes et leurs représentants au sommet de l’Etat ; instrumentalisation de tout fait de société et de la science-même au profit de l’élite néo-libérale transnationale qui montre aujourd’hui son vrai visage autoritaire et anti-démocratique.

Le virage des années 70-80 qui a introduit, asséné, et imposé l’idée que les peuples n’avaient d’autre choix que de se soumettre à la loi économique et financière d’un marché mondialisé, trouve son prolongement aujourd’hui dans une soumission, par décrets, des peuples aux diktats de leurs institutions de santé publique, chapeautées par une organisation non démocratique, l’OMS, et remodelées opportunément au profit de l’industrie pharmaceutique qui en est partie prenante.

Ce nouveau virage n’a pu s’opérer que grâce à l’émergence d’une orthodoxie scientifique dont cette industrie s’est faite la représentante officielle (par noyautage des ministères nationaux, de l’OMS, des directions de centres de recherche, des cabinets de conseil et d’expertise, des agences du médicament, des revues médicales, ainsi que par un lobbyisme intense et acharné mené tous azimuts auprès des facultés, des médecins, des parlementaires, des médias, et par un investissement massif dans la publicité – sauf pour les vaccins, l’État s’en charge !).

Nous ne pouvons, nous ne devons, placer notre confiance (comme on nous y invite obstinément), dans des experts quels qu’ils soient ; Si nous n’avons pas leur savoir, du moins pouvons nous les juger à leurs actes, juger de leur intégrité scientifique, de leur volonté d’oeuvrer ou non pour le bien commun. La forme de société que les dépositaires du pouvoir ont tenté d’imposer jusqu’ici trouvait ses bases dans l’expertise économique (pourtant hautement controversée).

Aujourd’hui, c’est à l’expertise sanitaire qu’on nous impose d’adhérer. Mais demain, si nous ne nous prenons enfin en main, il nous faudra obéir à l’expertise sécuritaire et son arsenal biométrique et de vidéoprotection ; à l’expertise environnementale et son arsenal de normes hors-sol, indifférente au creusement des inégalités sociales, ou encore à l’expertise éducative, surfant sur le tout numérique, qui nous prépare une école publique pour les pauvres, et une école privée pour une élite…

C’est cette soumission purement idéologique et bornée à tout ce qui s’auréole de ‘science’ qui explique – la peur et l’ignorance aidant – que nous dérivions actuellement vers un autoritarisme pur et dur, sans quasiment une réaction du monde politique, intellectuel ou culturel – où l’on n’ose donner son opinion qu’en déclarant petitement parler « sous le contrôle » de tel ou tel expert : Voilà tout le grand beau champ libre que nous leur laissons benoîtement, comme à ces technocrates libéraux ultra spécialisés qui nous ont déjà concocté une gouvernance européenne bien à l’abri des possibilités d’ingérences démocratiques.

N’ayons donc crainte de juger, et de décider qui est aujourd’hui pour une véritable démocratie et pour le bien commun ; et qui, soit-il de ‘droite’ ou de ‘gauche’, regarde à côté pendant qu’on piétine allègrement les valeurs qu’il prétendait défendre hier ; ou qui, adepte et victime d’une idéologie, s’interdit des remises en question devenues nécessaires. À considérer ce spectacle désolant de la soumission alentours, il faut peut-être s’avouer que la maturité pour une démocratie n’est guère plus répandue de nos jours qu’en 1789. Pourtant, et je crois que dans le fond le mouvement des Gilets Jaunes l’a exprimé : cette belle idée originelle de société, encore théorique, ne pourra pas ne pas s’incarner un jour ou l’autre.

Faire nombre, s’associer, s’organiser, viennent sans doute de cet espoir et de cette conviction, et restent la meilleure des choses, pourvu que le débat reste ouvert entre gens soucieux de vérité, visant ensemble le bien commun et la liberté d’opinion.

Pascal Perrier, septembre 2021

Image en vedette : Capture d’écran. Macron dans un laboratoire de l’institut Pasteur en 2020.

Notes :

(1) http://initiativecitoyenne.be/tag/pandemies%20a%20gogo/

(2)Voir en particulier le point « L’épreuve des faits »

https://www.mondialisation.ca/covid-19-saurons-nous-tirer-toutes-les-consequences-de-cette-crise/5646735

(3) COVID-19: le côté obscur de la science révélé

  • Posted in Francais @fr, Mobile
  • Commentaires fermés sur De ce qui pèse sur nos jugements à la base de nos actions

Les Astérix d’aujourd’hui

septembre 25th, 2021 by Marie-France de Meuron

Dans l’empire sanitario-politico-financier dans lequel nous nous trouvons plongés et nous nous débattons, il est dans l’ordre des choses que des Astérix surgissent selon les moyens propres à notre civilisation actuelle.

L’Empire globaliste cherche à nous placer sous son glaive vaccinal : Ces pays qui ont choisi d’imposer la vaccinationL’obligation vaccinale contre le Covid-19, en débat dans plusieurs pays dont la France, gagne du terrain dans le monde face à la progression du variant Delta. Il se fait donc soutenir par un microorganisme !!! Il commence à prendre conscience actuellement que sa principale arme ne suffira pas. De plus, des pays sont à la traîne.

L’empire a eu l’illusion qu’un système élaboré mentalement parviendrait à obtenir une immunité collective mais le système Covax par exemple prouve qu’il  ne parvient pas à enrayer l’inégalité vaccinale. Il se fissure ainsi progressivement et les populations manifestent de plus en plus leurs souffrances. L’’empire les a laissés crier en maints endroit et se met maintenant à les maintenir avec des «armes douces».

Evidemment, l’empire cherche à détourner les manifestants de leurs objectifs de la liberté sans certifiat sanitaire et y parvient en partie avec : Les militants pour le climat investissent les rues de Suisses.

Il emploie aussi des armes castratrices comme la suspension de pratiquer pour les médecins, véritables Astérix de la science médicale qui affirment que le vaccin peut apporter des troubles de la coagulation.

L’empire a évidemment ses porte-paroles qui s’affichent très sûrs d’eux mais qui commencent à devoir affronter la limitation de leur pouvoir : Boycott général du Sommet Global contre la Covid-19

Plus proches de chez nous, deux représentants mandatés par le peuple mais inspirés par le globalisme défendent ardemment le pass sanitaire : Avec son certificat Covid, la Suisse prend peu à peu le même chemin que la France et son pass sanitaire.

Un recteur d’université se plie aussi à la doxa vaccinale :«Notre tâche consiste à former des personnes qui garantiront la viabilité future de la Suisse». Cette viabilité future tant basée sur la bagarre avec le covid est-elle vraiment l’essentiel pour faire dépendre d’une vaccination de si nombreux paramètres, en plus à un prix faramineux aspirant des finances qui seraient bien mieux placées ailleurs ? En outre, Il semble que les hautes études devraient plutôt  permettre de développer la sensibilité, la créativité et la liberté de penser des étudiants.

Tout est donc utilisé pour que la politique vaccinale saisisse tous les habitants dans son filet comme une masse d’êtres identiques, alors qu’en réalité chaque individu réagit selon ses caractéristiques à l’injection de produits géniques, comme le démontrent les rapports détaillés de pharmacovigilance des vaccinsARNm qui ont été publiés par l’ANSM.

Certains chefs d’Etat à l’esprit plus indépendant se dressent au sein de l’Europe : Le président croate déclare à la télévision que ceux qui ne veulent pas se faire vacciner ne constituent pas une menace et qu’il faut tourner la page.

Un certain Astérix porteur de sa riche expérience de médecin rappelle les lois de sagesse qui finissent toujours par prévaloir : « Il ne faut jamais oublier le passé ! Le totalitarisme arrive uniquement à cause de cette extraordinaire banalité du mal… et parce que les gens refusent de regarder la réalité en face !»

Le site Acteur-Nature nous présente son projet de création d’un Secrétariat d’Etat à la Santé Naturelle au sein du Ministère de la santé.  Avec l’expérience de cette crise sanitaire loin d’être terminée malgré plus de 18 mois, à un coût effarant d’une part, et où la médecine d’autre part  a montré à quel point elle se trouve étiolée, il est temps de rallier tous les thérapeutes et de cesser d’entretenir un divorce entre la médecine officielle et les autres médecines afin de prescrire  selon la devise : le geste adéquat au moment opportun. Une médecine pratiquée avec cette envergure a permis à des gens de se soigner bien plus adéquatement pendant la covidémie. A quoi s’ajoute aussi la santé de l’économie sanitaire, laquelle est dans un état tragique. De même une telle alliance évite de forcer les citoyens à payer des assurances complémentaires, autrement dit d’utiliser des thérapies en complément alors que certains traitements alternatifs sont bien plus efficaces et économiques que les traitements protocolés par la médecine conventionnelle.

Un  autre Astérix réunit en divers pays différents professionnels grâce à son expérience journalistique de très haut niveau. Sous son inspiration, une chaîne TV a été créée ; il nous la présente ici :

Evidemment, cette TV a été exclue de l’empire numérique sous sa forme initiale https://www.launetv.com/  mais elle reçoit des influences supérieures qui permettent de la contacter sous : https://www.twitch.tv/launetv2

Merci à tous ces porte-paroles de notre petite voix intérieure qui aspire à retrouver notre dignité, notre santé et notre liberté!

Marie-France de Meuron

Image en vedette : Les principaux personnages de la bande-dessinée Astérix. Pixabay.com

Marie-France de Meuron : Diplôme Fédéral de Médecine obtenu en 1973, Grand-mère de deux petites-filles majeures, Retirée dans le Canton de Neuchâtel en Suisse.

  • Posted in Non classé
  • Commentaires fermés sur Les Astérix d’aujourd’hui

Extension du passe: Deux banquiers pour liquider Paris et Rome

septembre 25th, 2021 by Marc Gabriel Draghi

Mario Draghi et Emmanuel Macron, les deux valets de l’oligarchie en Europe continentale, ont-ils pour mission de liquider la France et l’Italie avant un éventuel cataclysme financier dès cet automne-hiver 2021/2022 ?

Vaccination quasi obligatoire

Nous pouvons légitimement nous poser la question quand on observe l’agenda politique de ces derniers jours dans ces deux grands pays latins.

En effet, il y a quelques jours le 16 septembre 2021 le gouvernement italien sous la férule de l’ancien directeur de la BCE Mario Draghi, a annoncé l’extension « finale » du green Pass (pass sanitaire) à l’ensemble des salariés italiens.

Ainsi, afin de se protéger d’une éventuelle nouvelle vague dans les prochaines semaines, l’Italie par cette mesure, espère vacciner « tout le capital humain du pays ». Et pour y parvenir, ce « green Pass » (tout est dans ce nom anglophone et vert) va devenir obligatoire sur l’ensemble des lieux de travail à compter du 15 octobre.

Et oui comme pour la France, mais avec encore une plus grande agressivité, le gouvernement de l’ancien de Goldman Sachs souhaite passer à la vitesse supérieure. Le pass sanitaire italien, va être imposé aussi bien au secteur public que privé, comme l’a déclaré le ministre de la Santé, Roberto Speranza :

« Nous étendons l’obligation du ‘green pass’ pour deux raisons essentielles : rendre ces lieux plus sûrs et rendre encore plus forte notre campagne de vaccination ».

Ce nouveau dispositif en vigueur à partir du 15 octobre n’exclut donc que les retraités, les femmes au foyer et les chômeurs.

Pour ce qui est des chômeurs, le voisin autrichien, a lui, réglé le problème en imposant une vaccination contre des indemnités chômage d’une manière détournée…

Mais alors pour quel motif ce green Pass devient obligatoire alors qu’officiellement l’épidémie est en net recul ? Tout simplement parce que l’hiver arrive, et donc l’Italie de Mario Draghi veut améliorer son taux de vaccination. Sur ordre de qui ? L’Italie impose ces mesures alors que près de 75% de la population âgée de plus de douze ans est vaccinée, soit 40,46 millions de personnes (ce qui est énorme).

Le Véran italien, Roberto Speranza (aussi médiocre que le nôtre), a osé déclarer que le pass sanitaire « rend plus libre »,  pour justifier cette « extension finale » qui condamne la population active à se soumettre à l’injection anti-covid. Ainsi cette décision du gouvernement va concerner « un ensemble de 23 millions de travailleurs, tout le capital humain du pays ».

Comme en France pour certaines professions, l’absence de pass sanitaire sera sévèrement sanctionnée (suspension du contrat et donc du salaire). Le ministre de la Santé italien a précisé que les tests seraient gratuits seulement pour les personnes qui sont exemptées de la vaccination pour des raisons médicales.

Bien sûr, cet agenda italien ne va évidemment pas faire exception en Europe continentale et il va très certainement être imposé dans seulement quelques semaines à la France.

Car même si en ce moment, Macron et son gouvernement soufflent le chaud et le froid, comme ils le font depuis mars 2020, pour faire croire à un possible allègement de ces règles totalitaires et liberticides, l’agenda reste le même, ne nous y trompons pas !

Dans quelques semaines, nous aurons évidemment le droit nous aussi Français, à l’obligation vaccinale totale !

Ce qui est loin d’être anodin dans ce climat mondial de psychose, qui dure maintenant depuis plus d’un an et demi, c’est de constater que c’est le cœur de l’Europe (au sens de civilisation) qui fait le plus l’objet de maltraitance oligarchique.

Il est vrai, seule l’Australie semble dans le monde occidental dépasser ces deux pays.

D’ailleurs, le centre spirituel de l’Europe, le Vatican, lui aussi, par l’intermédiaire de François (l’anti) Pape appelle à vacciner le plus possible de capital humain en évoquant un geste d’amour… Comme si la confiance en Dieu et l’acceptation de son destin ne suffisaient pas pour vivre avec le Covid.

Évidemment une multitude de questions pourraient nous venir en tête avec ce discours hystérique et incompréhensible promu à l’échelle mondiale, pour une maladie qui a tué en France 115 000 personnes et un peu plus de 130 000 personnes en Italie, en l’espace de 2 ans, et qui continue à produire ses effets politiques dévastateurs sur les populations.

Mais la véritable interrogation que nous devons poser ici est : pourquoi ces deux nations doivent impérativement se soumettre à la vaccination obligatoire ?

Une vaccination forcée avant l’effondrement contrôlé ?

Plus qu’une étape fondamentale de la Grande Réinitialisation voulue par l’establishment transnational dans les mois qui viennent, qu’y a-t-il derrière cette marche forcée vers la vaccination enclenchée en quelques petites semaines seulement (et au cours de l’été) ?

Les élites de la finance transnationale accélèrent-elles leurs mouvements en vue d’un éventuel cataclysme financier à l’horizon de l’année 2022 (hiver 2021/2022) ? Certains ont déjà évoqué cette hypothèse… Et il est vrai que les signes d’effondrement en ce début d’automne ne manquent pas.

Tout d’abord, la remontée du VIX, l’indice de la peur sur les marchés financiers, a atteint un chiffre qui rappelle sa montée spectaculaire au début de la pandémie.

Ensuite l’installation et l’accélération de l’inflation qui a priori n’est pas vraiment transitoire comme le révèlent les chiffres aux États-Unis, mais aussi en Europe.

Mais depuis quelques jours c’est surtout le risque Evergrande et la peur d’un « effet domino » sur l’économie mondiale qui fait planer l’ombre de l’effondrement.

Les investisseurs sont en ce moment vigilant sur les pertes du géant immobilier chinois Evergrande au bord de la faillite, dont l’endettement s’élève à plus de 300 milliards de dollars, et qui doit régler dans les prochains jours une partie des intérêts des prêts et obligations.

Comme je l’avais expliqué dans mon premier ouvrage, la Chine contrairement à ce que certains veulent faire croire, n’est pas du tout un îlot de stabilité financière dans cette ère du mensonge alchimique. Bien au contraire, c’est une poudrière où les bulles (notamment immobilière) et les divers mensonges économiques peuvent faire basculer l’économie du monde.

Pour ce qui est d’Evergrande, cette entreprise qui est un colosse de l’immobilier et de la construction, deux secteurs « essentiels pour la croissance chinoise », représente 13% du PIB de l’empire du Milieu. Evergrande dit même employer 200 000 personnes et peser indirectement sur 3,8 millions d’emplois en Chine.

Il est donc évident que toute faillite pourrait entrainer des conséquences effroyables avec un « effet domino » dommageable pour l’économie de la Chine et donc du monde.

Pour ce qui est du rival américain, nous sommes toujours sous les menaces d’un éventuel shutdown et il existe encore des « interrogations monétaires » autour des pratiques de la Réserve fédérale américaine.

Les propos menaçants de Janet Yellen dans le Wall Street Journal évoquant une potentielle catastrophe financière, si les parlementaires américains ne votent pas le relèvement du plafond de la dette des États-Unis, ont provoqué des sursauts auprès des investisseurs des deux côtés de l’Atlantique.

En Europe, le CAC 40 et le DAX allemand ont fortement baissé face à la multiplication des incertitudes à court terme sur les plans monétaire et économique.

Comme dans toute bonne économie administrée, l’ancien numéro 1 de la FED Janet Yellen désormais Secrétaire américaine au Trésor, a demandé au Congrès de relever le plafond de la dette au risque de provoquer « une crise financière historique ». La semaine avant les déclarations de Yelen, les services du Trésor avaient indiqué que les États-Unis seraient à court d’argent « au cours du mois d’octobre ».

Pour ce qui est des interrogations monétaires, évoquées plus haut, depuis la fin de l’été, la Réserve fédérale américaine a évoqué à plusieurs reprises qu’une politique de réduction des rachats d’actifs pourrait intervenir en fin d’année 2021, au début de l’hiver. Et après les révélations autour des profits records de certains présidents de banques régionales, il n’est pas du tout impossible que la FED ralentisse son action. Ce qui pourrait même être imité par les autres grandes banques centrales (Banque d’Angleterre, du Japon, etc) et donc engendrer un cataclysme.

Macron en France, Draghi en Italie : même combat

Ainsi, dans ce climat d’obscurcissement financier, il n’est pas impossible que les deux champions de l’oligarchie financière Macron et Draghi aient pour consigne de porter l’estocade finale sur la France et l’Italie pour éviter un réveil de ces deux nations héritières de l’empire romain, qui, on le constate, ont les peuples qui bougent le plus contre les mesures sanitaires liberticides.

La France d’ailleurs pourrait voir les dernières bribes de sa souveraineté (les restes de sa puissance militaire) partir définitivement au début de l’année 2022, lorsque celle-ci prendra la présidence de l’Europe. Les projets d’Europe de la Défense et de fusion du siège de membre permanent au Conseil de Sécurité à l’ONU pourraient revenir dans les derniers mois du premier mandat d’Emmanuel Macron.

De toute façon, comme je l’ai expliqué de nombreuses fois (ici sur Géopolitique Profonde) et dans mon deuxième livre, l’Italie (la France aussi) leader des PIGS (Porcs comme nous appellent les pontes de la finance judéo-protestante) porte dans son ADN la civilisation romaine et le souvenir de la puissance de l’or et de l’argent métal (seules véritables monnaies) et il ne faudrait pas que ce vieux souvenir d’un usage pas si lointain, refasse surface dans une période de promotion accrue des CBDC/monnaies numériques de banques centrales et de pénuries annoncées.

Car en ce temps d’accélération de la Grande Réinitialisation (cataclysme financier imminent), le temps est donc peut-être arrivé pour l’establishment transnational, d’enfin couper la tête de Ésaü (Édom), en éradiquant par l’injection expérimentale ces deux peuples culturellement et politiquement un peu plus libres que les autres…

Marc Gabriel Draghi

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Extension du passe: Deux banquiers pour liquider Paris et Rome
  • Tags: ,

Les arguments officiels sur la nécessité de vacciner les enfants britanniques contre le Covid semblent présenter un illogisme flagrant que personne dans les médias institutionnels ne souhaite mettre en évidence.

Il y a quelques jours, les experts en vaccinations du gouvernement britannique, le Joint Committee on Vaccination and Immunisation (JCVI), ont résisté à une forte pression politique et ont décidé de ne pas recommander la vaccination des enfants âgés de 12 à 15 ans. En effet, le JCVI a conclu que la vaccination ne pouvait être justifiée dans le cas des enfants pour des raisons de santé.

En effet, les risques sanitaires connus associés à la vaccination des enfants – principalement l’inflammation cardiaque – l’emportaient sur les avantages pour la santé. Le JCVI a également indiqué qu’il pourrait y avoir des risques inconnus pour la santé à plus long terme, étant donné le manque de suivi des jeunes et des enfants qui ont déjà été vaccinés.

Mais si le JCVI a défié le gouvernement, il n’a pas totalement ignoré ses exigences politiques. Ils ont offert aux quatre médecins-chefs du gouvernement une clause dérogatoire qui pouvait être exploitée pour rationaliser l’approbation de la vaccination des enfants : ils ont concédé que les vaccinations pouvaient offrir d’autres avantages, non liés à la santé.

Les arguments utilitaires

Comme on pouvait s’y attendre, cette justification utilitaire de la vaccination des enfants a été reprise par le gouvernement britannique. Voici le Guardian qui régurgite sans critique la position officielle :

On s’est également inquiété des effets indirects du virus sur les enfants. Le plus important a été la perturbation des écoles, qui a eu un impact sévère sur leur santé mentale et physique, ainsi que sur leur éducation.

C’est essentiellement pour cette raison que les quatre OCM ont déclaré que les enfants âgés de 12 à 15 ans devraient pouvoir bénéficier du vaccin.

Ils estiment que la vaccination réduira le risque de perturbation des activités scolaires et extrascolaires, ainsi que l’effet de ces perturbations sur leur santé mentale et leur bien-être.

Décortiquons cet argument.

Le Covid ne constitue pas une menace sérieuse pour l’écrasante majorité des enfants, s’accordent à dire le JCVI et les médecins-chefs. (Les quelques enfants qui sont à risque peuvent être vaccinés selon les règles existantes).

Mais, selon le gouvernement, le Covid a infligé des souffrances physiques, mentales et éducatives aux enfants parce que les classes ont dû être fermées pendant de longues périodes pour protéger les adultes vulnérables avant que la population adulte puisse être vaccinée.

Aujourd’hui, la plupart des adultes, et presque tous les adultes vulnérables, sont vaccinés contre le Covid, ce qui leur offre un degré de protection important.

Mais les enfants doivent encore se voir injecter un vaccin qui, tout bien considéré, peut faire plus de mal que de bien à leur santé.

Si tel est l’argument officiel, nous devrions tous nous demander : Pourquoi ?

Deux scénarios

Il existe deux scénarios possibles pour évaluer cet argument.

Le premier :

Le vaccin est efficace contre la transmission et les maladies graves chez les adultes. Il n’est donc plus nécessaire de fermer les écoles pour protéger la population adulte. Les adultes sont désormais largement en sécurité – sauf s’ils ont décidé de ne pas se faire vacciner. Cela signifie donc que les dommages « indirects » causés par la fermeture des écoles sur le bien-être mental et physique des enfants ne devraient plus être pris en considération.

Si c’est le cas, alors il n’y a aucune raison – qu’elle soit sanitaire ou indirecte et non sanitaire – de justifier la vaccination des enfants.

La seconde :

Le vaccin n’arrête pas la transmission et les maladies graves, mais il réduit une partie de la transmission et atténue les pires effets du Covid. C’est ce que les preuves suggèrent de plus en plus.

Si c’est le cas, non seulement la vaccination des enfants n’empêchera pas une partie d’entre eux d’attraper et de transmettre le Covid, mais elle n’atteindra pas non plus son objectif déclaré : empêcher la fermeture future d’écoles et les dommages indirects qui en découlent pour les enfants.

Pire encore, dans le même temps, la vaccination peut accroître le risque pour les enfants de subir des dommages pour leur santé du fait du vaccin lui-même, comme le laisse entendre la conclusion initiale du JCVI.

Des avantages spéculatifs

Aucun des deux scénarios n’offre de raisons médicales, ou même non médicales, convaincantes pour la vaccination des enfants. Un avantage spéculatif et marginal pour la population adulte est privilégié par rapport aux droits des enfants à jouir d’une autonomie corporelle et à éviter d’être soumis à des expériences médicales qui pourraient avoir des effets à court ou à long terme sur leur santé.

Pour que les choses soient claires, alors que la foule des « adeptes de la science » se prépare une fois de plus à s’indigner, ce ne sont pas mes arguments. Ils sont implicites dans le raisonnement officiel des experts qui évaluent l’opportunité de vacciner les enfants. Ils ont été ignorés pour des raisons politiques, parce que le gouvernement préfère donner l’impression qu’il s’efforce activement de nous ramener à la normale, et parce qu’il a choisi de mettre tous ses œufs dans le panier facile (et rentable) des vaccins.

Si les vaccins suffisent à résoudre la pandémie, il n’est pas nécessaire de se pencher sur d’autres aspects, tels que le démantèlement progressif du service national de santé par les gouvernements successifs, y compris le gouvernement actuel, nos économies de surconsommation, les régimes pauvres en nutriments promus par les industries agricoles et alimentaires, et bien d’autres choses encore.

Le racisme pur et dur

Il existe, en fait, des raisons bien plus évidentes et sans équivoque de s’opposer à la vaccination des enfants – en dehors du fait que la vaccination subordonne la santé des enfants au bien-être de la population adulte sous le plus léger des prétextes.

Premièrement, les doses de vaccin gaspillées pour les enfants britanniques pourraient être utilisées à bien meilleur escient en vaccinant les populations vulnérables du Sud. Nous avons de bonnes raisons d’intérêt personnel de soutenir cette position, d’autant plus qu’il s’agit de lutter contre une pandémie mondiale dans un monde moderne fortement interconnecté.

Mais des préoccupations plus altruistes – et éthiques – devraient également figurer au premier plan des discussions. Nos vies ne sont pas plus importantes que celles des Africains ou des Asiatiques. Penser le contraire – imaginer que nous méritons une troisième ou une quatrième piqûre de rappel ou que nous devons vacciner les enfants pour réduire à presque zéro le risque de décès dus au Covid en Occident – relève du racisme pur et simple.

Deuxièmement, un nombre croissant de recherches médicales indiquent que l’immunité naturelle confère une protection plus forte et plus durable contre le Covid.

Étant donné que le virus ne représente qu’une faible menace médicale pour les enfants, les preuves recueillies jusqu’à présent suggèrent qu’il est préférable pour eux d’attraper le Covid, comme c’est apparemment déjà le cas pour la moitié d’entre eux.

En effet, cela sert à la fois leurs propres intérêts en développant chez eux une meilleure immunité contre les futures variantes plus dangereuses et les intérêts des adultes qui les entourent – en supposant (et il faut bien admettre que c’est une grosse supposition) que l’objectif ici n’est pas de rendre les adultes dépendants d’interminables rappels pour éviter que l’immunité ne s’affaiblisse et enrichir Pfizer.

Le pire des deux mondes

En revanche, l’approche adoptée par le gouvernement britannique – et applaudie par la plupart des médias institutionnels – est le pire des deux mondes.

Les responsables britanniques veulent traiter le Covid comme une menace permanente pour la santé publique, une menace qui ne pourra apparemment jamais être éradiquée. L’état d’urgence permanent permet au gouvernement de s’octroyer des pouvoirs toujours plus importants, y compris en matière de surveillance, sous prétexte que nous sommes dans une guerre sans fin contre le virus.

Mais en même temps, l’approche implicite de « tolérance zéro » du gouvernement à l’égard du Covid – dans ce cas, une ambition futile d’empêcher toute hospitalisation ou tout décès dû au virus au Royaume-Uni – signifie que les intérêts des enfants britanniques, et des populations des pays étrangers que nous avons contribué à appauvrir au cours de notre histoire coloniale, peuvent être sacrifiés pour le bien des adultes des riches pays occidentaux.

L’effet combiné de ces deux approches est de favoriser un climat politique dans lequel les gouvernements occidentaux et les médias institutionnels sont mieux placés pour reproduire les priorités politiques coloniales qu’ils ont traditionnellement poursuivies à l’étranger, mais en les appliquant cette fois au front intérieur.

La prétendue guerre contre le virus – une guerre dans laquelle des enfants doivent apparemment être recrutés pour se battre en notre nom – est un écho assez net de la « guerre contre le terrorisme », aujourd’hui discréditée et en voie de disparition.

Toutes deux peuvent être présentées comme des menaces pour notre civilisation. Elles requièrent toutes deux que l’État réaffecte de vastes ressources aux élites des entreprises (les industries de la « défense » et maintenant Big Pharma). Les deux ont engendré une peur généralisée au sein de la population, la rendant plus docile. Les deux exigent un état d’urgence permanent et le sacrifice de nos libertés. Les deux ont été promues en termes d’un humanitarisme bidon. Et aucune des deux guerres ne peut être gagnée.

La loi de la jungle

Reconnaître ces parallèles n’est pas synonyme de déni, bien que le gouvernement et les médias aient tout intérêt à entretenir cette hypothèse. Il y a eu et il y a toujours des terroristes, même si le terme est facilement déformé pour servir des agendas politiques. Et il existe un virus dangereux dont les populations vulnérables doivent être protégées.

Mais tout comme la menace de la « terreur » est apparue en réponse à – et pour masquer – notre contrôle colonial arrogant sur les ressources d’autrui et leur pillage, cette menace de pandémie semble être née, en grande partie, de notre invasion arrogante du moindre habitat sur la planète et de nos modes de vie de moins en moins sains et axés sur la consommation.

Au début de la pandémie, j’ai écrit un article qui est devenu viral, intitulé « Une leçon que le coronavirus est sur le point d’enseigner au monde« . J’y affirmais que nos sociétés capitalistes, avec leurs idéologies de type « loi de la jungle », étaient les moins aptes à faire face à une crise sanitaire qui nécessitait une solidarité, tant locale que mondiale.

J’ai noté que Donald Tump, alors président des États-Unis, tentait d’obtenir un accord précoce et exclusif pour une  » solution miracle  » – un vaccin – dont il prévoyait de réserver les premières doses aux Américains pour gagner des voix dans son pays, puis de l’utiliser comme levier sur d’autres États pour récompenser ceux qui se conformeraient à ses intérêts, ou éventuellement à ceux des États-Unis. La planète pourrait être divisée entre amis et ennemis – ceux qui ont reçu le vaccin et ceux qui en ont été privés.

C’était un projet de vanité typiquement trumpien qu’il n’a pas réalisé. Mais à bien des égards, il s’est concrétisé d’une manière différente et d’une façon qui pourrait être plus dangereuse que ce que je pouvais prévoir.

Diviser pour mieux régner

Le vaccin a en effet été vendu comme une solution miracle, une panacée qui nous débarrasse non seulement du fardeau des confinements et des masques, mais aussi de la nécessité de réfléchir à ce que signifie la « vie normale » et si nous devons vouloir y revenir.

Et tout comme Trump voulait utiliser la distribution des vaccins comme un outil de division et de domination, le processus de vaccination lui-même a fini par servir une fin similaire. Avec le déploiement rapide des vaccins, nos sociétés se sont presque immédiatement divisées entre ceux qui exigent des passeports et des mandats vaccinaux comme prix de l’inclusion et ceux qui exigent la protection des libertés fondamentales et la culture de la solidarité sociale sans conditions.

Dans le discours populaire, bien sûr, cela est présenté comme un combat entre les vaxxers responsables et les anti-vaxxers irresponsables. C’est une autre absurdité de diviser pour mieux régner. Les personnes favorables à la vaccination et celles qui ont été vaccinées peuvent être tout aussi préoccupées par la direction que nous prenons que les « anti-vaxxers ».

La peur est à l’origine de notre division : entre ceux qui craignent avant tout le virus et ceux qui craignent avant tout les élites occidentales dont les instincts autoritaires se manifestent alors qu’elles sont confrontées à des crises économiques et environnementales imminentes pour lesquelles elles n’ont pas de réponse.

De plus en plus, notre position sur les questions relatives à la pandémie n’a pas grand-chose à voir avec la « science » et dépend principalement de la position de chacun d’entre nous sur le spectre de la peur.

La pulsion de thésaurisation

La vaccination des enfants le met particulièrement en évidence, c’est pourquoi j’ai choisi de m’y attarder. Nous voulons que les enfants soient vaccinés non pas parce que la recherche suggère qu’ils en ont besoin ou que la société en bénéficie, mais parce que le fait de savoir qu’ils sont vaccinés atténue un peu plus notre peur du virus.

De même, nous voulons que les étrangers soient privés du vaccin – et c’est le choix que nous faisons lorsque nous donnons la priorité à la vaccination de nos enfants et exigeons des rappels pour nous-mêmes – parce que cela aussi apaisera nos craintes.

Nous accumulons les vaccins, comme nous le faisions autrefois pour le papier toilette. Nous essayons de fortifier nos frontières contre le virus, tout comme nous le faisons contre les « immigrants », même si la partie rationnelle de notre cerveau sait que le virus débarquera sur nos côtes, sous forme de nouvelles variantes, à moins que les nations plus pauvres ne soient en mesure de vacciner elles aussi leurs populations.

Nos peurs, les complexes de pouvoir des politiciens et les motivations de profit des entreprises se combinent pour alimenter cette folie. Et dans le processus, nous intensifions l’idéologie de l’autruche que nous appelons la civilisation occidentale.

Nous nous retournons les uns contre les autres, nous nous donnons la priorité sur l’étranger, nous montons les parents contre les enfants, nous opposons les vaccinés aux non-vaccinés – tout cela au nom d’un faux humanitarisme et d’une fausse solidarité.

Jonathan Cook

 

 

Article original en anglais :

In the Name of Humanitarianism, COVID Is Crushing Solidarity

Cet article en anglais a été publié initialement en anglais sur le blog de Jonathan Cook

Traduction par Viktor Dedaj 

  • Posted in Francais @fr, Mobile
  • Commentaires fermés sur Au nom de l’humanitarisme, le Covid détruit la solidarité.

Algérie : le MAK et ses caricaturistes

septembre 25th, 2021 by Ahmed Bensaada

Dans un précédent article, j’avais évoqué en détail le rôle partisan et sectaire de trois caricaturistes algériens qui avaient mobilisé leurs crayons dans l’effervescence politique provoquée par le Hirak. Partisans du « Yetnahaw Ga3 » (qu’ils partent tous), leur credo était fondé sur l’appropriation du terme « peuple » qu’ils utilisaient à toutes les sauces et, surtout, pour la promotion exclusive et partiale de la « phase de transition » avec, comme corollaire, la contestation entêtée de la « voie constitutionnelle ». L’amalgame entre « peuple » et « phase de transition » avait pour but de prétendre que cette option était majoritaire dans la population, ce qui était loin d’être la vérité, c’est le moins qu’on puisse dire. Après la décantation du Hirak, nous voyons bien que ces deux termes ne vont pas du tout ensemble et qu’au lieu de « peuple » on devrait plutôt écrire « groupes spécifiques » ayant, pour la plupart d’entre eux, des agendas et des intérêts bien définis.

Dans ce qui suit, il sera question de deux de ces trois caricaturistes qui, en plus de montrer leur vision déformante de la réalité politique algérienne, affichent de manière ostentatoire leur soutien au mouvement séparatiste MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), un de ces « groupes spécifiques ».

Il s’agit de Ali Dilem et de Ghilas Aïnouche, caricaturistes dont les dessins et les accointances montrent de nombreux points en commun, jugez-en : tous deux sont des militants du « Yetnahaw Ga3 », se comportent comme des activistes de l’aberrante et antinationale division dichotomique Kabyle/Arabe, sont idéologiquement et professionnellement liés avec « Charlie », ont un penchant plus qu’affirmé pour l’État hébreu et, finalement, sont très introduits auprès des missions diplomatiques française et étasunienne. Pour plus de détails, consulter l’article cité auparavant).

De gauche à droite : Mme Émié, un pasteur d’une église à Alger, Ghilas Aïnouche, Ali Dilem et Bernard Émié (Ambassadeur de France à Alger 2014 -2017, actuellement directeur de la DGSE française). Sur sa page Facebook, Aïnouche nomme familièrement Mme Émié par son prénom: Isabelle.

Ali Dilem

Le 14 septembre dernier, Dilem publia une caricature qui a soulevé l’ire d’un très grand nombre de citoyens algériens. Il y insinuait que le gouvernement algérien, dans sa lutte contre le MAK, s’en prenait à tous les Kabyles, sans exception. Selon lui, il y avait en Algérie, deux catégories de citoyens : des Kabyles tous coupables et les non-Kabyles tous innocents. Cette vision mensongère, raciste et dangereuse de la réalité algérienne m’a inspiré une réponse que j’ai publiée sur mon site.

Cette réplique a eu évidemment un grand écho sur les médias sociaux, car Dilem goûtait à sa propre médecine. Mais personne ne s’attendait à la réaction de Sa Majesté makiste! En effet, Ferhat (Mehenni) 1er en personne y alla d’un tweet « royal » pour défendre le « soldat » Dilem :

Non seulement, le « monarque » troubadour donna raison à Dilem, mais il l’assura de sa « solidarité », histoire de lui dire « Continue sur cette voie, tu es sur le droit chemin! ». Et voilà comment le Chevalier (des Arts et Lettres) Dilem fut adoubé par Ferhat 1er!

Il faut dire que Dilem n’en était pas à sa première caricature pro-MAK. En voici quelques exemples :

 

Cliquez sur l’image pour voir d’autres caricatures pro-MAK de Dilem

Ghilas Aïnouche

Les relations entre Ghilas Aïnouche et le MAK sont beaucoup plus élaborées que celles de Dilem avec cette même organisation. Cela se voit dans la profusion de caricatures, dans sa défense publique du MAK et sa proximité avec Ferhat 1er.

D’ailleurs, en ce qui concerne ce dernier point, il est intéressant de suivre la discussion entre le « monarque » makiste et son sérieux prétendant au titre de « dauphin » dans la vidéo suivante :

 

Ferhat Mehenni et Ghilas Aïnouche (12 juin 2020)

Cliquez sur l’image pour visionner la vidéo

Dans le dessin que Aïnouche offre à son compagnon de table, le caricaturiste qualifie Ferhat 1er de « Grand homme » et se met en scène pour se souhaiter : « Bientôt on aura notre vraie indépendance! ».

Dédicace offerte à Ferhat Mehenni par Aïnouche

Le « on » inclut bien évidemment sa personne et celle du « souverain » qui lui fait face. En recevant la dédicace, Ferhat 1er a déclaré qu’il s’agissait d’un des plus beaux cadeaux qu’il avait reçus dans sa vie tout en ajoutant « Je vais garder ça précieusement et je vais le verser aux archives de la république kabyle », devant un Aïnouche tout sourire!

Et tout cela, en plein Hirak!

Cette relation entre Aïnouche et le « Sultan autoproclamé de Kabylie » ne date pas d’aujourd’hui. Ce dernier, tout comme pour Dilem, l’avait « assuré de son soutien ». Mais cette fois-ci, c’était à la suite d’une agression contre le caricaturiste lors d’une marche de protestation, en juillet 2017. À l’époque, le site makiste « Siwel » avait relaté l’évènement ainsi:

« Le Président de l’Anavad, qui a eu le jeune caricaturiste au téléphone, a demandé de ses nouvelles et l’a assuré de son soutien.

Le Représentant diplomatique de la Kabylie en France, Mass Zidane Lafdal, a quant à lui saisi RSF (Reporters Sans Frontières) pour leur faire part de la sauvagerie injuste dont a été victime ce jeune dessinateur de presse.

L’ambassadeur kabyle nous a informé que la Fédération Internationale des Journalistes va être également saisie ».

Toute la cour de Ferhat 1er a donc été mobilisée pour défendre le « malheureux » caricaturiste!

L’allégeance du jeune caricaturiste à la cause makiste s’est aussi manifestée à l’occasion d’un voyage aux États-Unis. En effet, en 2017, il fut invité par le Département d’État américain (excusez du peu!) pour débattre de la liberté d’expression en Algérie. Après avoir été reçu à l’ambassade des États-Unis à Alger en juillet 2017 :

 

Le voilà devant le siège du Département d’État en novembre 2017 :

 

Tout en prétendant ne pas faire partie du MAK, il ne rata pas l’occasion de défendre le mouvement séparatiste. Un article traitant de ce voyage précise : « Invité par le Département d’État américain, le dessinateur Kabyle Ghilas Aïnouche a tenu à préciser qu’il avait soulevé plusieurs questions dont celle du MAK et ses militants harcelés au quotidien en Algérie ».

Ce même article mentionne que le caricaturiste prit la parole « en présence de plusieurs diplomates dont le responsable de bureau de l’Algérie, M. Michael J. Polyak ».

En effet, M. Polyak a été responsable du bureau de l’Algérie au Département d’État de septembre 2016 à septembre 2018. Avant cela, il a été en poste dans plusieurs capitales arabes et musulmanes (Irak, Arabie Saoudite, Afghanistan). En Algérie, selon ce qui est mentionné sur son profil LinkedIn, il a « servi de liaison principale avec l’ambassade d’Algérie, les entreprises, les médias et les ONG sur les questions relatives à l’Algérie. Rédaction de notes de politique, d’orientations pour la presse et de points de discussion pour les hauts fonctionnaires du Département d’État ».

Il est aussi intéressant de noter qu’en 2008, il aussi été au service de l’IRI (International Republican Institute), un des quatre satellites de la NED (National Endowment for Democracy), le principal organisme américain d’« exportation » de la démocratie (lire cet article pour plus de détails).

Petite information déjà discutée dans mon précédent article sur les caricaturistes algériens : Dilem a lui aussi eu des contacts avec l’ambassade américaine à Alger, tel que mentionné dans le câble Wikileaks 09ALGIERS370_a (daté du 13 avril 2009).

Et ce n’est pas tout en ce qui concerne Aïnouche et le MAK. En 2018, la commune de Harfleur (Seine maritime, France) a annulé un événement de propagande du MAK sous couvert de la « promotion » de la cuture kabyle. Et la lettre de la maire d’Harfleur est on ne peut plus claire à ce sujet :

« Votre refus de choisir un autre film dans le cadre de cette programmation, l’invitation par vos soins de M. Ferhat Mehenni, ainsi que votre information quant à la venue d’une délégation politique autoproclamée, ont dénaturé et pris en otage l’événement lui donnant des allures, de manière déguisée, de vitrine dédiée au gouvernement provisoire kabyle et derrière lui le MAK, mouvement d’extrême droite algérienne ».

Lettre de madame la Maire d’Harfleur

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

La relation avec Aïnouche? Il faisait partie de la « délégation » du MAK dénoncée par la maire d’Harfleur comme on peut le constater sur l’affiche prévue pour l’évènement.

 

Affiche de l’évènement annulé par la maire d’Harfleur comportant clairement les noms de Ferhat Mehenni et de Ghilas Aïnouche

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Revenons maintenant à l’essentiel, c’est-à-dire aux caricatures de Aïnouche avec relents de makisme. Leur nombre est tellement imposant qu’un « porte-folio » spécifique leur a été consacré :

 

Cliquez sur l’image pour voir le « portfolio » des caricatures pro-MAK de Aïnouche

(Attention: certaines caricatures sont obscènes)

Alors, Aïnouche : makiste ou pas makiste?

Aïnouche, au centre de la photo, avec le drapeau du MAK

Certains caricaturistes algériens comme Dilem et Aïnouche ont eu un rôle partial et tendancieux dans le Hirak. Ils ont participé, au nom d’un peuple qui ne les a jamais mandatés, à la promotion d’une vision sectaire et dangereuse pour l’avenir de l’Algérie. Mais en ce qui concerne leur défense (directe ou indirecte) du MAK, leur rôle est beaucoup plus nuisible et préjudiciable pour notre pays car ils jouent avec son intégrité, sa stabilité et sa paix.

Qu’on se le dise : ces caricaturistes utilisent des dessins humoristiques au service de desseins maléfiques. Mais qu’ils barbouillent ou gribouillent à leur guise: l’Algérie restera toujours unie et indivisible dans le respect de tous ses citoyens.

Ahmed Bensaada

 

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Algérie : le MAK et ses caricaturistes

Otan-OCS-AUKUS: «Un monde en recomposition mais surtout en cours de bascule»

septembre 25th, 2021 by Général Dominique Delawarde

Dans le brouhaha de la querelle entre la France et l’Australie sur le marché des  sous-marins,  un événement majeur  est survenu qui pourrait bien être interprété comme une riposte immédiate sino-russe à la constitution du nouveau pacte de sécurité trilatéral anglo-saxon AUKUS (Australie-UK- USA) ouvertement dirigé contre la Chine.

En effet, l’annonce du pacte AUKUS a été faite le 15 Septembre. Mais trois jours plus tard, au 21e sommet de l’Organisation de coopération de Shangai (OCS) qui se tenait à Douchanbé (Tadjikistan), on apprenait que l’Iran, qui attendait ce jour depuis 13 ans, devenait membre à part entière de l’OCS. Il y a, donc, eu, en l’espace de trois jours, une recomposition considérable des pactes de sécurité et de défense au sein de la coalition occidentale d’une part, et dans le camp eurasiatique d’autre part.

Qui a gagné, qui a perdu?  Le camp occidental a, incontestablement, perdu des points. Le nouveau pacte de sécurité AUKUS n’apporte pas grand-chose à la «coalition occidentale» menée par l’Otan puisque l’Australie, à défaut d’appartenir à l’Alliance atlantique, était déjà, depuis fort longtemps, une alliée fidèle des USA et du Royaume-Uni avec lesquels elle partageait le renseignement dans le cadre des «Fives Eyes», depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

Les nouveaux sous marins promis par les USA ne seront, d’ailleurs, pas en ligne et opérationnels dans la marine australienne avant dix ans. L’Australie, quant à elle, perd son indépendance vis-à-vis des USA, entre dans une fâcherie durable avec la Chine, et se voit interdire les eaux néo-zélandaise pour ses sous marins, la  Nouvelle-Zélande  restant, pour le moment, allergique au nucléaire.

Au sein de l’Otan, la forme de cette annonce «surprise» du pacte AUKUS et sa conséquence commerciale n’ont pas été appréciée par la France et pose désormais un réel problème de confiance entre alliés, d’autant qu’elle vient s’ajouter à d’autres griefs: Pillage par les USA de quelques fleurons industriels français (Alsthom …), abus répétés de l’extraterritorialité  du droit US avec sanctions des entreprises des pays alliés qui ne se soumettraient pas au bon vouloir de l’exécutif américain, mépris des pays alliés dans l’annonce et l’exécution du retrait US d’Afghanistan, abus de pouvoir sur le contrôle des transactions en dollars,  opposition anglo-saxonne dans les coulisses, comme toujours, à l’émergence d’une défense européenne …etc.

Au total, ce nouveau pacte AUKUS, et surtout la forme secrète de sa négociation, en marge de l’Otan et son annonce surprise, n’ont, certainement, pas renforcé la cohésion d’un camp occidental déjà déclinant. Enfin, ce pacte AUKUS a donné au camp eurasiatique une excellente opportunité pour attribuer, enfin, à l’Iran le statut de membre à part entière de l’Organisation de Coopération de Shangai. Certes, ce projet d’adhésion était dans les tuyaux depuis très longtemps. Sans doute l’adhésion était elle prévue de longue date puisque l’Iran était observateur depuis 16 ans et candidat malheureux à l’adhésion pleine depuis treize années, en raison des sanctions onusiennes. Mais,  l’annonce de cette adhésion survenant trois jours après celle du pacte AUKUS, certains pourront, à tort ou à raison, la considérer comme une riposte très habile de la part de l’alliance sino-russe.

Avec cette adhésion, le camp eurasiatique de l’OCS va incontestablement marquer des points précieux. L’Iran est tout sauf un partenaire négligeable, tant au plan économique qu’au plan géopolitique et militaire. Avec une population de 83 millions d’habitants, d’immenses ressources naturelles, le 21e PIB du monde et une grande potentialité d’amélioration, l’Iran dispose d’un budget de défense proche du notre en  parité de pouvoir d’achat (PPA)  (seule comparaison pertinente).

Certes, l’Iran a renoncé à se doter de l’arme nucléaire en échange de son adhésion à l’OCS, mais il l’avait déjà fait dans le cadre du JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action) signé avec les Occidentaux, traité que l’Iran a plutôt mieux respecté que nous jusqu’à présent. Il ne perd, donc, rien, bien au contraire.

Pourquoi? Parce que les USA espéraient bien renégocier cet accord en allant plus loin, qu’ils espéraient faire en sorte que l’Iran renonce, également, à ses missiles de croisière de portée intermédiaire pouvant atteindre Israël, missiles que l’Iran considère comme des armes défensives.  L’adhésion à l’OCS permet, donc, à l’Iran de conserver toutes ses défenses et, à la limite, de mettre un terme à toute renégociation du JCPOA avec les USA ou de s’y présenter en position de force.

Les sanctions onusiennes contre l’Iran ayant été levées avec la signature du JCPOA en 2015, on peut, d’ores et déjà, être assuré qu’elles ne seront jamais rétablies grâce aux vetos Russe et Chinois. Par ailleurs, l’adhésion comme membre à part entière de l’OCS rend beaucoup plus difficile une agression contre l’Iran venant des USA ou d’Israël parce que l’Iran pourra compter sur des alliés puissants et sur ses nombreux missiles de toutes portées qui ont prouvé leur efficacité et leur précision depuis plusieurs années.

Enfin, l’adhésion de l’Iran à l’OCS permet, désormais, de l’inclure dans les circuits économiques et commerciaux de l’Organisation de coopération de Shanghai, circuits qui sont capables de s’affranchir du dollar dans les transactions bilatérales et qui n’auront désormais aucun scrupule à le faire. Les actuelles sanctions US seront donc contournées.

Notons que ce sommet de Douchanbé, où le futur de l’Afghanistan a été évoqué, a apporté d’autres surprises intéressantes qui s’inscrivent toutes en faveur de l’OCS. Ainsi, l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Egypte ont demandé et obtenu un statut d’observateur à l’OCS montrant par là tout l’intérêt qu’il porte désormais à cette organisation. N’allons pas jusqu’à dire que «les rats quittent le navire»… Mais, il y a, certainement, de la part de ces pays un réel effort d’émancipation de la tutelle occidentale.

En conclusion, dans cette recomposition des alliances et des équilibres du monde de  septembre 2021, la coalition occidentale aura perdu des points face à une OCS qui en aura gagné. Le grand gagnant est, incontestablement, l’Iran qui, en devenant membre à part entière de l’OCS, se met toujours plus à l’abri des sanctions et des agressions occidentales, susceptibles d’être conduites en soutien d’Israël ou par Israël.

Le grand perdant de cette recomposition est, sans aucun doute, Israël qui aura toujours plus de difficultés à s’opposer à un Iran non nucléaire qui s’est tourné résolument vers l’Est. Un autre perdant est probablement l’Otan pour des raisons de cohésion et de confiance interalliées, même si la France ravale son humiliation et reprend sa place au sein de l’Alliance sans sourciller (ce qui est très probable).

Au total, en réalisant son «coup de Jarnac» aux visées plus économiques que sécuritaires, les USA se sont, peut-être,  bien tiré une balle dans le pied.

Dominique Delawarde

 

Dominique Delawarde, général français (2S), ancien chef «Situation-Renseignement-Guerre électronique 19» à l’état-major interarmées de planification opérationnelle, expert de la guerre cybernétique.

  • Posted in Francais @fr
  • Commentaires fermés sur Otan-OCS-AUKUS: «Un monde en recomposition mais surtout en cours de bascule»