Paradoxe: les vaccins anti HPV semblent augmenter le risque de cancer du col de l’utérus chez les vaccinées

En 2018, nous avions alerté des risques du vaccin Gardasil le directeur de l’institut national du cancer, des membres de l’académie de médecine,  informé plusieurs députés et sénateurs  et écrit un livre destiné aux citoyens, détaillant les données officielles qui motivaient nos craintes. 

Nous n’avions, à l’époque, reçu pour seule réponse : « C‘est trop tôt pour que les bénéfices de cette vaccination apparaissent ».

En 2022, 16 ans après le début de cette vaccination, il n’existe toujours aucune preuve d’efficacité anticancer de ce vaccin et on constate un regain de propagande intense pour pousser les familles à la vaccination anti HPV, soi-disant pour « prévenir le cancer » chez les filles et les garçons. Des médecins connus pour leurs liens d’intérêts avec les entreprises pharmaceutiques comme le pédiatre Robert Cohen font à nouveau la publicité pour les vaccins anti HPV en prétendant qu’ils sont efficaces contre le cancer et demandent au gouvernement : « que l’Etat prenne des positions fortes pour sa promotion. »

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Il s’agit d’affirmations mensongères [1] car si la vaccination protège effectivement contre les infections aux papillomavirus ciblés par le vaccin et contre les verrues bénignes, il n’est toujours pas démontré, 16 ans après sa commercialisation, qu’elle protège contre le cancer et les résultats paradoxaux de certains groupes de vaccinées font même craindre qu’elle pourrait dans certains cas augmenter le risque.

Pour s’en convaincre il suffit de consulter les registres des cancers des pays qui ont été les pionniers de cette vaccination : Australie, Grande-Bretagne, Suède et de les comparer à celui de la France peu vaccinée.

En Australie, cette vaccination n’a pas fait diminuer l’incidence des cancers

L’Australie a été le premier pays à instaurer dès 2006 une vaccination scolaire et de la proposer en « rattrapage » jusqu’à 26 ans puis à l’étendre aux garçons. Cette vaccination a prouvé son efficacité contre les virus HPV ciblés par les vaccins et sur les verrues non cancéreuses.

Mais, avec 16 ans de recul, et malgré tous les articles médicaux [2,3,4]  grand public [5,6,7,8]  et les communiqués de diplomates français [9]qui prétendent à tort que le cancer du col est en train de disparaître, les chiffres officiels sont sans ambiguïté : depuis le début de la vaccination, le vaccin le cancer du col ne régresse plus, alors qu’à l’ère du dépistage seul par frottis réguliers (1994-2002) il régressait fortement (-50% en 15 ans).

La ligue contre le cancer et les ARS (agences régionales de santé) de plusieurs régions propagent aussi cette propagande mensongère.

 

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La courbe officielle suivante illustre l’évolution du nombre brut de nouveaux cancers du col en Australie jusqu’en 2019, dernier chiffre officiel connu. 

D’ailleurs le gouvernement australien le reconnait formellement :

https://www.canceraustralia.gov.au/cancer-types/cervical-cancer/statistics

« En 2017, 839 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus ont été [10] diagnostiqués en Australie. En 2021, on estime que 913 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus seront diagnostiqués en Australie. » démentant ainsi formellement tout signe d’éradication !

De même l’incidence normalisée par âge ne diminue plus alors qu’elle avait fortement diminué après la généralisation du dépistage par frottis.

En 2006 l’incidence standardisée était de 6,8/100000 femmes. En 2022 le gouvernement australien précise [17] : « en 2017 l’incidence normalisée selon l’âge était de 6,6 pour 100000. En 2021 on estime que l’incidence standardisée selon l’âge restera à 6,8 pour 100000 femmes. »

Pas la moindre diminution après quinze ans de vaccination alors que pendant la période précédente (1987-2000) l’incidence avait diminué de près de 50% 

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Le plus frappant est la comparaison des incidences des différents groupes d’âge durant les différentes périodes. Il apparait en effet que, durant la dernière période, l’incidence des cancers du col a diminué chez les femmes de plus de 35 ans, très peu vaccinées mais pas chez les femmes de 20-30 pourtant vaccinées à 80%. 

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Les australiennes qui avaient entre 17 et 21 ans au moment de la campagne de vaccination de rattrapage ont vu leur risque augmenter de 40% 

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En 2006,  avant la vaccination l’incidence des cancers invasifs chez les femmes de 25 à 29 ans s’élevait à 5,9/10000. 

 En 2019 elle était estimée à 7,4/100000 (soit 25% d’augmentation) alors pourtant que ces femmes avaient été très majoritairement vaccinées (85%).

Pour les femmes de 30-34 ans qui représentaient en 2019 le groupe des « vaccinées en rattrapage » l’incidence est passée de 9,7/100000 en 2007 à 13,4 en 2019 (40% d’augmentation).

Cet accroissement significatif du risque de cancer invasif après vaccination des plus de 17 ans a été dramatiquement illustré par la triste histoire de Sarah Tait, championne olympique d’aviron au deux sans barreur, lors des JO de Londres en 2012. Cette championne a souffert de cancer invasif du col quelques années après avoir été vaccinée et en est morte à 33 ans. On ne peut bien sûr pas affirmer que la vaccination a été à l’origine de son cancer mais elle a, statistiquement, une chance sur deux d’avoir souffert d’un cancer favorisé par la vaccination.

En Australie, toutes les données officielles du monde réel démentent donc totalement la propagande marchande annonçant la disparition de ce cancer dès 2026 [11] ou 2028  grâce à la vaccination. Cette propagande mensongère ne repose que sur des simulations marchandes basées sur des hypothèses fausses ainsi que nous l’avons mainte fois signalé [12,13,14] et qui sont instrumentalisées par les laboratoires et les médias pour faire croire à un effet anticancer des vaccins anti HPV. 

Paresse des journalistes qui ne vérifient pas les chiffres des autorités officielles ou mensonges dus à la corruption ?

La Grande-Bretagne est le second pays à avoir généralisé les vaccins anti HPV il y a 14 ans et l’incidence des cancers invasifs ne diminue pas.

La Grande-Bretagne a organisé la vaccination pour les filles de 12 à 13 ans, avec un rattrapage pour les 14-18 ans dès 2008. Selon l’’Office anglais des statistiques , la couverture vaccinale complète à 3 injections des filles âgées de 13 à 14 ans atteignait 90% en 2020/21.

L’un des apôtres de la vaccination, A Castanon a reconnu dans un article [16]: 

« On s’attendait à ce que les taux de cancer du col chez les femmes ans diminuent à partir de 2014, à mesure que les cohortes des adolescentes vaccinées entraient dans leur deuxième décennie. Mais au Royaume-Uni l’incidence du cancer du col ne diminue plus depuis la vaccination ». 

Elle avait pourtant chuté fortement depuis les années 80 grâce à la généralisation du dépistage par frottis comme le montre ce graphique consultable à

 https://www.cancerresearchuk.org/health-professional/cancer-statistics/statistics-by-cancer-type/cervical-cancer/incidence#heading-Two 

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Cancer Research UK précise : « au cours de la dernière décennie, les taux d’incidence du cancer du col de l’utérus sont restés stables chez les femmes au Royaume-Uni (2016-2018) ».

Et depuis la vaccination le nombre de cancers in situ a augmenté.

Là encore, l’analyse par groupe d’âge est paradoxale. En effet dans la dernière décennie l’incidence des cancers invasifs du col a augmenté dans le groupe d’âge le plus vacciné (20-34 ans),  alors qu’elle a continué à diminuer chez les femmes de plus de 50 ans non vaccinées, mais fidèles au dépistage. 

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Il est regrettable que l’office national des statistiques soit si lent à les établir car, au 15 mai 2022, les derniers chiffres publiés concernent la période 2016-2018.

En Grande-Bretagne aussi de nombreux articles de propagande [18, 19, 20]  basés sur des modélisations marchandes, mélangeant volontiers dysplasies et cancers invasifs, continuent de répéter que le cancer du col va bientôt disparaître grâce à la vaccination anti HPV.

Mais les chiffres officiels du monde réel et les prédictions réalisées par les auteurs indépendants de l’industrie pharmaceutique confirment la tendance paradoxale d’augmentation d’incidence dans les groupes d’âge vaccinés : 

« Il a été noté que les taux d’incidence du cancer du col de l’utérus augmentaient le plus fortement dans les groupes d’âge de 25 à 49 ans… alors qu’une baisse des taux d’incidence est prévue pour le groupe d’âge de 75 ans et plus. [21]»  

En Grande -Bretagne comme en Australie, malgré un recul moyen de 15 ans de la politique de vaccination à grande échelle, les vaccins anti HPV, loin d’amorcer une diminution franche de l’incidence des cancers invasifs, sont suivis d’une augmentation d’incidence dans les groupes les plus vaccinés.

Suède

En Suède, le dépistage du cancer du col de l’utérus par frottis existe depuis les années 1960 et a entraîné une diminution considérable de l’incidence du cancer invasif du col de l’utérus. 

La vaccination a débuté en Suède en 2008 d’abord avec Cervarix puis Gardasil. Depuis 2012, une vaccination gratuite contre le cancer du col de l’utérus est proposée aux jeunes filles de 16 à 18 ans dans le cadre du programme national de vaccination avec une couverture dépassant les 80% en 2018.

 Le registre Nordcan publiait les données des registres nationaux du cancer des pays scandinaves mais, depuis la parution d’un article d’un auteur se présentant sous le pseudo de Lars Anderson évoquant le possible lien entre la vaccination anti HPV et l’augmentation d’incidence constatée en 2014-2016 en Suède, les données ne sont plus publiées (coïncidence ?). 

Les derniers résultats détaillés accessibles sur internet ne le sont que jusqu’en 2016.  Cette statistique montre que l’incidence du cancer du col de l’utérus en Suède qui avait diminué de 9,12/100000 femmes en 2005 à 8,83/100000 en 2011, a augmenté depuis lors, à 11,47 cas pour cent mille femmes en 2016. En 2020 d’après ICO/IARC HPV Information Center, [23] elle est estimée à 10,4 (soit 10% de plus qu’avant la vaccination HPV).

Durant la période où l’on disposait de données détaillées (2006-2016) cette augmentation d’incidence affectait surtout les groupes d’âge les plus vaccinés, celui des 20-24 ans qui avaient entre 12 et 16 ans en 2008 et constituaient la cible prioritaire de la campagne de vaccination.

En l’absence de données d’incidence officielles détaillées plus récentes, on peut s’inquiéter car deux études de 2020 [24] et 2021 [25] confirment l’augmentation d’incidence des cancers invasifs en Suède qu’elles attribuent à une baisse de qualité du dépistage. Si la vaccination était efficace contre le cancer invasif, une telle augmentation d’incidence ne pourrait apparaître.

France 

En France métropolitaine la couverture vaccinale anti HPV très faible fait le désespoir des marchands de vaccin, mais permet de considérer notre pays  comme un pays témoin.

En France, l’incidence du cancer du col de l’utérus a constamment diminué passant de 15/100000 en 1995 à 7,5 en 2007, 6,7 en 2012, et est estimée [26] en dessous de 6/100000 en 2018, seuil définissant les maladies rares selon l’OMS. Cette diminution de l’incidence s’est accompagnée d’une diminution de la mortalité. Il n’y a donc aucune urgence à utiliser un vaccin au résultat incertain et potentiellement dangereux.