« Pauses humanitaires » : un leurre américano-israélien pour chasser les Gazaouis
Les « pauses humanitaires » proposées par les États-Unis à la place d’un cessez-le-feu ne sont qu’un leurre américano-israélien pour chasser les Gazaouis de leurs terres.
Dans cette chronique, Robin Philpot compare Biden et Netanyahou à une équipe de lutte à deux où il y a le bon et le méchant, mais c’est le bon qui dirige. L’un dirige, l’autre exécute. L’un fait semblant de s’inquiéter des civils palestiniens, tandis que il lâche son chien enragé sur ces mêmes civils.
Tout en rouspétant, le méchant accorde 4 h de « pauses humanitaires » mais seulement après avoir bombardé toute la nuit et ordonné aux Gazaouis de fuir vers le Sud où ils pourront peut-être s’alimenter un peu.
L’objectif : vider le nord du Gaza de sa population en attendant de pouvoir vider tout le territoire de Gaza. La réaction du bon Biden : peut-être des « pauses humanitaires » un peu plus longues.
Est-ce que c’est une guerre qui se passe? Non, comme le dit l Yakov Rabkin, c’est davantage une opération de « pacification des indigènes ».
Ça ressemble beaucoup à ce que les Britanniques ont fait en Rhodésie, au Kenya, en Afrique du Sud, en Inde. Ce que la France a fait en Algérie, en Afrique de l’Ouest.
Mais aussi ce que le Canada britannique a fait dans les années 1860-1900 dans l’Ouest canadien; réprimer toute résistance. Pendre les résistants comme Louis Riel, pendu le 16 novembre 1985. Pendre 8 chefs autochtones 6 jours plus tard, soit le 22 novembre 1985. Leur seul crime : oser la neutralité.
Il n’y a pas de reportage de guerre. Israël cible et tue les journalistes à Gaza et ne permet pas de journalistes d’aller à Gaza sans être « embedded » dans l’armée israélienne. Les observateurs qui travaillent pour les organisations neutres comme l’ONU sont ciblés et tués aussi.
Il y en a qui appellent à un cessez-le-feu et le déploiement d’une force de paix internationale. Attention : une telle force doit relever de l’ONU et avoir l’appui de l’ensemble du Conseil de sécurité, dont la Russie et la Chine.
Pas de l’OTAN ou de tout autre regroupement de pays sous l’égide de Washington qui dirige l’opération de massacre à Gaza.