Plaidoyer pour une politique des grands travaux mobilisatrice:   Le Sud futur El ­­Dorado

« Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer »,  Antoine-de-Saint-Exupéry

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Depuis 1996, une tradition annuelle a été mise en place : organiser une journée sur l’énergie. Comme de tradition, la 29e journée de l’Energie (la 29e) a eu lieu le 15 avril 2025. Le thème fut : « L’Algérie de 2020-2035, le Sud futur Eldorado ». Ce thème est une réflexion sur l’avenir de l’Algérie et à la manière dont le Sahara peut jouer un rôle stratégique en tant que levier de rupture, de transformation, non pas fondé uniquement sur les ressources, mais sur l’intelligence, le savoir et une exploitation rationnelle et durable de notre potentiel. Il est aussi question de brassage de populations. À ce titre, une idée cardinale du Président : le projet de train reliant Alger à Tamanrasset.

Ce train, ce n’est pas seulement un levier économique puissant, c’est aussi, un instrument de brassage culturel, humain et économique. Le Sahara, c’est notre futur ! En prenant exemple sur des pays qui ont réussi à mobiliser leur jeunesse, nous pourrions, développer le Sud et lui donner une dimension formidable en ce sens qu’il lancera, sans conteste, l’Algérie dans les pays qui aspirent, à juste titre, d’être des pays émergents. Il faut pour cela parler à la Jeunesse constamment, lui expliquer les enjeux du Monde ; l’informer des défis, des faiblesses et des forces du pays ; la convaincre, en définitive ce sera le plus sûr moyen de rendre service à notre pays.

Que se passe-t-il dans le monde ?

Le Monde est de plus en plus dangereux et les amis et frères seront les ennemis de demain. Tout tourne autour d’un nouveau monde où les ressources vont dicter la politique et les relations entre Etats. Nous avons vu comment des civilisations millénaires ont disparu et sont devenues, pour certaines, des Etats ratées. Nous sommes dans un siècle où les armes classiques sont de moins en moins efficaces. Un adversaire invisible, du fin fond d’une salle climatisée peut démolir le fonctionnement d’un pays en s’emparant des codes informatiques, des centrales thermiques, des logiciels de planification et de régulation, des différents organes de fonctionnement d’un pays (armée, aviation…). Cette guerre, de quatrième génération, fait appel à la maîtrise des nouvelles techniques reposant sur la technologie.

C’est de fait le défi principal du XXIe siècle engageant la sécurité mondiale, et toute inadaptation à ces mutations isolerait encore plus le pays. Nous devons comprendre qu’il faut changer totalement de logiciel. Le monde est à la nanotechnologie, aux robots, à l’homme augmenté. La guerre classique fait partie de l’histoire. Les vrais combats sont ceux de l’Intelligence. Les centres de recherche des armées recrutent des milliers d’ingénieurs et de docteurs. Nous devons tout faire pour sortir de la dépendance des convulsions d’un baril de pétrole dont nous ne maîtrisons ni les tenants ni les aboutissants, nous devons être déterminés, comme vous ne cessez de le marteler Monsieur le Président, à nous battre avec les armes du XXIe siècle.

Nécessité d’une utilisation rationnelle des ressources

Pendant 60 ans, nous avons principalement exploité les énergies fossiles : pétrole et gaz. De plus, pourra-t-on continuer à subvenir aux besoins de la société avec une consommation énergétique croissante de 8 % par an ? En 2035, nous serons 55 millions. Avec une exigence de niveau de vie toujours aussi importante, nous ne pourrons pas continuer ainsi sans hypothéquer dangereusement l’avenir de nos enfants. Cela suppose de rationaliser notre consommation énergétique. La solution, c’est de substituer progressivement à l’énergie fossile, des énergies renouvelables. L’idée est de bâtir une stratégie nationale, avec des centrales solaires à grande échelle, capables de remplacer peu à peu les centrales thermiques à gaz. L’ambition est d’arriver, à l’horizon 2035, à un mix énergétique où 50 % de l’énergie consommée sera d’origine renouvelable. C’est un objectif ambitieux mais réaliste. Il est essentiel de souligner que deux ministères concentrent, chaque fois que nous installons une centrale solaire de 1.000 MW, qui coûte environ 700 millions de dollars, nous épargnons près de 400 millions de mètres cubes de gaz.

Le deuxième thème, retenu par les élèves ingénieurs, est la stratégie des transports. Ils ont montré que les trains électriques prévus vont nous épargner le diesel, mais aussi, à terme, il n’y aura plus ces dizaines de camions qui sillonnent le Sud, du fait du maillage par l’électricité solaire. Les économies d’énergie dans le tertiaire nous permettront des économies importantes ; en moyenne, des plaques électriques chauffantes permettent d’épargner 300 m3 de gaz par appartement. L’une des priorités, c’est l’isolation thermique. L’avenir de l’Algérie est dans l’utilisation totale de l’électricité, dans une transition maîtrisée vers les énergies renouvelables, et dans une sortie progressive du gaz naturel. Par ailleurs, le développement du Sud nous permettra de mettre en valeur tous les minéraux connus critiques. C’est pour nous une assurance pour le futur. L’avenir donnera encore une meilleure visibilité à l’Algérie pour le développement de ces métaux rares.

L’Algérie de 2030 se prépare maintenant

Le pays est devant quatre défis : sécurité alimentaire ; sécurité énergétique ; sécurité économique (cybersécurité) et enfin sécurité technologique avec un système éducatif permanent. Il est important de tout mettre à plat et tracer un cap mobilisateur pour assurer un viatique aux générations futures, ce qui nous permettra d’aller vers la sobriété énergétique et miser sur les énergies renouvelables en n’extrayant, comme pétrole et gaz, que ce qui est strictement nécessaire au développement. Nous pouvons réussir notre transition énergétique. Nous en avons les capacités, les compétences, les ressources. Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est un sursaut national, une mobilisation à marche forcée autour d’un objectif clair : préserver nos ressources en gaz et en pétrole, et entrer pleinement dans l’ère de la transformation. Le but est de montrer, que le Sud, avec ce qui a été entrepris et surtout avec ses potentialités, est pour notre pays une espérance.

Pour être toujours en phase en mouvement avec le monde, nous avons le devoir de sortir des sentiers battus en proposant, constamment, des idées et des opportunités nouvelles, visant, en définitive, à faire partie des pays émergents en entrant par la grande porte. Monsieur le Président, dans ses différentes interventions, nous invite, justement, à faire preuve d’imagination pour ne pas être pris dans le quotidien, alors que nous pouvons mieux faire.Dans ce cadre, il me semble que le Sud est le catalyseur de cette nouvelle vision de création de richesses par l’exploitation raisonnée des ressources, en descendant dans l’aval, comme ne cesse de le recommander Monsieur le Président. Il ne s’agit plus de vendre nos matières premières à l’état brut, mais de transformer, de produire, de créer de la valeur ajoutée. A termes, nous devrions être capables de vendre que des produits finis et non des matières premières : un baril de pétrole coûte trois fois moins cher qu’un baril d’essence !

De même, la sidérurgie, avec le rail, sera une des conséquences de la concrétisation d’un rêve des années 1960… celui d’exploiter le fer de Gara Djebilet, et de maîtriser, ce faisant, toute la chaîne de valeurs. Un autre exemple concerne l’agro-industrie qui promet de faire du Sahara une corne d’abondance. Nous avons et nous aurons, en plus, les compétences pour le faire. L’Algérie est déterminée à rejoindre le rang des pays émergents avec comme objectif d’atteindre un Produit intérieur brut (PIB) de 400 milliards USD d’ici à la fin de 2027. Cela ne se fera pas d’un coup de baguette magique, il faut de l’intelligence, de la détermination et de l’endurance. La marche à suivre est claire, si on veut créer une empathie et une synergie capables de mobiliser, au sens le plus noble, les citoyens d’un pays autour d’une ‘‘utopie’’, il faut faire preuve de conviction et de pédagogie. Des utopies, nous en avions au sortir d’une guerre d’indépendance atroce.

Nous pensions refaire le monde, l’espoir était à portée de main. Avec le président Boumediène et la Révolution induite par le 24 février 1971, qui a mobilisé les chantiers du développement avec la Transsaharienne ; le barrage vert ; les 1.000 villages agricoles ; le développement de l’outil du raffinage ; la pétrochimie… Le moment est venu de passer à un autre challenge, celui de provoquer une rupture pour sortir de la zone de confort et entamer une Révolution capable de réveiller l’énergie et l’intelligence des jeunes. Le Président restera dans l’histoire avec la révolution de l’électricité verte, l’hydrogène vert et la locomotion électrique. D’une façon équivalente avec le 24 févier 1971, quand le président Boumedienne annonçait à la face du monde : «Kararna taemime el mahroukate», ce fut une utopie mobilisatrice. Les jeunes du Service national étaient envoyés sur les chantiers du développement. Ce fut Hassi Messaoud, Hassi Rmel pour le pétrole et le gaz, la Transsaharienne, le Barrage vert, les 1.000 villages à construire. 

Politique des grands travaux New deal corps des pionniers

Tous les grands pays ont à un moment ou un autre mis en œuvre un contrat avec les citoyens. Ce fut le cas du Brésil dans le défrichage de l’Amazonie, de la Chine qui a fait verdir le désert avec 600.000 employés De même dans les années 1930, les États-Unis ont connu une très grave crise touchant plus de 30 % de la population active et particulièrement les jeunes. Le président Franklin Roosevelt a créé un mouvement de mobilisation des jeunes dans le cadre du New Deal. Le Civilian Conservation Corps (CCC) a été lancé en 1933, Roosevelt eut l’idée d’utiliser l’énergie des jeunes Il a demandé au Soil ConservationService, au corps des ingénieurs de l’armée, et à d’autres services, de dresser la liste des travaux à entreprendre ; Nombre de jeunes y ont appris un métier, l’encadrement militaire s’y est entraîné à la mobilisation de masse, et pour beaucoup ce fut la révélation d’une vocation profonde et durable au service d’autrui. Ces jeunes étaient tous volontaires Ils étaient payés un dollar (de l’époque) par jour. S’ils avaient une famille, une partie de cet argent leur était expédiée».(1)

Roosevelt a dû faire appel à l’armée, seule institution capable d’encadrer très rapidement les jeunes .Quant aux travaux, ils étaient choisis et supervisés par des civils dans les départements de l’Intérieur et de l’Agriculture Le contrat de coopération est devenu la méthode de choix. On dit que la moitié des arbres plantés dans le pays depuis la guerre d’indépendance américaine l’ont été par le CCC. À la fin de leur séjour au camp, les jeunes gens bénéficiaient-ils de l’aura d’une première expérience professionnelle lorsqu’ils s’en allaient et recherchaient un emploi, le fait d’avoir travaillé au camp était plutôt bien vu : ils avaient appris un métier sous le contrôle de professionnels de premier ordre(1).

«L’expérience américaine du Civilian Conservation Corps (CCC). a réussi car en réalité ce n’est pas un problème économique, il faut trouver un rêve, une utopie , l’équivalent de la reconquête de la nature américaine.Il y avait un rêve : la conquête de la nature américaine, et un mode d’organisation : l’armée c’est-à-dire, une école de commandement qui s’est avérée très utile ensuite pendant la guerre. Pour que les gens soient heureux de participer à ce genre d’activité, il y a beaucoup de conditions à réunir. Il faut non seulement un rêve qui tire, mais aussi des modes d’organisation qui inspirent confiance».(1)

«Par analogie avec le CCC, l’Algérie pourrait mettre sur pied l’Armée du développement national (ADN) adapté aux réalités sahariennes Une sorte de Service national du XXIe siècle pour faire du Sud un Eldorado qui pourrait être la pierre angulaire d’une politique ambitieuse de grands travaux pour structurer et développer le Sud algérien. L’objectif est de mobiliser une main-d’œuvre jeune et volontaire pour : Des villes nouvelles pourront être érigées sur le tracé In Salah -Tamanrasset avec les utilités en électricité verte, avec la disponibilité de l’eau de la fibre optique ,toutes les conditions sont réunies si on sait attirer les jeunes en mettant à leur disposition des habitations qui respectent le climat du Sud en terme de condition de vie. Développer les infrastructures de transport (routes, chemins de fer, aéroports).

Lutter contre la désertification et développer l’agriculture adaptée au climat aride. Valoriser les ressources minières et industrielles du Sahara, et créer un écosystème économique durable, attirant investissements et entreprises. Ce programme pourrait structurer durablement l’Algérie en combinant formation, industrialisation et aménagement du territoire, tout en impliquant la jeunesse dans un projet national ambitieux. Mettre en place une politique de grands travaux pour le développement du sud algérien est non seulement possible, mais pourrait être un levier stratégique pour structurer l’économie et l’aménagement du territoire. ce modèle peut servir de base pour mobiliser la jeunesse, dynamiser l’économie et bâtir des infrastructures essentielles.L’ADN couplé à une politique de grands travaux, permettrait : De créer un véritable bassin économique et industriel au Sud. De fixer les populations et d’attirer les investissements. D’assurer une autosuffisance énergétique et alimentaire. De moderniser les infrastructures et connecter le Nord et le Sud. De mobiliser la jeunesse dans un projet structurant et valorisant.

Pour un système éducatif en phase avec la réalité du monde

Naturellement pour réussir ce challenge de l’épanouissement du Sud tout est lié à l’éducation. Au risque de me répéter, la réussite du pays est liée à l’éducation et l’investissement dans les disciplines technologiques avec au départ des bacheliers mathématiques en quantité et en qualité C’est un véritable aggiornamento que nous devrons mettre en place pour aller à la connaissance, enseigner à nos enfants la rationalité scientifique. Nous avons proposé la mise en place d’ici 2030 de 50 lycées d’excellence en mathématiques.

Nous devons aussi réhabiliter les formations d’ingénieurs pour arriver à 50.000 ingénieurs par an à partir de 2030. Nous ambitionnons de rentrer dans le monde des BRICS comme pays émergent, sait on qu’en Iran 25% des étudiants vont dans les disciplines technologiques. Entre 2000 et 2020, en Chine le nombre d’ingénieurs est passé de 5,2 millions à 17,7 millions Ce sont donc des milliers d’ingénieurs et de techniciens qu’il faut former pour prétendre devenir un pays émergent. Un pôle pivot au Sud à In Salah permettra de créer un éco-système de formation et de recherche dédié au Sud.

Conclusion

« Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer » Cette citation de Saint Exupéry résume ce désir de contribuer, de faire œuvre utile en s’attachant non pas au détail mais à la grandeur de l’œuvre à réaliser ; en l’occurrence la conquête pacifique du Sud est avant tout, une conquête des cœurs. Chose primordiale qui consolidera à la fois le « désir d’être ensemble » des Algérien (ne)s de toutes les régions du pays, mais aussi le désir de « faire ensemble. »

Mutatis mutandis, nous devons faire naître au sein de la jeunesse ce désir d’être utile et d’être acteurs de leur destin, ce désir de construire, de se sentir responsable de l’avenir du pays et ceci par des chantiers permanents. Nous devons donner une nouvelle dimension à notre pays en misant sur le développement du Sud pour en faire un nouvel Edorado.

L’histoire retiendra que sous la gouvernance actuelle l’exploitation de Gara Djebilet est une réalité. La suite logique est d’exploiter le fer pour en faire de l’acier qui se vend 6 fois plus cher que le fer brut . L’acier qui intervient dans pratiquement toutes les structures qui vont des équipements, à la voiture, et même l’industrie de l’armement.Une autre victoire, la mise en place de moyens de transports modernes tels que le rail est un autre challenge que nous devons gagner; Le rail ce n’est pas seulement le transport, c’est aussi un puissant levier pour le vivre ensemble. et pour le tourisme. Un rêve qui va se concrétiser : Alger à huit heures de Tamanrasset  !!

Nous réussirons quand chaque Algérien se sentira chez lui quel que soit le lieu où il se trouve de ce pays continent æ Il nous faut retrouver cette âme de pionniers que l’on avait en mobilisant avec un cap. maginons que les jeunes se mobilisent dans le cadre du service national, véritable matrice du nationalisme et de l’identité, des jeunes capables de faire reverdir le Sahara, de s’attaquer aux changements climatiques, d’être les chevilles ouvrières à des degrés divers d’une stratégie énergétique de la pétrochimie de la sidérurgie. Nous devons adosser chaque mètre cube de gaz ou de pétrole vendu en amont à un investissement de l’acheteur d’une façon ou d’une autre dans l’aval par un kWh renouvelable ou/et 1 kg d’H2 vert

En définitive, il est connu que l’Algérienne et l’Algérien ne s’affirment que dans les défis où elles et ils donnent la pleine mesure de leur talent. Nous devons faire émerger une société de la création de richesses car, l’Algérie par son savoir, son histoire et sa profondeur stratégique est capable de faire de belles choses.

Professeur émérite  Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique Alger

 

Image en vedette : Capture d’écran. ObserAlgérie.

Note :

1.Comment le Civilian Conservation Corps a mobilisé trois millions de personnes de 1933 à 1942.

https://www.ecole.org/fr/download-seance-cr/154 Séance du18 février 1997

Article de référence :

https://www.elmoudjahid.dz/fr/actualite/plaidoyer-pour-une-politique-des-grands-travaux-mobilisatrice-le-sud-futur-el-%C2%AD%C2%ADdorado-234290



Articles Par : Chems Eddine Chitour

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