Annie Lacroix-Riz, Industriels et banquiers français sous l’Occupation, Paris, Armand Colin, p. 248-253
Sur l’inclination à la cession, la Banque de France donna l’exemple avec l’or belge, qui ne lui appartenait pas. Ce dossier a été parfois
[1] traité sur une base insuffisante : la correspondance « officielle » sur le voyage d’août 1943 en Suisse du synarque Boisanger, grimé en victime d’une pure voie de fait allemande de 1940
[2]. Étudié par des auteurs ni francophones ni traduits, il reste ignoré en France
[3]. Il illustre, comme celui des Mines de Bor, le consensus entre haute banque et Laval, la fonction de chambre d’enregistrement de l’État et la conviction des grands synarques, en 1940-1941, que le Reich dominerait l’Europe.
La reprise de la tactique espagnole
La Banque nationale de Belgique avait confié ses 200 tonnes d’or à la Banque de France avec ordre de transfert éventuel « sous son dossier à la Federal Reserve Bank », donné oralement par son gouverneurGeorges Janssen au gouverneur Fournier et au sous-gouverneur Jacques Rueff, et par écrit le 18 juin 1940
[4]. Les près de 5 000 « caisses clouées, cerclées et scellées »
[5] furent évacuées en mai-juin 1940 vers l’Afrique Occidentale et déposées à Dakar au Sénégal puis à Kayes au Soudan. Les trois grands « affiliés » Boisanger, Bouthillier et Rueff n’en répondirent pas moins docilement le 27 juillet au « questionnaire présenté [à ce sujet] le 20 […] par la Délégation allemande de la Commission d’armistice » : « Pour mémoire : 4 944 caisses non reconnues par la Banque, remises en dépôt par la Banque nationale de Belgique et conservées à Dakar »
[6]. Aussi zélés que Laval, Boisanger, Bouthillier, etc., l’accablèrent
a posteriori[7], tout comme la Reichsbank accusa l’État nazi de l’avoir contrainte à « réunir l’or [belge] à son propre stock »
[8].
Un décret Pétain-Bouthillier du 31 août remplaça à la tête de la Banque de France Fournier, désormais réticent, par Boisanger
[9], aussi empressé auprès des Allemands que le ministre des Finances. Français et Allemands débattirent depuis août de la cession
[10], à laquelle l’entourage du tandem Worms (Boisanger-Bouthillier) fut associé : le sous-gouverneur Rueff s’en occupa beaucoup, officiellement jusqu’en janvier 1941 inclus, avant sa démission forcée, comme juif, « en application de la loi du 3 octobre 1940 »
[11] ; Couve de Murville fut chargé d’en organiser le transport. Boisanger se garda d’emblée d’aviser son conseil (des fuites de « presse [… sur] une instance engagée à New York contre la Banque de France au sujet de l’or confié à celui-ci par la Banque nationale de Belgique » ne l’obligèrent à s’expliquer, en mentant, que le 13 février 1941
[12]). Schäfer adressa le 2 septembre la demande officielle allemande, maquillée en demande de « la Banque nationale de Belgique […de] restitution de cet or […et de] son rapatriement, en choisissant un moyen de transport [donnant] toutes garanties de sécurité »
[13].
Mi-mai 1940, la fraction pro-alliée du « Comité de Direction de la Banque nationale de Belgique », représentée par son directeur Adolphe Baudewins et son inspecteur Hubert Ansiaux, avait « suspend[u…] les pouvoirs de tous ceux, qui, à un titre quelconque, [avaient] le droit de disposer des biens ou des droits de la Banque et […étaient] dans une partie du territoire occupé par une puissance ennemie »
[14]. Ansiauxsollicita donc restitution de son or, le 30 juillet, de Fournier, puis le 12 septembre de Rueff, en vain. Le 16 septembre, il mit en garde le nouveau gouverneur, Boisanger, contre la détention illégale par la Banque de France « d’un bien qui [était] la propriété de la Banque nationale de Belgique » et contre « toute délivrance comme tout transfert total ou partiel du dépôt en question, effectué sur les ordres, contre décharge ou avec l’approbation de personnes exerçant leurs fonctions en territoire occupé par l’ennemi, [qui] ne dégagerait pas la Banque de France de ses obligations envers la Banque nationale de Belgique. »
[15] Lecollaborationniste Janssen, rentré en Belgique à l’été, laissa espérer son ralliement à la cession de l’or belge à la Reichsbank puis, se ravisant, il s’absenta des tractations. L’équipe synarchique dut donc agir
motu proprio.
Le 20 septembre à Wiesbaden, retour de Vichy, Boisanger, porteur des casquettes de Vichy (chef de la délégation française) et de la Banque de France, fit part à Hemmen d’« une lettre du gouverneurJanssen » communiquée par Schäfer « demand[ant] le rapatriement de l’or belge qui sera[it] exclusivement employé par les soins de la Banque nationale de Belgique ». Il brocarda les « représentants du gouvernement belge en exil [qui avaient] protesté contre la livraison de l’or », et annonça capitulation tarifée (10%) : « Le gouvernement français serait prêt à le ramener à Paris et à Bruxelles, sous réserve de retenir un prélèvement de 800 à 1 000 millions de francs correspondant à des avances faites au gouvernement belge en exil. Ce prélèvement serait régulier, le dépôt ayant été fait par ce gouvernement, il resterait donc 9/10 de l’or déposé à restituer. […] La Banque de France en tout cas refuse énergiquement de prendre la responsabilité de ce rapatriement. » Hemmen rejeta aussitôt son offre
[16].
Les discussions se poursuivirent avec lui depuis le 4 octobre
[17] sur les conditions de retour de l’or vers la France, aux frais exclusifs de l’État
[18], et Boisanger proposa le 8 à Bouthillier de traiter ce nouveau dossier espagnol comme le précédent : « la revendication […d’]Adolphe Baudewins, réfugié à Londres […] – et à laquelle aucune réponse n’a été faite – […] rappelle celle qui s’était produite au cours de la guerre civile espagnole, sur le dépôt d’or que nous avions reçu en 1931 de la Banque d’Espagne. Dans cette affaire aussi, un organisme dissident contestait au gouverneur en fonction le droit de retirer le dépôt confié à la Banque de France et revendiquait ce dépôt pour lui-même. » On attribuerait à nouveau la cession au « gouvernement français », qui consentirait à ce que « la Banque de France [fût…] garantie par l’État contre toute réclamation ultérieure qui se produirait par la voie judiciaire ou autrement » : on renouvellerait le « décret-loi […] du 1
er juillet 1939 » non publié « au Journal Officiel », d’urgence, vu l’avancement des « pourparlers engagés sous [l]es auspices [de la Commission d’armistice de Wiesbaden] entre les représentants du Trésor français » (dirigé par le synarque Brunet) « et de la Banque de France, […] et les représentants de la Banque nationale de Belgique (
qui [étaient], en fait, les commissaires allemands auprès de cet institut) »
[19].
Boisanger et Bouthillier obtinrent du banquier-ministre (des Affaires étrangères) Baudouin l’impunité juridique de la Banque de France par un « décret du 18 octobre 1940 » (Pétain, Baudouin, Bouthillier) : il la garantissait, à l’espagnole, « contre tout préjudice qui pourrait résulter pour elle, directement ou indirectement, de toute décision qui serait rendue par quelque juridiction française étrangère ou internationale que ce [fût] et plus généralement de tout acte qui l’obligerait à une répétition de paiement, à des dommages-intérêts ou autres débours à raison de la restitution, par ladite Banque, de l’or qu’elle conserv[ait] présentement en dépôt au nom de la Banque nationale de Belgique et dont elle effectuera[it] la remise à cet Institut,
tel qu’il [était…] actuellement représenté à Bruxelles » [par les Allemands] (article 1). « Exécuté comme loi de l’État », ce décret serait « publié au Journal Officiel » (article 2)
[20]. « Une procédure du même ordre avait déjà été adoptée à l’occasion du dépôt d’or fait par la Banque d’Espagne, au cours de la guerre civile espagnole. Il va de soi que la présente loi ne sera pas publiée
pour l’instant au Journal Officiel », précisa Moreau-Néret
[21]. Elle ne le fut jamais.
Des accords franco-allemands d’octobre-décembre 1940 à l’exécution
Le 29 octobre, Boisanger put donc signer avec Hemmen, à Wiesbaden, un « Protocole de signature à l’accord sur la restitution de l’or et des autres valeurs que la Banque nationale de Belgique a[vait] confiées à la Banque de France et sur le règlement des questions qui en dépend[ai]ent ». En vertu de cette prétendue « Convention franco-belge sur l’or du 29 octobre 1940 […], le gouvernement français et la Banque de France prendr[aie]nt immédiatement toutes les mesures nécessaires pour le transport et la remise de l’or », avec remise « sans délai à la Commission allemande d’armistice pour l’économie [d’]un plan ayant trait aux transports de l’or prévus de Kayes (Afrique Occidentale) à Marseille. »
[22] Le 31, devant un Bouthillier approbateur, Huntziger et Laval promirent à Abetz et Hemmen, 1°« en signe de prévenances particulières, de faire partir immédiatement deux avions militaires français de Kayes, près de Dakar, à Marseille avec chacun trois tonnes d’or belge » : l’or serait « transporté par camions à Casablanca, de là par train à Oran, et de là par avion [Air-France] à Marseille » (Huntziger) ; et 2° « qu’ensuite tout l’or français qui se trouv[ait] à Kayes sera[it] ramené par la même voie dans la métropole » (Laval)
[23].
En signant cette convention
franco-allemande, la Banque de France se met en danger, écrivit à Boisanger, le 1
er novembre 1940 (comme la veille), Jean Bolgert, du service des études économiques : « M.Janssen […] ne désire nullement faire rentrer l’or en Belgique », les Belges, absents des tractations, le resteront, et « les Allemands ont donc fabriqué le soi-disant protocole de signature qui escamoterait d’un coup toutes nos garanties et mettrait la Banque de France dans une situation déshonorante ». Le risque pris le 29 octobre demeurait gérable comme les précédents : « notre situation sera délicate, car on pourra toujours soutenir ultérieurement que la signature de la Banque nationale aura été extorquée par la violence : du moins ne serons-nous pas
en plus mauvaise posture que la BRI, lors de l’affaire tchécoslovaque. » L’étape suivante, non : « Si, par contre, nous acceptions de remettre l’or sous une signature
allemande, nous manquerions de toute évidence aux obligations fondamentales du dépositaire, et – je crois devoir le répéter – nous ruinerions notre crédit de façon irrémédiable […]. Au surplus, nous risquerions des mesures de représailles sur notre or à l’étranger – Angleterre et même États-Unis – qui pourrait bien être non plus simplement bloqué, mais saisi. »
[24]
Le 30 novembre 1940, Jean Bolgert renouvela dans plusieurs notes « pour le gouverneur » sa mise en garde contre l’« atteinte irrémédiable […] portée au renom et au crédit de l’Institut d’émission français » : « la loi du 18 octobre 1940, prise dans l’hypothèse où l’or était remis à la Banque nationale [de Belgique] elle-même », ne suffirait pas à en abolir les conséquences
[25]. Boisanger chargea donc le directeur du contentieux Jacques Bouteron, rédacteur de la garantie « espagnole »
[26], de bétonner la « garantie ». La mission fut accomplie le 4 décembre 1940 :
« Article 1.L’État français garantit la Banque de France contre tout préjudice qui pourrait résulter pour elle, directement ou indirectement, de toute revendication et en général de toute réclamation, quelles qu’en soient la cause et l’origine, qui l’obligeraient à une répétition de paiement, à des dommages intérêts ou autres débours, par suite de la remise par elle des caisses d’or qu’elle a reçues en garde de la Banque nationale de Belgique. Dans le cas particulier où, sur la demande du gouvernement français, la Banque de France devrait se dessaisir de ce dépôt sans le concours des représentants actuels à Bruxelles de la Banque nationale de Belgique, l’État s’engage en outre à mettre à la disposition de la Banque de France un poids d’or égal à celui qu’elle serait dans l’obligation de restituer aux représentants à Bruxelles de la Banque nationale de Belgique. Article 2. La loi du 18 octobre 1940 est abrogée. » Cette note Bouteron devint le « texte » secret dit « loi », soustrait au
Journal Officiel, « adopté à Vichy le 20 décembre 1940 »
[27]. Signe d’impunité synarchique absolue, l’État gaulliste y fit droit en août 1945, après un an de harcèlement du successeur de Boisanger, Emmanuel Monick, ce qui coûta dix milliards au contribuable français
[28].
Le 11 décembre, Boisanger signa donc avec Hemmen le « protocole additionnel à l’accord franco-belge sur l’or du 29 octobre 1940 » : la Banque de France « remettra à Marseille, aux représentants accrédités de la Deutsche Reichsbank, les caisses scellées contenant l’or de la Banque nationale de Belgique, contre simple quittance de prise en charge, et en renonçant à toutes prétentions concernant cet or à l’égard de la Reichsbank » (article 1) ; « la Banque de France et la Deutsche Reichsbank se mettront d’accord au sujet des dates de remise et d’enlèvement de ces caisses [,…] choisies de manière à assurer dans les meilleures conditions [leur] remise, [leur] enlèvement et [leur] transport » La première « prêtera ses bons offices pour faciliter [leur] enlèvement […] et la préparation du transport. » (article 4)
[29].
Les caisses furent transportées, aux frais exclusifs de l’État, dont les ministères de l’Air et des Colonies furent mobilisés sans répit
[30], jusqu’à Marseille, où les délégués de la Reichsbank en prirent régulièrement livraison : 21 « transports d’or » (Kayes-Alger-Marseille) furent effectués, du
3 novembre 1940 au 4 mai 1942
[31], entre route, train et air (« de Dakar à Alger » puis « d’Alger à Marseille » par « avions réguliers de la ligne civile »
[32], à un tarif qu’Air-France doubla par rapport au trafic voyageurs, le portant de « 240 frs (au lieu de 120 frs) par kg »
[33]). On renonça dès le second voyage aux « transports par mer […,] extrêmement imprudents », vu, confia Couve de Murville à Hemmen le 8 janvier 1941, l’information des « Anglais […sur le] premier transport » et le resserrement de leur « contrôle […] en Atlantique »
[34].
Couve de Murville supervisa les convois, en contact permanent, à Wiesbaden, avec Heinrich Hartlieb, dans le civil directeur de la Reichsbank
[35]. Ils furent acheminés par des « détachements armés », sous bonne garde, à chaque étape, de délégués de la Banque de France. Ils arrivèrent à bon port entre décembre 1940 et mai 1942
[36], après des difficultés considérables, dont « un grave accident » d’avion, àTizi-Ouzou, fin janvier 1942, qui fit sept morts
[37]. À cette occasion, le gouvernement de la Banque revendiqua via son sous-gouverneur sa proverbiale pingrerie envers le commun : « M. [René] Villard a décidé de n’accorder aucun secours aux familles des victimes de l’accident. Motifs de cette décision : – les transports BNB sont faits pour le compte du gouvernement et non pour celui de la Banque ; – les militaires en service commandé n’ont pas à recevoir de gratification ou de secours de la part de la Banque. »
[38]
Boisanger et Bouthillier avaient mis, Laval parti (le 13 décembre 1940), autant d’allant à exécuter l’accord qu’à le signer. Hemmen loua en mars 1941 Boisanger, si bien disposé « pour l’enlèvement à venir des200t d’or belge […] encore à Kayes » au contraire des « militaires français » de Wiesbaden qui freinaient des quatre fers
[39]. Bouthillier, que Schäfer, interrogé à la mi-novembre 1945 à la Direction générale de la Sûreté nationale, déclara (indûment) en pointe par rapport à Boisanger
[40], harcela Barnaud, Huntziger, Darlan, etc. : en août 1941, pour « commencer sans délai les transports à la cadence de 5 ou 6 tonnes par semaine »
[41] ; en novembre 1941, pour « accélérer les transports en cours qui n’ont porté, depuis leur reprise, que sur une quarantaine de tonnes » et les porter à « au moins à 8 ou 9 tonnes [hebdomadaires] en moyenne »
[42]. Il fut entendu : depuis septembre 1941, la plupart des cargaisons remises à Marseille « aux délégués de la Reichsbank » frôlèrent ou dépassèrent les 10 tonnes
[43]. Le message du 8 juin 1942 du directoire de la Reichsbank à la Banque de France dispense d’autres citations : « nous vous prions d’exprimer à vos agents de votre succursale de Marseille nos remerciements les plus sincères pour la peine qu’ils ont prise, tant pour préparer les transports d’or que pour régler la question des différences de poids, et nous ne voudrions pas manquer, par la même occasion, de vous remercier également de votre précieuse intervention en cette affaire »
[44].
Le contribuable, par ailleurs requis de venir seul au secours des « militaires en service commandé » en mission de « transports BNB »
[45], supporta même le
coût fiscal français de ces opérations en lieu et place de leurs puissants bénéficiaires. « Les paiements effectués par la Banque de France pour le transport de l’or belge [avaient] été réglés à des entreprises privées (Air-France, Compagnie transsaharienne) sur lesquelles il sera[it] impossible de récupérer le montant d’aucune taxe d’enregistrement. Cette taxe devait donc, en définitive, être passée au débit du compte du Trésor public ». Boisanger exigea donc deCathala en juillet 1942 dispense des entreprises intéressées de « la taxe de 4
°/
°° […due à] l’Office des changes […] sur la contre-valeur en francs français des crédits reçus du
Reichsminister des Finanzen[organisme payeur, pour…] les frais de transport de l’or de la Banque nationale de Belgique remis par nos soins à la Reichsbank. »
[46] En novembre, Couve de Murville « donn[a… s]on accord » pour dispenser de ladite taxe les « Compagnie[s] Air-France et […]Transsaharienne » : les Finances leur consentaient à elles seules, pas aux « autres créanciers », statut fiscal des « entreprises dont les recettes [étaient] calculées d’après les tarifs homologués par l’autorité administrative, analogues à ceux de la SNCF ou de l’Administration des PTT. »
[47]
[1] Rings W.,
Raubgold, non fiable sur la BF, posée en victime de Vichy.
[2] Remboursée en octobre 1944 par la BF de ses 200 t. volées, la BNB et ses historiens officiels ont tu le rôle réel de la BF (Boisanger en particulier), Van Der Wee H. et Verbreyt M.,
A small nation.
[3] Trepp G.,
Bankgeschäfte,
passim, Boisanger, mentant à Ernst Weber, président Banque nationale suisse (qui lui-même savait tout), « “je ne sais ce qui est arrivé à l’or belge depuis l’invasion (de la France)” », p. 132 ; Smith A. L., Jr,
Hitler’s gold, index Bank of France.
[4]. Lettre Janssen à Fournier, Bordeaux, 18 juin 1940, séance 6 CGBF, 13 février 1941, ou 1080 199201/25 (fondamental sur opérations d’évacuation depuis novembre 1939) ; voir aussi 1397 199402/13 et 1080 199201/73, ABDF.
[5]. Déclaration Janssen sur « dépôt volontaire », Bruxelles, 22 février 1940, 1397 199402/13, ABDF.
[6]. « Réponse au questionnaire […] », 27 juillet, et lettre Rueff à Bouthillier, Châtel-Guyon, 28 août 1940, II, 1080 199 201/73, ABDF.
[7] Bouthillier chargea Laval de tout, son mémoire, 3 novembre 1947, ses auditions par Lansier, 25 octobre 1945, 1er avril 1947, etc., W3, 96, AN.
[8] Rapport Puhl, V-P Reichsbank, sd, juillet ou août 1945, gros mensonge, 1080 199201/26, ABDF.
[9] Texte décret, séance 11 CGBF, 6 septembre 1940, ABDF.
[10] Correspondance Hemmen depuis 20 août 40 sur or belge, W3, 348, 352, 354, AN.
[11] 1080 199201/73 ; Rueff démissionna, remplacé par Henri de Bletterie, mais ce grand synarque fut maintenu « dans les cadres de l’inspection générale des Finances », séances 3-4 CGBF, 23 et 30 janvier 1941 ; rétabli, il reprit
officiellement le dossier en 1945, 1080 199201/26, ABDF (et autres fonds or belge).
[12] Boisanger, séance 6 CGBF, 13 février 1941, ABDF. Le CGBF reçut alors communication des courriers officiels, à fausse date, etc.
[13] Lettres Schäfer à Favre-Gilly, 2, et Boisanger à Bouthillier, 3 septembre 1940, 1080 199201/23, ABDF.
[14] Décision « publiée au Moniteur belge du 17 mai 1940 », dont ci-joint un exemplaire, réf. n. suiv.
[15] Lettre Ansiaux, Hôtel Albert Ier, Vichy, 16 septembre 1940, 1080 199201/23, ABDF.
[16] Tél. Hemmen 125, Wiesbaden, 20, suite à 112, 17 septembre 1940, W3, 352, AN.
[17] Résumé négociations Wiesbaden des 4-5, 10, 13, 14, 16 octobre 1940, extrait rapport Auguste Février expertise sur livraison or belge, sd, qui accabla le seul Laval, W3, 96, AN.
[18] Discussion avec Boisanger sur « le trajet […] : Kayes, Bamako, El Goléa, Alger, Marseille » et de Marseille « jusqu’à la destination finale […] par chemin de fer », etc., tél. 153 Hemmen, 11 (suite du 7) octobre 1940, W3, 348, AN.
[19] Lettre Boisanger, signée du sous-gouverneur René Villard, à Bouthillier, 8 octobre 1940, 1080 199201/23, ABDF. Souligné par moi.
[20] « Loi accordant une garantie de l’État à la [BF] », 18 octobre 1940, 1080 199201/23, ABDF. Souligné par moi.
[21] « Note » Moreau-Néret, 15 octobre 1940, 1397 199402/13, ABDF. Souligné dans le texte.
[22] Article 2 accord en 9 articles, 1397 199402/13, ABDF.
[23] Rapport Wiehl à Ribbentrop, Berlin, 31 octobre 1940, W3, 347, AN ; correspondance SÉ Colonies Charles Platon, Haut-commissaire à Dakar, Bouthillier, Boisanger, Rueff, Couve de Murville, etc., 31 octobre-3 décembre 1940, 1080 199201/23, ABDF.
[24] Lettre Bolgert à Boisanger, Paris, 1
er novembre 1940 (même avis de Couve de Murville et de René Villard, qui cédèrent bientôt à la pression de Boisanger et Bouthillier), faisant suite à note J. B. (manuscrit) (Bolgert) sur « projet allemand de protocole », 31 octobre 1940, 1397 199402/13, ABDF. Souligné dans le texte.
[25] Notes B. (Bolgert) « 30-11-40 soir » et « pour le gouverneur », 30 novembre, dossier « Notes de M. Bolgert du 30 novembre 1940 », 1397 199402/13, ABDF.
[27] Note J. Bouteron, 4, et « Projet de loi » daté du 20, strictement identique, joint lettre Boisanger à Bouthillier, Paris, 20 décembre 1940, 1397 199402/13, ABDF.
[28] Le 11 août 1945, Pleven, MF successeur de Mendès France que l’idée d’en imposer la charge au contribuable avait ulcéré, accepta remboursement de la BF par un bon du Trésor (pas en « poids d’or ») d’un montant de 10 milliards, séances CGBF 36, 7 septembre, 41, 12 octobre 1944 ; 24, 29 mai ; 36, 11 août 1945, et lettre Pleven à Monick, même date (sur Pleven, 1945,
passim), ABDF. Le CGBF dégoisa surMendès France, PV, 29 mai 1945, 1080 199201/26, passages rayés du PV officiel, ABDF. Lacroix-Riz A.,
Histoire contemporaine, p. 131-134.
[29] 4 articles,
in extenso, 1397 199402/13, ABDF.
[31] Dossier sur chaque « rapatriement Kayes-Marseille », du 1er au 21
e, intervention permanente de Rueff, jusqu’en 1941, et Couve de Murville, 1080 199201/23, ABDF. « La Reichsbank communique que le24
e et dernier transport d’or, comprenant 174 caisses, est arrivé aujourd’hui à Berlin », tél. 199 Schöne à Hemmen, 29 mai 1942, W3, 96, AN.
[32] Lettre Rousseau au DG Banque de l’Algérie, Alger, 21 novembre 1940, 1080 199201/23, ABDF.
[33] Lettre protestation du gouverneur [Boisanger], signée Villard, à Bouthillier, Chamalières, 19 mars 1941, 1080 199201/23, ABDF.
[34] PV entretien Hemmen-Couve de Murville 8 janvier 1941, 1397199402/13, ABDF.
[35] Correspondance sur leurs négociations octobre 1940-mars 1942, 1397 199402/13, ABDF.
[36] Dossiers « Retrait or BNB de Marseille par les Allemands », 17 décembre 1940-8 juin 1942, « Rapatriement de l’or belge. Convois Kayes Alger Marseille », et tout 1080 199201/23 (« transport en Afrique, rapatriement à Marseille, frais de transport ») ; dossier « Désignation des fonctionnaires allemands chargés de prendre livraison de l’or belge », 1397 199402/13, ABDF.
[37] « Un des avions chargés des transports d’or BNB avait eu un grave accident à son retour à Alger par suite d’une tempête – on compte 7 morts. » Note « communication téléphonique de Chamalières, 31 janvier [1942]- 13 heures », 1080 199201/23, ABDF.
[38] Note manuscrite, signature illisible, 3 février 1942, 1080 199201/23, ABDF.
[39] Tél. 124 Hemmen, Wiesbaden, 15 mars 1941, W3, 348, AN.
[40] « La Banque de France résista d’abord, mais sous la pression du [MF] Bouthillier, le gouverneur de la Banque de France, de Boisanger, céda finalement. » PV joint à lettre parquet CJ Seine, au procureur général (PG) près HCJ (Mornet), Paris, 16 novembre 1945, W3, 96, AN. Bouthillier et Boisanger formèrent bloc parfait.
[41] Copie lettre Bouthillier à Barnaud, 13 août 1941, signalant son courrier à Huntziger, W3, 96, AN.
[42] Lettre Bouthillier à Darlan, ministre DN, 22 novembre 1941, W3, 96, AN.
[43] Fiches, Clermont-Ferrand, 7,5 t., 20 novembre ; 5 t., 2 décembre 1941 ; et reste dossier « Retrait or BNB de Marseille par les Allemands », 17 décembre 1940-8 juin 1942
[44] Lettre Directoire Reichsbank n° II a 6990 à BF, Berlin, 8 juin 1942, « objet : 21
ème transport d’or de Marseille », dernier document sous-dossier « Retrait or », 1397 199402/13, ABDF.
[45] Note manuscrite, signature illisible, 3 février 1942, 1080 199201/23, ABDF.
[46] Copie sn lettre Boisanger à Cathala, 28 juillet 1942, 1080 199201/23, ABDF.
[47] Lettre 30854 Couve de Murville à Boisanger, Paris, 5 novembre 1942, 1080 199201/24, ABDF.