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Que de bruit autour d’un missile à courte portée !
Par Global Research
Mondialisation.ca, 24 août 2006
Altermedia.info 24 août 2006
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Tapage médiatique. Instrument usé à corde. Ce qui n’empêche pas, pour autant, les faucons de la Maison Blanche d’y avoir, encore une fois, recours, juste à la veille de la réponse de l’Iran aux propositions des 5+1 sur son nucléaire. Face aux grandes manœuvres « Coup de Zolfaqâr » et au test du missile sol-sol de courte portée, « Saeeqeh » ( la foudre), Washington a mis en branle tout son appareil médiatique, pour faire passer ces manœuvres comme un échantillon des ambitions iraniennes, quitte à faire un amalgame du vrai et du faux.

L’indifférence de l’Iran envers l’appel de la Communauté mondiale et la démonstration de sa compétence militaire sont, d’après le communiqué du Porte-parole de la Maison Blanche, un signe du danger que représentent ses ambitions nucléaires. Le moindre alibi est bon pour ternir l’image de l’Iran et monter l’opinion publique, à son encontre, une politique, qui a perdu de sa couleur, à la longue, mais qui témoigne, néanmoins, d’une escalade, dans la guerre des nerfs lancée contre l’Iran, juste à la veille de sa réponse. Non seulement, on peut considérer cette attitude comme une autre preuve de l’acharnement de l’administration Bush à saper les négociations diplomatiques censées régler le nucléaire iranien, mais encore, on peut y déceler sa vive inquiétude de voir Iraniens et Européens s’asseoir autour de la même table, pour relancer les pourparlers.

Dans ce contexte, les manœuvres militaires sont, donc, liées au dossier nucléaire, pour suggérer au monde que l’Iran cherche à se doter de la bombe, que les négociations ne serviront à rien, et que cela relève du Conseil de sécurité des Nations-unies de décider du nucléaire iranien. Dans ce sens et toujours sur la ligne de leur guerre psychologique, les milieux politiques US, épaulés, par la presse, se sont attelés à atomiser le paysage planétaire, tentant de faire passer cette idée que l’unique issue à ce dossier résidait dans les sanctions. Or, loin de tous ses tapages médiatiques et politiques, la RII, ayant la ferme conviction que les négociations sans préalables pourraient mener à des résultats tangibles, a salué les propositions occidentales, quoique ponctuées d’ambiguïtés. Dans une telle perspective, force est de constater que l’instrumentalisation des sanctions, de la part de Washington, en tant que levier de pression, s’avère inopérante, pour un Iran, qui a, déjà, à son actif, 27 années d’embargos américains, et qui est bien déterminé à ne pas immoler ses intérêts nationaux sur l’autel du maximalisme atlantiste.

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