La rencontre avec le président Erdogan suppose que nous ayons atteint une étape où la Turquie serait prête d’une manière claire, dénuée de toute duplicité, à se retirer totalement des territoires syriens, à cesser son soutien au terrorisme et à ramener la situation au point où elle en était avant le début de la guerre en Syrie.
Telle est l’unique situation qui pourrait mener à une rencontre entre moi et Erdogan. Sinon, quelle serait l’importance d’une telle rencontre et pourquoi le ferions-nous si elle ne devait pas aboutir à des résultats définitifs concernant la guerre en Syrie ?
Or, en raison de la guerre en Syrie, du rôle négatif de la Turquie dans cette guerre et de l’invasion de territoires syriens par une partie de l’armée turque, il n’était plus possible que des communications directes aient lieu entre nous et le côté turc.
Pour nous, la Turquie est un État occupant. C’est là que réside l’importance du rôle joué par [les Russes], étant donné qu’ils sont en relation avec le côté turc, qu’ils entretiennent une bonne relation avec le côté syrien, et que nous avons confiance en eux.
Ils ont joué le rôle de médiateur pour faciliter ces communications [entre les deux côtés turc et syrien], mais dans le cadre des principes sur lesquels repose la diplomatie russe : le respect du droit international, le respect de la souveraineté des États, le rejet du terrorisme, l’unité territoriale ainsi que la souveraineté de la Syrie sur son territoire, le retrait des forces étrangères illégales présentes en terre syrienne.
Dans le cadre de ces principes, tout ce qui pourrait modifier le processus de la guerre et mener vers sa fin, avec la restitution de la totalité des droits syriens, la restitution des territoires occupés et la restitution de la pleine souveraineté de l’État syrien, nous amène nécessairement à tenter l’expérience, même s’il nous arrive d’avoir peu d’espoir qu’elle mène à de vrais résultats.
En effet, nous ne devons laisser passer aucune occasion sans en tenter l’expérience car elle pourrait, en dépit du faible espoir, contenir la solution.
C’est à cela que travaille la Russie en coopération avec la Syrie, en menant des tentatives qui s’ajoutent à d’autres tentatives de dialogue, comme vous le savez, à Genève ou ailleurs ; toutes ces tentatives ayant pour but le retour de la stabilité en Syrie.
Damas, le 14 juillet 2024
*
Source : Vidéo marquée du sigle de Syrian TV « basée en Turquie et se présentant en tant que porte-parole des « révolutionnaires »…
Traduction par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca
